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Ne pas baisser la garde ! : l’inquiétante progression des échecs thérapeutiques face au VIH en Afrique sub-saharienne

Gabrièle Laborde-Balen, Bernard Taverne et Ibra Ndoye

Résumés

La généralisation de l’accès aux ARV en Afrique dans les années 2000 a permis, en l’espace de vingt ans, une réduction considérable de la morbidité et de la mortalité, liées au sida, suscitant l’espoir porté par l’ONUSIDA, de mettre fin à l’épidémie d’ici 2030. Derrière cette vision optimiste, la réalité est plus nuancée. Depuis quelques années, on observe en Afrique sub-saharienne, une progression constante des échecs thérapeutiques souvent liées aux résistances virales. Ils représentent un risque important sur le plan individuel et collectif, et pourraient compromettre l’efficacité des traitements antirétroviraux et l’atteinte des objectifs de l’ONUSIDA. Un rapport de l’OMS a souligné en 2017 l’urgence de la situation dans les pays du Sud et la nécessité d’une réponse rapide et efficace.

Néanmoins, en 2020, les réponses restent insuffisantes. Alors que l’OMS préconise un ensemble de mesures pour renforcer les infrastructures et la prise en charge médicale et psychosociale des patients, les financements internationaux destinés à la lutte contre le sida ne cessent de décroître. Les principaux effets sont la réduction des dispositifs de soutien à l’observance et d’accompagnement des patients, portés par les acteurs sociaux, communautaires et associatifs, alors qu’ils ont été l’une des clés de la réussite des programmes de lutte contre le sida. A l’heure où les conséquences de l’épidémie de Covid affectent toute la planète et déplace les priorités, il est impératif de rester vigilant et de ne pas tenir pour acquis les progrès des dernières décennies. Une volonté politique et un engagement aux niveaux nationaux, régionaux et internationaux sont plus que jamais nécessaires pour espérer en finir avec la pandémie.

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Texte intégral

Introduction

1Après des années de succès dans la lutte contre le sida, la progression récente des échecs thérapeutiques, souvent liés aux résistances virales, dans les pays du Sud, suscite des inquiétudes. L’Afrique sub-saharienne a été et reste la région la plus lourdement touchée par l’épidémie de sida, deux tiers des 38 millions de personnes infectées par le VIH en 2020, y vivent. Le traitement précoce et systématique de toutes les personnes infectées est considéré comme la principale stratégie thérapeutique, non seulement pour maintenir un bon état de santé des personnes atteintes par le virus, mais également pour prévenir de nouvelles infections. Grâce aux programmes d’accès aux antirétroviraux qui se sont généralisés dans cette région du monde au début des années 2000, plus de 70% des personnes infectées reçoivent aujourd’hui un traitement antirétroviral. En l’espace de vingt ans, on a observé une forte baisse de la prévalence, de la morbidité et de la mortalité liées au VIH, ainsi que des nouvelles infections. Aussi, la menace d’une perte d’efficacité des médicaments antirétroviraux est-elle une préoccupation majeure.

L’échec thérapeutique, un risque prévisible

2L’échec thérapeutique est un risque prévisible. Il concerne 10 à 20% des personnes recevant les antirétroviraux au cours de leur existence. Dans les pays du Sud, ce phénomène connait une augmentation rapide, depuis quelques années, chez les adultes comme chez les enfants (De Beaudrap et al., 2013 ; Boender et al., 2015 ; Salou et al., 2016 ). Au Cameroun, une étude menée en 2018 au plan national a montré que 30% des personnes traitées par ARV étaient en échec thérapeutique, avec une prédominance dans les localités rurales (Tchouwa et al., 2018). Au Sénégal, en 2015, près de deux tiers des enfants suivis en dehors de la capitale Dakar étaient en échec thérapeutique (Cissé et al., 2019). On estime que deux à quatre millions de personnes dans le monde pourraient être en échec thérapeutique en 2020 (Estill et al., 2016). Les conséquences de cette « quatrième épidémie de VIH » (Laborde-Balen et al., 2018) sont importantes. Sur le plan individuel, la perte d’efficacité du traitement comporte un risque vital immédiat. Pour la collectivité, l’émergence et la circulation de résistances virales menacent l’efficacité des traitements ARV actuellement disponibles, alors que le nombre de nouvelles molécules est limité.

3Les causes des échecs thérapeutiques sont multiples. L’un des principaux facteurs est un niveau d’observance aux médicaments insuffisant. L’efficacité de ces traitements repose sur la prise quotidienne de médicaments, à heure fixe, ce qui n’est pas toujours aisé, surtout sur le long terme. Les motifs d’inobservance sont multiples : déni de la maladie, peur de la stigmatisation, absence de partage du statut sérologique avec l’entourage, effets secondaires des médicaments, contraintes économiques qui freinent l’accès aux soins, lassitude avec le temps… D’autres causes d’échecs sont liées au virus lui-même, certaines mutations pouvant affecter l’efficacité des ARV ; à la « barrière génétique », plus ou moins forte des médicaments, des résistances apparaissant plus rapidement avec certaines classes d’ARV, en cas de mauvaise observance ; au dispositif de soins, notamment aux ruptures de stocks en médicaments et en réactifs, au déficit de personnel qualifié, surtout dans les zones rurales et à l’accès limité à la mesure de la charge virale, qui est l’examen le plus sensible pour évaluer l’efficacité du traitement et détecter précocement les échecs (Bertagnolio et al., 2012 ; Carillon, 2011 ; Desclaux et al., 2001).

Une anticipation des premiers programmes nationaux en Afrique

4Les conditions pour limiter la survenue des échecs thérapeutique sont donc connues : un approvisionnement régulier en médicaments et en réactifs, un plateau technique suffisant dans les structures de prise en charge avec du personnel formé et compétent, des programmes de soutien à l’observance et d’appui financier aux patients pour améliorer l’accès aux soins. Dès les années 2000, les programmes nationaux d’accès aux ARV en Afrique se sont construits autour de ces orientations. Les pays ont négocié des baisses de tarifs avec les firmes pharmaceutiques et acquis des médicaments génériques, avec l’aide de plateformes telles que l’Initiative pour accélérer l’accès (IAA), et plus tard UNITAID. Ces négociations ont permis un traitement à large échelle dans les pays africains. Des structures étatiques ont été dédiées aux programmes nationaux de lutte contre le sida, avec des centrales d’achat d’ARV, des organes de gestion des programmes (comités ou conseils nationaux de lutte contre le sida) (Eboko, 2010). Des protocoles thérapeutiques standardisés ont été définis en suivant les recommandations de l’OMS, des formations ont été organisées pour les personnels médicaux et sociaux, la décentralisation de la prise en charge a été structurée pour permettre la prise en charge des patients jusqu’aux hôpitaux de districts. Les laboratoires ont été équipés pour assurer le suivi biologique des patients.

5Les programmes de soutien psychosocial ont été considérés très tôt comme prioritaires. Ils ont constitué un volet important de la prise en charge qualifiée de « globale », qui associait le suivi médical et l’accompagnement social des patients. Un ensemble d’acteurs sociaux et communautaires ont participé à cette dynamique. Avec l’appui des associations de patients des pays du Nord, des associations de PVVIH se sont structurées dans tous les pays africains et ont joué un rôle prépondérant dans le conseil et le dépistage, l’information des patients et l’appui à l’observance (Taverne et al., 2020). Elles ont souvent été intégrées dans les équipes hospitalières, aux côtés des assistants sociaux. Des formations ont permis leur professionnalisation et favorisé l’émergence de patients experts appelés selon les pays « conseillers psycho-sociaux », « médiateurs » ou « pairs éducateurs ». Grâce aux financements internationaux de divers bailleurs de fonds (Fonds Mondial, Banque Mondiale, Fondation Bill et Mélinda Gates, Clinton health access initative (CHAI), associations du Nord), des programmes d’appui à l’observance, directs (counseling, groupes de paroles, recherche de perdus de vue) et indirects (appui nutritionnel, scolaire, d’accès aux soins) ont été mis en place. Dans un contexte de pauvreté, d’accès payant aux soins et d’absence de couverture maladie, la gratuité des médicaments et des soins liés au VIH a été considérée par l’OMS comme un pilier essentiel de l’approche de santé publique dans les pays à ressources limitées (Gilks et al., 2006).

6Ces programmes ont porté leurs fruits. Les années 2010 ont été marquées par une réduction de la mortalité et de la morbidité liées au sida et une augmentation importante du nombre de personnes traitées par ARV. Les résultats des recherches ont montré que les patients en Afrique avaient des niveaux d’observance équivalents à ceux de patients suivis en Europe (Lanièce et al., 2002). L’élimination de l’épidémie est devenue une perspective envisagée par l’ONUSIDA à échéance de 2030. Les objectifs des 3*90 (dépister 90% des personnes infectées, fournir des ARV à 90% d’entre elles, assurer une charge virale indétectable à 90% des patients traités) ont été définis comme une étape intermédiaire vers laquelle tous les pays devaient tendre. Pour y parvenir, des modélisations ont proposé des stratégies basées sur le dépistage massif, le traitement précoce par ARV, le lien et la rétention dans les soins (Test, Treat and Retain). Elles ont été intégrées dans les recommandations internationales (WHO, 2015).

Derrière les discours triomphalistes, la progression des échecs thérapeutiques

7Derrière ces discours triomphalistes, se cache une réalité plus nuancée. L’application des programmes nationaux s’est heurtée aux obstacles structurels des systèmes de santé, fragilisés depuis la crise des années 1990 : faiblesse des plateaux techniques, pénurie de personnel de santé qualifié, baisse des salaires et du niveau de vie, pauvreté endémique des populations. La gratuité totale des soins préconisée par l’OMS n’a jamais été effective, peu de pays l’ont effectivement appliquée ; elle se limite le plus souvent à la prise en charge des ARV et de certains examens biologiques.

8Le financement des programmes demeure encore insuffisant. Malgré l’engagement d’Abuja de 2001 qui proposait aux pays d’allouer 15% des budgets nationaux à la santé, dix ans après, seuls six des cinquante-trois pays de l’Union africaine avaient suivi cette recommandation (United Nations & African Union commission, 2011). De plus, à partir des années 2010, on a assisté à une baisse continue des financements internationaux destinés à la lutte contre le sida, alors que le nombre de patients nécessitant médicaments et soins, ne cesse d’augmenter (Haakenstad et al., 2019)

« Entre 2012 et 2016, l'aide au développement pour le VIH/sida a diminué de 20 %, ce qui a entraîné une baisse du financement total de la lutte contre le VIH/sida dans les pays à faible revenu, où le financement extérieur représente 85 % de toutes les dépenses liées au VIH/sida. » Haakenstad et al., 2019

9Les Etats africains, dont les programmes de lutte contre le VIH sont fortement dépendants de ces financements, ont dû revoir leurs ambitions à la baisse. Ils sont contraints à des choix budgétaires et priorisent généralement l’acquisition de médicaments et de réactifs au détriment de la poursuite des programmes d’appui psychosocial. Au cours de la même période et pour des raisons similaires, les associations de lutte contre le sida ont perdu une grande partie de leurs financements et donc de leurs moyens d’action. Ces coupes budgétaires ont des répercussions sur l’accompagnement des patients : les acteurs sociaux en nombre insuffisant et aux moyens limités ont réduit leurs interventions.

10Cette évolution est liée non seulement à la situation économique des pays donateurs, mais également à un changement de concept dans les orientations stratégiques de santé publique mondiale. La notion de « santé globale » s’est imposée et avec elle la fin des programmes verticaux et de l’exceptionnalisme du sida. La lutte contre le sida est mentionnée comme l’un des objectifs sanitaires, parmi d’autres, des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD, 2008). Cette évolution est certes louable, puisqu’elle a pour but de recentrer les actions sur les soins de santé primaire et de mettre en avant la prise en charge des pathologies jusque-là négligées, comme les maladies non transmissibles (pathologies cardio-vasculaires, diabète, cancer), en augmentation régulière dans les pays du Sud. Néanmoins, les responsables de santé publique internationaux ont conclu un peu vite que le combat contre l’épidémie de sida était en passe d’être gagné et que les priorités pouvaient être déplacées vers d’autres problèmes sanitaires.

11En réalité, avec l’augmentation du nombre de patients traités par ARV, les échecs thérapeutiques ont connu une progression importante, au cours des dernières années. En 2017, l’OMS a publié un rapport alarmant sur les résistances virales aux antirétroviraux en Afrique. Leur multiplication menace l’efficacité des molécules actuellement disponibles et risque de compromettre la perspective de mettre fin à l’épidémie de sida dans la prochaine décennie (WHO, 2017a ; 2019). Dans son plan d’action, l’OMS préconise un ensemble de mesures comprenant le renforcement des plateformes de charge virale, des laboratoires régionaux de surveillance des résistances, l’utilisation de molécules plus « robustes », comme le dolutégravir, mais également l’intensification des programmes d’appui psychosocial et d’aide à l’observance (WHO, 2017b). Les stratégies internationales se révèlent paradoxales : d’un côté, les recommandations prônent un meilleur accompagnement des programmes nationaux et des patients, d’un autre, on assiste à une réduction des financements destinés à leur application.

12De plus, les situations d’échec thérapeutique génèrent des problèmes de « gestion » des patients auxquels ni les professionnels de santé, ni les structures de prise en charge ni même les programmes nationaux ne sont préparés. L’utilisation de la charge virale pour détecter les échecs reste insuffisante, faute d’accès aux équipements, d’approvisionnement régulier en réactifs et souvent d’un circuit efficace d’acheminement des prélèvements et de rendu de résultats. Quand l’examen est disponible, on observe une faible utilisation des résultats, pour diverses raisons, dont la crainte de « griller » les molécules, une alternative thérapeutique parfois limitée et un manque de formation des soignants (Breton et al., 2020). Or, les études ont montré le risque de multiplication des souches virales résistantes, pouvant compromettre le nouveau traitement lorsqu’un traitement inefficace est maintenu (Petersen et al., 2014, Ciaffi et al., 2015). Les ruptures d’ARV récurrentes génèrent des interruptions de traitement et contraignent à des changements successifs qui ont un effet négatif sur l’observance des patients (David, 2019). D’autre part, les équipes médicales et psychosociales sont peu préparées à « gérer » des patients en échec thérapeutique. Les annonces de l’échec thérapeutique aux patients sont maladroites et souvent culpabilisantes, l’accompagnement psychosocial à long terme quasi-inexistant, l’appui par les associations et les organisations communautaires, en constante régression (Laborde-Balen et al., 2019).

13Il existe ainsi un risque important de récidive d’échec thérapeutique qui peut s’avérer dramatique pour les personnes, dans un contexte où le choix des médicaments est limité. Suivant les recommandations de l’OMS, de nombreux pays ont introduit de nouveaux schémas thérapeutiques basés sur le dolutégravir, ayant une barrière génétique plus forte et moins d’effets indésirables, mais on observe une utilisation encore timide des prescripteurs et parfois des ruptures de stock.

La nécessité d’une réponse politique à l’échelle internationale

14Comment éviter la multiplication des échecs thérapeutique et limiter la circulation des virus résistants ? Les solutions sont connues et décrites dans le Plan d’action de l’OMS : renforcement structurel des systèmes de santé, formation des professionnels de santé et des acteurs sociaux, mise en œuvre de stratégies de prévention, détection, surveillance et prise en charge globale (médicale et psychosociale) des échecs thérapeutiques à l’échelle des pays (WHO, 2017b). On sait bien ce qu’il faut faire, mais comment le faire ? En effet, ces stratégies nécessitent des moyens dédiés. Même s’il est souhaitable que les Etats s’engagent davantage (et les bailleurs de fonds les y incitent fortement), il est illusoire de penser que les pays pourraient supporter à eux seuls de tels programmes, alors que les financements internationaux régressent d’année en année. Face à la progression des échecs thérapeutique, une réponse politique, aux niveaux national, régional et international, est nécessaire, pour que les pays puissent appliquer les recommandations de l’OMS et s’inscrire dans les objectifs de fin de l’épidémie.

15L’irruption de la pandémie de Covid-19 en 2019 a quelque peu occulté les autres priorités de santé publique. L’épidémie a fortement touché les pays industrialisés, et suscité une réponse inédite à l’échelle planétaire. Les conséquences économiques de l’épidémie et des mesures de confinement, au Nord, comme au Sud, commencent à peser sur les populations et les États. Elles pourraient se traduire par la modification des choix budgétaires de la part des principaux contributeurs aux dispositifs de solidarité internationale, comme le Fonds Mondial ou les aides bilatérales.

16Le maintien et le développement des financements pour la lutte contre le sida dans les pays d’Afrique sub-saharienne, restent pourtant plus que jamais nécessaires. Des études révèlent les conséquences que pourrait avoir la pandémie de Covid sur l’épidémie de VIH dans les pays à ressources limitées, notamment en raison des perturbations de production des médicaments ARV et d’interruptions de traitement. Elles pourraient entrainer une hausse de la mortalité, une recrudescence des nouvelles infections chez les enfants (Hogan et al., 2020) et des échecs thérapeutiques. Ne pas baisser la garde, ne pas tenir pour acquis les progrès des dernières décennies dans la lutte contre le sida, sont un impératif, sous peine d’un réveil brutal et douloureux d’ici quelques années.

17Bibliographie

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Pour citer cet article

Référence électronique

Gabrièle Laborde-Balen, Bernard Taverne et Ibra Ndoye, « Ne pas baisser la garde ! : l’inquiétante progression des échecs thérapeutiques face au VIH en Afrique sub-saharienne »Face à face [En ligne], 16 | 2020, mis en ligne le 20 octobre 2020, consulté le 17 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/faceaface/1632

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