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Éclairages

La Squad et le Parti démocrate : les limites d’un militantisme au Congrès

Clara Sebastiani

Texte intégral

Genèse d’un rapport de force

1Dans le sillage de la candidature de Bernie Sanders à la présidentielle de 2016, un nouveau mouvement politique aux revendications progressistes a fait une entrée remarquée à la Chambre des Représentant·es lors des élections de mi-mandat de 2018. Soutenues par l’organisation politique Justice Democrats, quatre candidates dissidentes sont parvenues à arracher la victoire lors des primaires démocrates : Ayanna Pressley dans le Massachussetts, Ilhan Omar dans le Minnesota, Rashida Tlaib dans le Michigan, et Alexandria Ocasio-Cortez à New York. Ces candidatures étaient en outre soutenues par plusieurs autres organisations politiques écologistes et socialistes comme Sunrise Movement et les Democratic Socialists of America (DSA).

2L’initiative de présenter des candidat·es aux primaires face à des élu·es perçu·es comme n’étant pas assez idéologiquement partisan·es (« primarying », Boatright R.G., 2016) n’est pas une pratique nouvelle. Apparue au début des années 2000, cette tactique a connu ses premiers succès avec les victoires électorales au sein du Parti républicain des candidat·es issu·es du Tea Party (Williamson V., Skocpol, T. et John Coggin 2011). Ciblant généralement des circonscriptions réputées « acquises » à l’un ou l’autre parti, où l’incertitude électorale se situe au niveau de la primaire, ces candidatures dissidentes affichent un double but : faire entrer à Washington des élu·es plus marqué·es à gauche ou à droite, mais aussi envoyer un avertissement aux autres élu·es modéré·es qui souhaiteraient conserver leur siège. La victoire d’Alexandria Ocasio-Cortez face à Joe Crawley, chef du caucus démocrate à la Chambre des Représentant·es, et pressenti pour succéder à Nancy Pelosi en tant que président de la Chambre (Speaker), a ainsi semé la panique dans le camp démocrate.

3Dès leur arrivée au Congrès, les quatre nouvelles élues se sont constituées en un sous-groupe informel autobaptisé « l’escouade » (The Squad). Cette dénomination guerrière illustrait leur volonté d’engager un rapport de confrontation directe avec le Parti démocrate. Le but était de prendre le pouvoir « de l’intérieur » en gagnant assez d’influence pour inscrire leurs revendications économiques, sociales et environnementales à l’agenda du Parti démocrate. À leurs débuts, les élues de la Squad empruntaient parfois des méthodes relevant davantage de l’activisme que de la routine législative. Ainsi, une semaine après son élection à la Chambre, Alexandria Ocasio-Cortez participait à un sit-in dans le bureau de Nancy Pelosi, avec des militant·es de Sunrise Movement, afin de revendiquer l’instauration d’un Green New Deal (Grim R., 2023).

4La réaction de l’appareil du Parti démocrate ne s’est pas fait attendre. Dès le printemps 2019, le Democratic Congressional Campaign Committee (DCCC), l’instance régulant les campagnes électorales des candidat·es démocrates, a instauré une règle interdisant le recours à des cabinets de conseils ou à des entreprises ayant collaboré avec les candidat·es dissident·es, comme celles de la Squad. Arguant que la mission principale du DCCC était d’élire des démocrates à la Chambre, le communiqué déclarait que cette mission impliquait de protéger les élu·es sortant·es (Seitz-Wald A., 2019). Cette liste noire a officiellement été abrogée en 2021.

5Le but de cet article est d’évaluer les succès et les limites de ce mouvement à l’aune de la présidence Biden. On s’interrogera d’abord sur la position ambivalente de la Squad entre opposition et gouvernance depuis 2020. On s’intéressera ensuite aux enjeux du financement électoral de ces campagnes dans un double contexte de dérégulation et d’augmentation constante des dépenses de campagne. On conclura sur les défis soulevés par le cycle électoral de 2024, se jouant dans un contexte extrêmement instable, en termes de politiques intérieure et étrangère.

La Squad à l’épreuve de la présidence Biden : entre coopération et opposition

6L’année 2020 et l’enjeu de l’élection présidentielle de l’automne ont rebattu les cartes, dans le double contexte de la pandémie de Covid-19 et d’un regain de mobilisation du mouvement Black Lives Matter. Face à la menace d’un deuxième mandat de Donald Trump, Joe Biden a décidé de jouer la carte du rassemblement, proposant à Bernie Sanders une alliance électorale inédite et la création d’un groupe de travail « unitaire » dans le but d’élaborer un programme commun.

  • 1 Voir dans ce dossier l’article de Melanie Meunier.

7Cette alliance électorale a eu pour effet d’ouvrir la porte à l’agenda politique porté par Bernie Sanders et la Squad, notamment en termes de politique climatique. Alexandria Ocasio-Cortez a alors été nommée pour présider le groupe de travail sur le climat, conjointement avec l’ancien secrétaire d’État John Kerry. Après la victoire de Joe Biden, arrachée de justesse grâce à une mobilisation électorale exceptionnelle (67 % de participation, soit 5 points de plus qu’en 2016 (Fabina J., 2021), les élu·es de la Squad, se sont trouvé·es dans une position aussi inédite qu’ambivalente. Comptant désormais six membres grâce à l’élection de Cori Bush dans le Missouri et de Jamaal Bowman à New York, la Squad a en effet été amenée à faire bloc avec le caucus démocrate, majoritaire à la Chambre entre 2020 et 2022. À ce titre, l’incorporation dans le plan de relance économique adopté à l’automne 2022 (The Inflation Reduction Act ou IRA) d’un grand nombre de dispositions du Green New Deal1 a témoigné de la capacité de la Squad à inscrire certaines de ses priorités à l’agenda politique national.

8Cependant, tout comme celles de ses deux prédécesseurs, la présidence de Joe Biden a été traversée par de multiples blocages institutionnels (gridlocks) liés à la polarisation partisane extrême divisant le pays. Dans ce contexte, certain·es membres de la Squad se sont trouvé·es en position de dissidence au sein du caucus démocrate, menant parfois à une division sur des questions de politique étrangère (par exemple le financement du « Dôme de Fer » en Israël en 2021, rejeté par tou·tes sauf Jamaal Bowman et Alexandria Ocasio-Cortez), mais aussi de politique intérieure (l’interdiction de la grève des cheminot·es par un vote du Congrès à l’automne 2022 – seule Rashida Tlaib n’ayant pas voté l’interdiction).

9En dépit de ces dissensions et de la colère suscitée auprès de sa base militante (Broadwater L., 2021 ; Strozewksi Z., 2022), la Squad est tout de même parvenue à maintenir son unité, gagnant même une nouvelle recrue en 2022, Summer Lee (Pennsylvanie), à rebours de la défaite relative du Parti démocrate, qui avait alors perdu sa majorité à la Chambre lors des élections de mi-mandat.

Un nouveau modèle de financement participatif

10Dans le contexte électoral états-unien où les dépenses de campagne ne cessent de battre des records (4,8 milliards de dollars sur l’ensemble du cycle de 2016 contre 14,4 milliards en 2020 (Evers-Hillstrom K., 2021), un des objectifs majeurs de la Squad et de Justice Democrats est la lutte contre le poids des lobbies en politique. L’arrêt Citizens United v. FEC rendu par la Cour Suprême en 2010, autorisant des levées de fonds et dépenses illimitées pour les Comités de Dépenses Indépendantes (Independent Expenditure Committees), aussi connus sous le nom de Super PACs, a en effet eu pour conséquence une opacification des dépenses de campagne et un accroissement du poids des lobbies dans le financement des campagnes électorales (La Raja Raymond J., 2013). Face à ce constat, Justice Democrats a pris le parti dès sa création en 2017 de soutenir des candidat·es dont le financement de campagne repose en grande partie sur les dons de petit·es contributeur·ices, et qui refusent ceux des comités d’action politique d’entreprise (corporate PACs). L’organisation Sunrise Movement conditionne quant à elle son soutien au refus des contributions provenant des lobbies des industries polluantes.

11Ces choix de financement induisent un modèle de fonctionnement à contrepied des campagnes plus traditionnelles : le recours aux petit·es contributeur·ices (contribuant moins de 200 dollars sur l’ensemble d’un cycle électoral) est envisagé comme le moyen de s’émanciper des lobbies en compensant par le nombre de contributions. Le but est d’avoir suffisamment d’argent pour exister dans la sphère médiatique, le reste servant à financer une campagne de terrain (porte-à-porte, phoning, etc.). Le contact direct aux électeur·ices est ainsi privilégié. Une telle démarche à l’échelle d’une circonscription états-unienne (soit en moyenne 700 000 habitant·es) demande une solide équipe afin de recruter des bénévoles et d’organiser la logistique : découpage du terrain (turf cutting), répartition des flyers et autre matériel de propagande électorale, formation des bénévoles, entrée de données, etc. Les dépenses publicitaires demeurent néanmoins le premier poste budgétaire de ces campagnes, dans un contexte d’inflation constante du marché de l’audiovisuel. À cela s’ajoute le traitement des données qui représente une part croissante des dépenses de campagne.

  • 2 Les républicains ont également lancé leur propre plateforme de financement en ligne, « Win Red » en (...)

12Pour se financer, les équipes de la Squad ont donc massivement recours aux levées de fonds via la plateforme en ligne ActBlue. Créée en 2004 pour soutenir la candidature d’Howard Dean, celle-ci a historiquement été utilisée par des campagnes se revendiquant comme « progressistes ». Elle a connu un essor croissant à partir des années 2010. Peu coûteuse et facile d’utilisation, elle permet de trouver facilement des candidatures à soutenir, laissant à ses utilisateur·ices la possibilité de faire des dons ponctuels ou réguliers. Son utilisation par les campagnes via les listes mails et les réseaux sociaux a fait bondir la part des petites contributions dans les financements de campagne. La proportion des petites contributions dans les recettes totales toutes campagnes confondues2 est ainsi passée de 15,19 % en 2016 à 22,90 % en 2020 d’après le site OpenSecrets (Evers-Hillstrom K., 2021). Les membres de la Squad, en particulier Alexandria Ocasio-Cortez, en ont été parmi les plus grands bénéficiaires. Sur les 20,7 millions de dollars levés par AOC en 2020, 16,4 millions provenaient ainsi de petit·es contributeur·ices (Federal Election Commission, 2024).

13La viabilité économique à moyen et long terme de ce modèle de financement reste cependant incertaine et ses forces constituent également ses limites. La littérature existante tend à montrer que les dons des petit·es contributeur·ices sont davantage motivé·es par des réactions émotionnelles que ceux des grand·es et moyen·nes donateur·ices qui envisagent leurs dons comme des investissements (Zachary A. et Raymond J. La Raja, 2020). Moins rationnel·les dans leurs choix de financement, les petit·es contributeur·ices sont aussi plus vulnérables aux aléas économiques. L’élection de 2022 a ainsi vu une baisse drastique à la fois du taux de participation électorale et des recettes des campagnes, pouvant être attribuée à l’inflation, au manque d’intérêt suscité par les élections de mi-mandat, mais aussi à la frustration d’une partie de l’électorat démocrate vis-à-vis des résultats considérés comme insuffisants en termes de réformes structurelles pendant la première partie du mandat de Joe Biden.

14Face à ces aléas et aux déséquilibres constatés dans la répartition des dons, les candidat·es de la Squad ont décidé de s’unir, formalisant ainsi les liens du groupe sous la forme d’un PAC conjoint : le Squad Victory Fund (SVF), lancé en juillet 2020. Les dons récoltés par le SVF sont redistribués à égalité entre les PACs de chacun·e des membres de la Squad, facilitant ainsi un soutien financier mutuel au sein du groupe. Alexandria Ocasio-Cortez, de très loin la mieux financée du groupe, a également pris des initiatives de leadership, redistribuant une partie de ses fonds via son propre PAC, Courage to Change. Cette position de leadership assumé se matérialise également dans un rôle de plus en plus actif joué au sein du caucus démocrate et de son comité de campagne, le DCCC. Alors qu’elle avait refusé de payer sa cotisation à l’époque de la « liste noire », elle a versé 260 000 dollars au DCCC cette année, consolidant ainsi son influence au sein du Parti démocrate (Gay M., 2024).

Le cycle de 2024 sous le signe de l’instabilité

15La première moitié du cycle électoral de 2024 a été marquée par une forte instabilité et une augmentation de la violence politique. Si le camp démocrate semble avoir pris un nouveau départ suite au désistement de Joe Biden et à la nomination de la vice-présidente Kamala Harris comme candidate à l’élection présidentielle, l’incertitude plane quant aux résultats des scrutins de novembre. L’électorat républicain, déjà décidé à prendre sa revanche, a été galvanisé par la tentative d’assassinat contre Donald Trump le 13 juillet dernier.

16Dans ce contexte, la question israélo-palestinienne pourrait peser de manière décisive dans la balance, notamment dans des États pivots comme le Michigan ou la Pennsylvanie. Suite aux multiples prises de positions de la Squad en faveur d’un cessez-le-feu au Moyen-Orient – Rashida Tlaib a même fait l’objet d’une censure de la Chambre le 8 novembre 2023 – se faisant l’écho des mobilisations de la société civile (manifestations, mouvement « uncommitted » pendant les primaires présidentielles, campements étudiants), un bras de fer s’est engagé avec le lobby pro-israélien AIPAC (American Public Affairs Committee), dont le Super-PAC démocrate, The United Democracy Project (UDP), a décidé de cibler les candidat·es perçu·es comme les plus vulnérables lors des primaires. Après la victoire de Summer Lee en avril, Jamaal Bowman a quant à lui été battu le 25 juin à New York, après que l’UDP a dépensé plus de 14 millions de dollars en communications sur cette seule primaire – désormais la plus chère de l’histoire du pays3. Cette défaite électorale a été suivie par celle de Cori Bush par un candidat soutenu par l’UDP dans le Missouri le 6 août.

17Ces deux échecs ont mis en lumière les limites d’un modèle de financement grassroots (« par la base ») ainsi que les obstacles d’ordre systémique auxquels se heurtent ces candidat·es : influence des lobbies, redécoupage électoral contesté, déséquilibre de la couverture médiatique. Pour y faire face, un travail d’organisation politique de long terme s’impose, y compris en dehors des périodes électorales afin d’entretenir une relation de proximité avec les électeur·ices et accroître durablement la base de soutien du mouvement.

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Bibliographie

Albert, Zachary, et Raymond J. La Raja « Small Donors in US Elections », Politique Américaine, n° 35, 2020, p. 15-45, https://shs.cairn.info/revue-politique-americaine-2020-2-page-15?lang=fr.

Boatright, Robert G., Getting Primaried: The Changing Politics of Congressional Primary Challenges, Ann Arbor, The University of Michigan Press, 2016.

Broadwater, Luke, « Ocasio-Cortez Apologizes for Her ‘Present’ Vote on Iron Dome Funding », The New York Times, 24 septembre 2021, https://www.nytimes.com/2021/09/24/us/politics/aoc-israel-iron-dome.html.

Citizens United v. Federal Election Commission, Cour Suprême des Etats-Unis, n° 08-205, 14 juin 2024, https://www.oyez.org/cases/2008/08-205?order=title&sort=asc.

Evers-Hillstrom, Karl « Most Expensive Ever: 2020 Election Cost $14.4 Billion », OpenSecrets, 11 février 2021, https://www.opensecrets.org/news/2021/02/2020-cycle-cost-14p4-billion-doubling-16/.

Fabina, Jacob, « Despite pandemic challenges, 2020 election had largest increase in voting between presidential elections on record », The United States Census Bureau, 2021, https://www.census.gov/library/stories/2021/04/record-high-turnout-in-2020-general-election.html.

Federal Election Commission, https://www.fec.gov/data/candidate/H8NY15148/?tab=summary&cycle=2020.

Gay, Mara, « How the Squad and Like-Minded Progressives Have Changed Their Party. », The New York Times, 23 avril 2024, https://www.nytimes.com/2024/04/23/opinion/progressives-democratic-party-aoc.html.

Grim, Ryan., The Squad: AOC and the Hope of a Political Revolution, New York, Henry Holt and Company, 2023.

La Raja, Raymond J., « Why Super PACs: How the American Party System Outgrew the Campaign Finance System », The Forum, vol. 10, n° 4, 2013, p. 91-104, https://0-www-degruyter-com.catalogue.libraries.london.ac.uk/document/doi/10.1515/forum-2013-0009/html.

Williamson, Vanessa, Skocpol, Theda et John Coggin, « The Tea Party and the Remaking of Republican Conservatism », Perspectives on Politics, vol. 9, n° 1, 2011, p. 25-43.

Seitz-Wald, Alex, « ‘Blacklisted’ Political Consultants Profit from Democrats’ Civil War », NBC News, 7 juillet 2019, https://www.nbcnews.com/politics/2020-election/blacklisted-political-consultants-profit-democrats-civil-war-n1026496.

Strozewski, Zoe, « AOC Votes to Avoid Railroad Strike After Telling Workers to ‘Stay Strong’ », Newsweek, 30 novembre 2022, https://www.newsweek.com/aoc-among-democrats-vote-against-avoiding-railway-strike-1763645.

« United Democracy Project outside spending », OpenSecrets, https://www.opensecrets.org/outside-spending/detail/2024?cmte=C00799031&tab=summary.

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Notes

1 Voir dans ce dossier l’article de Melanie Meunier.

2 Les républicains ont également lancé leur propre plateforme de financement en ligne, « Win Red » en 2019.

3 « United Democracy Project outside spending », OpenSecrets, https://www.opensecrets.org/outside-spending/detail/2024?cmte=C00799031&tab=summary, page consultée le 20 août 2024.

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Pour citer cet article

Référence électronique

Clara Sebastiani, « La Squad et le Parti démocrate : les limites d’un militantisme au Congrès »IdeAs [En ligne], 24 | 2024, mis en ligne le 01 octobre 2024, consulté le 10 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ideas/18093 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/12hs6

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Auteur

Clara Sebastiani

Clara Sebastiani est doctorante en civilisation américaine (Université Paris Cité). Ses recherches portent sur les stratégies de campagne des nouveaux·elles candidat·es de la gauche au Congrès après 2016.
clara.sebastiani[at]u-paris.fr

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