● Compiègne, de la préservation à une restauration attendue
Texte intégral
- 1 Pour une approche plus complète du théâtre de cour de Compiègne, voir BOUCHER Thierry G., Le Petit (...)
- 2 Mercure de France, juin 1739, p. 1399-1400.
- 3 Archives nationales, O1 1410, n°74.
- 4 Archives de l’agence d’architecture du château de Compiègne, CAA 520.
1Partie intégrante de la vie de cour, les représentations théâtrales au château de Compiègne se déroulèrent d’abord sur des scènes éphémères tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’édifice1. Lors des séjours de Louis XV, une scène était ainsi construite sur les bords de l’Oise. En 1739, la structure mesurait 33 m de long sur 10 m de large2. Elle comportait deux rangs de loges, un parterre et un parquet. Pouvant accueillir jusqu’à quatre cents personnes, desservi tous les jours où la cour séjournait à Compiègne par une troupe de vingt-cinq comédiens, ce théâtre provisoire éloigné du château n’avait pas vocation à demeurer. Un premier projet d’une salle de comédie permanente est élaboré en 1763 par le premier architecte du roi, Ange-Jacques Gabriel (1698-1782). Dans le « grand projet » que l’architecte conduit pour cette résidence, cette salle devait prendre place dans un des nouveaux pavillons ouvrant sur la place d’armes. Elle est connue par un plan3 et une demi-coupe transversale4. Toutefois, dès l’année suivante, ce sont des appartements qui apparaissent sur les plans à cet emplacement.
- 5 Archives nationales, O2 290, dossier I.
- 6 MAZE-SENCIER, Alphonse, Les Fournisseurs de Napoléon Ier et des deux impératrices : d'après des doc (...)
2Sous le Premier Empire, après que l’architecte Louis-Martin Berthault (1770-1823) eut proposé la construction d’une salle dédiée dans l’actuelle cour de la Régie5, une scène mobile fut finalement installée dans la nouvelle galerie de Bal qui offre le volume requis et permet de répondre aux besoins immédiats de l’Empereur. En effet ce-dernier accueillit en mars 1810 à Compiègne l’archiduchesse Marie-Louise d’Autriche qu’il allait épouser peu après au palais des Tuileries. Le nouveau couple impérial fit ensuite un long séjour de trois semaines au château en avril 1810 qu’il convenait d’agrémenter de représentations théâtrales. Plusieurs troupes parisiennes sont sollicitées : La Comédie française joue notamment Le Cid, Phèdre, Tartuffe, Britannicus tandis que les artistes de l’Opéra-Comique donnent sept représentations du 11 au 18 avril6. L’année suivante la scène est installée dans le volume plus intimiste de l’ancienne salle du Grand Couvert devenue la salle à manger de l’appartement de l’Empereur.
- 7 Ensemble acquis en vente publique le 23 mars 2022 à Paris, hôtel Drouot, étude de Me Blanchet, lot (...)
- 8 La livraison d’un rideau d’avant-scène mesurant 7,20 mètres de large sur 5 mètres de haut permet d’ (...)
- 9 Comédie en un acte écrite par Benoît-Joseph Marsollier des Vivetières et mise en musique par Nicola (...)
- 10 Opéra-ballet en quatre actes d’André Gréty, livret de Jean-François Marmontel, créé devant la cour (...)
3Si aucun élément graphique ne permet de se figurer ces scènes éphémères, des documents d’archives récemment acquis par le château et provenant de Jean-Baptiste Isabey (1767-1855), dessinateur du cabinet et des théâtres de l’Empereur, rendent tangibles ces divertissements curiaux7. Cet ensemble archivistique comprend en effet le mémoire d’un tapissier, celui d’un fabricant de lampes et ceux de deux peintres, dont Pierre-Luc-Charles Ciceri (1782-1868), amené à succéder à Isabey à la tête des décors de l’Opéra. Outre les dimensions de la scène et des détails sur les éclairages utilisés8, ces documents nous fournissent de précieux renseignements sur les décors livrés : une Forêt, un Palais et une Chambre gothiques, une Chambre rustique, une Chambre de Molière et une Place publique. S’y ajoutent des châssis spécialement créés pour deux pièces à succès de l’époque : Les Deux Petits Savoyards9 et Zémir et Azor10. Malheureusement, aucun de ces décors n’est aujourd’hui identifié.
4Le mariage à Compiègne de Louise d’Orléans, fille aînée du roi Louis-Philippe, avec Léopold, premier roi des Belges, fut l’occasion de concrétiser en 1832 l’ancienne volonté. La nécessité de disposer rapidement d’une salle de spectacles pour accompagner les festivités conduisit à retenir un bâtiment existant. Tombé en désuétude, le jeu de paume construit en 1739 offrait le grand volume requis. L’architecte Frédéric Nepveu (1777-1862) transforma donc l’ancienne salle semi-ouverte vers l’extérieur, située dans le prolongement du château, au pied des anciens remparts de la ville, en un équipement fermé destiné aux représentations [fig. 1].
Figure 1
La salle du théâtre Louis-Philippe vue depuis la scène est aménagée en 1832 par l’architecte Frédéric Nepveu, château de Compiègne, 2020.
© Tony Querrec / RMN - Grand Palais.
5Si la charpente et les murs porteurs sont ceux du xviiie siècle, l’élévation de fond en comble d’un grand mur en pierre de taille et en brique permet de séparer la partie scénique du reste de la salle. Celle-ci pouvait accueillir jusqu’à huit cents spectateurs, répartis en un parterre et trois rangs de balcons réalisés entièrement en bois. Les anciennes grandes ouvertures latérales sont comblées par une structure en pans de bois enduite en plâtre. Construites sommairement dans ce même matériau rapide à mettre en œuvre, des galeries sont ajoutées en encorbellement sur les deux côtés pour donner accès aux différents rangs de loges. Enchâssés dans leur enveloppe du xviiie siècle et un dense tissu urbain, les lieux offrent peu de place pour les espaces de circulation et de sociabilité. Un escalier et deux petits salons réservés aux souverains, placés dans le pavillon d’angle de la cour de l’Orangerie, font le lien avec l’étage noble de la résidence. Si un vestibule bas sert d’entrée pour les visiteurs venus de l’extérieur, le théâtre ne comporte pas de foyer à proprement parler. En revanche, jouxtant la scène, l’ancienne maison du paumier est naturellement dévolue aux loges des acteurs. Le plafond d’origine, constitué d’un lattis de bois, est, du côté de la salle, enrichi de moulures en stuc doré. Les voussures latérales du jeu de paume sont également conservées, complétées sur les petits côtés et ornées d’un treillage doré peint en trompe-l’œil.
- 11 Le décor peint de la salle est réalisé par Étienne Dubois (1766-1839) et son atelier. Le peintre fu (...)
- 12 Mises au point au début du xixe siècle par l’horloger Carcel, ces lampes à huile sont très apprécié (...)
- 13 BOUCHER Thierry, « L’architecture du petit théâtre de Compiègne », Actes du colloque international (...)
6Reflet du goût de l’époque, le décor de la salle obéit à une harmonie rouge et or qui confère à l’ensemble son caractère somptueux tout en faisant oublier la pauvreté des matériaux employés. Le cramoisi des velours et le rouge des murs sont mis en valeur par les rinceaux peints des avant-corps des balcons11 et les dorures des ornements moulés. Le rideau d’avant-scène, magnifique création en trompe-l’œil de Pierre-Luc-Charles Ciceri imitant un drapé de satin broché, prolonge et ferme cette composition harmonieuse [fig. 2]. Un grand lustre équipé de deux rangs de douze lampes carcel12 et d’un rang de vingt-quatre bougies provenant des Tuileries, complète, à partir de 1857, quatre lustres plus petits en vue d’illuminer la salle qui restait éclairée pendant toute la durée du spectacle. Derrière le manteau d’arlequin et le rideau, le plateau de scène comporte six plans. La machinerie, installée par le service des Fêtes et Cérémonies en moins de deux mois, est constituée de remplois d’anciens théâtres démantelés comme celui de l’Opéra de la rue Richelieu, démoli en 1820 après l’assassinat du duc de Berry13 [fig. 3].
Figure 2
Le rideau d’avant-scène créé en 1832 par Pierre-Luc-Charles Ciceri, conservé au château de Compiègne, théâtre Louis-Philippe, 2020.
© Tony Querrec / RMN - Grand Palais.
Figure 3
Vue de la cage de scène depuis la passerelle du cintre, château de Compiègne, théâtre Louis-Philippe, 2020.
© Tony Querrec / RMN - Grand Palais.
- 14 Picaros et Diego, ou La Folle Soirée, opéra-bouffe en un acte, livret d’Emmanuel Dupaty, musique de (...)
- 15 Le Prisonnier, ou La Ressemblance, comédie en un acte et en prose mêlée de chants, livret d’Alexand (...)
7La salle fut inaugurée le 10 août 1832 avec les représentations des deux opéras-bouffes en un acte, Picaros et Diego14 et Le Prisonnier15. Les décors de cette première représentation ne sont pas connus. Dans les années qui suivirent, le théâtre fut progressivement doté d’un ensemble de décors permettant de monter les principales œuvres du répertoire appréciées de la cour. Douze tableaux furent réalisés par Ciceri et son atelier entre 1833 et 1836 : un Salon riche fermé, une Chambre rustique, une Forêt, une Place publique, un Palais gothique, une Prison, une Grotte… On peut ainsi souligner la continuité entre ces décors et ceux fournis vingt-cinq ans plus tôt pour l’Empire sur les mêmes thèmes. Malheureusement la disparition des premiers ne permet pas d’évaluer une éventuelle évolution stylistique d’un tableau à l’autre.
8Ces décors comprennent généralement une série de châssis s’agençant entre eux, une ou plusieurs toiles de fond, des frises textiles et éventuellement un plafond. Ils sont le plus souvent complétés d’éléments indépendants et accessoires comme des cheminées, des tableaux, des grilles ou des bosquets. Au total, ce sont un peu plus de trois cents éléments individuels qui sont toujours conservés dans les cases créées à cet effet à l’arrière de la scène [fig. 4]. S’y ajoutent les pièces d’accastillage destinées au bon fonctionnement de la machinerie : mâts, rampes de lumière, perches, palettes, moufles et poulies, contrepoids et tambours... L’inventaire, l’étude et la manipulation de ces éléments techniques tangibles révèlent des usages et des savoir-faire oubliés des machinistes d’aujourd’hui. Leur conservation vient appuyer la valorisation de ce patrimoine immatériel.
- 16 DHORMOYS Paul, La Cour à Compiègne, confidences d’un valet de chambre, Paris, à la librairie du Pet (...)
9Le château de Compiègne conserve également programmes des représentations, cartons d’invitation et documents (gravures, articles de presse…) qui, mis en perspective des souvenirs des contemporains16, sont autant de témoignages d’une pratique du théâtre aujourd’hui révolue. En nous renseignant précisément sur le répertoire joué, les troupes accueillies, les jours et heures de représentation et même les emplacements des invités en fonction de leur rang social, ces pièces d’archives nous aident non seulement à comprendre usages et fonctionnements passés, mais aussi à restituer précisément le cadre historique et esthétique de ces représentations dont les souverains et leur entourage étaient autant les spectateurs que les acteurs.
Figure 4
Cases à décors au lointain de la scène, château de Compiègne, théâtre Louis-Philippe, 2020.
© Tony Querrec / RMN - Grand Palais.
10Destiné à la cour, le théâtre perd son usage avec l’extinction de celle-ci en 1870. Le séjour du tsar Nicolas II en septembre 1901 est l’occasion d’une représentation au cours de laquelle la comédienne Julia Bartet (1854-1941) déclama une ode à la tsarine écrite par Edmond Rostand avant que les Comédiens français jouent les deuxième et troisième actes de la pièce Il ne faut juger de rien d’Alfred de Musset, qui sont entrecoupés de fragments musicaux. Mais le lieu est peu à peu délaissé. Quelques spectacles y sont organisés pendant la Première Guerre mondiale pour divertir les troupes stationnées dans la cité impériale. Le long sommeil qui s’ensuit a préservé décors de scène et machinerie dans leur état d’origine.
- 17 Voir l’entretien de Jean-Paul Gousset mené par Raphaël Masson dans le numéro : https://journals.ope (...)
- 18 Actes du colloque international Théâtres de cour, théâtres privés, Paris, Les Éditions du Mécène, 1 (...)
11En 1996, des premières investigations suivies de campagnes de conservation préventive permettent d’inventorier, étudier et protéger les décors conservés en vrac sur la scène ainsi que le rideau d’avant-scène qui est restauré. Chaque élément de décors est étudié, mesuré, photographié, rapproché et classé par ensemble. Les interventions ponctuelles réalisées par la restauratrice Valérie Trémoulet permettent de prendre conscience de la spécificité matérielle de ces vestiges, initialement conçus dans un matériau pauvre, sans volonté de préservation dans le temps. Relevant du domaine de la peinture, ces toiles peintes ne peuvent toutefois pas être traitées avec les méthodes de restauration de la peinture de chevalet traditionnelle. Grâce à l’implication de Jean-Paul Gousset17 et de la Société des amis du château, le théâtre fait également l’objet d’un complet dépoussiérage, d’une électrification des lustres, d’une protection des banquettes et d’une mise en sécurité progressive de l’édifice. L’enjeu est alors de sauver un lieu délaissé lors des différentes campagnes de restaurations et de restitutions mobilières conduites dans le château depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Comprenant que le théâtre est un maillon important de la connaissance de l’histoire des lieux, les acteurs d’alors mènent plusieurs actions concomitantes de préservation, avec des moyens limités, tant au niveau de l’architecture et du décor de la salle que des décors scéniques et de la machinerie. Ce souci de valoriser ce patrimoine fragile, rare et peu connu se concrétise par l’organisation d’un colloque international consacré aux théâtres de cour les 18 et 19 octobre 199618 et la création dans la foulée d’une association européenne pour les théâtres de cour et théâtres privés, dont l’activité a malheureusement périclitée depuis.
12Depuis cette date, des décors sont régulièrement plantés sur le plateau de scène par la brigade de machinistes qui intervient au théâtre de la Reine du château de Versailles, spécialement sensibilisée et formée à la manipulation de ces décors historiques. La mise en place des châssis, d’un éventuel plafond, des frises, d’une toile de fonds ou encore des différents accessoires (cheminées, miroirs, bosquets, découvertes…) est à chaque fois l’occasion d’étudier et donc de mieux connaître les différentes possibilités scéniques offertes par chacun des tableaux [fig. 5]. La perpétuation de ces savoir-faire, qui font partie intégrante de ce patrimoine théâtral, et le recours ponctuel aux technologies modernes, comme en matière d’éclairage par exemple, visent à restituer, avec toutes les limites intellectuelles requises, l’indispensable complémentarité entre la salle de spectacle, la cage de scène et ses aménagements. Les visites guidées du lieu contribuent à sensibiliser le public à la richesse et à la fragilité de ce patrimoine, mais aussi à redonner à cet équipement consacré au divertissement la place qui était la sienne au sein de la vie de cour du xixe siècle.
Figure 5
Le décor du Salon vert planté sur la scène en 2019, château de Compiègne, théâtre Louis-Philippe.
© Thomas Garnier.
13Hormis quelques campagnes d’entretien et des interventions ponctuelles dans l’entre-deux-guerres, le bâtiment ne fait l’objet d’aucun travaux d’importance au xxe siècle. Après une réfection complète des toitures au début des années 2000, une étude de l’architecte en chef des monuments historiques Pierre Bortolussi attire l’attention en 2021 sur différents désordres architecturaux liés au contexte de création de ce théâtre sous Louis-Philippe qui nécessitent aujourd’hui un traitement prioritaire : les galeries de circulation, conçues dans des matériaux légers et dépourvues de fondation, ont tendance à se détacher du mur porteur de l’ancien jeu de paume, fragilisant l’ensemble de la structure. Le mur-pignon situé derrière la scène qui est en grande partie enterré et sert de soutènement au jardin des Roses est très altéré par l’humidité. Ces interventions permettront dans un second temps d’envisager la restauration de l’entier décor intérieur. Si celle-ci est aujourd’hui indispensable, elle devra s’attacher, en conservant au maximum matériaux et décors d’origine tout comme la machinerie, à préserver l’authenticité de ce lieu qui offre aux visiteurs un véritable saut dans le temps, à l’instar du théâtre de la Reine à Trianon et du seul théâtre de cour impérial achevé, celui de Fontainebleau.
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« Compiègne, une restauration attendue » est publié dans la partie Versailles, Compiègne et Fontainebleau. À la redécouverte d’un patrimoine théâtral longtemps négligé avec les articles suivants :
- Jean-Paul Gousset, de l’Opéra de Paris aux théâtres des palais nationaux : à l’origine de la redécouverte d’un patrimoine oublié. Entretien mené par Raphaël Masson
Raphaël Masson et Jean-Paul Gousset - Versailles : le théâtre de la Reine à Trianon, musée et conservatoire
Raphaël Masson et Kyriaki Tsesmeloglou - Fontainebleau, le cadet des théâtres de cour
Vincent Cochet, Émilie Énard, Élodie Remazeilles, Nina Robin et Alexia Soldano
Notes
1 Pour une approche plus complète du théâtre de cour de Compiègne, voir BOUCHER Thierry G., Le Petit Théâtre du château de Compiègne, du jeu de paume de Henri IV au théâtre de Louis-Philippe, Paris, Bonneton, 2000.
2 Mercure de France, juin 1739, p. 1399-1400.
3 Archives nationales, O1 1410, n°74.
4 Archives de l’agence d’architecture du château de Compiègne, CAA 520.
5 Archives nationales, O2 290, dossier I.
6 MAZE-SENCIER, Alphonse, Les Fournisseurs de Napoléon Ier et des deux impératrices : d'après des documents inédits […], Paris, 1893, p. 123 et 129. MOULIN Jean-Marie, Le Château de Compiègne, Paris, Réunion des musées nationaux, 1987, p. 40.
7 Ensemble acquis en vente publique le 23 mars 2022 à Paris, hôtel Drouot, étude de Me Blanchet, lot n°157. Inv. C.2022.006.
8 La livraison d’un rideau d’avant-scène mesurant 7,20 mètres de large sur 5 mètres de haut permet d’imaginer la taille de cette structure temporaire.
9 Comédie en un acte écrite par Benoît-Joseph Marsollier des Vivetières et mise en musique par Nicolas Dalayrac, jouée pour la première fois à l’Opéra-Comique (salle Favart) le 14 janvier 1789.
10 Opéra-ballet en quatre actes d’André Gréty, livret de Jean-François Marmontel, créé devant la cour au théâtre du château de Fontainebleau le 9 novembre 1771.
11 Le décor peint de la salle est réalisé par Étienne Dubois (1766-1839) et son atelier. Le peintre fut présent sur les différents chantiers de la résidence depuis le Premier Empire.
12 Mises au point au début du xixe siècle par l’horloger Carcel, ces lampes à huile sont très appréciées pour leur capacité et durée d’éclairage. Elles remplacent peu à peu les bougies dans les intérieurs.
13 BOUCHER Thierry, « L’architecture du petit théâtre de Compiègne », Actes du colloque international Théâtres de cour, théâtres privés, Paris, Les Editions du Mécène, 1998, p. 11.
14 Picaros et Diego, ou La Folle Soirée, opéra-bouffe en un acte, livret d’Emmanuel Dupaty, musique de Nicolas Dalayrac, représenté pour la première fois le 13 floréal an XI [3 mai 1803] à l’Opéra-Comique.
15 Le Prisonnier, ou La Ressemblance, comédie en un acte et en prose mêlée de chants, livret d’Alexandre Duval, musique de Dominique Della Maria, représentée pour la première fois le 10 pluviôse an VI [29 janvier 1798], salle Favart.
16 DHORMOYS Paul, La Cour à Compiègne, confidences d’un valet de chambre, Paris, à la librairie du Petit Journal, 1866 ; LEVEAUX Alphonse, Le Théâtre de la cour à Compiègne pendant le règne de Napoléon III, Paris, Tresse, 1882 ; SYLVANECTE [Berthe-Marie-Antoinette de La Rue, ép. Duvergier de Hauranne puis Graux], Souvenirs contemporains. La Cour impériale à Compiègne, Paris, G. Charpentier, 1884 ; METTERNICH-SÁNDOR Pauline, Souvenirs de la princesse Pauline de Metternich, éd. Marcel Dunan, Paris, Plon-Nourrit, 1922.
17 Voir l’entretien de Jean-Paul Gousset mené par Raphaël Masson dans le numéro : https://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/insitu/42087 [lien valide en juin 2024]
18 Actes du colloque international Théâtres de cour, théâtres privés, Paris, Les Éditions du Mécène, 1998.
Haut de pageTable des illustrations
Titre | Figure 1 |
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Légende | La salle du théâtre Louis-Philippe vue depuis la scène est aménagée en 1832 par l’architecte Frédéric Nepveu, château de Compiègne, 2020. |
Crédits | © Tony Querrec / RMN - Grand Palais. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/insitu/docannexe/image/42097/img-1.jpg |
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Titre | Figure 2 |
Légende | Le rideau d’avant-scène créé en 1832 par Pierre-Luc-Charles Ciceri, conservé au château de Compiègne, théâtre Louis-Philippe, 2020. |
Crédits | © Tony Querrec / RMN - Grand Palais. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/insitu/docannexe/image/42097/img-2.jpg |
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Titre | Figure 3 |
Légende | Vue de la cage de scène depuis la passerelle du cintre, château de Compiègne, théâtre Louis-Philippe, 2020. |
Crédits | © Tony Querrec / RMN - Grand Palais. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/insitu/docannexe/image/42097/img-3.jpg |
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Titre | Figure 4 |
Légende | Cases à décors au lointain de la scène, château de Compiègne, théâtre Louis-Philippe, 2020. |
Crédits | © Tony Querrec / RMN - Grand Palais. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/insitu/docannexe/image/42097/img-4.jpg |
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Titre | Figure 5 |
Légende | Le décor du Salon vert planté sur la scène en 2019, château de Compiègne, théâtre Louis-Philippe. |
Crédits | © Thomas Garnier. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/insitu/docannexe/image/42097/img-5.jpg |
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Pour citer cet article
Référence électronique
Étienne Guibert, « ● Compiègne, de la préservation à une restauration attendue », In Situ [En ligne], 53 | 2024, mis en ligne le 02 juillet 2024, consulté le 09 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/insitu/42097 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/122pk
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