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L'archéologie dans les Amériques aujourd'hui

Introduction : L’archéologie dans les Amériques aujourd’hui

Claire Alix, Nicolas Goepfert, Benoît Bérard et Nicolas Payraud
Traduction(s) :
Introducción: La arqueología en las Américas hoy [es]
Introdução: A arqueologia nas Américas hoje [pt]
Introduction: Archaeology in the Americas today [en]

Texte intégral

1Le double-continent américain est un immense espace, singulier à plusieurs titres, et qui se caractérise par une forte diversité environnementale et culturelle (Silverman H. et W. H. Isbell, 2008 ; Krupnik I., 2022 ; Faugère B. et N. Goepfert, 2022 ; Bertrand M. et al., 2016). Dernier continent colonisé par Homo sapiens (Moreno-Mayar J. et al., 2018 ; Raff J., 2022) à une date qui reste fortement débattue (par exemple Gómez Coutouly Y.-A., 2021 ; Lourdeau A., 2021 ; Gruhn R., 2023), les sociétés qui s’y sont développées sont au centre des recherches scientifiques depuis la « redécouverte » des Amériques au XVIe siècle. L’archéologie y tient une place à part entière. Ce dossier thématique émane d’un séminaire scientifique organisé en 2022 par l’UMR 8096 Archéologie des Amériques dont l’objectif était de discuter des enjeux de notre discipline dans les Amériques aujourd’hui. Nous souhaitions donner à un panel de chercheurs la possibilité d’exposer leurs réflexions et leurs résultats fondés sur des terrains conduits de l’Arctique à l’Amazonie, en passant par la Mésoamérique, les Caraïbes et les Andes, et couvrant le temps long des premiers peuplements aux périodes coloniales. L’archéologie dans les Amériques fait face, comme ailleurs dans le monde, à des enjeux majeurs (Teyssandier N. et al., 2023), mais la variabilité des contextes environnementaux, les exemples de continuités culturelles dans la longue durée et les trajectoires politiques et sociales indépendantes du vieux continent font qu’ils y prennent des formes spécifiques. Le dossier proposé ici est structuré autour de trois grands thèmes : 1) l’archéologie dans les Amériques face aux changements climatiques, 2) l’approche technique de la culture matérielle et 3) les technologies numériques au service de l’analyse des vestiges et des enjeux de l’archéologie.

2Question d’actualité, le changement climatique est vu à travers le prisme des sociétés anciennes et récentes. De son côté, l’archéologie des techniques, approche privilégiée d’une « école française » se déploie progressivement dans les Amériques pour reconstituer des chaînes opératoires, des savoirs et des façons de faire, qui mènent jusqu’à l’identification de groupes sociaux (Tixier J. et al., 1980 ; Balfet H., 1991 ; Roux V., 2010), pouvant ainsi affiner ou transformer les constructions archéologiques. Enfin, la démocratisation des « nouvelles » technologies renouvelle nos méthodes d’analyse voire de déchiffrage des vestiges, des sites et des territoires, poussant plus loin encore notre lecture du passé.

3Alors que les changements climatiques ont eu des effets directs ou indirects sur les sociétés que nous étudions, ils agissent aussi sur la part du registre archéologique qui parvient jusqu’à nous et régulièrement menacent sa sauvegarde. La série d’articles sur ce thème expose des recherches qui interrogent le rapport particulier des sociétés à leur territoire, leur environnement et leur climat. En ce sens, l’Amazonie est probablement l’une des zones les plus observées au niveau mondial. Dans l’article « Avis de tempête sur les Guyanes », Stéphen Rostain, François Renoux et Benjamin Batista Iaparra montrent comment une recherche interdisciplinaire conjuguée à l’écoute et à la prise en compte de la tradition orale offre des éléments de réflexion pour la compréhension d’évènements climatiques passés, dans le cadre d’un changement qui est lui plus global. Le discours des populations Palikur et leur lecture de phénomènes climatiques anciens témoignent de la nécessité d’un dialogue croissant entre données scientifiques primaires et vision autochtone de ces phénomènes (voir parmi d’autres le point de vue de Harris H., 2003 ; Nicholas G. P. et T. Andrews, 1997). Dans un autre registre, la contribution de Charlotte Arnauld sur « Le pourquoi et le comment. Les recherches en causalités dans l'archéologie maya du changement climatique (800-1100 de notre ère) » traite du très discuté « collapse » maya. Civilisation encore bien vivante, les Mayas ont souffert plusieurs « effondrements », dont celui de la fin de l’époque classique est probablement le plus spectaculaire par l’ampleur de ses manifestations. Loin des anciennes hypothèses déterministes et rejetant le piège consistant à confondre corrélation et causalité, Arnaud propose une réflexion critique sur la relation entre les données climatiques (spécifiquement des épisodes de sécheresse, aujourd’hui bien caractérisés) et cet événement majeur de l’histoire maya, dans un cadre chronologique resserré et calé grâce aux avancées récentes de l’épigraphie. La mise en perspective de ces données à différentes échelles temporelles (VIIIe-XIe siècles) et socio-politiques (dynasties royales, élites urbaines et populations générales) permet de revisiter cette question majeure en tenant compte de l’ensemble des facteurs en jeu : climatiques certes, mais aussi politiques et démographiques, voire même de la perception des Mayas sur eux-mêmes, comme le suggère l’auteur à partir des textes glyphiques.

4À l’instar de l’Amazonie, l’Arctique est aussi au cœur des préoccupations climatiques actuelles tant les effets du réchauffement y sont deux à cinq fois plus marqués que dans le reste du globe (Rantanen M. et al., 2022). L’équilibre fragile du milieu nordique fait que, peut-être plus encore que dans les autres aires géographiques et culturelles des Amériques, les transformations des sociétés anciennes y ont été plus facilement encore corrélées aux variations du climat. Aujourd’hui, c’est surtout toute la complexité de ces relations qui se dévoile progressivement à nous. Dans son article « Architectural wood remains and climatic variations in early 2nd millennium CE, northwest Alaska: reflections on the possibilities and limits of Dendroarchaeology », Juliette Taïeb présente le potentiel des analyses dendroarchéologiques des bois anciens issus de structures d’habitat du dernier millénaire apr. J.-C. Elle y discute justement du défi constitué par l’immense différence d’échelle existant entre les reconstructions climatiques et leurs effets sur les sociétés et ainsi de la difficulté de faire se corréler ces séquences climatiques et culturelles. Prenant pour exemple, l’analyse dendrochronologique et dendro-isotopique de bois datés de l'Anomalie Climatique Médiévale (IXe-XIIIe siècles), elle décrit la méthodologie qui implique une standardisation des séries analysées pour mieux repérer les différents signaux climatiques et intégrer l’origine de croissance des bois à l’interprétation climatique. Appliquée aux vestiges architecturaux des ancêtres directs des Iñupiat, cette méthode permet de commencer à proposer une reconstruction, à la résolution annuelle, des conditions de température et de sécheresse pour, à terme, les associer (ou pas) aux dynamiques humaines et environnementales de cette région.

5Comme mentionné précédemment, l’archéologie des techniques constitue l’un des marqueurs de recherches s’inscrivant dans ce que l’on pourrait qualifier de « tradition française ». Dans les Amériques, la multiplication croissante des études depuis deux décennies témoigne largement de son potentiel (par exemple Andrieu C. et N. Cadalen, 2023 ; Darras V. et C. Hamon, 2020 ; Gómez Coutouly Y.-A. et al., 2020). En effet, au-delà des systèmes techniques à proprement parler, elle offre une voie d’accès privilégiée aux sociétés du passé de façon globale. L’approche technologique qui repose en grande partie sur le concept de chaîne-opératoire s’est initialement développée autour de l’étude des productions lithiques, elle s’applique aujourd’hui à divers types de vestiges et de supports. Les deux cas d’étude qui intègrent ce numéro se focalisent ainsi sur des artefacts en pierre et en bois. L’article d’Angélique Neffe-Godyn « Produire dans l’esprit “zéro-déchets” bien avant aujourd’hui : exemple des outils thuléens en jade-néphrite du Nord-Ouest de l’Alaska » traite, pour sa part, d’un large éventail de 900 outils en jade-néphrite produits par les artisans thuléens à partir du XIIIe siècle apr. J.-C.. Après une caractérisation physico-chimique des vestiges, l’auteure décrit les étapes de façonnage et de finition (sciage, abrasion, piquetage, polissage, emmanchement) d’un matériau rare et difficile à travailler, deux paramètres donnant une valeur intrinsèque aux objets ; cette dernière se révélant potentiellement supérieure à leur fonction. Elle montre également que nombre d’artefacts proviennent du « recyclage » d’outils usés, fragmentés ou de chutes, signe d’un attachement particulier à cette matière première en dépit d’un investissement en temps considérable pour sa transformation. Toujours en zone arctique, mais à son extrémité orientale, Élie Pinta et Pierre Mille examinent dans leur article « Diversity and potential uses of stave-built wooden containers from Medieval Norse Greenland » plus de 600 artefacts en bois (douelles, fonds et couvercles) provenant des établissements médiévaux du Groenland, pour explorer l’utilisation passée de ces récipients composites, potentiels indicateurs de la circulation des biens et des personnes. L’analyse morpho-fonctionnelle de ces éléments de tonneaux et contenants divers, a permis de reconstituer une gamme de récipients dont la forme est très majoritairement cylindrique. Cette étude, complétée par un calcul des volumes, permet aux auteurs de proposer des hypothèses fonctionnelles. Ainsi, les Norois auraient utilisé ces contenants tant pour le service que pour le stockage, dans certains cas en lien avec leurs activités agropastorales (production laitière et travail de la laine).

6La troisième partie de ce dossier est consacrée aux technologies numériques et à leurs apports à la pratique et l’analyse archéologique. Les « nouvelles » technologies (Lidar, modélisation 3D, etc.) offrent des possibilités d’étude transformatrice et produisent des données inédites qui, en quelques sorte, révolutionnent la connaissance des sociétés du passé dans les Amériques (voir par exemple, Chase A. F. et al., 2012 ; Canuto M. A. et al., 2018 ; Rostain S. et al., 2024a). Elles s’appliquent autant aux artefacts, aux ensembles monumentaux qu’aux territoires. Les études présentées ici abordent des aspects méthodologiques aussi bien que l’utilisation de données primaires générées grâce à ces technologies. Par l’utilisation de la morphométrie géométrique 3D dans le cadre d’une analyse techno-fonctionnelle d’outils préhistoriques en contexte tropical, Marina González-Varas développe un protocole capable d’apporter des données précises, quantifiables et reproductibles afin d’analyser et de comparer ces outils entre eux. Son article, « Techniques 3D pour l’analyse morphologique, technologique, structurelle et fonctionnelle des artefacts lithiques en Amérique du Sud tropicale : problèmes et potentialités », décrit cette méthode statistique automatisée et l’applique à un type de pièces issues de sites brésiliens, les limaces. Il est clair que ce type d’étude ne peut être mené sans une connaissance préalable des processus de taille en jeu, mais la production de relevés 3D est d’un grand intérêt pour systématiser, reproduire et mieux quantifier les analyses de ces outils anciens. Aussi le numérique et la 3D deviennent complémentaires des approches classiques sur des contextes anciens ou plus récents.

7De son côté, grâce à l’utilisation de techniques traditionnelles (rapports de fouilles, photos aériennes et satellitaires, prospections pédestres) associées à des technologies numériques comme la numérisation 3D, la modélisation et le Lidar (Light Detection And Ranging), Aura Fossati documente et quantifie de la façon la plus précise possible les dommages causés par les pillages et leur évolution au cours du temps. À partir d’exemples localisés au Guatemala et au Mexique, elle décrit, dans son article « Archéologie et nouvelles technologies appliquées à l’étude des dynamiques contemporaines de destruction du patrimoine culturel : le cas du pillage en Méso-Amérique », la méthodologie et les analyses élaborées pour mesurer ce phénomène sociétal et culturel qui affecte considérablement le patrimoine américain depuis plus de cinq siècles. Proposant des réponses de terrain, une telle modélisation des données devient un outil de prévention pour anticiper les risques pesant sur les sites archéologiques. Dans un autre cadre, le relevé photogrammétrique suivi d’une modélisation 3D et d’un protocole de traitement des surfaces appliqués à des monuments de l’aire maya, notamment ceux dont la surface a priori lisse ne permettait pas la lecture, est en train de transformer la connaissance des stèles mayas et leur déchiffrement. Dans leur article « The contribution of 3D models to the study of stone monuments in the Maya area », Philippe Nondédéo, Julien Hiquet, Hemmauthé Goudiaby, Rémi Mereuze et Nikolai Grube développent de nouveaux traitements numériques à partir de la photogrammétrie qu’ils appliquent à des stèles découvertes sur le site de Naachtun au Guatemala. Grâce à la modélisation 3D, ils parviennent à rendre accessible des inscriptions aujourd’hui partiellement érodées voire complètement illisibles et apportent un nouvel ensemble de données épigraphiques et historiques sur l’histoire de ce centre régional. Enfin, une modélisation est également employée dans le cadre de l’analyse iconographique d’un personnage peint sur le mur d’une structure préclassique du site Maya de Calakmul, rendue aujourd’hui invisible par les constructions postérieures de la période Classique. Ainsi, dans « The Painted Cave of Calakmul: New insights from iconographic analysis and virtual reconstruction », Daniel Salazar Lama, Benjamín Esqueda Lazo de la Vega et Ana García Barrios abordent l’iconographie architecturale maya en combinant à une analyse iconographique classique des reconstitutions 3D. Leur travail permet de mieux comprendre la portée des scènes iconographiques dépeintes et de remettre en contexte la structure monumentale qui n’est plus accessible au public aujourd’hui, mais que l’on peut ainsi voir, par ce procédé, comme elle apparaissait sans doute aux habitants mayas préclassiques de Calakmul.

8Un des thèmes d’origine de ce dossier thématique n’est finalement pas directement représenté ici pour des raisons de calendrier et de processus éditorial. Il convenait pourtant d’y revenir brièvement avant de clore cette introduction pour rappeler que les recherches et terrains archéologiques dans les Amériques sont conduits, le plus souvent, au plus près de communautés locales qui, soit descendent directement, génétiquement et/ou culturellement des populations dont les vestiges sont fouillés, soit se perçoivent comme directement affiliés à ce passé et l’intègrent dans la construction de leur identité. Aussi l’archéologue américaniste se doit de tenir compte du contexte historique, économique et politique dans lequel il travaille. Il lui faut considérer l’utilisation contemporaine des sites et des territoires et chercher à établir de vrais projets collaboratifs malgré des réalités qui, entre le local et l’académique, sont souvent difficilement conciliables. Si aucun article de ce numéro ne traite directement de ces questions, elles sont en quelque sorte posées par Stéphen Rostain, François Renoux et Benjamin Batista Iaparra dans leur intégration de la tradition orale Palikur à la narration d’une histoire de la Guyane (voir aussi Rostain S. et al., 2024b), mais aussi dans l’article de C. Arnauld qui met en avant le potentiel émique des textes glyphique maya. Finalement cette question est présente en filigrane au fil des textes et en particulier dans ce que l’on peut percevoir du potentiel des nouvelles technologies pour l’élaboration de ces projets collaboratifs qui, en Amérique du Nord, ne sont plus du tout une option (Mervis J., 2024).

9Les articles regroupés ici couvrent un large panel de thèmes et de régions même si l’on pourra noter des déséquilibres au niveau des aires chronoculturelles représentées. Toutefois, chacun d’entre eux montre à quel point l’archéologie du double-continent américain est ancrée dans des enjeux du présent et comment ce que l’on apprend des sociétés anciennes ouvre des voies de réflexion sur les défis contemporains. Grâce à une conservation souvent exceptionnelle des vestiges archéologiques, les études menées par les archéologues mettent en relief des processus anciens qui sont autant d’éléments de dialogue avec les périodes plus récentes. Loin de pouvoir traiter de l’ensemble des thèmes d’actualité en archéologie, les contributions, au travers de l’étude des changements climatiques sur le temps long, des procédés techniques de fabrication ou du développement et de l’application des technologies numériques, témoignent du dynamisme de l’archéologie américaniste et de sa constante adaptation et évolution aux nouvelles approches et à ses renouvellements théoriques.

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Bibliographie

Andrieu, Chloé et Naya Cadalen, « The other side of the mirror. Maya Late Classic iron-ore artifact production: an insight from Cancuen », Ancient Mesoamerica, 2023, vol. 35, n° 1, p. 97-114.

Balfet, Hélène, Observer l’action technique. des chaînes opératoires, pour quoi faire ?, Paris Éditions du CNRS, 1991.

Bertrand, Michel, Blanquer, Jean-Michel, Coppolani, Antoine et Isabelle Vagnoux (dir.), Les Amériques. Tome 1 : du précolombien à nos jours, Paris, Robert Laffont, collection « Bouquins », 2016.

Chase, Arlen F., Chase, Diane Z., Fisher, Christopher T. et John F. Weishampel, « Geospatial revolution and remote sensing LiDAR in Mesoamerican archaeology », PNAS, vol. 109, n° 32, 2012, p. 12916-12921.

Canuto, Marcello A., Estrada-Belli, Franscico, Garrison, Thomas G. et al., « Ancient Lowland Maya complexity as revealed by air-borne laser scanning of northern Guatemala », Science, vol. 361, n° 6409, 2018.

Darras, Véronique et Caroline Hamon, « Indicators of Household Pottery Production: A Case-Study from the Chupicuaro Formative Culture », Journal of Field Archaeology, vol. 45, n° 6, 2020, p. 445-463.

Faugère Brigitte et Nicolas Goepfert (dir.), Atlas de l’Amérique précolombienne, du peuplement à la Conquête, Paris, Éditions Autrement, 2022.

Gómez Coutouly, Yan Axel, Gore, Angela K., Holmes, Charles E. et al., « "Knapping, My Child, is Made of Errors”: Apprentice Knappers at Swan Point and Little Panguingue Creek, Two Prehistoric Sites in Central Alaska », Lithic Technology, 2020, vol. 46, n° 1, p. 2-26.

Gómez Coutouly, Yan Axel, « Un peuplement antérieur à 20 000 ans en Amérique ? Le caractère anthropique des sites de Pedra Furada (Brésil) en question », Bulletin de la Société préhistorique française, 2021, tome 118, n° 2, p. 245-275.

Gruhn, Ruth, « An Anthropological Conception of the Initial Peopling of the Americas », PaleoAmerica, 2023, vol. 9, n° 3, p. 167-173.

Harris, Heather, Remembering 12,000 Years of History: Oral History, Indigenous Knowledge and Ways of Knowing in Northwestern North America, Thèse d’Anthropologie, Edmonton, University of Alberta, 2003.

Krupnik, Igor, Handbook of North American Indians, Volume 1 : Introduction. Smithsonian Institution Scholarly Press, 2022.

Lourdeau, Antoine, « Les vents du Grand Nord soufflent-ils jusqu’aux Tropiques ? Une réponse à Y. A. Gómez Coutouly », Bulletin de la Société préhistorique française, tome 118, n° 4, 2021. p. 741-752.

Mervis, Jeffrey, « NSF says tribes must OK stuties that affect them », Science, 2024, vol. 385, n° 6713, p. 1034-1035.

Moreno-Mayar, José V., Potter, Ben P., Vinner, Lasse et al., « Terminal Pleistocene Alaskan genome reveals first founding population of Native Americans », Nature, 2018, vol. 553, p. 203-207.

Nicholas, George P. et Thomas D. Andrews, At a crossroads: Achaeology and First People in Canada, Burnaby, Simon Fraser University Press, 1997.

Raff, Jennifer, Origin: A Genetic History of the Americas, Twelve, 2022.

Rantanen, Mika, Karpechko, Yu, Alexey, Lipponen, Antti, Nordling, Kalle, Hyvärinen, Otto, Ruosteenoja, Kimmo, Vihma, Timo et Ari Laaksonen, « The Arctic has warmed nearly four times faster than the globe since 1979 », Communications Earth Environment, 2022, vol. 3, n° 168.

Rostain, Stéphen, Dorison, Antoine, de Saulieu, Geoffroy et al., « Two Thousand years of garden urbanism in the Upper Amazon », Science, 2024a, vol. 383, n° 6679, p. 183-189.

Rostain, Stéphen, Renoux, François, Iaparra Batista, Benjamin, La Flèche et la bêche. Une histoire recomposée en Guyane, Paris, Chandeigne, 2024b.

Roux, Valentine, « Lecture anthropologique des assemblages céramiques. Fondements et mise en œuvre de l’analyse technologique », Les Nouvelles de l’archéologie, 2010, vol. 119, p. 4-9.

Silverman, Helaine et William H. Isbell, Handbook of South American Archaeology, Springer, 2008.

Tixier, Jacques, Inizan, Marie-Louise, Roche, Hélène et Michel Dauvois, Préhistoire de la pierre taillée, Diffusion Association pour la promotion et la diffusion des connaissances archéologiques, 1980.

Teyssandier, Nicolas, Bétard, François, Bourdin, Stéphane et Françoise Gourmelon (dir.), Atlas des sites archéologiques menacés : pratrimoine à protéger, Paris, Éditions Cherche Midi-CNRS, 2023.

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Pour citer cet article

Référence électronique

Claire Alix, Nicolas Goepfert, Benoît Bérard et Nicolas Payraud, « Introduction : L’archéologie dans les Amériques aujourd’hui »IdeAs [En ligne], 24 | 2024, mis en ligne le 01 octobre 2024, consulté le 13 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ideas/19165 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/12hs0

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Auteurs

Claire Alix

Maîtresse de conférences à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne et directrice adjointe de l’UMR 8096 Archéologie des Amériques. Spécialiste de l’archéologie du Grand Nord américain depuis 30 ans, ses travaux portent sur le passé Inuit et l’archéologie du bois, notamment ses modes d’exploitation, de production et de circulation passé et présent.
claire.alix[at]univ-paris1.fr

Nicolas Goepfert

Chargé de recherches au CNRS et directeur de l’UMR 8096 Archéologie des Amériques (ArchAm). Ses travaux portent sur la relation entre sociétés humaines et environnement, sur les modalités d’anthropisation de la côte désertique pacifique, et sur les pratiques funéraires et sacrificielles des cultures des Andes centrales.
nicolas.goepfert[at]cnrs.fr

Benoît Bérard

Professeur en archéologie précolombienne à l’université des Antilles et membre associé à l’UMR 8096 « Archéologie des Amériques ». Spécialiste de l’étude des sociétés amérindiennes antillaises, il a dirigé depuis près de 30 ans de nombreuses fouilles et projets de recherche. Ces travaux portent plus spécifiquement sur les premiers groupes agro-céramistes et spécifiquement sur leur rapport à cet espace archipélique original.
benoit.berardmart[at]gmail.com

Nicolas Payraud

Conservateur régional de l’archéologie à la DRAC Grand Est (ministère de la Culture), membre de l’UMR 8096 ArchAm. Ses recherches portent notamment sur la place et l'impact des habitats privilégiés (châteaux, maisons-fortes, habitations coloniales) dans l'organisation de l'espace, en particulier en Guyane et dans les principautés occidentales du Saint-Empire-Romain-Germanique.
nicolas.payraud[at]culture.gouv.fr

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