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Sources et documents

Une opération de police sanitaire, l’internement psychiatrique de plus de 800 « déments » entre janvier et juillet 1932 à São Paulo (Brésil)

Aurélia Michel
p. 129-136

Texte intégral

Je remercie Marcelo Thadeu Quintanilha, conservateur à l’APESP, de m’avoir signalé ce document.

Arquivo Público do Estado de São Paulo (APESP)
Fundo Secretaria da Segurança Pública, Grupo 12G3 – Assistência Policial
Dates : 1928-1932
Cote : SSP 80-SSP 81-SSP 82

Contexte

1Trois livres conservés dans les archives publiques de l’État de São Paulo (APESP) témoignent d’une large opération de police menée dans cet État de janvier à juillet 1932, qui a conduit à l’internement d’au moins 800 personnes à l’hôpital psychiatrique de Juquerí. Ces livres rassemblent les fiches d’arrestation individuelles, qui comprennent les données personnelles, les éventuels éléments médicaux, le lieu et les conditions de l’arrestation, ainsi qu’un portrait photographique réalisé au centre de police de la ville de São Paulo par le service de criminologie. Les trois livres sont conservés avec une série de documents, notamment le registre quotidien des arrestations en vue d’un internement et des extraits de correspondance de l’administration policière (rapports, télégrammes internes, certificats médicaux, attestations de la famille du patient, etc.), qui permettent de comprendre les logiques policière, hygiéniste et psychiatrique de cette opération d’une envergure exceptionnelle, qui n’est pas mentionnée dans la bibliographie, à notre connaissance. À la fois par les éléments qui concernent les patients internés et par ceux qui peuvent éclairer les ressorts de l’opération en général, nous disposons ici d’un document original permettant d’éclairer l’histoire de la psychiatrie brésilienne, à un moment crucial de l’histoire politique du pays (la chute de la République en 1930, puis la guerre civile menée par l’armée de São Paulo contre le gouvernement provisoire de Getúlio Vargas), période au cours de laquelle se redéfinissent également les politiques migratoires et les catégories raciales.

  • 1 Marcelo Thadeu Quintanilha Martins, A civilização do delegado. Modernidade, polícia e sociedade em (...)

2L’histoire de la psychiatrie au Brésil est fortement liée au développement de la médecine légale sous le régime de la République installée depuis 1889. Les facultés de droit et de médecine, qui forment l’ensemble des élites dirigeantes durant cette période, ont favorisé le croisement de ces deux disciplines et donné une forte audience à l’anthropologie criminelle, qui influence à son tour l’évolution des pratiques policières. Dans l’État de São Paulo, région qui produit la plus grosse part du café brésilien et assure la prospérité économique de la Fédération, l’organisation de la police s’est appuyée sur un modèle argentin, lui-même inspiré des techniques policières françaises, notamment dans le contexte de la répression des mouvements sociaux, grèves et attentats anarchistes qui ont traversé la région dans les années 1900. Les législations réprimant le vagabondage sont alors renforcées et la police de São Paulo procède régulièrement à la l’arrestation des « vadios » (vagabonds, fainéants, errants) – c’est-à-dire toute personne dans l’espace public ne pouvant justifier d’un emploi ou de ressources propres1.

3Les responsables de la police de l’État de São Paulo (qui se distingue de la « police militaire », armée formée sous l’autorité du président de l’État de São Paulo), rattachée au secrétariat à la Justice de l’État, sont en contact régulier avec leurs homologues européens – à Paris notamment – et sensibles aux thèses lombrosiennes qui établissent des liens entre criminalité et dégénérescence. Ils s’efforcent de doter la police de moyens conséquents à l’évolution de la métropole (qui est passée de 580 000 habitants en 1920 à 1,5 million en 1934), notamment en s’appuyant sur un important département médical, qui comprend une infirmerie et seize médecins d’urgence, mais aussi des médecins légistes et d’autres qui soignent les fonctionnaires de police, ainsi que cette archive le mentionne.

  • 2 Alors considéré comme une affection mentale liée aux pratiques des religions populaires, notamment (...)
  • 3 Leonidio Ribeiro, Murillo de Campos, O espiritismo no Brasil. Contribuição ao seu estudo clinico e (...)

4Par ailleurs, l’utilisation de la photographie criminelle est systématisée au cours des années 1920, en particulier par la section de répression des mœurs et du charlatanisme, qui opère des enquêtes médico-policières sur l’homosexualité ou le syndrome de mysticisme2, à l’instar d’enquêtes menées à Rio à la même époque par le médecin psychiatre Leonídio Ribeiro3. Dans le contexte d’une forte influence de la Ligue pauliste d’hygiène mentale, qui défend des positions clairement eugénistes, cette opération policière de janvier à juillet 1932 s’intègre dans une vaste entreprise hygiéniste qui veut faire face aux conséquences brutales à la fois des migrations de l’intérieur vers la capitale et de la crise économique.

  • 4 Gustavo Querodia Tarelow, Entre comas, febres e convulsões. Os tratamentos de choque no Hospital d (...)
  • 5 Ibid.
  • 6 En novembre 1930, le général Getúlio Vargas, candidat malheureux à la présidence de la République, (...)

5En ce qui concerne le traitement des aliénés, l’État de São Paulo dispose depuis 1895 d’un hôpital psychiatrique dans la municipalité de Juquerí, à 30 kilomètres de la capitale, ouvert dans le but de remplacer l’Hôpital des aliénés, établissement surchargé situé en centre-ville, afin d’accueillir l’ensemble de la population aliénée de l’État. Son directeur depuis 1923, le docteur Antônio Pacheco e Silva, membre fondateur et animateur de la Ligue pauliste d’hygiène mentale, poursuit l’extension et l’agrandissement des bâtiments pour répondre à une demande exponentielle. En effet, la population de l’État a crû rapidement sous l’effet de l’immigration européenne, puis nationale, venue fournir la main-d’œuvre pour la production du café. En 1928, Pacheco e Silva estime qu’il faudrait doubler les 1 500 places existantes à l’hôpital de Juquerí4. Il est d’autre part à l’initiative de la création d’une section pénitentiaire au sein de l’établissement, dont la construction est votée en 1927 par l’Assemblée et qui accueille ses premiers patients en 1934. Parallèlement, Pacheco e Silva est nommé en 1930 à la direction d’un nouveau « département de l’Assistance aux aliénés5 » de l’État. C’est donc dans ce contexte – alors qu’un an après le coup d’État de Getúlio Vargas, les autorités de São Paulo sont engagées dans un rapport de force avec le gouvernement central de Rio de Janeiro6 – que se renforcent les politiques de contrôle de l’espace public qui visent les « vadios », les personnes frappées par la démence, l’alcool et autres causes de dégénérescence de la population générale.

L’archive

6Deux livres regroupent les fiches d’arrestation et d’internement de 800 personnes environ, toutes adressées au directeur de l’Assistance aux aliénés, c’est-à-dire le docteur Pacheco e Silva. Ces fiches, la plupart bien renseignées, comprennent, en plus de la photographie, les données individuelles des personnes arrêtées (nom, âge, couleur de peau, filiation, profession, provenance, résidence), quelques mentions concernant les conditions de l’arrestation (soit dans le cadre d’une opération de police, soit en étant amené par un membre de la famille ou l’employeur, soit en étant adressé par un médecin), parfois le diagnostic, enfin le lieu d’internement provisoire. Tous les patients sont destinés à être internés à Juquerí, mais ils transitent par plusieurs établissements de la capitale : la maison d’arrêt de Perdizes (quartier ouest de São Paulo) ou la section psychiatrique de l’Asile du migrant (Hospital do Imigrante), établissement de l’État où, depuis plusieurs décennies, les migrants sont accueillis en quarantaine, puis redistribués vers les zones de production. Ainsi, parmi les personnes internées, on trouve des étrangers dont on peut supposer qu’ils ont sans doute quitté ce même Asile du migrant quelques années ou mois auparavant.

Fig. 1 : Ordre d’internement d’un vagabond adressé par le directeur de Police-Secours au directeur de l’Assistance aux psychopathes, São Paulo, 16 février 1932.

Fig. 1 : Ordre d’internement d’un vagabond adressé par le directeur de Police-Secours au directeur de l’Assistance aux psychopathes, São Paulo, 16 février 1932.

Source : Arquivo Público do Estado de São Paulo, Fundo Secretaria da Segurança Pública, Grupo 12G3 – Assistência Policial, SSP 80.

  • 7 Lia Novaes Serra, Lia Vainer Schucman, « Branquitude e progresso. A Liga Paulista de Higiene Menta (...)

7L’analyse rapide des quelque 800 fiches individuelles permet de saisir d’abord la grande diversité des populations concernées, tant par leur origine (à l’image de la population brésilienne à cette époque, composée à la fois de descendants d’esclaves et de migrants européens et asiatiques), que par les motifs et les circonstances de l’internement. L’une des conditions pour être interné à l’hôpital public est la pauvreté ou l’indigence (pobreza), qui donne lieu à un certificat établi par un fonctionnaire de police justifiant que le patient ou la patiente ne peut pas bénéficier d’une prise en charge par sa famille ou à ses frais. Il y a donc une ambiguïté, pour certaines arrestations, entre la situation de « vadio » et celle de « pobre », notamment lorsque les personnes concernées ne sont pas en mesure de fournir leur adresse. Dans la perspective eugéniste de la Ligue pauliste d’hygiène mentale, la couleur noire participe des critères de dégénérescence de la société et constitue sans aucun doute un facteur concourant à l’arrestation7.

Fig. 2 (a, b, c, d, e, f, g, h) : portraits réalisés par les services de police, extraits des ordres d’arrestation du 20 janvier (2a et 2b), du 22 février (2c et 2d), du 9 janvier (2e), du 25 janvier (2f), du 14 janvier (2g) et du 19 mai (2h) 1932.

Fig. 2 (a, b, c, d, e, f, g, h) : portraits réalisés par les services de police, extraits des ordres d’arrestation du 20 janvier (2a et 2b), du 22 février (2c et 2d), du 9 janvier (2e), du 25 janvier (2f), du 14 janvier (2g) et du 19 mai (2h) 1932.

8En dehors de ces deux registres qui constituent un document unique portant sur une population très méconnue par définition (beaucoup ne sont pas en mesure de décliner leur identité ni leur provenance), les diverses correspondances administratives rassemblées dans le carton suivant (SSP 81) permettent de mieux comprendre les aspects de cette opération de police et les différents cas de figure qui conduisent, ou non, à l’internement.

9On y trouve d’abord le registre quotidien (manuscrit) des arrestations, de janvier à avril 1932. Par exemple, pour la seule journée du 25 janvier 1932, 37 personnes ont été arrêtées sur leur lieu de résidence dans la ville de Ribeirão Preto, zone traditionnelle de production du café, et conduites à la capitale, pour rejoindre soit la section psychiatrique de l’Asile du migrant, soit le centre de rétention du quartier de Penha, en vue de leur internement à Juquerí. Sont mentionnés le sexe, l’âge et la couleur, la provenance et le lieu de résidence. Parmi ces 37 personnes, 11 sont désignées blanches, les autres noires ou métisses.

10La correspondance administrative au sein des services de police révèle également les circonstances et les motifs des internements ou des transferts. Trois situations sont récurrentes : l’arrestation dans le cadre d’une opération de police civile, à la suite d’un désordre public ou à la demande d’un résident ; la demande d’internement effectuée à l’initiative de la famille ; enfin le transfert dans la capitale des déments détenus dans les cellules des antennes de police, en application d’un arrêté diffusé le 1er janvier 1932 par le chef de la police. On constate alors des situations alarmantes : certains aliénés sont enfermés depuis plusieurs années (un délégué de police signale par exemple deux déments enfermés depuis 1927 et 1929 ; un autre cas extrême concerne une personne enfermée depuis 1917), alors même que ni les locaux ni le personnel de police ne sont adaptés à leur situation, ce dont se plaignent les policiers. Pire encore, certains dénoncent le fait qu’en raison de ces conditions, les prisonniers déments dégradent les bâtiments de détention déjà en mauvais état. Ceux-ci ont d’ailleurs fait l’objet d’une politique de rénovation et, comble du comble, les délégués de police emploient leurs prisonniers – dont les déments – pour réaliser ces travaux. Si bien que l’un d’entre eux demande au chef de la police un délai pour le transfert de son prisonnier à Juquerí, souhaitant qu’il finisse d’abord les travaux de rénovation de la prison.

11Les raisons de l’internement ne sont pas toujours précisées, mais les fonctionnaires de police doivent réunir les trois documents nécessaires à la procédure (attestation médicale, certificat de pauvreté et certificat de résidence dans l’État). Après leur arrestation, certains patients sont récupérés par des membres de leur famille (parent, époux, frère), et dans certains cas par leur employeur : une cuisinière est ainsi récupérée au commissariat par sa patronne, qui assure qu’elle peut être soignée « à la maison ». Dans ce cas, la famille doit alors renoncer officiellement et définitivement aux services de l’Assistance aux aliénés de l’État.

  • 8 Gustavo Querodia Tarelow, Entre febres, comas e convulsões, op. cit., p. 110.
  • 9 Ibid., p. 111.
  • 10 Ibid., p. 110.

12Cette opération policière de plusieurs mois, interrompue vraisemblablement par les événements de la guerre civile en juillet 1932, a des conséquences sur la population internée dans l’État. Les registres de l’hôpital de Juquerí montrent en effet une augmentation considérable du nombre de patients (de 550 en 1931 à 1 100 en 1932)8, alors que les capacités d’accueil restent nettement inférieures, situation dénoncée par Pacheco e Silva lui-même. Ainsi, un patient de 23 ans, interné en mars 1932 pour « démence précoce », est récupéré par sa famille trois mois plus tard, tandis que le médecin indique sur son dossier de sortie « qu’il n’a pu être examiné pour manque absolu de temps9 ». Un autre patient de 32 ans, interné en juillet 1932, meurt à Juquerí deux ans plus tard sans avoir pu être examiné par un médecin10.

Perspectives

  • 11 Il est aussi le premier à mettre en place des thérapies chimiques au Cardiazol et à l’insuline à p (...)
  • 12 Gustavo Querodia Tarelow, Entre febres, comas e convulsões, op. cit., p. 120.

13Après l’ouverture d’une « école pour enfants anormaux » en 1927 et tandis que la construction d’une section pénitentiaire et d’une sixième unité masculine est en cours, l’hôpital de Juquerí, sous l’impulsion de Pacheco e Silva, expérimente aussi divers traitements de choc, physiques (clinothérapie) et biologiques (malariathérapie)11. Juquerí est en effet depuis longtemps considéré comme un centre de recherche en psychiatrie, avec son propre laboratoire depuis 1923. D’un autre côté, la politique assumée d’une suroccupation de l’hôpital témoigne de la position eugéniste de Pacheco e Silva – en accord avec les responsables politiques de l’État – visant à extraire de la population générale les éléments perturbateurs, y compris pour empêcher leur reproduction (voir notre article dans ce dossier). Pour autant, l’isolement de ces patients pour les protéger des perturbations générales du milieu social et familial constitue souvent l’unique thérapeutique12.

14Cette archive confirme, par rapport à la bibliographie existante, le rôle incontournable de Pacheco e Silva dans les politiques publiques de São Paulo, lui qui non seulement fut l’un des principaux animateurs de l’eugénisme (courant qui prônait alors la stérilisation des malades, l’examen prénuptial et le contrôle racial de l’immigration), mais qui enseigna aussi à la faculté de médecine, puis à l’université de São Paulo, à l’École libre de sociologie de São Paulo (institut fondé en 1934 par le patronat industriel avec l’appui d’une équipe de sociologues formés à Chicago) ainsi qu’à la première école de management fondée en 1931, l’Institut d’organisation rationnelle du travail (IDORT). Avec ce document, nous pouvons mettre en évidence les articulations précises de cette hygiène mentale tournée vers l’amélioration de la race nationale et de ses capacités productives avec l’action des services de police et du gouvernement urbain – dont l’hôpital psychiatrique fait partie –, action qui se traduit par la mise en œuvre d’une politique concrète de répression et de relégation des aliénés dans la perspective d’assurer l’ordre public. Dans cet état d’esprit, Pacheco e Silva, élu à l’Assemblée constituante pour représenter les syndicats patronaux, fait voter l’article 138 de la Constitution de 1934, qui inscrit dans la loi l’éducation à l’eugénisme et la formation morale des enfants.

15Enfin, l’histoire de la psychiatrie brésilienne est nourrie par une large bibliographie qui s’appuie sur les publications scientifiques des psychiatres, mais les archives hospitalières – et ici, de la police – sont encore peu travaillées. Les sources disponibles à l’Arquivo Público do Estado de São Paulo (APESP) permettent de mieux connaître le profil des patients, leurs trajectoires médicales et sociales, et ainsi de renouveler les problématiques de recherche sur la psychiatrie en les adossant notamment à des approches démographiques, migratoires et sociales. Offrant de nombreuses possibilités d’investigation sur la population des patients (avec un échantillon important et comportant des données géographiques et socioprofessionnelles), sur le fonctionnement de la psychiatrie à São Paulo comme sur celui de la police, ce document doit être replacé dans l’histoire croisée de l’hygiénisme et de l’eugénisme brésilien au moment crucial d’une reconfiguration des dynamiques migratoires, d’une histoire urbaine qui voit aussi se redéfinir la notion d’ordre et d’espace public, ainsi que d’une histoire de la psychiatrie et de sa fonction protectrice de la société.

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Notes

1 Marcelo Thadeu Quintanilha Martins, A civilização do delegado. Modernidade, polícia e sociedade em São Paulo nas primeiras décadas da República, 1889-1930, São Paulo, Alameda, 2014.

2 Alors considéré comme une affection mentale liée aux pratiques des religions populaires, notamment la transe.

3 Leonidio Ribeiro, Murillo de Campos, O espiritismo no Brasil. Contribuição ao seu estudo clinico e medico-legal, São Paulo, Companhia editora nacional, 1931 ; Guilherme Gutman, « Criminologia, antropologia e medicina legal. Um personagem central, Leonídio Ribeiro », Revista latinoamericana de psicopatologia fundamental, 13 (3), 2010, p. 482‑497 ; Marcelo Thadeu Quintanilha Martins, A civilização do delegado…, op. cit.

4 Gustavo Querodia Tarelow, Entre comas, febres e convulsões. Os tratamentos de choque no Hospital do Juquery (1923-1937), Santo André, Universidade Federal do ABC, 2013, p. 109.

5 Ibid.

6 En novembre 1930, le général Getúlio Vargas, candidat malheureux à la présidence de la République, instaure par un coup d’État un gouvernement provisoire qui aboutit au régime autoritaire de l’Estado Novo en 1937. En juillet 1932, les forces militaires de l’État de São Paulo se rebellent durant quelques mois contre Rio pour défendre l’autonomie politique des États confédérés.

7 Lia Novaes Serra, Lia Vainer Schucman, « Branquitude e progresso. A Liga Paulista de Higiene Mental e os discursos paulistanos na contemporaneidade », Estudos e pesquisas em psicologia, 12 (1), 2012, p. 288‑311.

8 Gustavo Querodia Tarelow, Entre febres, comas e convulsões, op. cit., p. 110.

9 Ibid., p. 111.

10 Ibid., p. 110.

11 Il est aussi le premier à mettre en place des thérapies chimiques au Cardiazol et à l’insuline à partir de 1936, puis par électrochocs en 1941.

12 Gustavo Querodia Tarelow, Entre febres, comas e convulsões, op. cit., p. 120.

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Table des illustrations

Titre Fig. 1 : Ordre d’internement d’un vagabond adressé par le directeur de Police-Secours au directeur de l’Assistance aux psychopathes, São Paulo, 16 février 1932.
Légende Source : Arquivo Público do Estado de São Paulo, Fundo Secretaria da Segurança Pública, Grupo 12G3 – Assistência Policial, SSP 80.
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Titre Fig. 2 (a, b, c, d, e, f, g, h) : portraits réalisés par les services de police, extraits des ordres d’arrestation du 20 janvier (2a et 2b), du 22 février (2c et 2d), du 9 janvier (2e), du 25 janvier (2f), du 14 janvier (2g) et du 19 mai (2h) 1932.
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Pour citer cet article

Référence papier

Aurélia Michel, « Une opération de police sanitaire, l’internement psychiatrique de plus de 800 « déments » entre janvier et juillet 1932 à São Paulo (Brésil) »Histoire, médecine et santé, 20 | 2022, 129-136.

Référence électronique

Aurélia Michel, « Une opération de police sanitaire, l’internement psychiatrique de plus de 800 « déments » entre janvier et juillet 1932 à São Paulo (Brésil) »Histoire, médecine et santé [En ligne], 20 | hiver 2021, mis en ligne le 12 avril 2022, consulté le 15 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/hms/5341 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/hms.5341

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Auteur

Aurélia Michel

Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques (CESSMA), Université de Paris

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