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L’image de sport n’a pas (mauvais) genre

Mélanie Boissonneau et Jean-François Diana

Texte intégral

« L’homme serre normalement le poing le pouce en dehors, la femme le serre le pouce en dedans ; peut-être parce qu’elle n’y a pas été éduquée, mais je suis certain que, si on l’éduquait, ce serait difficile. Le coup de poing, le lancer du coup sont mous. Et tout le monde sait que le lancer de la femme, le jet de pierre est, non seulement mou, mais toujours différent de celui de l’homme : plan vertical au lieu d’horizontal. Peut-être y a-t-il là le cas de deux instructions. Car il y a une société des hommes et une société des femmes. Je crois cependant qu’il y a peut-être aussi des choses biologiques et d’autres psychologiques à trouver » [Mauss, 1989, p. 373].

  • 1 Ses travaux seront largement évoqués dans l’article du présent numéro « Éloïse, solitaire & solidai (...)
  • 2 Émission politique et sociétale diffusée de 1972 à 1974 présentée par Jean-Pierre Elkabbach. Une pe (...)
  • 3 « C’est une victoire sur la routine, les préjugés et… l’esprit de monopole de nos frères sportifs. (...)
  • 4 La photographie emblématique qui saisit l’événement est anonyme. En revanche, Harry Trask, lauréat (...)
  • 5 Les femmes dans le Mouvement olympique, Tableau A, feuille d’informations du Comité International O (...)

1La radicalité du constat établi par le grand sociologue du don et du contre-don – inventeur de la formule magique « Donner, recevoir, rendre » – rappelle à quel point la perception des femmes à son époque est subordonnée à ce supposé déterminisme biologique qui semble les emprisonner dès leur naissance. Il suffit pour s’en convaincre de relire les excellents travaux que l’anthropologue Anne Saouter a consacrés à la place des femmes dans le milieu du rugby1 (Saouter, 2000). Ou de se plonger dans les archives télévisuelles des combats menés par l’avocate Gisèle Halimi et Delphine Seyrig. En octobre 1972, l’actrice et future réalisatrice était l’invitée d’Actuel 2, un plateau composé d’hommes, de journalistes et de politiques, dont le « père de la pilule », le député aux verres de lunettes fumées Lucien Neuwirth. Elle argumentait vivement sur le thème du débat qui s’interrogeait de façon assez outrancière sur la « sexualité vagabonde » et les façons de « donner de la liberté aux femmes »2. Elle se voyait en retour « reprise » par le présentateur Jean-Pierre Elkabbach qui déplorait avec un certain cynisme sa difficulté à contenir ses émotions. Un reproche fréquemment fait aux femmes qui s’expriment dans l’espace public. Si l’on s’en tient à l’histoire du sport en particulier, nous pouvons noter à quel point les sportives ont été elles aussi « empêchées », longtemps invisibilisées voire maintenues dans une zone aveugle. Seules quelques figures pionnières ont été célébrées et sont inscrites dans la mémoire collective. La liste est loin d’être exhaustive : Alice Milliat, créatrice des Jeux olympiques féminins en 19223 ; Suzanne Lenglen, tenniswoman révolutionnaire des années 1920 qui créa de nouvelles techniques, et des tenues pour libérer les mouvements en collaboration avec le couturier Jean Patou ; Marie Houdré, pionnière du mouvement sportif féminin et présidente du club omnisport féminin Femina Sport (dont quelques photographies sont présentées dans le « cahier central » de ce numéro) ; les pilotes automobiles des années 1950, Jacqueline Evans de Lopez et Maria Teresa de Filippis ; Kathrine Switzer qui, le 19 avril 1967 à Boston, bravait l’interdit fait aux femmes de disputer un marathon car la distance était jugée insupportable au regard de leur supposée « fragilité ». À cette époque peu lointaine, la limite tolérée pour les épreuves de courses féminines était de 800 mètres4. Rappelons en l’espèce que seuls 14,2 % des athlètes participant aux Jeux olympiques de 1968 à Mexico étaient des femmes5.

2Ces quelques rares exemples d’héroïnes révèlent assez bien que les femmes aient dû se battre et agir contre toutes les logiques d’exclusion et qu’elles n’ont bénéficié d’aucune réciprocité. Il s’agissait pour elles non seulement d’exister mais de trouver une juste place et de sortir d’un état de dépendance dans ce milieu conçu à l’origine par et pour les hommes.

  • 6 Voir l’ouvrage que Thomas Bauer a consacré à cette époque où il rappelle que jusqu’à la guerre 14-1 (...)

3À cet égard, le sport moderne – du tournant du xixe au xxe siècle aux Années folles (1919-1933)6 – naît dans une bien étrange époque où auraient pu se rencontrer Marcel Mauss (1972-1950), Pierre de Coubertin (1863-1937) et Marcel Proust (1871-1922). Chacun à sa manière s’est exprimé sur la question féminine dans le sport avec plus ou moins d’ouverture, plus ou moins d’élégance. Dès lors, convoquer ce parangon du stylisme littéraire pour évoquer la problématique qui anime la livraison de la revue semble être une gageure, et pourtant ce si peu sportif savait décrire précisément les corps. Ainsi, observant un groupe de naïades habituées des vélodromes, Marcel Proust écrivait :

« peut-être aussi la classe à laquelle elles appartenaient […] était-elle à ce point de son évolution où, soit grâce à l’enrichissement et au loisir, soit grâce aux habitudes nouvelles de sport, répandues même dans certains milieux populaires, et d’une culture physique à laquelle ne s’est pas encore ajoutée celle de l’intelligence, un milieu social pareil aux écoles de sculpture harmonieuses et fécondes qui ne recherchent pas encore l’expression tourmentée produit naturellement, et en abondance, de beaux corps aux belles jambes, aux belles hanches, aux visages sains et reposés, avec un air d’agilité et de ruse […] » (1918)

  • 7 Du côté de chez Swann, édition Gallimard, collection Folio, 1988, p. 142.

4Le temps était sans aucun doute à observer les femmes, de loin, figées pareilles à des « statues exposées » et sans mouvement équivoque. C’est lorsqu’elles s’affranchissent d’un déterminisme quelconque, qu’elles semblent perdre de leur grâce au regard des habitudes de la société. Pour l’écrivain, par exemple, la sulfureuse Odette de Crécy ne pouvait avoir que « mauvaise mine […] un profil trop accusé, la peau trop fragile, les pommettes trop saillantes, les traits trop tirés [et des] yeux [qui] lui donnaient toujours l’air […] d’être de mauvaise humeur » pour séduire ainsi le « pauvre » Swann7.

5L’affaire était entendue, l’activité sportive défiait les usages en vigueur et n’était absolument pas convenable pour ce genre. D’ailleurs, il n’est pas inutile de rappeler l’étymologie du terme « sport », emprunté à l’anglais du xve siècle, « desport » ne renvoyant qu’aux notions de plaisir et de distraction. Longtemps, les femmes n’ont pas été prises au sérieux… jusqu’à ce qu’elles ne décident d’entrer en compétition et de se donner à voir telles qu’en elles-mêmes. En d’autres termes, par leurs exploits, leurs tenues et leurs attitudes, elles s’imposent comme des sportives préparées au dépassement de soi et dont le regard provoque encore dans certains cas aujourd’hui, du désordre et de l’inconfort, en particulier quand « les drôles de femmes » (Mennesson, 2006 : 188-189) s’habillent et se comportent comme des hommes. C’est notamment ce que reflètent des commentaires à propos de sports virilistes investis par des femmes (football, rugby, boxe). Les 65 titres nationaux et 15 titres de championne du monde de la championne de cyclisme Jeannie Longo des années 1980 ne l’ont pas épargnée de remarques misogynes au cours de sa carrière telles que celle de Marc Madiot : « Voir une femme sur un vélo, c’est moche ! C’est mon opinion ! Ça n’engage que moi ! Le sport cycliste est un sport extrêmement difficile. Moi j’aime trop les femmes pour les voir souffrir, c’est mon point de vue personnel, maintenant si ça te plait de t’arracher sur un vélo c’est ton problème, c’est pas le mien [sic] !8 » Comme d’autres figures inaugurales, Longo s’inscrit bien dans « Le genre si voyou de ces jeunes filles » que décrivait Marcel Proust dans À l’ombre des jeunes filles en fleurs (1918). Dans un autre registre, le journaliste et romancier américain Harry Crews a consacré un roman à une championne de bodybuilding qu’il décrivait ainsi : « ses pectoraux longs et fins comme ceux d’une nageuse mais aussi finement dessinés que s’ils avaient été ciselés au burin […] brûlaient comme du feu. Mais ça ne suffisait pas à Russell. Ça ne suffisait jamais » (1994 : 15-16). La culturiste a-t-elle mauvais genre ? Leurs images renverraient-elles un reflet équivoque de vulgarité ou d’impudeur impropre à « l’esthétique féminine »9 ?

6La livraison de cette revue s’intéresse aux représentations, aux images qu’il est difficile de s’approprier sans apprentissage du regard. Cette culture visuelle nécessite, selon notre proposition, d’engager un processus en trois étapes, car nous pouvons aussi voir ce que nous ne savons pas encore ou ce à quoi nous ne sommes pas préparés. Il s’agit quelque part d’éprouver l’expérience des limites. Il faut donc y consacrer du temps d’observation. Lequel donne, en premier lieu, de la consistance à des détails discrets qui finissent par émerger, et en second lieu, qui alerte sur les détails en tant qu’anomalie sémantique et non pas en tant qu’ornement esthétique. Enfin, qui s’affranchit des contraintes culturelles imposées par une époque et des dogmes. Un second regard libre et juste est toujours plus difficile à acquérir ou à porter tout simplement (Diana, 2020 : 85-98).

7Ce numéro entend ainsi contribuer à la recherche sur les images de sport dans leur dimension genrée. Rappelons en effet que si elles se multiplient dans les pays anglo-saxons et aux États-Unis en particulier, encore trop rares sont les études françaises s’intéressant aux images du sport dans sa dimension genrée, ou plus largement, socio-culturelle. En effet, depuis la fin des années 1970 des women’s studies, quelques chercheurs (chercheuSEs, le plus souvent) croisent histoire du sport (un champ de recherche défriché plus précocement sur le continent nord-américain comme les études de genre) et histoire des femmes. Nous pensons naturellement à la pionnière Roberta J. Park, dont les travaux toujours stimulants ont fait l’objet d’un recueil en 2009, édité par James A. Mangan et Patricia Vertinsky. On y découvre que, dès les années 1980, alors qu’elle accède à la direction du Département des sciences du sport de Berkeley, Roberta Park utilise l’outil d’analyse « genre » pour ses recherches sur l’éducation physique féminine et le sport.

8En France, quelques électrons libres du côté de la psychanalyse ou de la sociologie (parfois trop) critique du sport (Françoise Labridy, Jean-Marie Brohm) évoquent le sport féminin, dès les années 1970. Mais ce sont surtout les sociologues et les historiens du sport qui s’emparent des questions de genre, dix ans plus tard, notamment avec l’ouvrage coordonné par Christian Pociello en 1983 dont la partie sur l’approche sexuée des pratiques est confiée à la sociologue du sport Catherine Louveau, et au milieu des années 1990 avec le jalon important que constituent les deux volumes de l’ouvrage d’histoire du sport féminin dirigés par Pierre Arnaud et Thierry Terret (1996). Il faut cependant attendre le milieu des années 1990 pour qu’émergent des études anglo-saxonnes croisant la question des images de sport et du genre, avec notamment l’ouvrage pionnier coordonné par Pamela Creedon, qui aborde la représentation médiatique du sport féminin, et la façon dont elle créé et reflète les rapports de genre, mais aussi de race, avec l’étude intersectionnelle proposée par Linda Williams sur l’histoire du sport féminin d’un point de vue afro-américain, ou celle de Aaron Baker consacrée à la construction des identités (de classe, race, ethnicité, genre, sexuelle), dans le cinéma américain. Cette approche culturelle et genrée des représentations médiatiques du sport connaît un formidable essor dans les universités anglo-saxonnes, et les objets d’études se diversifient, des corps des athlètes de la Weimar (Jensen, 2010), à ceux, transnationaux, de la Corée (Joo, 2012), en passant par les athlètes femmes durant la crise chinoise de 1931 à 1945 (Gao, 2013). En France, outre les travaux menés par les historiens du sport, une poignée de chercheurs issus des études cinématographiques et de la sociologie des images s’intéressent, au début des années 2000, aux images de sport réunies dans un ouvrage dirigé par Pierre Simonet et Laurent Véray en 2000, en reléguant toutefois la question du genre à la marge. Pour cela, il faudra attendre l’ouvrage collectif dirigé par Laurent Guido et Gianni Haver en 2003.

9Nous avons ainsi saisi les contours flous et les dynamiques transversales des études sur les images de sport au prisme du genre pour composer un sommaire ouvert aux catégories d’objets (images réelles ou de fiction, fixes ou animées, anciennes ou très contemporaines), mais aussi aux formes et aux différentes méthodes. Tout en n’oubliant pas que l’image pose les questions des sciences et des techniques. Il nous semblait en effet impératif d’accueillir aussi bien des contributions universitaires que des réflexions de professionnel·le·s fabriquant des images de sport. La précieuse collaboration de la chercheuse Sandy Montañola nous a permis de réaliser deux entretiens, avec la réalisatrice Camille Juza (Tous musclés, co-réalisé avec Jérôme Momcilovic en 2020 et Toutes musclées, en 2022, pour Arte) et avec le photographe Alexis Berg, spécialiste de « l’outdoor » et auteur d’une photographie devenue virale montrant la coureuse anglaise Sophie Power en train d’allaiter son fils de trois mois durant l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (une course à pied de 171 km avec plus de 10 000 mètres de dénivelé) en 2018. Quant au réalisateur Julien Farault, également chargé de collection à l’INSEP, il présente lui-même son documentaire Les sorcières de l’Orient (2021) qui retrace le parcours incroyable des volleyeuses de l’équipe nationale du Japon, qui vont remporter 258 rencontres consécutives, entre 1960 et 1966, détenant ainsi un record toujours imbattu et dont la popularité va se décliner sous toutes les formes, inspirant notamment de nombreux mangas (par exemple Attack N° 1 en 1969, ancêtre du célèbre – en France – animé Jeanne et Serge).

10Les articles présentés peuvent s’intéresser aux figures d’athlètes en particulier. Natacha Lapeyroux analyse ainsi les représentations télévisuelles françaises des tenniswomen Serena Williams et Maria Sharapova, dont les incroyables performances sportives ont été souvent éclipsées par les médias, au profit d’une focalisation sur leur performance de genre. Lucie Falcone et Thomas Bauer se concentrent sur l’engouement médiatique pour la jeune skieuse Marielle Goitschel durant les années 1960 et décortiquent les discours journalistiques et les images qui l’érigent comme un « idéal médiatico-féminin dans la société française ».

11Autre sportif à avoir suscité un emballement médiatique, le rugbyman Sébastien Chabal est au cœur de l’article de Christophe Bonnet et Yan Dalla Pria, qui explorent l’image mouvante de l’athlète construite par les publicités, entre virilité bestiale et masculinité plus queer. Comme l’image de « Caveman », celle d’Éloïse, rugbywoman photographiée par Antonin Utz, questionne le genre. Cette image, primée par le journal L’Équipe, concentre les problématiques liées à la place et à la représentation de la femme sportive, d’autant plus qu’elle évolue dans un sport encore perçu comme « un lieu de formation à la masculinité » (Saouter, 2000). Reproduite dans le numéro, la photographie et ses enjeux esthétiques et narratifs font l’objet d’un texte écrit à quatre mains par Jean-François Diana et Jean-Marie Privat. Dans le champ de la fiction, l’article de Miao Chi présente les 4 films traitant du sport féminin réalisés à l’époque de Mao Zedong (1949-1976) ; l’héroïne sportive y étant construite comme le produit du collectivisme et de l’idéologie du Parti communiste chinois. Du côté des sports collectifs, Nicolas Iffrig et Jean Saint-Martin analysent la formation d’une identité masculine dans les bandes dessinées et les séries animées mettant en scène des footballeurs, tandis que Yann Descamps et Sébastien Laffage-Cosnier proposent une approche interdisciplinaire et transmédiatique de l’animé Attacker You ! et de son adaptation française Jeanne et Serge.

12Les images étant au cœur de notre réflexion, nous avons souhaité inclure, à la manière d’un cahier central, une sélection d’images de femmes sportives, puisées dans la riche collection de l’iconothèque de l’INSEP.

13Nous ne pouvons achever ce texte introductif sans émettre un regret prenant la forme d’un appel à travaux de recherche à venir. Pour poursuivre notre intérêt sur la fabrication des images, nous projetons de collecter des données sur la place des femmes photographes, peintres, dessinatrices et réalisatrices de télévision, de documentaires et de fiction s’intéressant au sport. La Néozélandaise Hannah Peters est par exemple une des grandes figures contemporaines de la photographie de sport (https://www.canon.fr/​pro/​stories/​hannah-peters-women-in-photography/​. Consulté le 19 mai 2023). En 2022, Le Consulat Voltaire accueillait une exposition intitulée « Zone Mixte, le sport dans l’objectif de photographes femmes ». On y rappelle qu’elles étaient seulement 12 % accréditées aux Jeux olympiques de Tokyo (2020). Avec plus de 65 % de femmes diplômées d’écoles de photographie en France depuis plus de dix ans, et malgré un contexte déjà marqué par des inégalités persistantes dans la profession de photographe, la place des femmes photographes de sport reste préoccupante”. Les sources et les talents ne manquent donc pas.

14Les textes que vous allez découvrir défendent l’idée que les images de sportives contiennent un capital qui dépasse les dimensions créatives et esthétiques, qu’elles ont de la valeur au-delà des stéréotypes d’un genre pour se faire accepter ou s’en extraire en créant du chaos dans les représentations du sport. L’image est une chose, le regard porté sur elle en est une autre. Subsiste-t-il encore de nos jours des restes de ces modèles archaïques ? Votre lecture permettra d’y répondre implicitement ou plus directement.

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Bibliographie

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Mauss Marcel (1989 (3e éd.)), Sociologie et anthropologie, Presses Universitaires de France, coll. « Quadrige », Paris.

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Simonet Pierre et Laurent Véray (dir.) (2000), Montrer le sport (photographie, cinéma, télévision), Paris, Les cahiers de l’INSEP.

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Notes

1 Ses travaux seront largement évoqués dans l’article du présent numéro « Éloïse, solitaire & solidaire. Esthétique et politique d’une image photographique ».

2 Émission politique et sociétale diffusée de 1972 à 1974 présentée par Jean-Pierre Elkabbach. Une personnalité politique est interrogée par des journalistes et un « témoin surprise » de la société civile. Elkabbach allant jusqu’à dire : « nous ne pourrons pas contenir la passion de madame Seyrig. » https://madelen.ina.fr/collection/actuel-2. Consulté le 19 mai 2023.

3 « C’est une victoire sur la routine, les préjugés et… l’esprit de monopole de nos frères sportifs. L’opposition masculine vient d’un vieil esprit de domination, du désir de tenir toujours les femmes en tutelle, de la crainte de les voir devenir autre chose que des objets utiles ou agréables à l’homme. […] La femme a encore beaucoup à lutter pour faire admettre sa valeur dans les différentes catégories de la vie sociale. Dans le domaine du sport comme dans tous les autres, elle s’est trouvée aux prises avec l’atavique esprit de domination masculin. » (L’Auto du 15 février 1923).

4 La photographie emblématique qui saisit l’événement est anonyme. En revanche, Harry Trask, lauréat du Pulitzer en 1957, est l’auteur d’autres clichés mémorables du marathon et de l’agression physique subie par Kathrine Switzer.

5 Les femmes dans le Mouvement olympique, Tableau A, feuille d’informations du Comité International Olympique, 14 avril 2023. https://stillmed.olympics.com/media/Documents/Olympic-Movement/Factsheets/Les-femmes-dans-le-Mouvement-olympique.pdf. Consulté le 19 mai 2023.

6 Voir l’ouvrage que Thomas Bauer a consacré à cette époque où il rappelle que jusqu’à la guerre 14-18, la femme a été la « grande absente de l’histoire du sport » (2011 : 26).

7 Du côté de chez Swann, édition Gallimard, collection Folio, 1988, p. 142.

8 https://www.lapauseinformelle.fr/article/Jeannie-Longo-face-au-sexisme-dans-le-cyclisme-14110.html. Consulté le 19 mai 2023.

9 C’est l’une des questions posées dans les séries documentaires réalisées ou co-réalisées par Camille Juza, dont l’entretien est à lire en fin de numéro (Toutes musclées et Tous musclés).

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Pour citer cet article

Référence électronique

Mélanie Boissonneau et Jean-François Diana, « L’image de sport n’a pas (mauvais) genre »Genre en séries [En ligne], 14 | 2023, mis en ligne le 16 mai 2023, consulté le 18 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ges/3491 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/ges.3491

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Auteurs

Mélanie Boissonneau

Enseignante-Chercheuse (PAST) en Cinéma et Audiovisuel à l’Université Sorbonne-Nouvelle. Co-responsable du parcours « Didactique de l'image : création d'outils pédagogiques et art de la transmission » du Master Cinéma et audiovisuel. Laboratoire de recherche : IRCAV - Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel – EA 185 - ED 267 - Arts & Médias- Département : Cinéma et audiovisuel (CAV). Courriel : melanie.boissonneau@sorbonne-nouvelle.fr

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Jean-François Diana

Maître de conférences – Sciences de l'information et de la communication à l’Université de Lorraine. Responsable du Master 2 Journalisme et médias numériques. Membre de l'équipe Praximedia (journalisme, espace public, représentations) du Centre de Recherche sur les Médiations (Crem, UR 3476). Il a notamment codirigé l’ouvrage Journalisme sportif. Méthodes d’analyse des productions médiatiques publié chez De Bœck Université et les revues : le N° 11 de Médiamorphoses « La médiation du sport : du voir au savoir » édité par l’INA. Courriel : jean-françois.diana@univ-lorraine.fr

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