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Comptes rendus

MORELLI (Patrizia), Una cultura classica per la formazione delle élites. L’insegnamento del latino nei ginnasi-licei postunitari attraverso l’inchiesta Scialoja sull’istruzione secondaria (1872-1873)

Macerata : Edizioni Universitarie Macerata, 2009, 210 p. (coll. « Storia dell’educazione e delle istituzioni scolastiche »).
Mariella Colin
p. 134-135
Référence(s) :

MORELLI (Patrizia), Una cultura classica per la formazione delle élites. L’insegnamento del latino nei ginnasi-licei postunitari attraverso l’inchiesta Scialoja sull’istruzione secondaria (1872-1873), Macerata : Edizioni Universitarie Macerata, 2009, 210 p. (coll. « Storia dell’educazione e delle istituzioni scolastiche »).

Texte intégral

1Cet ouvrage devrait, d’après son titre, être consacré à l’analyse de l’enquête sur l’enseignement du latin dans le secondaire lancée par le ministre de l’Instruction publique Antonio Scialoja pendant la période où il occupa cette charge (d’août 1872 à juillet 1873). Il comprend cependant trois chapitres qui, au lieu de former les parties d’un ouvrage articulé, paraissent simplement juxtaposés : le premier porte sur l’enquête de 1872-1873, le second, sur l’enseignement du latin pendant la période précédente (1859-1872) et le troisième, tout en promettant de revenir sur l’enquête Scialoja, remonte encore plus loin dans le temps, en offrant quelques aperçus sur l’enseignement du latin en Italie dans la première moitié du XIXe siècle. Aucune partie préliminaire ne vient donner une clé de lecture de l’ensemble ; l’introduction manque et les « conclusions » placées à la fin du volume ne comportent pas de discussion des résultats, mais quelques vagues considérations sur le dernier des trois chapitres. Last but not least, ce livre est décousu, au sens propre comme au figuré, puisque les pages se détachent au fur et à mesure qu’on le feuillette.

2On peut néanmoins trouver un intérêt à la lecture de la première partie, la seule qui soit réellement consacrée à l’enquête ministérielle — effectuée via la mise en place d’une Commission de membres éminents et la préparation d’un questionnaire très détaillé — que Scialoja avait demandée afin de procéder à une réforme du second degré. Étant destiné, d’après le ministre, à former « le vivier des citoyens intelligents, volontaires, actifs, qui constituent le nerf de la société civile » (p. 17), l’enseignement secondaire devait être particulièrement soigné. De fait, l’éducation et la culture dispensées par la filière classique aux fils des élites (les seuls qui avaient alors accès au ginnasio et au lycée) étaient alors jugées indispensables pour acquérir le bagage intellectuel nécessaire au citoyen italien, puisqu’il était généralement admis qu’il ne devait y avoir « aucune différence entre la culture nécessaire au futur ingénieur et celle qui est demandée à celui qui veut devenir avocat ou philologue » (p. 108). Pour ce qui est de la formation de la classe dominante, le lycée classique remplissait donc une fonction nationale et sociale qui fut rarement remise en question avant la fin du XIXe siècle, bien que cette formation fût en grande partie une reprise de l’ancienne Ratio studiorum des jésuites où la langue et la littérature italiennes venaient s’ajouter à la langue et la littérature latines. Malgré la primauté tant vantée du latin, l’enquête allait révéler de nombreuses lacunes et insuffisances dans son enseignement. Tout d’abord, de nombreux professeurs, bien que possédant des compétences linguistiques, étaient de médiocres didacticiens ; au lieu de former le goût et l’intelligence, leur enseignement était stérilisé par l’abondance des exercices grammaticaux et par la pratique excessive du thème qu’ils imposaient à leurs élèves, au détriment d’une culture authentique. Les programmes étaient trop vastes, et le nombre des auteurs (reprenant les auctores du canon des jésuites) était si grand qu’il était impossible de les traiter tous au cours de l’année scolaire. Une réforme s’imposait donc : il n’en fut rien, et l’enquête ne donna aucun résultat ; on ne procéda même pas à la publication des actes. Scialoja quitta rapidement ses fonctions, tandis que la formation politique conservatrice dont il faisait partie (la Droite) allait être remplacée en 1876 par une nouvelle majorité (la Gauche), qui allait mettre l’instruction primaire au centre de ses préoccupations.

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Pour citer cet article

Référence papier

Mariella Colin, « MORELLI (Patrizia), Una cultura classica per la formazione delle élites. L’insegnamento del latino nei ginnasi-licei postunitari attraverso l’inchiesta Scialoja sull’istruzione secondaria (1872-1873) »Histoire de l’éducation, 127 | 2010, 134-135.

Référence électronique

Mariella Colin, « MORELLI (Patrizia), Una cultura classica per la formazione delle élites. L’insegnamento del latino nei ginnasi-licei postunitari attraverso l’inchiesta Scialoja sull’istruzione secondaria (1872-1873) »Histoire de l’éducation [En ligne], 127 | 2010, mis en ligne le 10 mars 2011, consulté le 04 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/histoire-education/2212 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/histoire-education.2212

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Auteur

Mariella Colin

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