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Médecine des eaux

Médecine des eaux, 1550-1850. Introduction

Water Medicine, 1550-1850. Introduction
Medicina del agua 1550-1850. Introducción
Sophie Vasset et François Zanetti
p. 9-24

Texte intégral

  • 1 Voir Marylin Nicoud, « Les médecins italiens et le bain thermal à la fin du Moyen Âge », Médiévale (...)

1Le titre de ce numéro, « Médecine des eaux », évite de choisir entre plusieurs appellations concurrentes : « thermalisme », « hydrothérapie », « balnéothérapie » ou plus simplement « eaux minérales ». Durant la période envisagée par ce dossier, l’utilisation médicale des eaux minérales a été constante, et s’est recomposée à la faveur des profondes transformations du champ médical. Les mots du thermalisme ont varié : « aqua » dans l’antiquité, « balneum » pour désigner le bain d’eau minéralisée au Moyen Âge1. Avant le xixe siècle, on parle « d’eau minérale », en se concentrant sur la composition, y compris pour l’usage externe (douches et bains). Les « villes d’eaux » du xviiie siècle se distinguent alors des fontaines ou sources plus rurales, tandis qu’en Grande-Bretagne, le terme « spa » englobe toutes les sources et villes d’eaux, de la plus petite à la plus grande. L’expression « station thermale », plus tardive, se développe en même temps que d’autres types de stations, balnéaires ou climatiques, et souligne le rôle de l’institution et de l’accueil hospitalier. Au xixe siècle, trois expressions concurrentes se font l’écho d’une structuration médicale nationale et européenne : le thermalisme, l’hydrothérapie (soin par les eaux, qui ne sont pas forcément minérales) et la balnéothérapie (soin par l’usage externe des eaux, qui ne sont pas forcément minérales). Dans la France du xxie siècle, le « thermalisme » est un terme qui comprend les infrastructures institutionnelles, l’état des sources et la composition des eaux, les entreprises thermales, les modes de prise en charge, les bains, les eaux, les acteurs et la spécialité médicale, « médecine thermale et climatique ».

  • 2 Phyllis M. Hembry, The English Spa, 1560-1815. A Social History, Londres, The Athlone Press, 1990.
  • 3 Christopher Hamlin, « Chemistry, Medicine, and the Legitimization of English Spas, 1740-1840 », Me (...)
  • 4 John Scheid, Marylin Nicoud, Didier Boisseuil et Joël Coste (dir.), Le thermalisme, op. cit.

2Alors que la médecine thermale contemporaine lutte encore contre une image surannée, l’histoire du thermalisme a le vent en poupe : elle connaît un regain d’intérêt en Europe et les projets, les publications et les conférences autour des eaux minérales se multiplient. Le sujet avait déjà été abordé en Grande-Bretagne avec des études d’ensemble d’histoire sociale de la médecine. Celle menée par Phyllis Hembry en 1990, The English Spa, continue de faire date. Hembry détaille l’évolution des grandes et moyennes stations thermales de la période moderne dans le premier volume, et celles de la période contemporaine dans le second, en insistant sur le rôle joué, en Angleterre, par les visiteurs célèbres et les mécènes des lieux thermaux2. La même année, en Grande-Bretagne, paraît un numéro spécial de la revue Medical History coordonné par Roy Porter pour replacer la question des eaux minérales dans l’histoire de la médecine, en montrant le rôle joué par l’analyse chimique des eaux aux xviie et xviiie siècles3. En France, un ouvrage consacré au thermalisme européen a proposé une synthèse sur le temps long4.

  • 5 Didier Boisseuil et Marylin Nicoud (dir.), Séjourner au bain. Le thermalisme entre médecine et soc (...)
  • 6 Alexandra Walsham, « Reforming the Waters. Holy Wells and Healing Springs in Protestant England », (...)
  • 7 Jérôme Penez, Dans la fièvre thermale. La Société des eaux minérales de Châtel-Guyon, 1878-19 (...)

3La question a souvent été abordée dans des périmètres chronologiques et géographiques bien définis. Pour la période médiévale, les travaux rassemblés par Marilyn Nicoud et Didier Boisseuil sur les eaux minérales en Italie et dans l’espace germanique ont suivi l’émergence d’une médecine thermale et « l’essor d’une culture balnéaire » dans l’Europe du xvie siècle5. Parallèlement, les recherches d’Alexandra Walsham sur la première modernité en Angleterre ont décelé plusieurs modes de persistance des fontaines miraculeuses ou holy wells, et leur héritage dans la Grande-Bretagne des xvie et xviie siècles, après la réforme anglaise que l’on associe à la destruction de ces lieux sacrés6. Walsham propose de reconsidérer l’enchevêtrement de phénomènes religieux et médicaux autour des eaux, à partir de la fréquentation protestante de sites notoirement catholiques. Pour la période contemporaine, de nombreux travaux se sont intéressés à l’essor du thermalisme avant et après son développement dans la deuxième moitié du xixe siècle grâce à la multiplication des connexions ferroviaires et à la structuration institutionnelle d’un domaine médical spécifique, période régulièrement qualifiée de « fièvre thermale » en Europe7.

  • 8 Peter Borsay, The Image of Georgian Bath, 1700-2000. Towns, Heritage, and History, Oxford, Oxford (...)
  • 9 John K. Walton, « Health, Sociability, Politics and Culture. Spas in History, Spas and History. An (...)
  • 10 Annick Cossic-Péricarpin et Patrick Galliou (dir.), Spas in Britain and in France in the Eighteent (...)

4Entre l’essor médiéval et la « fièvre thermale », le développement des villes d’eaux au xviiie siècle et la structuration de la culture balnéaire dans l’espace britannique ont fait l’objet d’études croisées en histoire urbaine et du tourisme, en histoire de la sociabilité et en histoire de la médecine et de la santé. Peter Borsay, qui s’est attaché tout d’abord à la ville de Bath à l’époque georgienne, dont le déploiement architectural reste une référence européenne, a exploré les différents modèles de ville d’eaux en Grande-Bretagne et en Europe, et tout particulièrement la manière dont elles inscrivent leur environnement architectural et culturel dans une période délimitée correspondant à leur âge d’or, comme c’est le cas de l’époque georgienne pour la ville de Bath, ou de l’époque victorienne pour Royal Leamington Spa8. Un numéro spécial du Journal of Tourism History dirigé par Derek Walton en 2012 explore d’ailleurs l’espace thermal comme l’un des éléments fondateurs des pratiques touristiques européennes9. Au croisement de visites de santé et de villégiature, l’espace des villes d’eaux, dont la longue durée est structurée en saisons et le quotidien rythmé par les loisirs et les rendez-vous à la buvette ou au bal, forme un espace social réel et imaginaire presque sur-représenté dans la culture du xviiie siècle, comme l’ont rappelé Annick Cossic et Patrick Galliou dans leur volume sur les villes d’eaux en France et en Grande-Bretagne10.

  • 11 Olivier Faure, « La vogue des eaux minérales au xixe siècle. L’exemple de la région stéphanoise et (...)
  • 12 Nicolas Meynen, « Des thermes militaires dans les Pyrénées au xixe siècle. L’exemple de Barèges », (...)
  • 13 Anne Borsay, Medicine and Charity in Georgian Bath. A Social History of the General Infirmary, c.  (...)
  • 14 Dominique Jarrassé, Les thermes romantiques. Bains et villégiatures en France de 1800 à 1850, Cler (...)
  • 15 Christopher Charlton et Doreen Buxton, Matlock Bath. A Perfectly Romantic Place, Derwent Valley Mi (...)
  • 16 Eric T. Jennings, Curing the Colonizers Hydrotherapy, Climatology, and French Colonial Spas, Durha (...)

5Le phénomène thermal dépasse cependant largement l’essor des grandes villes d’eaux à l’époque moderne, et les « petites stations » ou les fontaines isolées, les buvettes à ciel ouvert, les comptoirs d’eaux en ville ou les bains ruraux, à peine aménagés, sont autant de manières de prendre les eaux qu’Olivier Faure et Jérôme Penez ont abordées dans leurs travaux sur le thermalisme « modeste et local » en France aux xviiie et xixe siècles11. De même, l’espace thermal, même s’il fait l’objet d’une structuration architecturale, ne peut se résumer à celui d’une sociabilité de loisir, et devient le lieu de planification militaire et hospitalière, comme en témoignent les travaux d’Olivier Meynen sur l’architecture thermale militaire dans la France du xixe siècle12 ou ceux d’Anne Borsay sur l’hôpital général de Bath et son évolution administrative et sociale tout au long du xviiie siècle13. Meynen, dans la lignée des travaux de Dominique Jarassé sur les thermes romantiques14, aborde les modèles architecturaux liés au thermalisme et problématise le régionalisme, les identités thermales de certaines régions comme les Pyrénées, le Massif central ou les Vosges, où de nombreux historiens locaux ont identifié des ensembles architecturaux, des médecins et des visiteurs souvent célèbres15. À l’opposé des questions régionales, Eric Jennings, dans son ouvrage Curing the Colonizers, s’interroge sur les usages coloniaux du thermalisme. Il souligne l’architecture orientaliste de bains du xixe siècle en France, reflétant les pratiques thermales des coloniaux français qui se retrouvent à Vichy ou à Châtel-Guyon en métropole pour soigner leurs maladies tropicales, alors que se développent plusieurs stations thermales dans les colonies françaises d’Afrique du Nord, où ces mêmes coloniaux suivent des traitements préventifs et curatifs, nourris de sociabilités coloniales16.

  • 17 Thierry Lefebvre et Cécile Raynal, Du thermalisme à la médecine thermale. Aux sources du vrai « ma (...)
  • 18 Thierry Lefebvre et Cécile Raynal, « Le thermalisme, un patrimoine à vau-l’eau. L’exemple de Bussa (...)
  • 19 Géraldine Baglin et Nicolas Meynen (dir.), dossier « Les stations thermales secondaires en France (...)
  • 20 Great Spa Towns of Europe, en ligne : https://www.greatspatownsofeurope.eu (consulté le 12 juin 20 (...)
  • 21 European Historic Thermal Towns Association (EHTTA), The European Route of Historic Thermal Towns, (...)
  • 22 The European Spa, en ligne : https://www.theeuropeanspa.eu (consulté le 12 juin 2023).
  • 23 « Se soigner par les eaux », Gallica, BnF, en ligne : https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/html/und/sciences/se- (...)
  • 24 Sophie Vasset et François Zanetti, « Réseau documentaire et historique sur les eaux minérales, 165 (...)

6Comment expliquer l'engouement dont témoignent les recherches récentes ? Plusieurs pistes sont à suivre : les premières sont conjoncturelles et prennent leur source dans un renouveau d’intérêt économique et culturel pour les villes thermales17 ; les secondes sont d’ordre théorique et méthodologique. D’une part, une forme de nostalgie peut saisir les visiteurs des petites et grandes villes thermales face à la menace, et même la déchéance du patrimoine thermal architectural. La buvette en ruines de Bussang, entourée d’un périmètre de sécurité pour protéger les curieux contre les chutes de pierres18, les tentatives de réhabilitation de Pougues-les-Eaux, dont il est question dans la rubrique « Sources et documents » de ce numéro, ou les disparitions des grands hôtels thermaux dans les villes de renommée internationale ont été l’occasion de plusieurs programmes d’inventaires patrimoniaux comme le projet européen FEDER TCVPYR sur les villes thermales des Pyrénées19. Projet patrimonial de plus grande ampleur, The Great Spas of Europe, a permis d’inscrire onze villes thermales européennes, dont Vichy, Bath et Baden-Baden, au patrimoine mondial de l’Unesco20. En parallèle, un réseau de quarante-neuf villes thermales européennes, The European Route of Historic Thermal Towns, s’est structuré avec le soutien du Conseil de l’Europe pour relancer la culture et l’économie de villes thermales moyennes21. Ces démarches ont lancé une dynamique scientifique en parallèle des nombreuses manifestations culturelles, et le projet The European Spa, dirigé par Christian Noack, a soutenu une plateforme de recherche participative sur le patrimoine thermal et organisé plusieurs conférences et séminaires autour de l’histoire et de la culture du thermalisme dans l’Europe du xviiie au xxie siècle22. L’un des axes de la recherche du projet The European Spa était de déterminer des typologies de villes thermales européennes, dont les modèles architecturaux, culturels et médicaux circulent dans toute l’Europe des xixe et xxe siècles. En regard de ces démarches de grande ampleur visant à préserver le patrimoine thermal, plusieurs dynamiques voient le jour pour structurer l’accès au patrimoine culturel et documentaire : la Bibliothèque nationale de France a mis en valeur ses collections sur le thermalisme du xixe siècle sur le portail Gallica23 et une entrée thématique « eaux minérales » a été mise en place dans le cadre de la bibliothèque numérique Medica de la BIU Santé24. De nombreuses collections restent éparses et pourraient être inventoriées de manière plus systématique : traités, articles de presse, correspondances de médecins thermaux, recueils d’observations, plans et gravures… C’est l’ambition de long terme du projet encore embryonnaire Res.Sources, dirigé par les coordinateurs de ce numéro, qui vise à recenser les sources documentaires sur l’espace européen.

  • 25 Adrien Sonnet, Des villes en quête de capacité politique. Permanences et recompositions du gouvern (...)
  • 26 Sophie Chiari et Samuel Cuisinier-Delorme (dir.), Spa Culture and Literature in England, 1500-1800(...)

7À l’extrême opposé de la déchéance patrimoniale de certains sites ou des collections oubliées, de nouvelles initiatives sont lancées et soutenues par les collectivités locales. Le monde de la santé cherche à redynamiser le thermalisme, une médecine dont Adrien Sonnet a montré le statut marginal dans le paysage médical français, mais dont les cures de dix-huit jours sont encore remboursées par la sécurité sociale25. Ainsi la réouverture du Nancy Thermal, en 2023, marque-t-elle un tournant dans l’histoire de la médecine thermale française, dont les traitements se déclinent en de multiples techniques qui s’écartent lentement de la logique minérale (le « médicament thermal »). Couplées aux programmes patrimoniaux, les dynamiques médicales, économiques et culturelles lancées autour du thermalisme ruissellent et suscitent des enquêtes en amont de l’époque glorieuse du thermalisme. Deux ouvrages parus en 2021 et 2022 offrent une approche par aire culturelle : The German Spa in the Long Eighteenth Century d’Ute Lotz-Heumann propose une analyse typologique des grandes villes d’eaux allemandes ; et Murky Waters : the British Spa in eighteenth-century Britain de Sophie Vasset décrit la grande variété des centaines de sources et villes thermales britanniques que le terme spa englobe, en dehors de la ville de Bath. De même, un colloque sur la culture thermale anglaise organisé à Vichy en 2019 a rassemblé des chercheurs modernistes, et le volume dirigé par Sophie Chiari et Samuel Cuisinier-Delorme, Spa Culture and Literature in England, 1500-1800, a permis de revenir sur de nombreuses productions littéraires et visuelles liées aux villes d’eaux britanniques, avec quelques éclairages historiques sur le rôle des femmes et des corporations dans l’organisation des soins à Bath au xviie siècle26.

  • 27 Armel Cornu, Enlightening Water. Science, Market & Regulation of Mineral Waters in Eighteenth-Cent (...)
  • 28 Amanda E. Herbert, Female Alliances. Gender, Identity, and Friendship in Early Modern Britain, New (...)
  • 29 David Gentilcore et al., « Water Cultures. The Water Cultures of Italy, 1500-1900 », en ligne : ht (...)
  • 30 Annick Cossic-Péricarpin, « Fashionable Diseases in Georgian Bath. Fiction and the Emergence of a (...)
  • 31 Liesbeth Corens, « Seasonable Coexistence. Temporality, Health Care and Confessional Relations in (...)

8Les eaux minérales se prêtent par ailleurs à des approches historiques renouvelées, notamment en histoire des techniques, en histoire environnementale et en histoire du genre et de la sociabilité. Dans sa thèse, Armel Cornu, l’une des auteures de ce numéro, rouvre le dossier du commerce des eaux en bouteille, de l’analyse chimique et des eaux artificielles dans une perspective d’histoire des sciences27. Dans le monde anglophone, Amanda Herbert avait déjà abordé la question des eaux minérales à travers le double prisme de l’histoire sociale et de l’histoire du genre, en rappelant le rôle des espaces thermaux dans la construction d’alliances féminines, d’une part, et en montrant le rôle joué par la collaboration féminine dans la confection des bonbons thermaux, d’autre part28. Son ouvrage en cours de publication sur les eaux minérales dans la Grande-Bretagne du xviie siècle promet de combiner des perspectives d’histoire coloniale et d’histoire du genre en prêtant une attention toute particulière aux enjeux des usages et de la propriété des eaux minérales en Angleterre, dans les colonies d’Amérique du Nord et de Jamaïque. En histoire environnementale, les eaux minérales ne sont qu’une sous-catégorie de l’histoire de l’eau, comme c’est le cas du projet de recherche actuellement dirigé par David Gentilcore, The Water Cultures of Italy 1500-1900, qui explore les systèmes d’approvisionnement de l’eau, les techniques hydrauliques et les métiers de l’eau, les usages de l’eau en santé, en alimentation et en agriculture, ainsi que ses représentations religieuses, scientifiques et culturelles29. Cette nouvelle approche est particulièrement prometteuse pour que se croisent santé et environnement, sans entrer dans une représentation trop simpliste de médecine environnementale où l’eau serait perçue comme un remède naturel : l’étude des eaux minérales et de leurs usages montre en effet que l’eau de source est sans cesse manipulée, mesurée, traitée, reproduite ou modifiée. L’histoire de la sociabilité, enfin, a rouvert le dossier des loisirs, amusements et jeux dans les villes thermales, tout en portant une attention particulière à l’articulation entre santé et sociabilité. À ce titre, les articles d’Annick Cossic, d’Anita O’Connell et de Rose McCormark dans le numéro sur les maladies à la mode (Fashionable Diseases) coordonné par Clark Lawlor ont montré que les villes d’eaux jouaient un rôle prépondérant dans la manière dont les femmes anglaises du xviiie siècle prenaient en charge leurs maladies30. D’autres modes de sociabilité ont été analysés dans l’espace thermal, notamment la sociabilité religieuse dont Liesbeth Corens décrit les modalités interconfessionnelles dans son article sur la ville de Spa31.

  • 32 Joël Coste, Esculape et les naïades. Aux sources du thermalisme de santé en France (1530-1680), Pa (...)

9Cette historiographie riche et renouvelée montre la diversité des approches et la complexité d’un phénomène qui n’est pas homogène, ni dans l’espace ni dans le temps. À la diversité des situations dans l’espace européen et à la chronologie contrastée de leurs évolutions s’ajoute la difficulté de préoccupations variées en fonction des périodes étudiées et d’historiographies nationales ou linguistiques autonomes : l’Italie de la fin du Moyen Âge et de la première modernité a suscité des travaux fondés sur l’étude des textes médicaux et s’ouvrant aux pratiques de santé. L’ouvrage de Joël Coste – qui vient de paraître en 2023 – comble à ce titre une lacune chronologique importante pour la connaissance d’un premier thermalisme français32. L’histoire des eaux minérales en Angleterre a été davantage centrée sur les grandes villes d’eaux qui s’y sont développées aux xviie et xviiie siècles et sur les aspects politiques et sociaux de ces lieux particuliers. C’est plutôt pour la fin de la période, à la charnière des xviiie et xixe siècles, à travers les fonds documentaires d’institutions médico-administratives centralisées, que le développement d’un « proto-thermalisme » a été abordé en France, notamment dans le contexte rural. Cette typologie qui associe tranches chronologiques et contextes géographiques, en excluant qui plus est l’Europe médiane, est évidemment réductrice. Elle permet malgré tout de comprendre la difficulté à caractériser les « débuts », l’« émergence », l’« essor », l’« âge d’or » ou le « déclin », qui dépendent à la fois des lieux et des critères. Les évolutions ne sont d’ailleurs ni homogènes ni linéaires. Ce numéro ne prétend pas surmonter ces difficultés. En prenant comme point de départ le caractère médical des eaux minérales, nous entendons faire résonner des échos entre les espaces et les périodes concernés et susciter des échanges fructueux par-delà des limites arbitraires.

10Malgré leur diversité, les contributions réunies dans ce numéro ne visent pas l’exhaustivité, mais remettent en cause les récits trop linéaires de l’émergence ou du déclin de l’usage thérapeutique des eaux minérales. Elles témoignent plutôt de reconfigurations ou de reformulations variées d’enjeux récurrents : articulation entre loisir-plaisir et traitement médical, entre lecture religieuse ou profane de la guérison, tension entre médicalisation et autonomie des malades, appropriation des lieux et des ressources, régulation des usages…

11La compréhension de l’action des eaux sur le corps pour la conservation ou le rétablissement de la santé apparaît de trois manières qui ne sont ni exclusives ni successives. Les eaux peuvent d’abord être conçues comme un médicament et les minéraux qu’elles contiennent sont déterminants (Toffolon, Lyon-Whaley). La médecine des eaux est ainsi étroitement associée au sort de la médecine chimique à l’époque moderne (Lyon-Whaley, Sautman). L’intérêt pour la composition des eaux donne lieu à diverses méthodes analytiques, qui peuvent reposer sur les sens – apparence, odeur, goût – ou mobiliser l’évaporation ou des réactifs, comme la noix de Galle (Cornu, Martinais, Henriet). La composition des eaux peut être associée à une réflexion sur les maladies correspondantes. Lyon-Whaley évoque l’association des eaux ferrugineuses avec le traitement des maladies des femmes et particulièrement de la stérilité. Martinais insiste sur les listes de maladies intégrées aux publications qui font la promotion des eaux minérales ou des bains de vapeur. Cependant, l’analyse de la composition n’épuise pas la compréhension des effets des eaux. La boisson s’intègre aussi dans le régime de vie, sur lequel les médecins ont tendance à insister pour réguler les usages et imposer leur autorité (Lyon-Whaley, Sautman). Plus largement, les effets des eaux se comprennent enfin au sein de l’influence que peut avoir l’environnement sur la santé, qu’il s’agisse de l’air ou de la société (Lyon-Whaley). Le voyage aux eaux possède ainsi par lui-même une vertu thérapeutique (Martinais).

  • 33 Antoine Follain et Nicolas Guibourg, « Plombières, un village thermal au xvie siècle dans les Vosg (...)

12Avant d’être associées à une composition, les eaux sont en effet ancrées dans un lieu. La dimension géographique et spatiale est un aspect majeur des contributions de ce numéro. Elles permettent, fût-ce de manière impressionniste, de penser l’évolution des hiérarchies et la spécialisation des lieux. À travers la présentation du traité que Jean Pidoux a consacré à Pougues à la fin du xvie siècle, Sautman contribue à redonner à ce lieu l’importance qu’il a eue dans la circulation des savoirs et des pratiques venues d’Italie – notamment la douche – et l’intègre dans un réseau plus vaste où figurent Spa et Plombières, dont l’importance des bains et leur organisation à la même période ont fait l’objet d’une étude récente33. De même, Sanchez montre que ce n’est qu’à la charnière des xviie et xviiie siècles que Barèges, à la faveur de l’implantation militaire et de l’implication des pouvoirs publics à l’échelle de la généralité et du royaume, se distingue par son ampleur des localités voisines. À une échelle encore plus large, Lyon-Whaley montre le rôle que le médecin Théodore de Mayerne (1573-1655) a pu jouer pour assurer la réputation de l’Angleterre sur la carte européenne des eaux.

  • 34 Sophie Vasset, Murky Waters. British Spas in Eighteenth-Century Medicine and Literature, Mancheste (...)

13Si la hiérarchie des lieux n’est pas immuable et que, même pour les plus importants, l’ampleur des aménagements modernes n’est pas comparable aux établissements ultérieurs (Sautman, Sanchez), les contributions mettent en lumière des bains de deuxième catégorie : Monteortone, dans l’ombre d’Abano, dans le complexe thermal padouan (Toffolon), Wellingborough, qui bénéficie d’une notoriété moindre et plus éphémère que Bath, Turnbridge Wells ou Scarborough (Lyon-Whaley), ou les trente-neuf localités repérées en 1772 en Basse-Auvergne (Henriet), dont la très grande majorité n’attire que les gens des campagnes environnantes. Prendre en compte ces localités plus modestes révèle une densité importante – quoique hétérogène – de fontaines minérales et d’établissements de bain, comme l’indiquent dans ce volume les cartes produites par Cornu et Henriet à l’échelle régionale ou par Vasset à l’échelle de l’Angleterre34.

14En pensant ensemble les propriétés des eaux et leur répartition géographique, les contributions mettent en évidence des complexes ou des réseaux. C’est le cas dans la région de Padoue, où Toffolon insiste sur la spécialisation de lieux et la différenciation des usages des eaux autour d’Abano et Monteortone. Sautman explique pour sa part comment Pidoux et ses successeurs encouragent une circulation des malades à l’échelle du Bourbonnais, dans un traitement graduel partant des eaux froides de Pougues et se terminant aux eaux chaudes de Bourbon-l’Archambault ou Bourbon-Lancy, plutôt que de se rendre dans le Béarn, en Lorraine ou à Spa, « en terre lointaine, stérile, sauvage et ennemie ».

15La défense par Pidoux des eaux de Pougues contre celles de Spa inscrit les eaux dans un marché médical marqué par une forte concurrence et où se déploient des stratégies commerciales sophistiquées pour attirer les malades ou expédier les eaux. Toffolon explique que les eaux de Monteortone, aussi vendues dans des boutiques d’apothicaires, sont vantées pour les vertus thérapeutiques supérieures que leur apporte l’apparition mariale qui y a eu lieu, par rapport à celles d’Abano, voisine rivale plus renommée. Lyon-Whaley repère l’importance de la consommation d’eaux minérales loin des sources par Catherine de Bragance à la fin du xviie siècle. La relative banalisation du commerce des eaux embouteillées au xviiie est analysée à travers le prisme du bureau de distribution de Lyon, dont Cornu souligne les difficultés économiques. À ce panorama viennent s’ajouter à la même époque une grande variété d’établissements urbains qui offrent des soins liés aux eaux minérales dites artificielles ou factices ainsi qu’aux vapeurs et qui permettent d’éviter le coût et les désagréments du voyage. En s’appuyant sur l’étude d’une littérature médico-publicitaire, Martinais révèle comment les évolutions locales du marché médical peuvent peser sur les arguments médicaux déployés par des entrepreneurs comme Toussaint Rapou. La concurrence se traduit aussi par la mise en œuvre de techniques et de dispositifs particuliers. À la fin du xvie siècle, à Pougues, la douche – sur le modèle italien – s’ajoute au bain et à la boisson (Sautman). En étudiant deux plans successifs des bains de Barèges à la charnière des xviie et xviiie siècles, Sanchez met en valeur les travaux d’aménagement pour tenir compte des usages. Un siècle plus tard, comme le montrent Martinais et Henriet, l’engouement pour les bains de vapeurs s’appuie sur des machines particulières pour l’administration du traitement.

16Ici encore, il n’y a pas de contradiction entre les aspects commerciaux et l’affirmation par les médecins de leur autorité sur le traitement et ses espaces, pas plus qu’une progression linéaire du contrôle médical sur les eaux. Les contributions montrent plutôt que les tensions entre ces différentes dimensions se rejouent en fonction des lieux et des époques. L’insistance sur la toxicité des eaux et les dangers d’une consommation excessive ou mal ajustée est un élément récurrent du discours des médecins (Sautman, Lyon-Whaley, Henriet). Ces discours révèlent aussi l’importance des pratiques autonomes des malades, qu’il s’agisse des reines consorts (Lyon-Whaley) ou des populations rurales voisines des eaux de Basse-Auvergne (Henriet). L’implication de l’État et des autorités publiques aux xviie et xviiisiècles dans la régulation des eaux et l’établissement de leur contrôle médical (Sanchez, Cornu, Henriet) semble représenter une singularité française à travers le maillage médico-administratif incarné par les médecins intendants puis inspecteurs.

17Comme en miroir de l’appropriation médicale des eaux, le dossier documente la pratique et l’expérience des malades. Il est notable que la part faite à une histoire du patient fondée sur les correspondances et autres écrits du for privé soit relativement réduite. Elle affleure davantage dans la contribution que Lyon-Whaley consacre à la pratique des reines consorts d’Angleterre, dont elle met en valeur les choix et les pratiques, ainsi que le rôle que ces actrices ont pu jouer dans la renommée de certains lieux, comme d’autres grandes figures telles que le duc du Maine ou Louvois pour la fortune de Barèges (Sanchez). L’expérience du traitement est plutôt abordée ici sous l’angle des lieux et de la matérialité des soins. Les plans étudiés par Sanchez renseignent sur le cadre modeste des soins et le parcours des malades. Lyon-Whaley met quant à elle l’accent sur la rigueur et les désagréments d’une médecine loin d’être douce pour celles et ceux qui s’y soumettent, tant en matière de logistique que d’effets sur le corps.

18Plus que les malades, ce sont un certain nombre d’actrices et d’acteurs invisibles de l’organisation et de l’administration des soins que les contributions mettent en lumière. Cornu aborde le bureau lyonnais de distribution des eaux du point de vue de la famille qui l’administre, et analyse les stratégies, notamment matrimoniales, mises en œuvre par la veuve Delpon en 1787 pour en conserver le bénéfice. Si Lyon-Whaley évoque le personnel nombreux mobilisé pour l’administration des eaux, pour la pompe ou pour accompagner les bains, c’est sans doute la contribution d’Henriet qui est la plus riche à ce sujet. Elle documente en effet le parcours et l’identité de ces « gens de service », baigneurs et baigneuses, issus des campagnes alentour, qui obtiennent un emploi saisonnier aux bains. Elle souligne d’ailleurs que ce personnel permet aux malades locaux, au statut social proche, un accès aux sources indépendamment des velléités de contrôle des médecins inspecteurs.

19Les contributions à ce numéro permettent d’indiquer diverses voies de recherche encore largement à défricher et montrent aussi la richesse et la diversité des sources et des fonds qui peuvent être mobilisés dans des enquêtes nécessairement collectives.

  • 35 Serena Stefanizzi, Il De Balneis di Tommaso Giunti (1553). Autori e testi, Florence, Olschki, 2011
  • 36 Pour le Moyen Âge, voir notamment les contributions de Joël Chandelier et Gabriella Zuccolin parue (...)

20La profusion de textes médicaux, traités consacrés aux eaux d’une aire géographique plus ou moins étendue, à partir notamment du recueil De Balneis omnia publié en 1553 à Venise par Giunti35 et du De Thermis d’Andrea Bacci (1571), tous deux évoqués par Toffolon et Sautman, mériterait assurément une étude approfondie et systématique pour l’Europe moderne36. Ce genre, d’une grande longévité, cristallise la configuration des savoirs sur les eaux en présentant l’environnement des sources, la composition des eaux, leurs indications, ainsi que des cas de guérison selon une organisation assez homogène. Il faudrait ajouter, aux frontières de cette littérature médicale, les guides (Lyon-Whaley), les brochures à caractère publicitaire (Martinais) et les périodiques médicaux ou généralistes.

21Les sources de la pratique médicale ou de sa régulation sont aussi nombreuses : notes de médecins, comme celles de Théodore de Mayerne (Lyon-Whaley) qui permettent de rendre compte de la routine du traitement, ou fonds d’institutions plus nourris, comme les archives de la Société royale de médecine qui rassemblent une documentation assez hétérogène et qui a davantage été mobilisée pour l’étude du commerce des eaux minérales (Cornu) que pour celle de l’organisation des établissements et des soins à l’échelle locale. Henriet montre également tout le profit que l’analyse des règlements successifs peut apporter à la connaissance des pratiques et des rapports de force entre les acteurs d’une localité. La récente publication du « procès du bain » de Plombières à la fin du xvisiècle signale la fécondité des archives judiciaires pour enrichir la connaissance de l’organisation sociale autour des eaux.

22Enfin, même si elle est moins abondante que pour les périodes ultérieures, le volume montre que l’iconographie de la médecine des eaux à l’époque moderne est loin d’être inexistante et mérite une attention spécifique. Les documents présentés par Sautman et Sanchez enrichissent significativement la représentation que l’on peut se faire de l’expérience des eaux et de leur ancrage dans leur environnement géographique et social.

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Bibliographie

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Notes

1 Voir Marylin Nicoud, « Les médecins italiens et le bain thermal à la fin du Moyen Âge », Médiévales, 43, 2002, p. 13-40 ; John Scheid, Marylin Nicoud, Didier Boisseuil et Joël Coste (dir.), Le thermalisme. Approches historiques et archéologiques d’un phénomène culturel et médical, Paris, CNRS Éditions, 2015, p. 7-8.

2 Phyllis M. Hembry, The English Spa, 1560-1815. A Social History, Londres, The Athlone Press, 1990.

3 Christopher Hamlin, « Chemistry, Medicine, and the Legitimization of English Spas, 1740-1840 », Medical History, supplément, 10, 1990, p. 67-81 ; David Harley, « A Sword in a Madman’s Hand: Professional Opposition to Popular Consumption in the Waters Literature of Southern England and the Midlands, 1570-1870 », Medical History, supplément, 10, 1990, p. 48-55.

4 John Scheid, Marylin Nicoud, Didier Boisseuil et Joël Coste (dir.), Le thermalisme, op. cit.

5 Didier Boisseuil et Marylin Nicoud (dir.), Séjourner au bain. Le thermalisme entre médecine et société, xive-xvie siècle, Lyon, Presses universitaires de Lyon, 2010 ; Didier Boisseuil, Le thermalisme en Toscane à la fin du Moyen Âge. Les bains siennois de la fin du xiiie siècle au début du xvie siècle, Rome, École française de Rome, 2002 ; Marylin Nicoud, « Les médecins italiens et le bain thermal à la fin du Moyen Âge », art. cit.

6 Alexandra Walsham, « Reforming the Waters. Holy Wells and Healing Springs in Protestant England », Studies in Church History Subsidia, 12, 1999, p. 227-255.

7 Jérôme Penez, Dans la fièvre thermale. La Société des eaux minérales de Châtel-Guyon, 1878-1914, Clermont-Ferrand, Institut d’études du Massif central, 1994 ; id., Histoire du thermalisme en France au xixe siècle. Eau, médecine et loisirs, Paris, Economica, 2005.

8 Peter Borsay, The Image of Georgian Bath, 1700-2000. Towns, Heritage, and History, Oxford, Oxford University Press, 2000.

9 John K. Walton, « Health, Sociability, Politics and Culture. Spas in History, Spas and History. An Overview », Journal of Tourism History, 4 (1), 2012, p. 1-14.

10 Annick Cossic-Péricarpin et Patrick Galliou (dir.), Spas in Britain and in France in the Eighteenth and Nineteenth Centuries, Newcastle, Cambridge Scholars Press, 2006.

11 Olivier Faure, « La vogue des eaux minérales au xixe siècle. L’exemple de la région stéphanoise et lyonnaise », dans Le corps et la santé. Actes du 110e congrès national des sociétés savantes, Paris, Éditions du CTHS, 1985, p. 245-258 ; id., « Le Mont-Dore au début du xixe siècle. Du village à la station thermale », dans Villes d’eaux. Histoire du thermalisme. Actes du 117e congrès national des sociétés savantes, Paris, Éditions du CTHS, 1994, p. 177-188, rééd. dans Aux marges de la médecine. Santé et souci de soi, France, xixe siècle, Aix-en Provence, Presses universitaires de Provence, 2015, p. 247-260 ; id., « Les petites stations thermales. Un autre thermalisme ? », dans Dominique Jarassé (dir.), 2000 ans de thermalisme. Économie, patrimoine, rites et pratiques, Clermont-Ferrand, Institut d’études du Massif central, 1996, p. 33-48, rééd. dans Aux marges de la médecine, op. cit., p. 261-279 ; id., « Une histoire du thermalisme en France au xixe siècle. Bilan et perspectives », dans Serge Paquier (dir.), L’eau à Genève et dans la région Rhône-Alpes (xixe-xxe siècles), Paris, L’Harmattan, 2007, 175-184 ; Jérôme Penez, Histoire du thermalisme en France au xixe siècle, op. cit.

12 Nicolas Meynen, « Des thermes militaires dans les Pyrénées au xixe siècle. L’exemple de Barèges », dans Émilie d’Orgeix et Nicolas Meynen (dir.), Fortifier la montagne, xviiie-xxe siècle. Histoire, reconversion et perspectives de mise en valeur du patrimoine militaire en montagne, Toulouse, Presses universitaires du Midi, 2016, p. 207-229.

13 Anne Borsay, Medicine and Charity in Georgian Bath. A Social History of the General Infirmary, c. 1739-1830, Aldershot, Ashgate, 1999.

14 Dominique Jarrassé, Les thermes romantiques. Bains et villégiatures en France de 1800 à 1850, Clermont-Ferrand, Institut d’études du Massif central, 1992.

15 Christopher Charlton et Doreen Buxton, Matlock Bath. A Perfectly Romantic Place, Derwent Valley Mills World Heritage Site Educational Trust, 2019 ; Villes d’eaux. Histoire du thermalisme. Actes du 117e congrès national des sociétés savantes, op. cit. ; Gwen Hart, History of Cheltenham, Gloucester, Alan Sutton Publishing, 1984.

16 Eric T. Jennings, Curing the Colonizers Hydrotherapy, Climatology, and French Colonial Spas, Durham, Duke University Press, 2006.

17 Thierry Lefebvre et Cécile Raynal, Du thermalisme à la médecine thermale. Aux sources du vrai « made in France », Paris, Le Square éditeur, 2014.

18 Thierry Lefebvre et Cécile Raynal, « Le thermalisme, un patrimoine à vau-l’eau. L’exemple de Bussang », Revue d’histoire de la pharmacie, 342, 2004, p. 191-208.

19 Géraldine Baglin et Nicolas Meynen (dir.), dossier « Les stations thermales secondaires en France aux xixe et xxe siècles. Une autre histoire du thermalisme ? », Les Cahiers de Framespa, 38, 2021.

20 Great Spa Towns of Europe, en ligne : https://www.greatspatownsofeurope.eu (consulté le 12 juin 2023).

21 European Historic Thermal Towns Association (EHTTA), The European Route of Historic Thermal Towns, en ligne : https://historicthermaltowns.eu (consulté le 12 juin 2023).

22 The European Spa, en ligne : https://www.theeuropeanspa.eu (consulté le 12 juin 2023).

23 « Se soigner par les eaux », Gallica, BnF, en ligne : https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/html/und/sciences/se-soigner-par-les-eaux (consulté le 12 juin 2023).

24 Sophie Vasset et François Zanetti, « Réseau documentaire et historique sur les eaux minérales, 1650-1850 (Res-sources) » Medica, Université Paris Cité, en ligne : https://www.biusante.parisdescartes.fr/histoire/medica/presentations/eaux.php (consulté le 13 juillet 2023).

25 Adrien Sonnet, Des villes en quête de capacité politique. Permanences et recompositions du gouvernement municipal du thermalisme. Une analyse comparée Dax (Nouvelle-Aquitaine) – Bagnoles de l’Orne (Normandie), thèse de doctorat, Bordeaux, université de Bordeaux, 2020.

26 Sophie Chiari et Samuel Cuisinier-Delorme (dir.), Spa Culture and Literature in England, 1500-1800, Cham, Palgrave Macmillan, 2021.

27 Armel Cornu, Enlightening Water. Science, Market & Regulation of Mineral Waters in Eighteenth-Century France, Uppsala, Acta Universitatis Upsaliensis, 2022.

28 Amanda E. Herbert, Female Alliances. Gender, Identity, and Friendship in Early Modern Britain, New Haven, Yale University Press, 2014 ; id., « Gender and the Spa. Space, Sociability and Self at British Health Spas, 1640-1714 », Journal of Social History, 43 (2), 2009, p. 361-383.

29 David Gentilcore et al., « Water Cultures. The Water Cultures of Italy, 1500-1900 », en ligne : https://pric.unive.it/projects/water-cultures/home (consulté le 12 juin 2023) ; Elisa Andretta, « Les médecins du Tibre. La construction d’un savoir sur les fleuves dans la Rome du xvie siècle », Histoire, médecine et santé, 11, 2017, p. 99-129.

30 Annick Cossic-Péricarpin, « Fashionable Diseases in Georgian Bath. Fiction and the Emergence of a British Model of Spa Sociability », Journal for Eighteenth-Century Studies, 40 (4), 2017, p. 537-553 ; Rose Alexandra McCormack, « “An Assembly of Disorders”. Exploring Illness as a Motive for Female Spa-Visiting at Bath and Tunbridge Wells throughout the Long Eighteenth Century », Journal for Eighteenth-Century Studies, 40 (4), 2017, p. 555-569 ; Anita O’Connell, « Fashionable Discourse of Disease at the Watering-Places of Literature, 1770-1820 », Journal for Eighteenth-Century Studies, 40 (4), 2017, p. 571-586.

31 Liesbeth Corens, « Seasonable Coexistence. Temporality, Health Care and Confessional Relations in Spa, c. 1648-1740 », Past & Present, 256 (1), 2022, p. 129-164.

32 Joël Coste, Esculape et les naïades. Aux sources du thermalisme de santé en France (1530-1680), Paris, Classiques Garnier, 2023.

33 Antoine Follain et Nicolas Guibourg, « Plombières, un village thermal au xvie siècle dans les Vosges d’après le procès du “secret du Baing” », Histoire & Sociétés rurales, 58, 2022, p. 149-204.

34 Sophie Vasset, Murky Waters. British Spas in Eighteenth-Century Medicine and Literature, Manchester, Manchester University Press, 2022.

35 Serena Stefanizzi, Il De Balneis di Tommaso Giunti (1553). Autori e testi, Florence, Olschki, 2011.

36 Pour le Moyen Âge, voir notamment les contributions de Joël Chandelier et Gabriella Zuccolin parues dans Didier Boisseuil et Marylin Nicoud (dir.), Séjourner au bain…, op. cit.

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Pour citer cet article

Référence papier

Sophie Vasset et François Zanetti, « Médecine des eaux, 1550-1850. Introduction »Histoire, médecine et santé, 24 | 2023, 9-24.

Référence électronique

Sophie Vasset et François Zanetti, « Médecine des eaux, 1550-1850. Introduction »Histoire, médecine et santé [En ligne], 24 | hiver 2023, mis en ligne le 14 novembre 2023, consulté le 11 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/hms/7109 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/hms.7109

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Auteurs

Sophie Vasset

Institut de recherche sur la Renaissance, l’âge Classique et les Lumières (IRCL, UMR 5186), Université Paul-Valéry Montpellier

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François Zanetti

ICT – Les Europes dans le monde (UR 337), Université Paris Cité

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