La chapelle des Pénitents blancs de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) : un projet de réaménagement et de réintégration des objets
Résumés
La chapelle des Pénitents blancs de Villeneuve-sur Lot a été construite en 1667. Les décors sont installés à partir du XVIIIe siècle. La majorité des objets de procession conservés aujourd’hui datent du XIXe siècle. La chapelle a été désaffectée après la dissolution de la confrérie en 1937, ce qui a entraîné la dispersion des objets mobiliers. La protection progressive de la chapelle et des objets ainsi que l’étude de l’Inventaire général en 1999 ont mis en évidence l’importance de cet ensemble. La DRAC Aquitaine Poitou-Charentes Limousin soutient actuellement un projet de remise en valeur du lieu par la réintégration du mobilier.
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Mots-clés :
bâtons, chapelle, confrérie, croix, décor, médiation, mobilier, Pénitents, procession, scénographie, Villeneuve-sur-LotKeywords:
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1Deux confréries de Pénitents étaient présentes dans la ville de Villeneuve-sur-Lot en Lot-et-Garonne : la confrérie des Pénitents bleus, créée en 1611, et celle des Pénitents blancs, créée en 1657. Elles possédaient chacune une chapelle, construite respectivement en 1624 et 1667. Ces édifices à l’architecture modeste accueillaient des offices religieux et conservaient les objets de procession des Pénitents.
2La chapelle des Pénitents bleus a été détruite en 1914, celle des Pénitents blancs existe toujours mais a été désacralisée en 2010. Les deux confréries ont été dissoutes. Les objets sont aujourd’hui principalement conservés au musée de Gajac de Villeneuve-sur-Lot, mais aussi dans d’autres églises rattachées à la même paroisse. Ces objets sont liés aux pratiques des Pénitents et à la chapelle, la séparation des œuvres et de l’édifice leur est préjudiciable car une partie de leur sens est ainsi perdue. Cependant, le fait que la chapelle n’ait plus d’usage et son état de dégradation justifient le transfert des objets dans des lieux où ils peuvent être présentés et utilisés (les églises) ou simplement conservés (le musée).
3Une étude pour la valorisation de la chapelle des Pénitents blancs a été réalisée par la DRAC Aquitaine. Le projet est de faire de ce lieu un témoignage de ce qu’étaient les Pénitents. L’architecture est certes modeste, comme celle des chapelles des ordres religieux de la fin du Moyen Âge, mais l’importance de la collection d’objets ayant appartenu aux Pénitents rend l’ensemble exceptionnel. La DRAC souhaite la restauration de l’édifice et des objets, la réintégration de ceux-ci dans la chapelle et la création d’un espace de médiation afin d’expliquer ce qu’étaient les Pénitents. La présentation conjointe des œuvres et de la chapelle au public constituerait une véritable reconquête patrimoniale.
- 1 - Ces informations sont disponibles en ligne à partir de la base Palissy et constituent une source (...)
- 2 - DAGORNE, Richard, MAISONNAVE, Jean-Philippe, MOUSSET, Hélène. Les confréries de Pénitents de Vill (...)
4La chapelle et les objets ont été documentés par la conservation régionale des monuments historiques d’Aquitaine lors de l’inscription de la chapelle en 1994 et surtout de son classement en 2013. Le recensement s’appuie sur l’étude du patrimoine des Pénitents de la ville conduite en 1999 par le service régional de l’Inventaire d’Aquitaine1. Les chercheurs Jean-Philippe Maisonnave et Hélène Mousset ont trouvé de nombreux documents d’archive. La collaboration avec le musée de Gajac avait permis la publication d’un ouvrage sur les confréries de Pénitents de Villeneuve-sur-Lot dans la collection des Itinéraires du Patrimoine2 et l’organisation de l’exposition « Bleu, Blanc, Or » dans la chapelle des Pénitents blancs en 2000, sous le commissariat de Richard Dagorne, directeur et conservateur du musée.
L’histoire des Pénitents de Villeneuve-sur-Lot : la création d’un ensemble mobilier au sein d’une chapelle
5C’est au cours du XIIIe siècle qu’apparaissent en Europe les confréries : elles rassemblent des laïcs autour d’actions de dévotion et de charité. La première confrérie de Pénitents est fondée vers 1260 en Italie à Pérouse, à la suite des prêches de l’ermite Rainier Fasani. Les Pénitents sont des laïcs pieux qui souhaitent accorder une place plus grande à la dévotion dans leur vie quotidienne. Concrètement, ils assistent aux offices religieux, apportent leur aide aux malades, aux pauvres et aux mendiants et organisent les funérailles de leurs confrères. Spirituellement, les Pénitents sont inspirés par la Passion du Christ et ses souffrances. Les processions organisées lors du Jeudi Saint, de la Fête-Dieu et des fêtes des saints patrons des confréries, les menant dans les édifices religieux de leur ville, évoquent la Passion. À l’origine, en Italie, les Pénitents se frappent avec une discipline pour expier leurs péchés. En réponse à certains excès, l’Église interdit l’usage de ce fouet constitué de cordelettes lors des manifestations publiques. La portée symbolique de leur costume est importante : le sac, robe en toile fruste, gomme les inégalités sociales, la cagoule renforce cette égalité de tous devant Dieu et assure l’anonymat, enfin la corde (ceinture) peut représenter l’obéissance. L’indépendance de la confrérie vis-à-vis de l’Église se manifeste dans l’édification d’une chapelle indépendante et dans l’élection de ses officiers : prieur, sous-prieur, maître de chapelle. Les ressources de la confrérie proviennent des cotisations et des offrandes des membres, ainsi que de la location des bâtons de procession. Le principe d’égalité des Pénitents devant Dieu et les règles de vie impliquant assistance et entraide préfigurent les « sociétés » et « associations » des XIXe et XXe siècles, jusqu’au monde associatif contemporain.
6Les confréries de Pénitents s’installent à la fin du XVe siècle en France, sur les côtes provençales et dans le Comtat Venaissin, enclave pontificale. Elles sont créées sous l’impulsion de l’Église, de bourgeois ou de seigneurs et se diffusent principalement dans les villes puis dans les villages. Leur expansion est particulièrement forte aux XVIe et XVIIe siècles. Au début du XVIIe siècle, la vallée du Lot voit fleurir les premières confréries de Pénitents.
7À Villeneuve-sur-Lot, les Pénitents bleus sont placés sous la protection de saint Jérôme, les blancs sous celle de saint Jean-Baptiste et saint Louis. Leur couleur n’a pas de signification précise, elle constitue plutôt un moyen de les différencier et elle figure sur le sac des Pénitents et sur certains objets. Leur véritable dénomination est celle des saints patrons. L’origine sociale des membres des deux confréries villeneuvoises est différente. Les Pénitents bleus sont issus de la noblesse et de la haute bourgeoisie, tandis que les Pénitents blancs sont majoritairement de milieux plus populaires, commerçants et artisans. Après 1770, la bourgeoisie marchande s’impose chez les bleus et les différences sociales s’atténuent progressivement entre les deux confréries au début du XIXe siècle. Les querelles et affrontements entre les bleus et les blancs sont fréquentes, jusqu’en 1791, année durant laquelle les deux confréries acceptent de célébrer conjointement leurs fêtes.
Figure 1
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Plan de la chapelle des Pénitents blancs de Villeneuve-sur-Lot. DAGORNE, Richard, MAISONNAVE, Jean-Philippe, MOUSSET, Hélène. Les Confréries de Pénitents de Villeneuve-sur-Lot. Bordeaux : le Festin, coll. « Itinéraires du Patrimoine », 2000, p. 19.
© Dagorne, Richard, Maisonnave, Jean-Philippe, Mousset, Hélène, 2000.
8La chapelle des Pénitents bleus est située dans la partie ancienne de la ville, sur la rive droite du Lot, rue du Puis-Couleau. Celle des Pénitents blancs est édifiée sur la rive gauche, rue de l’Écluse, dans un quartier modeste habité notamment par les tanneurs. Leurs dispositions sont proches : une nef longue et étroite comme c’est l’usage pour les chapelles de Pénitents, un chœur et sur le côté une sacristie, une cour et plusieurs salles de réunion (fig. 1). La nef est réservée aux fidèles et le chœur aux Pénitents qui prennent place sur des bancs le long des murs. À l’image des autres bâtiments de Villeneuve-sur-Lot, elles sont en brique, pierre et tuile creuse (fig. 2). Les murs sont blanchis et le sol pavé. Le mobilier est simple : un maître-autel et son retable, une chaire à prêcher et une tribune au-dessus de l’entrée afin d’y entreposer des objets.
Figure 2
![Figure 2](docannexe/image/13252/img-2-small480.jpg)
Façade de la chapelle des Pénitents blancs de Villeneuve-sur-Lot.
Phot. Siffert, Nicole. (Base Mérimée : IA47001786). © Direction régionale des affaires culturelles d’Aquitaine, conservation régionale des monuments historiques, 2012.
9La chapelle des Pénitents blancs est pourvue progressivement d’un décor au cours des XVIIe et XVIIIe siècles. Il est entièrement repris dans le premier quart du XIXe siècle : c’est cet état qui est partiellement parvenu jusqu’à nous. Le simple plafond de la chapelle est remplacé par une voûte en plâtre sur lattis. La voûte est ornée d’un réseau de nervures souligné par des rosettes et des verres peints. Les voussures reposent sur une corniche saillante, elle-même soutenue par des pilastres à chapiteau en faux marbre (fig. 3).
Figure 3
![Figure 3](docannexe/image/13252/img-3-small480.jpg)
Voûte de la chapelle des Pénitents blancs de Villeneuve-sur-Lot.
Phot. Siffert, Nicole. (Base Mérimée : IA47001786). © Direction régionale des affaires culturelles d’Aquitaine, conservation régionale des monuments historiques, 2012.
10Plusieurs éléments mobiliers du chœur sont encore présents dans la chapelle. Du XVIIe siècle, on conserve le tableau d’autel de Jean Fournier figurant la Crucifixion. L’autel rocaille en marbre brèche polychrome, la clôture de chœur en fer forgé dont les portillons représentent le baptême du Christ et saint Jean-Baptiste au désert, deux consoles et le retable datent du XVIIIe siècle (fig. 4). Ce dernier a été très remanié au XIXe siècle : il est composé de pilastres ioniques peints en faux marbre. Le cul-de-four à caissons lui confère une grande monumentalité. Deux vitraux du XIXe siècle éclairent le chœur. Dans la nef, le garde-corps de la tribune est lui aussi toujours en place, ainsi que la chaire néoclassique en bois dorée et en marbre du XIXe siècle (fig. 5). Les armes de la confrérie qui décoraient la cuve ont disparu.
Figure 4
![Figure 4](docannexe/image/13252/img-4-small480.jpg)
Maître-autel de la chapelle des Pénitents blancs de Villeneuve-sur-Lot.
Phot. Siffert, Nicole. (Base Palissy : IM47002312). © Direction régionale des affaires culturelles d’Aquitaine, conservation régionale des monuments historiques, 2012.
Figure 5
![Figure 5](docannexe/image/13252/img-5.jpg)
Chaire de la chapelle des Pénitents blancs de Villeneuve-sur-Lot.
Phot. Lucas, Pauline. (Base Palissy : IM47002318). © Direction régionale des affaires culturelles d’Aquitaine, conservation régionale des monuments historiques, 2014.
- 3 - DAGORNE, Richard, MAISONNAVE, Jean-Philippe, MOUSSET, Hélène. Les confréries de Pénitents de Vill (...)
11La majorité des objets appartenant aux Pénitents était utilisée lors des processions et remisée le reste du temps dans la chapelle. Une partie est stockée dans la tribune, visible depuis la nef. Ce sont principalement des bâtons et des croix dont la richesse plus ou moins grande établit une hiérarchie à l’intérieur du cortège. Les croix sont différentes selon les processions. Les bâtons sont mis aux enchères pour être loués aux confrères le temps de la procession. Les cortèges se déploient selon un ordre très strict : un suisse ouvre la marche, suivi du porte-croix, du maître de chapelle qui porte un grand bâton armorié, de pénitents aux bâtons plus légers, des chantres, du prieur et du sous-prieur. Six confrères soutiennent le dais d’apparat abritant le Saint Sacrement lors de la Fête-Dieu ou un reliquaire lors des autres fêtes. Lors des processions funéraires, on a recours à des objets spécifiques : une croix funéraire et des bâtons de deuil, ornés de crânes, de tibias et de larmes argentées sur fond noir3.
Figure 6
![Figure 6](docannexe/image/13252/img-6.jpg)
Dais de procession des Pénitents bleus, musée de Gajac, Villeneuve-sur-Lot.
Phot. Dubau, M. (Base Palissy : IM47002361). © Inventaire général, 1999.
12Ces objets de procession ont beaucoup servi ce qui les a fragilisés. Dans le courant du XIXe siècle, de nombreux objets ont d’ailleurs été remplacés ou restaurés à l’image du dais de procession réalisé en 1830 par le menuisier Monié et le doreur Antoine Feilles (fig. 6) pour les Pénitents bleus ou des vingt bâtons et des trois croix de procession commandés en 1806 au sculpteur Clérac, de Monclar, et au doreur Courbon, de Port-Saint-Marie, pour les Blancs (fig. 7).
Figure 7
![Figure 7](docannexe/image/13252/img-7.jpg)
Croix de la Fête-Dieu des Pénitents blancs, musée de Gajac, Villeneuve-sur-Lot.
Phot. Chabot, B. (Base Palissy : IM47002324). © Inventaire général, 1999.
13Les Pénitents possédaient également des objets en métal précieux telles que ciboires, encensoirs, ostensoirs, navettes, plats de quête. Cependant, la plupart fut fondue à la Révolution. De nouveaux ensembles furent constitués à partir de 1803 mais ils furent « mutualisés » entre les églises paroissiales de Villeneuve-sur-Lot, ce qui rend leur identification délicate.
La fin des confréries de Pénitents : dispersion des objets
14La Révolution constitue un temps d’arrêt dans l’histoire des Pénitents. Les chapelles des Pénitents bleus et blancs de Villeneuve-sur-Lot furent réquisitionnées et déclarées bien nationaux. La chapelle des Pénitents bleus servit alors de magasin à fourrage. La totalité des décors et des objets ne put être sauvée. Les objets d’orfèvrerie des Pénitents blancs partirent à la fonte en octobre 1789. En 1803, les chapelles furent rendues au culte après avoir été rachetées par des membres.
15À partir de la Troisième République, les confréries perdirent de leur importance. Celle des Pénitents bleus fut dissoute en 1878. La chapelle fut désaffectée en 1912 puis démolie en 1914. Certains objets furent récupérés par les Pénitents blancs, sans que l’on sache précisément lesquels. Aujourd’hui, les objets spécifiques aux Pénitents tels que les croix et bâtons de procession sont conservés au musée de Gajac de Villeneuve-sur-Lot. Les œuvres pouvant être utilisées ont été en partie distribuées à d’autres églises de la paroisse et du département. On retrouve ainsi à Sainte-Catherine de Villeneuve-sur-Lot deux statues du maître-autel représentant saint Jérôme et sainte Madeleine, deux bustes reliquaires, une statue de l’Immaculée Conception et une cloche. L’église de Saint-Martin de Doulougnac a reçu deux tableaux, un Saint Jérôme en prière et une Sainte Madeleine pénitente. Si l’histoire de ces objets associée aux Pénitents n’est pas signalée dans ces édifices, leur transfert permet au moins leur réutilisation et leur exposition. Les déplacements d’œuvres sont fréquents dans l’histoire du mobilier des églises.
16Quant à la confrérie des Pénitents blancs, elle fut également dissoute en 1937. La chapelle, qui appartient à la mairie, a été utilisée comme église jusqu’en 2010, où elle a été désacralisée. Les œuvres les plus volumineuses telles que le maître-autel, le retable, la clôture de chœur ou encore la chaire sont restées dans la chapelle. Tous les autres objets, à l’exception de l’ensemble d’orfèvrerie conservé (et sans doute mis en service) à l’église Saint-Étienne, ont été transférés dans les réserves du musée de Gajac. La chapelle est actuellement utilisée ponctuellement par des associations locales, notamment pour des expositions de peinture.
- 4 - Voir la partie « La situation actuelle : protection, valorisation ponctuelle et dégradation ».
17Au musée de Gajac sont principalement conservés les objets de procession, les tableaux, les statues, les éléments du retable des Pénitents bleus et les textiles. Longtemps remisés dans les réserves, ils furent présentés au public lors de l’exposition « Bleu, Blanc, Or » en 20004. Depuis cette exposition, les œuvres des Pénitents ne sont plus visibles par le public, à l’exception de certains objets montrés lors des expositions temporaires du musée. Mais les présentations isolées de ces items ne sont pas pleinement significatives de leur fonction. Quant aux objets de procession, leur spécificité rend leur intégration à des expositions temporaires difficile.
La situation actuelle : protection, valorisation ponctuelle et dégradation
18Une grande partie des objets des Pénitents blancs et bleus a été inscrite ou classée entre 1910 et 1979. Toutes les œuvres des Pénitents blancs sont classées (les premiers objets sont protégés en 1910) à l’exception d’une croix de procession, de trois tableaux, des bustes-reliquaires et de textiles qui sont inscrits, ainsi que d’une statuette de saint Jean-Baptiste et de trois panonceaux de cierge qui ne sont pas protégés (seul un panonceau sur quatre est classé). Les objets des Pénitents bleus ont été bien moins protégés : seuls sont classés les statues de saint Jérôme et sainte Madeleine du maître-autel, quatre bâtons et deux croix de procession, et seuls sont inscrits deux bustes-reliquaires (les premiers objets sont protégés en 1960). Le choix a été fait de protéger le mobilier le plus emblématique et de privilégier un certain nombre d’exemplaires dans chaque série.
19La chapelle des Pénitents blancs et son bâtiment attenant ont été inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 30 décembre 1994. Le classement a été obtenu lors de la commission nationale des Monuments historiques du 13 mai 2013, pour des motifs d’intérêt plus historique et sociologique qu’artistique. D’autres chapelles de Pénitents sont protégées (Nice, Avignon, Montpellier …) mais leur nombre n’est pas révélateur de l’ampleur du mouvement des confréries.
20En 2000, lors de l’exposition « Bleu, Blanc, Or » organisée par le musée de Gajac sous la direction de Richard Dagorne, une grande partie des objets des Pénitents blancs et bleus avaient été présentés après restauration, non dans le musée, mais dans la chapelle des Pénitents blancs afin de montrer à nouveau le lien fort entre le lieu et les œuvres. Une sélection de bâtons, croix et un dais était disposée dans la nef de manière à évoquer une procession. De même, dans le chœur, quelques pièces d’orfèvrerie liturgique étaient exposées afin de rappeler un office solennel. Le thème de la mort était illustré dans la sacristie par la présentation des objets de procession funéraire, tandis que des visages de Villeneuvois de la fin du XIXe siècle étaient projetés sur les murs. Dans le bâtiment annexe, une salle était réservée aux Pénitents bleus avec un dispositif numérique proposant une reconstitution de l’architecture de la chapelle ainsi que de son retable. Des éléments de ce dernier y étaient également montrés. À la fin de l’exposition, les objets sont retournés dans les réserves du musée de Gajac.
21La prise en compte de l’importance de ce patrimoine ainsi que sa protection n’empêche pas sa dégradation. La DRAC Aquitaine a demandé un premier diagnostic sanitaire de la chapelle des Pénitents blancs en 1999. L’architecte en chef des Monuments historiques Stéphane Thouin a mené une première tranche de travaux en 2002 visant à mettre hors d’eau l’édifice et à restaurer les façades extérieures. En 2010, un projet de restauration et d’aménagement de cet édifice pour accueillir des concerts et des expositions a été étudié par la collectivité. La DRAC Aquitaine lui a conseillé d’envisager une restauration plus respectueuse de l’histoire du lieu en y présentant des objets des Pénitents et en axant la médiation sur ce phénomène social qui préfigure de fait le monde associatif actuel.
22Aujourd’hui, en l’absence d’un entretien régulier, le décor intérieur et le mobilier sont en mauvais état de conservation : un filet a été posé sous la voûte en 2005, on observe des fissures, de nombreuses lacunes et les badigeons sont très usés (fig. 8).
Figure 8
![Figure 8](docannexe/image/13252/img-8-small480.jpg)
Dégradations de la voûte de la chapelle des Pénitents blancs de Villeneuve-sur-Lot.
Phot. Lucas, Pauline. (Base Mérimée : IA47001786). © Direction régionale des affaires culturelles d’Aquitaine, conservation régionale des monuments historiques, 2014.
23L’état des objets est variable dans la mesure où une partie a été restaurée pour l’exposition « Bleu, Blanc, Or ». Les objets non restaurés sont majoritairement dans un état moyen voire mauvais. Ils sont empoussiérés, encrassés et présentent de nombreuses lacunes de dorure et de polychromie sur les sculptures, parfois accompagnées de traces d’infestations anciennes (fig. 9). Les éléments du retable des Pénitents bleus sont dans un état particulièrement préoccupant. Les objets restaurés en 2000 sont pour la plupart en bon état (fig. 10) quoiqu’empoussiérés mais certains sont déjà dégradés. L’ensemble mobilier des deux confréries est considérable : leur restauration et entretien nécessitent un investissement financier régulier et non négligeable que le musée se doit de programmer. De plus, le grand nombre d’items fait qu’ils ne peuvent pas toujours être présentés au public en même temps. En fonction de leur exposition, les œuvres pourront donc être restaurées progressivement.
Figure 9
![Figure 9](docannexe/image/13252/img-9-small480.jpg)
Ange lampadophore des Pénitents bleus, musée de Gajac, Villeneuve-sur-Lot.
Phot. Lucas, Pauline. (Base Palissy : IM47002360). © Direction régionale des affaires culturelles d’Aquitaine, conservation régionale des monuments historiques, 2014.
Figure 10
![Figure 10](docannexe/image/13252/img-10-small480.jpg)
Bâtons de procession des Pénitents, musée de Gajac, Villeneuve-sur-Lot.
Phot. Lucas, Pauline. (Base Palissy : IM47002320, IM47002367). © Direction régionale des affaires culturelles d’Aquitaine, conservation régionale des monuments historiques, 2014.
Liste des objets des Pénitents blancs et Pénitents bleus et lieu de conservation
24Voir le tableau en annexe.
Le projet : restitution d’un ensemble
Présentation générale
25La DRAC Aquitaine a proposé à la municipalité de Villeneuve-sur-Lot de mener un projet de mise en valeur de la chapelle des Pénitents blancs avec pour objectif de réintégrer le plus possible le mobilier et les œuvres d’art. Le but est de restaurer le décor de l’édifice au plus proche de son état de 1803 et d’y présenter les biens des Pénitents afin d’évoquer leur histoire, leur fonctionnement et leurs pratiques. Dans la nef seront disposés des objets évoquant une procession (bâtons, croix, dais). Les croix et bâtons non utilisés seront exposés dans la tribune, comme c’était le cas du temps des Pénitents. Les murs de la nef recevront un décor complétant le mobilier déjà en place. Les placards de la sacristie seront restaurés pour accueillir un espace muséographique évoquant la fonction ancienne de cet espace. Des vitrines préserveront l’orfèvrerie, des textiles, voire la sculpture. Une dernière salle sera dédiée à l’évocation de l’ancien retable des Pénitents bleus.
26Le projet, après acceptation par la municipalité de Villeneuve-sur-Lot, sera piloté par cette dernière, soutenue en ce sens par la DRAC Aquitaine. La gestion de la chapelle est de la responsabilité de la mairie, secondée par le musée municipal de Gajac.
Choix problématiques de certains objets
- 5 - Saint Jérôme en prière, Sainte Madeleine pénitente.
27La majorité des objets est conservée au musée municipal de Gajac. Une petite partie se trouve dans les églises Sainte-Catherine et Saint-Étienne de Villeneuve-sur-Lot et dans divers autres endroits. Sachant que le mobilier qui se trouvait dans les chapelles avant la loi du 3 décembre 1905 relative à la séparation de l’Église et de l’État est propriété de la commune, s’ils ont été déposés dans une église relevant de la même paroisse que la chapelle des Pénitents, ils appartiennent à la commune. C’est le cas de toutes les œuvres à l’exception de deux tableaux conservés à l’église Saint-Martin de Doulougnac (paroisse d’Agen)5. Toutefois la DRAC ne préconise pas leur retour à la chapelle pour le moment car ils sont souvent exposés.
28Si tous les objets conservés des Pénitents bleus ont été faits pour cette confrérie, il n’en est pas de même pour ceux des Blancs. En effet, une grande partie sont des objets de récupération, dont la provenance n’est pas toujours connue. Leurs dates de réalisation s’échelonnent entre le XVIIe siècle et le XIXe siècle. Les problèmes posés par ces objets sont pour certains la difficulté de les relier, sur le plan iconographique, avec l’une ou l’autre des confréries (statue de saint Antoine de Padoue par exemple) ou même avec les Pénitents. En effet, les trois tableaux de la collection Fesch (L’Apothéose de saint Louis, Jésus dans le Temple parmi les docteurs, Le Portement de croix) ont été transférés dans la chapelle en 1972 : à cette date la confrérie des Pénitents n’existait plus puisqu’elle avait été dissoute en 1937. Cependant, si on n’exposait pas ces objets de provenance « indirecte », il y aurait peu de tableaux exposés. Même s’il est illusoire de vouloir reconstituer le décor mobilier de la chapelle à un instant T, on peut envisager de s’en rapprocher et de l’évoquer au travers d’objets sélectionnés dont la présence est justifiée scientifiquement. Les items dont l’origine est trop incertaine ou dont l’iconographie n’est pas en lien avec les Pénitents ne sont pas exposés dans la chapelle.
- 6 - Voir le dossier du SRI, p. 4 : http://www.culture.gouv.fr/documentation/memoire/HTML/IVR72/IM4700 (...)
- 7 - Voir le dossier du SRI, p. 5 : http://www.culture.gouv.fr/documentation/memoire/HTML/IVR72/IM4700 (...)
29On ne peut présenter tous les tableaux et sculptures faute de place. Pour faire une sélection, qui ne peut se faire simplement sur un critère de provenance, on peut rechercher une cohérence iconographique. Chez les Pénitents bleus, on trouvait principalement des représentations de saint Jérôme et sainte Madeleine6. Les saints-patrons des Blancs sont saint Jean-Baptiste et saint Louis : l’exposition du tableau L’Apothéose de saint Louis est donc pertinente, de même que celle de la statue de saint Jean-Baptiste. En outre, selon le SRI, en 1668 il y avait dans la chapelle des Pénitents blancs deux tableaux illustrant le Couronnement d’épines et la Flagellation7. Pour rester dans le thème de la vie du Christ, pourraient être accrochés les tableaux suivants : Jésus dans le temple parmi les docteurs, Le Portement de croix et La Remise des clés à saint Pierre. La médiation devra indiquer leur provenance et expliquer clairement que si ces œuvres n’ont pas été réalisées pour les Pénitents elles font quand même sens ici.
Scénographie
30La présentation des objets dans la nef, la sacristie et la salle du retable doit allier des aspects historiques, anthropologiques, sociologiques et muséaux.
31Les confréries de Pénitents sont assez peu connues du grand public : la scénographie doit contribuer à faire de la chapelle un témoignage vivant et parlant des Pénitents et de leurs pratiques. Les processions constituent une part majeure des activités de la confrérie. Évoquer une procession dans la nef de la chapelle permettrait de montrer aux visiteurs une pratique représentative des Pénitents et de mettre en valeur les nombreux objets processionnels conservés. Les bâtons et les croix de procession ont tous été faits dans le premier quart ou la première moitié du XIXe siècle ce qui assure à l’ensemble une vraie cohérence. Les croix et bâtons conservés permettent de mettre en scène trois processions : celle du Jeudi saint, celle de la Fête-Dieu et une procession funéraire. On pourrait présenter alternativement ces processions une à deux fois par an. Des mises à distance discrètes devront être mises en place afin de protéger les œuvres sans gêner outre mesure la perception de l’ensemble.
- 8 - Voir la partie « Choix problématiques de certains objets ».
32Afin de restituer le décor de la chapelle seront accrochés aux murs une sélection de tableaux8 et deux statues (Saint Jean-Baptiste provenant des Pénitents blancs et l’Immaculée Conception commandée pour les Pénitents blancs) seront placées dans les niches. Ils compléteront le mobilier déjà en place installé progressivement depuis le XVIIe siècle.
33La présentation de pièces d’orfèvrerie, textiles et éventuellement de statuettes dans la sacristie fait écho à la fonction originelle de cette pièce, le rangement des objets liturgiques. Afin de protéger les œuvres du vol et stabiliser le climat, des vitrines seront installées pour clôturer les étagères.
- 9 - DAGORNE, Richard, MAISONNAVE, Jean-Philippe, MOUSSET, Hélène. Les confréries de Pénitents de Vill (...)
34Dans la salle consacrée aux Pénitents bleus sera évoqué le maître-autel de cette confrérie. Celui-ci est aujourd’hui incomplet et ses éléments de sculpture sont désolidarisés. Leur disposition dans l’espace devra rappeler leur emplacement sur le retable, suivant la reconstitution proposée lors de l’exposition « Bleu, Blanc, Or » d’après les descriptions des archives et des exemples conservés en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon9 (fig. 11).
Figure 11
![Figure 11](docannexe/image/13252/img-11-small480.jpg)
Hypothèse de restitution de l’élévation du retable des Pénitents bleus. Maisonnave, Jean-Philippe et Mousset, Hélène, 2000.
Phot. Chabot, B. © Inventaire général, 1999.
Conservation préventive
35La nature des œuvres exposées est très variée : peinture sur toile, bois, textile, métal, vitrail. Les facteurs de risques auxquels sont exposés les objets sont l’humidité, la lumière naturelle et artificielle, les polluants gazeux et organiques, la poussière et les contaminants biologiques. Les travaux d’assainissement ont permis de diminuer le taux d’humidité relative mais celui-ci reste élevé. Il est cependant indispensable de favoriser la stabilité climatique et la ventilation. Il faudra procéder à un ménage régulier pour éliminer la poussière et prévenir les attaques biologiques. La collaboration avec des restaurateurs et régisseurs permettra de définir les meilleures conditions de conservation et de présentation (source d’éclairage, stabilité des dispositifs, dessicateurs…).
Médiation
36Des visites guidées seront organisées, mais il n’est pas certain qu’il puisse avoir un médiateur en permanence dans la chapelle, c’est pourquoi il faut développer différentes formes de médiation. L’espace d’entrée de la chapelle, situé sous la tribune, recevra une part importante de la médiation. Ce lieu servira d’introduction à la chapelle et à son histoire : des panneaux explicatifs seront installés sur les murs latéraux. Les Pénitents et leurs pratiques sont peu connus du grand public, il est donc primordial de lui donner des informations générales, de mettre en contexte la chapelle puis de rentrer dans l’histoire des Pénitents blancs et bleus de Villeneuve-sur-Lot. Il est capital d’intégrer à ces panneaux le plus grand nombre possible d’images de Pénitents et de processions : des représentations seront beaucoup plus parlantes pour comprendre ce que sont les Pénitents, dont l’habit et les pratiques sont visuellement très frappants.
37Dans la nef et le chœur, il serait bon de limiter la médiation écrite pour ne pas créer d’interférences avec l’appréhension du lieu et l’immersion du visiteur dans un monument historique aussi proche que possible de son usage d’origine. Des numéros pourront être apposés à côté des groupes d’œuvres ou de chaque œuvre majeure. Ils renverront à des explications qui se trouveront sur des fiches de salle (à disposition dans la chapelle et à rendre en fin de visite) ou sur des dépliants donnés aux visiteurs. On pourra à l’avenir adjoindre à ces numéros un flashcode, à flasher avec un smartphone ou une tablette, sur lesquels s’afficheront les informations que l’on trouve sur papier. On retrouvera le même système de numéros à accoler aux objets dans la sacristie et dans la salle des Pénitents bleus. Pour l’exposition « Bleu, Blanc, Or » en 2000, une borne vidéo avait été créée dans la salle consacrée aux Bleus proposant une reconstitution de la situation, de l’architecture, de l’aspect extérieur de leur chapelle, ainsi que de son retable. Ce type de dispositif est très pertinent car il permet au public de visualiser ce que pouvait être la chapelle et à quoi pouvait ressembler le retable. Des dispositifs de médiation à l’intention des personnes en situation de handicap pourront aussi être mis en place.
38La dispersion des œuvres réalisées pour la chapelle des Pénitents de Villeneuve-sur-Lot illustre un problème récurrent dans la gestion des ensembles mobiliers : celui de l’impossibilité légale de protéger conjointement des immeubles et les meubles qui leur sont rattachés. Le fait de pouvoir séparer les objets de leur cadre architectural est préjudiciable pour chacun d’entre eux car ils se voient privées d’une partie de leur sens. Le projet soutenu par la DRAC Aquitaine permettra à terme la réunion entre les objets des Pénitents et leur chapelle, mais ce dénouement est impossible lorsque le mobilier a été racheté par des personnes privées. Le succès souhaité pour ce projet amènera peut-être à des acquisitions complémentaires. Un dispositif de protection conjointe pourrait être envisagé par le projet de loi Création Architecture et Patrimoine qui envisage une disposition relative au maintien dans les lieux et le classement en tant qu’ensemble. Ces dispositions nécessiteront de réexaminer l’ensemble des biens concernés pour répondre aux critères de cohérence exceptionnelle.
Notes
1 - Ces informations sont disponibles en ligne à partir de la base Palissy et constituent une source précieuse d’informations. Pénitents blancs : voir http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/palissy_fr?ACTION=RETROUVER_TITLE&LEVEL=1&GRP=0&REQ=%28%28villeneuve%2dsur%2dlot%29%20%3aLOCA%2cPLOC%2cINSEE%20%20ET%20%20%28%28chapelle%20de%20p%e9nitents%20blancs%20Saint%2dJean%2dBaptiste%29%20%3aEDIF%20%29%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&FIELD_1=Cpal5&VALUE_1=villeneuve%2dsur%2dlot&FIELD_2=EDIF&VALUE_2=chapelle%20de%20p%e9nitents%20blancs%20Saint%2dJean%2dBaptiste&FIELD_3=Cpal1&VALUE_3=&FIELD_4=Cpal2&VLUE_4=&FIELD_5=Cpal3&VALUE_5=&FIELD_6=REPR&VALUE_6=&FIELD_7=TOUT&VALUE_7=&FIELD_8=adresse&VALUE_8=&FIELD_9=DOSURLP&VALUE_9=%20&SYN=1&IMAGE_ONLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=200&DOM=Tous >. Pénitents bleus : voir http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/palissy_fr?ACTION=RETROUVER_TITLE&LEVEL=1&GRP=0&REQ=%28%28villeneuve%2dsur%2dlot%29%20%3aLOCA%2cPLOC%2cINSEE%20%20ET%20%20%28%28chapelle%20de%20p%e9nitents%20bleus%20Saint%2dJ%e9r%f4me%29%20%3aEDIF%20%29%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&FIELD_1=Cpal5&VALUE_1=villeneuve%2dsur%2dlot&FIELD_2=EDIF&VALUE_2=chapelle%20de%20p%e9nitents%20bleus%20Saint%2dJ%e9r%f4me&FIELD_3=Cpal1&VALUE_3=&FIELD_4=Cpal2&VALUE_4=&FIELD_5=Cpal3&VALUE_5=&FIELD_6=REPR&VALUE_6=&FIELD_7=TOUT&VALUE_7=&FIELD_8=adresse&VALUE_8=&FIELD_9=DOSURLP&VALUE_9=%20&SYN=1&IMAGE_ONLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=200&DOM=Tous.
2 - DAGORNE, Richard, MAISONNAVE, Jean-Philippe, MOUSSET, Hélène. Les confréries de Pénitents de Villeneuve-sur-Lot. Bordeaux : le Festin, coll. « Itinéraires du Patrimoine », 2000.
3 - DAGORNE, Richard, MAISONNAVE, Jean-Philippe, MOUSSET, Hélène. Les confréries de Pénitents de Villeneuve-sur-Lot. Bordeaux : le Festin, coll. « Itinéraires du Patrimoine », 2000. Les dossiers du SRI sont disponibles en ligne. Voir la base Palissy : http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/patrimoine/.
4 - Voir la partie « La situation actuelle : protection, valorisation ponctuelle et dégradation ».
5 - Saint Jérôme en prière, Sainte Madeleine pénitente.
6 - Voir le dossier du SRI, p. 4 : http://www.culture.gouv.fr/documentation/memoire/HTML/IVR72/IM47002350/INDEX.HTM.
7 - Voir le dossier du SRI, p. 5 : http://www.culture.gouv.fr/documentation/memoire/HTML/IVR72/IM47002310/INDEX.HTM.
8 - Voir la partie « Choix problématiques de certains objets ».
9 - DAGORNE, Richard, MAISONNAVE, Jean-Philippe, MOUSSET, Hélène. Les confréries de Pénitents de Villeneuve-sur-Lot, op.cit., p. 14.
Haut de pageTable des illustrations
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Titre | Figure 1 |
Légende | Plan de la chapelle des Pénitents blancs de Villeneuve-sur-Lot. DAGORNE, Richard, MAISONNAVE, Jean-Philippe, MOUSSET, Hélène. Les Confréries de Pénitents de Villeneuve-sur-Lot. Bordeaux : le Festin, coll. « Itinéraires du Patrimoine », 2000, p. 19. |
Crédits | © Dagorne, Richard, Maisonnave, Jean-Philippe, Mousset, Hélène, 2000. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/insitu/docannexe/image/13252/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 236k |
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Titre | Figure 2 |
Légende | Façade de la chapelle des Pénitents blancs de Villeneuve-sur-Lot. |
Crédits | Phot. Siffert, Nicole. (Base Mérimée : IA47001786). © Direction régionale des affaires culturelles d’Aquitaine, conservation régionale des monuments historiques, 2012. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/insitu/docannexe/image/13252/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 180k |
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Titre | Figure 3 |
Légende | Voûte de la chapelle des Pénitents blancs de Villeneuve-sur-Lot. |
Crédits | Phot. Siffert, Nicole. (Base Mérimée : IA47001786). © Direction régionale des affaires culturelles d’Aquitaine, conservation régionale des monuments historiques, 2012. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/insitu/docannexe/image/13252/img-3.jpg |
Fichier | image/jpeg, 276k |
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Titre | Figure 4 |
Légende | Maître-autel de la chapelle des Pénitents blancs de Villeneuve-sur-Lot. |
Crédits | Phot. Siffert, Nicole. (Base Palissy : IM47002312). © Direction régionale des affaires culturelles d’Aquitaine, conservation régionale des monuments historiques, 2012. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/insitu/docannexe/image/13252/img-4.jpg |
Fichier | image/jpeg, 348k |
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Titre | Figure 5 |
Légende | Chaire de la chapelle des Pénitents blancs de Villeneuve-sur-Lot. |
Crédits | Phot. Lucas, Pauline. (Base Palissy : IM47002318). © Direction régionale des affaires culturelles d’Aquitaine, conservation régionale des monuments historiques, 2014. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/insitu/docannexe/image/13252/img-5.jpg |
Fichier | image/jpeg, 104k |
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Titre | Figure 6 |
Légende | Dais de procession des Pénitents bleus, musée de Gajac, Villeneuve-sur-Lot. |
Crédits | Phot. Dubau, M. (Base Palissy : IM47002361). © Inventaire général, 1999. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/insitu/docannexe/image/13252/img-6.jpg |
Fichier | image/jpeg, 96k |
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Titre | Figure 7 |
Légende | Croix de la Fête-Dieu des Pénitents blancs, musée de Gajac, Villeneuve-sur-Lot. |
Crédits | Phot. Chabot, B. (Base Palissy : IM47002324). © Inventaire général, 1999. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/insitu/docannexe/image/13252/img-7.jpg |
Fichier | image/jpeg, 108k |
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Titre | Figure 8 |
Légende | Dégradations de la voûte de la chapelle des Pénitents blancs de Villeneuve-sur-Lot. |
Crédits | Phot. Lucas, Pauline. (Base Mérimée : IA47001786). © Direction régionale des affaires culturelles d’Aquitaine, conservation régionale des monuments historiques, 2014. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/insitu/docannexe/image/13252/img-8.jpg |
Fichier | image/jpeg, 120k |
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Titre | Figure 9 |
Légende | Ange lampadophore des Pénitents bleus, musée de Gajac, Villeneuve-sur-Lot. |
Crédits | Phot. Lucas, Pauline. (Base Palissy : IM47002360). © Direction régionale des affaires culturelles d’Aquitaine, conservation régionale des monuments historiques, 2014. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/insitu/docannexe/image/13252/img-9.jpg |
Fichier | image/jpeg, 164k |
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Titre | Figure 10 |
Légende | Bâtons de procession des Pénitents, musée de Gajac, Villeneuve-sur-Lot. |
Crédits | Phot. Lucas, Pauline. (Base Palissy : IM47002320, IM47002367). © Direction régionale des affaires culturelles d’Aquitaine, conservation régionale des monuments historiques, 2014. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/insitu/docannexe/image/13252/img-10.jpg |
Fichier | image/jpeg, 424k |
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Titre | Figure 11 |
Légende | Hypothèse de restitution de l’élévation du retable des Pénitents bleus. Maisonnave, Jean-Philippe et Mousset, Hélène, 2000. |
Crédits | Phot. Chabot, B. © Inventaire général, 1999. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/insitu/docannexe/image/13252/img-11.jpg |
Fichier | image/jpeg, 100k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Pauline Lucas, « La chapelle des Pénitents blancs de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) : un projet de réaménagement et de réintégration des objets », In Situ [En ligne], 29 | 2016, mis en ligne le 12 juillet 2016, consulté le 15 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/insitu/13252 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/insitu.13252
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