À nos lecteurs
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- 1 Pierre Caspard, « Vingt années d’histoire de l’éducation », Histoire de l’éducation, n° 85, 2000, (...)
1En 2000, la revue Histoire de l’éducation avait publié sous la plume de Pierre Caspard un bilan de son activité et de son rôle scientifique dans les vingt ans suivant sa fondation, en 19781. On y trouvait une analyse synthétique des articles et recensions parus dans la revue et une présentation de sa politique éditoriale, passée et à venir. Sans respecter le cycle vicésimal ainsi amorcé, il a paru nécessaire de se livrer aujourd’hui à un exercice similaire, bien que moins développé. D’un bulletin de laboratoire destiné surtout à l’origine à illustrer les activités du Service d’histoire de l’éducation, la revue est en effet rapidement devenue, dans son domaine, le périodique de référence en France. Le renouvellement complet de son équipe rédactionnelle, amorcé en 2004 et achevé en 2011, au moment même où disparaissaient le SHE et l’institution qui l’avait vu naître (du moins avec leurs effectifs et sous leur forme originelle), a été l’occasion d’illustrer sa capacité à poursuivre son activité dans un nouvel environnement.
- 2 Le décompte des recensions a été effectué à partir de éléments mis en ligne sur le portail Persée, (...)
2Au cours des quinze dernières années, la revue a connu nombre d’évolutions, mais aussi des éléments de continuité importants. La fonction originelle d’observatoire du champ scientifique a été conservée. Entre 2000 et 2013, la revue a ainsi publié 445 recensions et, régulièrement, des articles proposant une réflexion historiographique2. La bibliographie annuelle de l’histoire de l’éducation française, qui constituait jusqu’en 2006 la moitié des livraisons de la revue, est en revanche désormais diffusée en ligne. Cette migration de la bibliographie vers d’autres supports a conduit à la publication annuelle par la revue de quatre numéros nourris d’articles, contre deux auparavant. Le flux d’articles s’est en conséquence sensiblement accru, avec 195 contributions entre 2000 et 2013, contre 166 dans les deux décennies précédentes. À l’intérieur de cette production, se sont affirmés des thèmes nouveaux ou peu traités jusqu’alors, comme l’enseignement féminin, l’étude des acteurs et du fonctionnement pratique des institutions. Se sont effacées ou ont tendu à s’effacer des objets qui avaient largement irrigué la revue à ses débuts, notamment la présentation de sources et d’instruments de travail. La très faible place accordée à l’histoire des idées ou doctrines pédagogiques est restée une constante, qui résulte du choix d’une histoire des pratiques et des réalités éducatives envisagées dans leur contexte social, économique et politique. Ce quasi-doublement du nombre d’articles publiés annuellement (de 8 à 14) n’a cependant pas été sans incidences sur la régularité de la publication. En effet, en flux tendu dans le cadre d’une publication trimestrielle, la date de remise d’une seule contribution affecte nécessairement l’ensemble du numéro. De plus, l’attachement de la revue à la qualité scientifique et rédactionnelle des articles a toujours primé sur les autres considérations.
3Si Histoire de l’éducation entend bien conserver à l’avenir son rôle de miroir autant que d’aiguillon de la discipline, plusieurs évolutions paraissent aujourd’hui nécessaires pour remplir au mieux ces fonctions. La revue aura désormais une périodicité bisannuelle. Un tel changement n’a pas pour finalité – et ne provoquera pas – une réduction du nombre d’études publiées. Chaque numéro comportera en effet, à partir de celui daté de janvier 2014 (n° 140-141), trois parties, à l’image de ce que proposent nombre de revues d’histoire : un dossier thématique composé d’une introduction et de plusieurs contributions ; des articles de varia ; une partie observatoire de la recherche, alimentée par les recensions et, sous une forme souple, par des mises au point historiographiques consacrées à un thème ou des propositions méthodologiques innovantes. Plus souple, plus ouverte, cette nouvelle formule devrait permettre de consolider la position de la revue et de mieux garantir la régularité de sa parution.
4Revue d’histoire spécialisée dans un champ particulier, Histoire de l’éducation entend donc avec ces adaptations continuer à apporter sa pierre au développement de ce domaine de recherche, comme elle le fait depuis 1978 et dans la continuité des orientations méthodologiques qui sont les siennes.
Notes
1 Pierre Caspard, « Vingt années d’histoire de l’éducation », Histoire de l’éducation, n° 85, 2000, p. 73-87. Éléments repris dans « Acteur et miroir d’un champ disciplinaire : la revue histoire de l’éducation, 1978-2003 », article disponible en ligne à l’adresse <rhe.ish-lyon.cnrs.fr/sites/default/files/25_ans_acteur_miroir.rtf>.
2 Le décompte des recensions a été effectué à partir de éléments mis en ligne sur le portail Persée, pour la période 2000-2013. Pierre Caspard avait pour sa part dénombré 816 ouvrages recensés entre 1978 et 1998, soit 41 par an, à comparer aux 31 par an de la période suivante.
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Bibliographical reference
Renaud Enfert (d'), Boris Noguès, Emmanuelle Picard and Philippe Savoie, “À nos lecteurs”, Histoire de l’éducation, 140-141 | 2014, 7-8.
Electronic reference
Renaud Enfert (d'), Boris Noguès, Emmanuelle Picard and Philippe Savoie, “À nos lecteurs”, Histoire de l’éducation [Online], 140-141 | 2014, Online since 31 August 2014, connection on 08 October 2024. URL: http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/histoire-education/2763; DOI: https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/histoire-education.2763
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