Bibliographie
Bibliographie de corpus
Éditions du Recueil
Éditions anciennes du Recueil
Fauchet, Claude, Recueil de l’origine de la langue et poesie françoise, Ryme et Romans. Plus les noms et sommaires des œuvres de CXXVII. poetes François, vivans avant l’an M. CCC., Paris, Mamert Patisson, 1581. DEU, Mannheim, Universitätsbibliothek Mannheim [OCLC311657901]. DEU, Tübingen, Universitätsbibliothek der Eberhard Karls Universität [Ck VI 230].FRA, Lyon, BM, [Rés 341704] et [SJ BC 211/]. FRA, Paris, Bnf [FB-22526]. FRA, Paris, Bnf [RES-X-894] et [RES-X-895]. GBR, British Library, [001204933]. ITA, Rome, BNCR [TO0E032700]. USA, Chicago, Newberry Library [06025886]. USA, Chicago, University of Chicago Library [PC2815.F25]. USA, Iowa City, University of Iowa Libraries [31858066208335]. USA, Lexington, University of Kentucky Libraries [504250069978C]. USA, New Haven, Yale University Library [Hf52 4]. USA, New York, Elmer Holmes Bobst Library [PQ151 .F32]. USA, Philadelphia, Penn Libraries [FC5 F8714 581r]. USA, Provo, Harold B. Lee Library, [094.2 Es86m 1581 no.4]. USA, Urbana, University of Illinois at Urbana Champaign [IUA04813]. USA, Wellesley, Wellesley College [840.9 F27r (1581)]. USA, Williamstown, The Clark [B Fauchet]. USA, Providence, Brown University Library [PQ151 .F3].
Fauchet, Claude, Les Œuvres de feu M. Claude Fauchet premier president en la cour des monnoyes. Reveues et corrigees en ceste derniere edition, suppléées et augmentées sur la copie, memoires et papiers de l’Autheur, de plusieurs passages et additions en divers endroits. À quoy ont encore esté adjoustées de nouveau deux Tables fort amples, l’une des Chapitres et sommaires d’iceux, l’autre de matieres et choses plus notables, Paris, par David Le Clerc, 1610.
Éditions modernes du Recueil
Fauchet, Claude, Recueil de l’origine de la langue et poesie françoise, Ryme et Romans, livre I, éd. Janet G. Espiner-Scott, Paris, Droz, 1938.
Fauchet, Claude, Recueil de l'origine de la langue et poésie française : rime et romans, Genève, Slatkine reprints, 1972.
Éditions ancienne du Declin
Fauchet, Claude, Declin de la maison de Charlemagne, Paris, J. Perier, 1602. BEL, Antwerpen, Universiteit Antwerpen [c:lvd:783979]. BEL, Antwerpen, Museum Plantin-Moretus [A 1941], [RG 4104 H 3]. DEU, Halle/Saale, Universitäts- und Landesbibliothek Sachsen-Anhalt / Zentrale [No 587]. DEU, SBB-PK, Berlin, Potsdamer Straße [Qv 6950]. FRA, Lyon, BM [396644], [808585]. FRA, Paris, École nationale des chartes [8R110]. FRA, Paris, Institut catholique de Paris [D.117.781]. FRA, Strasbourg, BNU [D.117.781]. FRA, Toulouse, Toulouse 1 BU Arsenal [Resp Mn 8038]. GRB, Londres, The British Library, St. Pancras [017845553]. GRB, Wetherby, British Library [017845553].
Fauchet, Claude, Les Œuvres de feu M. Claude Fauchet premier president en la cour des monnoyes. Reveues et corrigees en ceste derniere edition, suppléées et augmentées sur la copie, memoires et papiers de l’Autheur, de plusieurs passages et additions en divers endroits. À quoy ont encore esté adjoustées de nouveau deux Tables fort amples, l’une des Chapitres et sommaires d’iceux, l’autre de matieres et choses plus notables, Paris, par David Le Clerc, 1610.
Autres œuvres de C. Fauchet
Fauchet, Claude, Recueil des Antiquitez Gauloises et Françoises, Paris, Jacques du Puys, 1579.
Fauchet, Claude, Les Antiquitez gauloises et françoises, augmentées de trois livres contenans les choses advenues en Gaule et en France jusques en l’an 751 de Jésus-Christ, recueillies par M. le président Fauchet, Paris, Jeremie Perier, 1599.
Fauchet, Claude, Origines des dignitez et magistrats de France, Paris, Jeremie Perier, 1600.
Fauchet, Claude, Fleur de la maison de Charlemagne, qui est la continuation des Antiquitez françoises, contenant les faits de Pépin et ses successeurs depuis l’an 751 jusques à l’an 840, Paris, Jeremie Perier, 1601.
Fauchet, Claude, Veilles ou observations de plusieurs choses dinnes de mémoire en la lecture d'aucuns autheurs françois, par C. F. P. , l'an 1555, B. N. ms. fr. 24726.
Études critiques
Bayle, Pierre, Dictionnaire historique et critique, tome second, 5e édition, Amsterdam / Leyde / La Haye / Utrecht, 1771, p. 448.
Bisson, S. W., « Claude Fauchet's Manuscripts », The Modern Language Review, vol. 30, n° 3, 1935, p. 311-323.
Brunot, Ferdinand, Histoire de la langue française des origines à 1900, tome I : De l’époque latine à la renaissance, 4e éd., livre II : « L’Ancien français (IXe-XIIIe siècles) », chap. I : « Les premiers textes », Paris, Armand Colin, 1933.
Cerquiglini, Bernard, La naissance du français, Paris, Presses Universitaires de France, « Que sais-je ? », 2013.
Coulombel, Arnaud, « Langue, poésie et histoire. Les Veilles (1555) de Claude Fauchet et la défense d’une tradition nationale », Cahiers de recherches médiévales et humanistes, 2018-1, n° 35, Paris, Classiques Garnier, p. 473-494.
Courouau, Jean-François, 2001. « Claude Fauchet et la chanson de Sainte- Foy », Revue des langues romanes, CV/2, p. 247-261.
Demonet, Marie-Luce, « La langue des troubadours, origine de la langue française ? (Pasquier, Fauchet, Vigenère, Rabelais) », La Réception des troubadours en Languedoc et en France. xvie-xviiie siècle, Paris, Classiques Garnier, 2015, p. 23-36.
Dillay, Madeleine, « Quelques Données Bio-Bibliographiques Sur Claude Fauchet (1530-1602) », Neuphilologische Mitteilungen, vol. 33, n° 1/3, 1932, p. 35-82.
Du Verdier, Antoine, La Bibliotheque d’Antoine du Verdier, seigneur de Vauprivas, Contenant le Catalogue de tous ceux qui ont escrit, ou traduict en François, et autres Dialectes de ce Royaume, Lyon, pr Barthelemy Honorat, 1585, p. 179-180.
Espiner-Scott, Janet G., « Claude Fauchet and Romance Study », The Modern Language Review, vol. 35, n° 2, 1940, p. 173-184.
Espiner-Scott, Janet Girvan, « Claude Fauchet et E. Pasquier », Humanisme et Renaissance, VI, 1939, p. 352-360.
Espiner-Scott, Janet Girvan, « Les théories de Claude Fauchet sur le pouvoir royal », Humanisme et Renaissance, VII, Fasc. II, Avril-Juin 1940.
Espiner-Scott, Janet Girvan, « Note Sur Le Cercle De Henri De Mesmes et sur son influence », Mélanges Offerts à Abel Lefranc, Paris, Droz, 1936, p. 354-361.
Espiner-Scott, Janet Girvan, Claude Fauchet. Sa vie, son œuvre, Paris, Droz, 1938.
Gasté, Armand, Les Serments de Strasbourg. Etude historique, critique et philologique, Paris, Librairie classique Eugène Belin, 1888.
Holmes, Urban T., Radoff, Maurice L., « Claude Fauchet and His Library » PMLA, vol. 44, n° 1, 1929, p. 229-242.
Jouanna, Arlette, « La quête des origines dans l’historiographie française de la fin du XVe siècle et du début du XVIe », La France de la fin du XVe siècle. Renouveau et apogée, Paris, C.N.R.S, Editions, « Colloques internationaux du CNRS », 1985, p. 301-312.
La Croix du Maine, François Grudé (sieur de), Premier volume de La Bibliotheque du sieur de la Croix du Maine. Qui est un catalogue general de toutes sortes d’Autheurs, qui ont escrit en François depuis cinq cents ans et plus, jusques à ce jourd’huy, Paris, Abel l’Angelier, 1584, p. 57.
Langlois, Ernest, « Quelques dissertations inédites de Claude Fauchet », Études romanes dédiées à Gaston Paris, Paris, 1891, p. 97-112.
Lombart, Nicolas, « Introduction » à « Claude Fauchet et la réception du Moyen Âge au XVIe siècle : du Moyen Âge au XVIe siècle : des Veilles (1555) au Recueil de l’origine de la langue et poesie françoise (1581) » (dir. N. Lombart), Cahiers de recherches médiévales et humanistes, 2018-1, n° 35, Paris, Classiques Garnier, p. 467-471.
Lombart, Nicolas, « Claude Fauchet », Écrivains juristes / Juristes écrivains, éd. Bruno Méniel, Paris, Classiques Garnier, 2015, p. 455-464.
Lombart, Nicolas, « La logique de la citation dans le Recueil de l’origine de la langue et poesie françoise (1581) de Claude Fauchet », Cahiers de recherches médiévales et humanistes, 2018-1, n° 35, Paris, Classiques Garnier, p. 525-563.
Lombart, Nicolas, « Une ‘Défense et illustration’ de la poésie française médiévale : le Recueil de l’origine de la langue et poésie française de Claude Fauchet (1581) », Accès aux textes médiévaux de la fin du Moyen Âge au XVIIIe siècle, éd. Michèle Guéret-Laferté et Claudine Poulouin, Paris, Champion, 2012, p. 105-142.
Menegaldo, Silvère, « Claude Fauchet historien de la littérature médiévale dans le Recueil de l’origine de la langue et poesie françoise (1581) », Cahiers de recherches médiévales et humanistes, 2018-1, n° 35, Paris, Classiques Garnier, p. 525-563.
Mourcin, Joseph-Théophile (de), Serments prêtés à Strasbourg en 842 par Charles-le-Chauve, Louis le Germanique et leurs armées respectives, extraits de Nithard, manusc. de la Bibl. du Roi, n° 1964, Paris, impr. de P. Didot l'aîné, 1815.
Roegiest, Eugeen, Vers les sources des langues romanes : un itinéraire linguistique à travers la Romania, Leuven, Acco, 2009.
Simmonet, Jules, Le président Fauchet : sa vie et ses ouvrages, Paris, Auguste Durand, 1864.
Simonnet, Jules, Le président Fauchet : sa vie et ses ouvrages, Paris, A. Durand, 1864.
Wahlund, Carl, Bibliographie der französischen Strassburger Eide vom Jahre 842, Paris, Honoré Champion, 1911.
Wright, Roger, « La période de transition du latin, de la lingua romana et du français », Médiévales, n° 45, Paris, PUV, automne 2003.
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Notes
Claude Fauchet, Veilles ou observations de plusieurs choses dinnes de mémoire en la lecture d'aucuns autheurs françois, par C. F. P., l'an 1555, B. N. ms. fr. 24726, première page. https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/ark:/12148/btv1b8427283r/f9.item.zoom
Antiquitez gauloises et françoises, dans Œuvres, vol. 2, Paris, David le Clerc et Jean de Heuqueville, 1610, livre VII, chap. III, f. 242r.
Janet Girvan Espiner Scott, Claude Fauchet, sa vie, son œuvre, Paris, Droz, 1938, p. 7.
Ibid., p. 9.
Antiquitez, éd. citée, livre IX, chap. XIII, f. 345r.
Veilles et observations, ms. cité, f. 17v.
Ibid., f. 18v.
Madeleine Dillay, « Quelques données bio-bibliographiques sur Claude Fauchet (1530-1602) », Neuphilologische Mitteilungen, vol. 33, n° 1/3, 1932, p. 65.
Ibid. Il s’agit du Recueil de l’origine de la langue et poesie françoise, Ryme et Romans. Plus les noms et sommaires des œuvres de CXXVII. poetes François, vivans avant l’an M. CCC., Paris, Mamert Patisson, 1581. Appelé R. dans la suite des notes.
Louis le Caron, Les dialogues, Paris, Pour Vincent Sertenas, 1556, « Ronsard ou de la Poësie », p. 128.
Bn. Fr. 8139, f. 95r. https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/ark:/12148/btv1b9078026z/f98.image.r=8139
M. Dillay, article cité, p. 68-69.
Ibid., p. 70.
Ibid., p. 71.
Ibid., p. 73.
Claude Fauchet, Declin de la maison de Charlemagne, faisant la suite des Antiquitez Françoises, Paris, Jeremie Perier, 1602, « L’Imprimeur au Lecteur ». Appelé D. dans la suite des notes.
Jean Bodin, Les six livres de la Republique de Jean Bodin Angevin, Paris, Jacques du Puys, 1577, livre V, chap. VI, p. 633.
Antoine du Verdier, La Bibliothèque d’Antoine du Verdier, Lyon, Barthelemy Honorat, 1585, p. 1120.
Pierre Pithou, Clarissimo atque Amplissimo Viro Christophoro Thuano Celio, dans Opera, Parisiis, ex officina Nivelliana, apud Sebastianum Cramoisy, 1609, « Præfatio », p. 717.
Charles Sorel, La Bibliothèque françoise, de M. C. Sorel, ou le choix et l’examen des livres françois qui traitent de l’éloquence, de la philosophie, de la dévotion et de la conduite des mœurs..., Paris, Compagnie des libraires du Palais, 1664, p. 200.
Ibid., p. 219.
Jean Vauquelin de La Fresnaye, L’art poétique de Vauquelin de La Fresnaye : où l’on peut remarquer la perfection et le défaut des anciennes et des modernes poésies (1605), éd. Georges Pellissier, Paris, Garnier frères, 1885, p. LXXV.
Ibid.
Guillaume Colletet, Traité du Sonnet, dans L’art poétique I : Traitté de l’épigramme et Traitté du Sonnet, éd. P. A. Jannini, Genève/Paris, Droz/Librairie Minard, 1965, p. 6.
Ibid., section V : « Le Sonnet est une invention Françoise », p. 151.
S’appuyant sur le chapitre VIII du Recueil, il déclare que les « trouverres faisoient des Ouvrages où il y avoit quelque invention », que les « Chanterres et les Jongleurs chantoient sur des Vielles les Vers des plus célébres Trouverres ; et vraisemblablement ils rimoient aussi eux-mêmes ». Laurent Bordelon, Diversitez curieuses en plusieurs lettres, tome premier, Amsterdam, André de Hoogenhuysen, 1699, p. 300.
Il affirme que « les voyages pour le recouvrement de la Terre-Sainte, que tous les Princes de l’Europe entreprirent dans le XI. siecle, et les Victoires qu’ils remporterent sur les Infideles, furent célébrées par les Troubadours ». Il dit ailleurs que les fabliaux sont « des espéces de petits Contes ». François Parfaict, Histoire du théatre françois, depuis son origine jusqu'à présent, tome I, Paris, P. G Le Mercier / Chez Saillant, 1745, p. 4 et 38.
« Cette assertion n’est pas nouvelle : en effet, de tous ceux de nos écrivains qui ont eu l’occasion de rechercher les origines de notre langue, et qui ont eu à s’expliquer sur l’ancienne langue romane, il ne s’en est trouvé aucun qui n’ait vérifié et attesté qu’elle s’était conservée pure dans les provinces méridionales de la France, et notamment dans les différents pays où ont brillé les troubadours. Parmi ces écrivains, je nommerai Fauchet, Huet, Cazeneuve, L’abbé Lebœuf, Les auteurs de l’Histoire générale du Languedoc, Et ceux de l’Histoire littéraire de la France ». François Juste Marie Raynouard, Grammaire romane, ou grammaire de la langue des troubadours, Paris, Chez Firmin Didot, 1816, Préface, p. 5-6.
Au sujet des œuvres de C. Fauchet, l’on pourra se référer à l’article de Madeleine Dillay, précédemment cité (note 8).
« Au Roy de France et de Polongne ». R., non paginé.
Chapitre IV : « Quelle estoit la langue appelée Romande. Des Romans : quand ils commencerent d’avoir cours : et de la langue Gallonne ou Wallonne, et celle que maintenant nous appellons Françoise ». R., livre I, p. 26 sq.
Chapitre III : « De quelle langue ont usé les Gaulois depuis la venue des Romains et François Pourquoy les François-germains ne planterent leur langue en la Gaule : et quand ils commencerent d’escrire en leur langue ». R., livre I, p. 13 sq.
Chapitre V : « Que la langue Françoise a esté cogneue, prisée et parlée de plus de gens, qu’elle n’est à present ». R., livre I, p. 39 sq.
Claude Fauchet, Recueil des Antiquitez Gauloises et Françoises, Paris, Jacques du Puys, 1579.
Claude Fauchet, Les Antiquitez gauloises et françoises, augmentées de trois livres contenans les choses advenues en Gaule et en France jusques en l’an 751 de Jésus-Christ, recueillies par M. le président Fauchet, Paris, Jeremie Perier, 1599.
Claude Fauchet, Fleur de la maison de Charlemaigne. Qui est la continuation des Antiquitez Françoises. Contenant les faits de Pepin et ses successeurs, depuis 751. jusques à l’an 840. de Jesus-Christ, Paris, Jeremie Perier, 1601.
D., f. 21v sq.
Op. cit., livre V, chap. VI, p. 633.
Jean Bodin, De Republica libri sex, Paris, Jacobum Du-Puys, 1586, livre V, p. 612.
Op. cit., livre I, chap. IV, p. 26 sq.
« L’Empereur joint à Charles. Pepin prend le chemin de la forest de perche ; et Charles s’achemine en l’Aulsai, contraint Oger Archevesque de Maience, d’ouvrir le passage au Roy Louys : lequel joint avec Charles, ils font serment l’un à l’autre de ne s’abandonner : comme aussi leurs peuples. Serments en langue Thiois et Romande, et des causes du changement des langues : et de la diversité qui s’en voit en France. Qui furent les Chanterres et Trouverres », op. cit., livre IV, chap. VI, f. 21r sq.
D’après Janet Girvan Espiner-Scott, Claude Fauchet. Sa vie, son œuvre, Paris, Droz, 1938, troisième partie : « Les œuvres historiques de Claude Fauchet », chap. III : « Les Antiquitez », p. 290.
Lucien Auvrey explique que ce manuscrit est composé de 145 feuillets divisés en trois parties, précisant que : « la première, comprenant les quarante et un premiers feuillets, et la troisième, comprenant les vingt et un derniers (fol. 125-145), sont remplies de notes, pour la plupart de la main de Claude Fauchet, extraites de diverses chroniques, de recueils épistolaires, etc., […] ». Lucien Auvrey, « Notices sur quelques cartulaires et obituaires français conservés à la bibliothèque du Vatican », Recueil de travaux d’érudition dédiés a la mémoire de Julien Havet (1853-1893), Genève, Slatkine reprints, 1972 (E. Leroux, 1895), p. 385.
Nous citons d’après M. C. Couderc, « Essai de Classement des Manuscrits des Annales de Flodoard par M. C. Couderc », Recueil de travaux d’érudition dédiés à la mémoire de Julien Havet (1853-1893), ibid., p. 723. https://archive.org/stream/mlangesjulienha00havegoog#page/n765/mode/2up/search/Fauchet
Nithard, Histoire des fils de Louis le Pieux, éd. et trad. Philippe Lauer revues par Sophie Glansdorff, Paris, Les Belles lettres, 2012.
Ce manuscrit, contenant des textes divers (Vie de Charlemagne par Eginhard, Histoire de Guillaume de Jumièges, entre autres), est consultable en ligne sur le site de la BnF : https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/ark:/12148/btv1b107211680/f4.image.r=14663.
J. G. Espiner-Scott, Claude Fauchet, sa vie, son œuvre, Paris, Droz, 1938, p. 296.
D., livre VI, chap. VI, p. 22v.
« Le second manuscrit de la Bibliothèque nationale de France, lat. 14663 (manuscrit B), est une copie incomplète de l’œuvre de Nithard (elle ne contient pas les Serments de Strasbourg) issue de Saint-Victor de Paris, effectuée dans les années 1420 vraisemblablement sur base de A (fol. 279r-289r) ». Nithard, Histoire des fils de Louis le Pieux, éd. et trad. Philippe Lauer revues par Sophie Glansdorff, Paris, Les Belles lettres, 2012, Introduction, p. xxiii.
Op. cit., livre I, chap. IV, p. 28.
Nithard, Histoire des fils de Louis le Pieux, éd. citée, p. XXII.
« Il est cependant possible que d’autres manuscrits aient existé, en ne laissant que peu de traces ». Ibid.
Pierre Ronzy, Un humaniste italianisant, Papire Masson, Paris, E. Champion, 1924, chap. II : « La "Vie de Charles IX" et les "Annales" (1575-1578) », p. 249, note 4. Au sujet de ce manuscrit de Nithard possédé par Matharel, l’on pourra également consulter Carl Wahlund, Bibliographie der französischen Strassburger Eide vom Jahre 842, Paris, Honoré Champion, 1911, p. 21 et note 1.
À ce sujet, l’on pourra notamment consulter l’étude de Jules Simmonet, Le président Fauchet : sa vie et ses ouvrages, Paris, Auguste Durand, 1864, notamment le chap. II : « Recueil de l’origine de la langue et poesie françoise, Ryme et Romans », « Des manuscrits de Fauchet », p. 39.
Pierre Ronzy, éd. citée.
Ed. citée, p. 220, 222, 253.
D., notamment p. 1, p. 40, p. 41.
Jean Bodin, Les six livres de la Republique de Jean Bodin Angevin, éd. citée, livre V, chap. VI, p. 633.
Étienne Jodelle, Les œuvres et meslanges poetiques d’Estienne Jodelle, sieur du Lymodin, Paris, Robert le Fizelier, 1583, non paginé.
Bernard de Girard, L’Histoire de France : reveue, et augmentée depuis les precedentes, Paris, Michel Sonnius, 1585, livre V, f. 336v.
Antoine du Verdier, La Bibliothèque d’Antoine du Verdier, Lyon, Barthelemy Honorat, 1585, p. 1121.
Nithard, Histoire des fils de Louis le Pieux, éd. citée, p. XV.
R., livre I, chap. IV, p. 27.
Pierre Pithou, Annalium et historiae Francorum ab anno Christi DCCVIII ad ann. DCCCCXC, Paris, Claudium Chappelet, 1588, à partir de la p. 297.
R., livre I, chap. IV, p. 27.
Ibid.
Ibid., p. 28.
Ibid.
D., livre IV, chap. VI, f. 23r.
Armand Gasté, Les Serments de Strasbourg. Etude historique, critique et philologique, Paris, Librairie classique Eugène Belin, 1888, chap. III : « Les principaux auteurs qui se sont occupés des Serments », p. 14.
« Pour l’amour de Dieu et du peuple Chrestien ; à nostre commun sauvement, de ce jour en avant, en tant que Dieu sçavoir et pouvoir me donnera, je sauveray ce mien frere Charles : et en son aide, et en chacune chose, si comme home par droit son frere sauver doit. Et non, comme un autre le feroit, et à luy nul plaid onques je ne prendray ; que de mon vouloir soit : à ce mien frere, ne que Charles en dommage soit. […] Si Louys garde le serment que son frere Charles luy a juré : et Charles Monseigneur, de sa part ne le tint ; et je destourner ne l’en puis, je, ne nul de ceux qui destourner ne l’en pourront, ne luy porterons ayde aucune contre Louys ». D., f. 23r.
Serments prêtés à Strasbourg en 842 par Charles-le-Chauve, Louis le Germanique et leurs armées respectives, extraits de Nithard, manusc. de la Bibl. du Roi, n° 1964, éd. Joseph-Théophile de Mourcin, Paris, impr. de P. Didot l’aîné, 1815, « Notes. Serment de Louis », p. 10.
Voir la notice biographique.
D., « L’Imprimeur au Lecteur ».
Bernard de Girard Du Haillan, qui copie ce passage de C. Fauchet, propose « pait » à la place de « pair » : « parlerent chacun aux gens de son pait, (c’est le mot dont il use) ». Bernard de Girard Du Haillan, L’histoire de France : reveue, et augmentée depuis les precedentes Editions faictes tant en ce Royaume, qu’aux pays estrangers, par Bernard de Girard, Seigneur du Haillan, conseiller du Roy, Secretaire des Finances, et de sa Chambre, et Historiographe de France, Paris, Michel Sonnius, 1585, tome I, livre V, « Charles le Chauve 2. Roy 25 », f. 336v. Au sujet du traitement des Serments de Strasbourg par Bernard de Girard, l’on pourra consulter cet article de Sabine Lardon : « L’Histoire de France de Bernard de Girard Du Haillan (1585). Les Serments de Strasbourg comme miroir des princes », Corpus Eve [Online].
R., p. 27.
R., livre I, chap. IV, p. 54.
Origines des dignitez et magistrats de France, Paris, David le Clerc et Jean de Heuqueville, 1610, livre II, chap. I « Des Patrices, Ducs et Comtes », p. 492.
Leopold August Warnkönig, Pierre Auguste Florent Gérard, Histoire des Carolingiens, vol. 2, Bruxelles, J. Rozez / Paris, A. Durand / Leipzig, F.-A. Brockhaus, 1862, p. 282.
Voir D., chap. 13, p. 144 et Annales Bertiniani, dans Les Annales de Saint-Bertin et de Saint-Vaast suivies d’une chronique inédite, éd. Chrétien Dehaisnes, Paris, Mme Vve J. Renouard, 1871, p. 274-275.
R., chap. I, p. 2.
D., f. 23r.
D., f. 22v-23r.
R, p. 27.
Ibid.
D., p. 22v.
R., p. 27.
Ibid.
Ibid., livre I, chap. III, p. 13.
Ibid., p. 25.
Ibid., p. 26.
Ibid., livre I, chap. IV, p. 26-27.
Ibid., p. 27.
Ibid.
Ibid.
Ibid.
Ibid.
R., p. 27.
À ce sujet, l’on pourra consulter l’ouvrage d’Agnès Blanc, La langue du roi est le français : essai sur la construction juridique d’un principe d’unicité de langue de l’État royal (842-1789), Paris, l’Harmattan, 2010, section II : « L’institution fondatrice de la relation entre l’unité de langue et l’unité de l’état », II : « L’acte fondateur : les textes du Serment de Strasbourg », p. 102.
Michel Banniard, Viva voce. Communication écrite et communication orale du IVe au IXe siècle en Occident, Paris, Institut des Études Augustiniennes, 1992, chap. VII : « Illusions et réalités d’une réforme culturelle laïque », II : « Radicalisation d’une différence », p. 413-414.
R., p. 26.
Ibid., p. 28.
Ibid.
Ibid.
Ibid.
Ibid., p. 27-28.
Ibid., chap. 3, p. 18.
Ibid.
Ibid., p. 21.
Armel Wynants, « Entre deutsch et nederlands : confusions, rectifications, manipulations », Les enjeux de la nomination des langues, éd. Andrée Tabouret-Keller, Louvain-la-Neuve, Peeters, 1997, p. 149-150.
« La Gaule a connu une diglossie germano-romane prolongée, qui n’était d’ailleurs pas seulement une affaire d’élite militaire. On peut supposer qu’entre le Ve et le IXe siècle, le nord de la Gaule était bilingue : la noblesse franque parlait à côté de sa langue maternelle, la lingua romana, tout comme la population romane et il s’est formé surtout à la campagne une communauté bilingue ». Eugeen Roegiest, Vers les sources des langues romanes : un itinéraire linguistique à travers la Romania, Leuven, Acco, 2009, « La différenciation du latin », p. 109.
D, livre IV, chap. VI, f. 22rv, nous numérotons.
Pour plus de détails biographiques, l’on pourra consulter la notice de Léon Levillain introduisant son édition des lettres de Loup de Ferrières : Loup de Ferrières, Correspondances, éd. et trad. Léon Levillain, t. I (829-847), Paris, Les Belles lettres, 1964, p. v-x.
« Je désire envoyer à Votre Sainteté, pour apprendre la langue allemande, le fils de Gagon, mon neveux et votre parent, et avec lui deux autres jeunes enfants nobles qui, un jour, si Dieu le veut, rendront d’utiles services à notre monastère : ils se contenteraient de deux maîtres seulement pour eux trois ». Ibid., 35 : « Ad Marc[wardum] abbatem » / « À l’abbé Marcward », p. 156-159.
Claude Hagège, L’enfant aux deux langues, Paris, Odile Jacob, 1996, p. 187.
À ce sujet, l’on pourra à nouveau consulter Michel Banniard, op. cit., p. 413.
Pour Michèle Perret, l’année 813 marque « la date de naissance du français » : « Cette date, qui apparaît comme la première reconnaissance officielle de la langue « romane », est considérée comme la date de naissance du français ; en effet, les clercs commencèrent à mettre par écrit - et donc à élaborer et à fixer, à standardiser - cette langue familière, qui finira un jour par supplanter le latin dans lequel ils continuaient, pour le moment, à rédiger tout ce qui leur paraissait « sérieux » : histoire, théologie, philosophie, textes didactiques ». Michèle Perret, Introduction à l’histoire de la langue française, Paris, Armand Colin, 2009, chap. 3 : « L’ancien français : naissance d’une langue », « La renaissance carolingienne », p. 36.
R., livre I, chap. III, p. 26.
D., livre IV, chap. VI, f. 22r.
Ibid., f. 22r.
Ibid., f. 23v.
Claude Fauchet, Recueil des Antiquitez Gauloises et Françoises, Paris, Chez Jacques du Puys, 1579. Voir notamment : livre II, chap. I, f. 57v sq.
Ibid., livre I, chap. II, f. 4r.
Ibid., livre II, chap. I, f. 59r.
Ibid.
Ibid., f. 59v.
La « Table des chapitres du premier livre » souligne combien les combats des Gaulois sont glorieux.
En soutenant cette thèse, C. Fauchet apparaît comme un disciple de Jean Bodin, pour qui les Francs descendent des Germains, lesquels descendent eux-mêmes des Gaulois. Une idée qu’il pose en ces termes dans son Methodus ad facilem historiarum cognitionem : « Quare cùm quæritur de origine Francorum, qui postremi Galliarum imperium invaserunt, non ego illos à Troianis, ut Gregorius Turonensis, et Abbas Urspergensis : aut à Phrygijs, ut noster Bellaius : aut à Cimbris, vel Phrisijs ; ut Lazius : sed ab incolis Franconiæ Orientalis ultra Rhenum, Gallijs finitimæ, ubi sunt ea, quæ Cæsar dicit, fertilissima Germaniæ loca Gallorum colonijs occupata circa Hercyniam sylvam, quæ nunc ab incolis Schwartzwald, id est sylva nigra circa Danubij fontes, Neccarum, et Menum, ubi Beatus Rhenanus ad Tacitum scribit duas esse valles, Belloacensem, à Belloacis, et eam quæ Andegaust ab Andegavis meis popularibus appellatur […]. Jean Bodin, Methodus ad facilem historiarum cognitidem, 1566, chap. IX : « Qua ratione popularum origines haberi possint », p. 363.
Histoire romaine, livre V, XXXIV.
C. Fauchet présente cette histoire comme un témoignage auquel l’on peut accorder tout le crédit qu’elle mérite : d’abord parce que le texte de Tite-Live est intégré durant plusieurs pages à la narration sans discontinuité, avec les temps du récit privilégiés dans l’ensemble de l’œuvre ; aucun modalisateur ne vient par ailleurs mettre en doute la justesse du propos, dès lors admis comme véridique. Des indicateurs spatio-temporels abondants sont également mis au service de cette vraisemblance, à savoir la date, C. Fauchet précisant qu’il s’agit du VIIe siècle av. J.-C. (« Avant Christ 613 »), à laquelle s’ajoutent la locution « en ce temps-là » et les multiples repères géographiques (« forest Hercinie », « Rhin », « Europe », « Italie », « Thoulouse », « Montepellier », etc.) ; tous ces indices permettent d’ancrer les événements relatés dans le monde réel. Antiquitez, éd. Cite, livre I, chap. VII, f. 12rv.
« Trop bien lit-on en Tacitus et Suetoine : qu’il y avoit tousjours au service de l’Empire, une bande (lors appellée Cohorte) Sicambrienne, fort estimée pour sa vaillance : Et que les Sicambres, avoient esté tirez de Germanie, et logez en Gaule par Auguste en ceste isle du Rhin, qui depuis fut appellée Batavie ». Ibid, f. 59v.
C. Fauchet exprime cette idée dans ses « Annotations » des Annales de Tacite. Les Annales de P. Cornile Tacite chevalier romain, des choses aduenues en l’Empire de Rome, depuis le trespas d’Auguste, Étienne la Planche et C. Fauchet, Paris, Abel l’Angelier, 1581.
« Auguste ne se fiant aux peuples de Germanie, estans vers la frontiere de l’emboucheure du Rhin : arracha […] les Sicambres, Cathes et autres peuples habitans delà ceste riviere : et les planta […] en l’isle que fait le Rhin, avant qu’entrer en mer : laquelle depuis fut nommée Batavie ; et comprend une partie du pays qu’on appelle aujourd’huy Gueldres, Holande et Zelande ». Antiquitez, livre I, chap. XIX, p. 48. Cette histoire fait l’objet d’une nouvelle reformulation dans les Origines des dignitez et magistrats de France : « [parlant de « nos premiers Roys François »] j’ay monstré estre sortis de Germanie, soubs le nom de Sicambres, et depuis, avoir habité le bout de la Gaule, sous celuy de Bataves, Cauces et Frisons, ou plustost de Francs ». Op. cit., livre I, chap. I, f. 4r.
Antiquitez, éd. citée, livre I, chap. II, f. 3r.
Ibid., livre II, chap. XII, f. 98v.
C. Fauchet allègue à ce sujet César (Guerre des Gaules, tome II (Livres V-VII), éd. et trad. L.-A Constans, Paris, Les Belles lettres, 1954, livre VIII, 31, « Fabius soumet les Carnutes et les Armoricains », p. 305) : « Car vous lisez au VIII. livre des Memoires de Cesar, que Dumnac Angevin se sauva au bout de l’Armorique (c’est la basse Bretagne) » ; et Florus (Tableau de l’histoire du peuple romain, de Romulus à Auguste, dans Œuvres, tome I, éd. et trad. Paul Jal, Paris, Les Belles lettres, 1967, livre I, XLV, p. 104, III, 10): « Et Florus dit, que les Romains ne s’efforcerent de conquerir en la Gaule que ce qui estoit bon, laissans le païs inaccessible à cause des paluds ».
R., livre I, chap. II, p. 9.
Ibid., p. 10.
Une identification que l’on retrouvera au cours des siècles chez les auteurs suivants : Pierre Daniel Huet identifie le roman au provençal : « Comme au contraire ce langage Roman fut appellé la langue Provençale ; non seulement parce qu’il receut moins d’alteration dans la Provence, que dans les autres cantons de la France, mais encore parce que les Provençaux s’en servoient ordinairement dans leurs compositions ; ou mesme, parce que la Provence estant toujours regardée comme la Province des Romains, on ne fait point de distinction entre le langage Provençal et le Romain » (Pierre Daniel Huet, Traité de l’origine des Romans, 7e éd., Amsterdam, Chez George Callet, 1693, p. 137) ; Pierre de Caseneuve a consacré un ouvrage au provençal qui n’a pas été édité : Traitté de la Langue Provençale et de ses Poëtes et fait l’apologie de cette langue dans L’Origine des jeux fleureaux de Toulouse affirmant que Toulouse est la « Ville Capitale de la Langue Provençale, et la mère des meilleurs esprits, dont elle fût cultivée » (Toulouse, Chez Raymond Bosc, 1659, p. 61) ; Jean Lebeuf déclare quant à lui qu’en Gaule, « on parlait vulgairement une langue peu différente de celle des Provençaux, des Périgourdins, des Limousins. Je pense que cela dura jusqu’à ce que le commerce de ces provinces avec les peuples du Nord et de l’Allemagne, et surtout celui des habitans de l’Armorique avec les Anglais, vers le onzième siècle, eussent apporté dans la langue romaine rustique une dureté qui n’y était pas auparavant […] » (Recherches sur les plus anciennes traductions en langue française, dans Collection des meilleures dissertations, notices et traités particuliers relatifs à l’histoire de France, tome 14, éd. Constant Leber, Paris, Chez G.-A. Dentu, 1838, p. 93) ; L’Histoire générale de Languedoc divise la Gaule en deux parties distinctes par leur langue : « on partagea dans la suite le royaume en deux langues, suivant l’usage établi parmi les peuples de la patrie septentrionale, de parler la Françoise, qu’on appela aussi Gallicane*, et ceux de la méridionale, de parler la Provençale » (Histoire generale de Languedoc, avec des notes et les pieces justificatives, tome IV, Paris, Chez Jacques Vincent, 1742, note VI, p. 536) ; François Juste Marie Raynouard, Grammaire romane, ou grammaire de la langue des troubadours, Paris, Chez Firmin Didot, 1816, Préface, p. 5-6 : « L’idiome roman devint la langue de plusieurs pays ; ce fut sur-tout dans les ouvrages des troubadours que ses principes grammaticaux se développèrent, et se maintinrent en leur plus grande pureté. Cette assertion n’est ni hasardé, ni nouvelle. Elle n’est point hasardée ; et, pour s’en convaincre, il suffit d’examiner et de comparer les plus anciens monuments connus de la langue romane, tels que les serments prêtés à Strasbourg, l’an 842, par Louis de Germanie, et par les Français soumis à Charles-le-Chauve, le poëme sur Boece, et les divers fragments qui sont d’une date antérieure aux poésies des troubadours ; il ne faut ni un long examen, ni une grande érudition, pour reconnaître que l’idiome est le même. Cette assertion n’est pas nouvelle : en effet, de tous ceux de nos écrivains qui ont eu l’occasion de rechercher les origines de notre langue, et qui ont eu à s’expliquer sur l’ancienne langue romane, il ne s’en est trouvé aucun qui n’ait vérifié et attesté qu’elle s’était conservée pure dans les provinces méridionales de la France, et notamment dans les différents pays où ont brillé les troubadours. Parmi ces écrivains, je nommerai Fauchet, Huet, Cazeneuve, L’abbé Lebœuf, Les auteurs de l’Histoire générale du Languedoc, Et ceux de l’Histoire littéraire de la France ».
R., livre I, chap. IV, p. 28.
D., livre IV, chap. XIII, p. 55 r°.
« L’autre seconde et plus forte cause de la mutation des langues, vient du changement des seigneuries, ou d’habitation : quand un peuple est contraint recevoir en sa terre, un nouveau maistre plus puissant : et vivre sous loix nouvelles. Car une partie des vaincus, et mesmes les principaux, pour eviter le mauvais traictement que les opiniastres reçoivent, apprennent la langue des victorieux, oublians peu à peu la leur propre : ce que toutesfois ils ne peuvent si nettement, qu’il ne demeure une grande diversité entre la pronontiation des naturels, ou des nouveaux et apprentifs » (R, livre I, chap. II, p 8) ; « Ceste langue que j’appelle Françoise, fut jadis plus prisée qu’elle n’est, à cause des victoires de nos Rois, estendues plus loin que maintenant. Car (ainsi que j’ay dit) les grands Royaumes et Empires, sont cause de faire estimer et apprendre les langues : ce qui se preuve assez par les Grecs et Romains », (Ibid., chap. V, p. 39) ; « […] les langues se renforcent, à mesure que les princes qui en usent s’agrandissent. Et pour autant que nos Roys ont jadis esté fort redoutez, j’estime que leur langue estoit apprise de plus de gens. Comme du temps de saint Louis (que je pense depuis Charles le grand avoir esté le plus puissant Roy de France, et le plus honoré des nations estranges) elle estoit fort prisée : car les nobles d’Angleterre, et les gens de Justice parloyent François », (Ibid., p. 43-44) ; « La langue Françoise n’estoit pas moins prisée en Sicile, Jerusalem, Chipre et Antioche : à cause des conquestes de Robert Guischard, et des Pelerins qui passerent en la terre sainte, avec Hugues le grand frere de Philippe Roy de France : Godefroy de Bolongne, et autres seigneurs François » (Ibid., p. 46).
Ibid., livre I, chap. IV, p. 29.
Selon Eugeen Rœgiest, Agnès Blanc et Bernard Cerquiglini, le critère linguistique a été déterminant dans la division du territoire. Pour le premier : « C’est ainsi qu’est consolidé le partage du traité de Verdun de 843 entre un royaume roman à l’ouest de la Meuse et du Rhône, un royaume germanique à l’est du Rhin et un royaume intermédiaire qui va de la Lorraine jusqu’en Italie » (Eugeen Rœgiest, Vers les sources des langues romanes. Un itinéraire linguistique à travers la Romania, Leuven, Acco, 2006, chap. 4, p. 191) ; pour la seconde : « C’est finalement le critère linguistique qui fondera ce partage, […]. Charles s’est vu depuis longtemps attribuer l’Aquitaine, qui est de langue romane. Louis possède une terre germanophone, la Bavière. Depuis la romanisation des Francs occidentaux, en effet, la frontière linguistique entre les zones germanophones et romanophones s’était fixée assez solidement. Cette répartition paraissait équitable et était acceptée par les chancelleries de Charles et de Louis. […] La part de Lothaire, la Lotharingie, est choisie précisément parce qu’elle est médiane et englobait la capitale Aix-la-Chapelle, où repose Charlemagne. […] Ce royaume de Lothaire est polyglotte, il mêle les idiomes d’origine romane et germanique […] » (La langue du roi est le français : essai sur la construction juridique d’un principe d’unicité de langue de l’État royal (842-1789), Paris, l’Harmattan, 2010, section II – L’institution fondatrice de la relation entre l’unité de langue et l’unité de l’état, II – « La signification fondamentale des serments : l’institution politique et juridique de la relation entre unité de langue et unité de l’état », p. 108-110) ; pour le troisième, l’Empire carolingien est partagé « selon la distinction des territoires francophone et germanophone […] [le critère linguistique étant] un instrument sûr : depuis que les Francs occidentaux avaient été romanisés, la frontière entre les zones germanique et romane s’était fixée solidement (et approximativement, d’ailleurs, comme elle l’est de nos jours) » (Bernard Cerquiglini, La naissance du français, Paris, Presses Universitaires de France, « Que sais-je ? », 2013, chap. IV : « Un monument politique », p. 73-74).
R., livre I, chap. IV, p. 30.
Ibid.
Ibid., p. 29.
Ibid., p. 30-31.
Ibid., p. 33.
« Ce fut lors (ainsi que je pense) qu’escrire en Roman commença d’avoir lieu, et que les Conteor et Jugleor, ou Jongleurs, Trouverres et Chanterres coururent par les cours de ces Princes : pour reciter ou chanter leurs contes sans ryme, chansons et autres inventions poëtiques : usans du Romain rustique, ainsi que du langage entendu par plus de gens, encores qu’il leur eschapast assez de mots de leur terroir. De là vient que l’on trouve tant de livres de divers dialectes, Limosin, Wallon ou François, et Provençal, portant le nom de Romans : voulans les poëtes donner à cognoistre par ce tiltre, que leur œuvre ou langage n’estoit pas Latin ou Romain Grammatic, ains Romain vulgaire ». Ibid., p. 32.
Ibid., p. 34.
Ibid., p. 32.
Ibid., p. 35.
Ibid.
« Moyen » car occupant une zone médiane entre le provençal, au sud, et le wallon, au nord : « Quant au Wallon ou Gallon : j’estime que c’est un moyen et nouveau langage, nay depuis Charles le grand : ainsi appellé pour ce qu’il sentoit plus le Gaulois que Thiois : lequel toutefois on ne laissa d’appeller Romain, pource qu’il approchoit plus du Romain que du Thiois ou François Germain ». Ibid., p. 38.
Ibid., p. 39. Serge Lusignan s’est intéressé à ces deux appellations : elles ont été en concurrence mais c’est finalement « français » qui a primé sur « roman » car le terme désigne plus particulièrement la langue parisienne et par là-mêmeroyale : « L’alternance des mots "roman" et "françois" perdure au XIIIe siècle, mais alors que le premier signifie la langue française en général, souvent par opposition au latin, le second désigne habituellement la langue de la région parisienne […]. Le sens de "françois", langue de l’Île de France, eut tendance à s’élargir avec l’extension de cette langue à tout le pays d’oïl, à partir de la fin du XIIIe siècle. Arrivé au XIVe siècle, "françois" s’applique à la langue écrite selon le modèle parisien, c’est-à-dire la langue du roi. Des recherches antérieures nous ont fait recueillir un très grand nombre de prologues de traductions de textes savants faites à l’intention des rois de France, au cours du XIVe siècle. Qu’il s’agissent de Jean de Meun œuvrant au service de Philippe le Bel, de Jean de Vignay à celui de Philippe VI ou de Nicole Oresmes à celui de Charles V, presque sans exception ils affirment traduire du latin en "françois". Le terme éclipse "roman" pour nommer le français du royaume. Cette évolution du sens de "françois" accompagne celle de Francia qui, à l’origine, dénommait l’Île de France, avant de finir par s’appliquer à tout le royaume ». Serge Lusignan, La langue des rois au Moyen Âge. Le français en France et en Angleterre, Paris, Puf, 2004, chap. V : « La rencontre des français à la fin du Moyen Âge », p. 221-222
Op. cit., f. 24r.
Liutprand, Antapodosis, livre. I, 14, dans Liudprandi episcopi Cremonensis Opera omnia, éd. Georg Heinrich Pertz, Hannoveræ, Impensis bibliopolii hahniani, 1839, p. 19.
NDA : Pour tirée.
« L’histoire vraie, telle que le roi l’accomplit, un clerc de Châteaudun, Lambert li Cors, l’a écrite : il l’a traduite du latin et mise en français ». Le Roman d’Alexandre, éd. Laurence Harf-Lancner, Paris, Librairie générale française, 1994, III, v. 13-15, p. 293. (Le Livre de Poche, Lettres gothiques).
Nithard, op. cit., livre III, p. 112-119.
« L’appoitement » est le Traité de Verdun par lequel les deux frères alliés se partagent le territoire.
Nithard, op. cit., voir livre II, p. 68, note 185 et livre III, à part. p. 110.
« Namque in hac regione nusquam invenitur, et credimus hoc quoque nosbeneficium vestra liberalitate consecuturos : Filium Guasonis nepotem meum, vestrúmque propinquum, et cum eo duos alios pueriles nobiles, et quandoque et Deus vult, nostro monasterio nostro servitio profuturos, propter Germanicæ linguæ nanciscendam scientiam, vestræ sanctitati mittere cupio, qui tres duobus tantummodo pædagogis contenti sunt ». Loup de Ferrières, Lupi apud Ferrariam monasterium Senonum,... abbatis,... Epistolarum liber, nunc primum in lucem aeditus, Papirii Massoni beneficio atque opera...Ad antistites et clerum Galliae, Paris, apud Marcum Orry, Epist., XCI. : « Ad Marcuuadum Abbatem Prumiensem », f. 87v.
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