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Comptes rendus

Pestalozzi et sa conception de l’arithmétique

Choix de textes et commentaires de Françoise Waridel – Yverdon : Centre de documentation et de recherche Pestalozzi. – Bulletin n° 28, 2003. – 44 p.
Renaud Enfert (d')
p. 133-134
Référence(s) :

Pestalozzi et sa conception de l’arithmétique. – Choix de textes et commentaires de Françoise Waridel. – Yverdon : Centre de documentation et de recherche Pestalozzi. – Bulletin n° 28, 2003. – 44 p.

Texte intégral

1Cette petite brochure propose une sélection de textes traduits en français, extraits d’œuvres publiées par Pestalozzi au début des années 1800 (Comment Gertrude instruit ses enfants, Manuel des mères, ABC de l’intuition, Enseignement intuitif de l’arithmétique), et dans lesquels ce dernier expose ses conceptions en matière d’enseignement de l’arithmétique. Cherchant à respecter l’évolution des capacités intellectuelles des enfants, Pestalozzi base sa méthode sur l’acquisition intuitive de la notion de nombre et relie l’apprentissage du calcul avec celui de la mesure, lui-même fondé sur l’observation et la comparaison des formes élémentaires que sont la ligne droite et le carré. L’enseignement proposé par Pestalozzi contraste avec les usages et les représentations en vigueur au début du xixe siècle, que Françoise Waridel esquisse, textes de l’époque à l’appui, dans son introduction et dans sa conclusion : d’une part, sa méthode permet un apprentissage plus précoce du calcul, alors que celui-ci intervient le plus souvent à l’âge de onze ou douze ans, lorsque la lecture et l’écriture sont suffisamment maîtrisées ; d’autre part, elle tend à rompre avec une tradition arithmétique qui, prodiguant surtout des « recettes » de calcul destinées à être mémorisées, donne l’image d’une science sinon mystérieuse, du moins difficile à maîtriser. Pestalozzi souligne d’ailleurs que les « enfants innocents », c’est-à-dire ceux dont les capacités d’intuition n’ont pas encore été perverties par les mécanismes de l’arithmétique traditionnelle, sont plus particulièrement réceptifs à son enseignement. Des extraits d’ouvrages exposant et commentant la méthode de Pestalozzi complètent la brochure. Leurs auteurs sont Daniel-Alexandre Chavannes, le père Grégoire Girard et Marc-Antoine Jullien : ces trois visiteurs de l’Institut ouvert à Yverdon par le pédagogue ont contribué à populariser son œuvre au début du xixe siècle, notamment en France. Les planches extraites de l’ouvrage de Chavannes retiennent l’attention : vraisemblablement tirées d’un manuel de Pestalozzi (F. Waridel ne donne pas d’indications sur ce point), elles montrent bien les liens, presque organiques, qui sont établis entre les nombres et les formes géométriques élémentaires. Par leur organisation formelle, elles témoignent également de la volonté de Pestalozzi de pousser à l’extrême la méthode analytique de décomposition et recomposition comme la gradation des apprentissages.

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Pour citer cet article

Référence papier

Renaud Enfert (d'), « Pestalozzi et sa conception de l’arithmétique »Histoire de l’éducation, 101 | 2004, 133-134.

Référence électronique

Renaud Enfert (d'), « Pestalozzi et sa conception de l’arithmétique »Histoire de l’éducation [En ligne], 101 | 2004, mis en ligne le 07 janvier 2009, consulté le 04 octobre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/histoire-education/794 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/histoire-education.794

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Auteur

Renaud Enfert (d')

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Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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