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Comptes rendus

Jocelyne Porcher, Vivre avec les animaux. Une utopie pour le XXIe siècle

Paris, La Découverte, « Textes à l’Appui - Bibliothèque du MAUSS », 2011, 162 p.
Jean-Pierre Digard

Texte intégral

Jocelyne Porcher, Vivre avec les animaux. Une utopie pour le xxie siècle. Préface d’Alain Caillé. Paris, La Découverte, « Textes à l’Appui - Bibliothèque du MAUSS », 2011, 162 p.

  • 7 Paris, Presses universitaires de France-Le Monde, 2002.

1Il y a une dizaine d’années, Jocelyne Porcher s’était fait connaître par un premier ouvrage Éleveurs et animaux, réinventer le lien7 (voir mon compte rendu dans Études rurales 169-170, pp. 309-314), dans lequel elle analysait les dégâts d’un élevage moderne de plus en plus industrialisé soumettant les éleveurs comme les animaux à une pression productiviste génératrice de stress. Elle revient aujourd’hui à la charge avec un nouveau livre, en partie autobiographique, à la fois plus accessible et plus synthétique, et comportant une dimension programmatique.

2Pour répondre à la question « Qu’est-ce que l’élevage ? » (chapitre I), l’auteure commence par décrire l’itinéraire qui l’a conduite du travail en usine au petit élevage de chèvres puis à l’élevage porcin industriel. Dans le cadre d’un BTA, suivi d’un BTS et d’études d’ingénieur agronome (pp. 75-76), elle a été amenée à réfléchir à la relation de travail avec les animaux. Le constat qui s’impose à elle au terme de ce cursus est celui d’un antagonisme total entre, d’un côté, sa pratique d’éleveuse sur le terrain – « l’élevage est une relation de travail avec les animaux » (p. 30), « travailler avec les animaux, c’est vivre avec les animaux » (p. 31) – et, de l’autre, la zootechnie, « science de l’exploitation des machines animales » (p. 24), qui « s’est faite contre les savoirs profanes des paysans » (p. 28). S’efforçant de préciser sa propre position entre technocrates des « productions animales » et militants de la « libération » des animaux, elle souscrit à l’idée selon laquelle « émanciper […], c’est libérer des mauvaises contraintes ; ce n’est pas détacher, c’est attacher mieux » (p. 26).

3En tant qu’il participe à la fois de la « socialité primaire » (liens affectifs) et de la « socialité secondaire » (liens de travail) selon les mots d’Alain Caillé, l’élevage fonctionne, pour Jocelyne Porcher, sur le modèle maussien du don et du contre-don, de sorte que « seule la bonne vie des animaux peut permettre leur mort » (p. 34) : proies dans la nature, les animaux se voient offrir par l’élevage « la possibilité de ne plus être “l’être aux aguets” » (p. 35). La « bonne vie » des animaux, c’est aussi leur rapport au pré, aux autres animaux, aux humains vers lesquels leur curiosité naturelle les porte : « Les humains et les animaux, tout en étant fondamentalement semblables, ne relèvent pourtant pas de la même catégorie. Si les humains sont des animaux, les animaux ne sont pas des humains […] C’est cette différence dans la proximité qui permet l’abattage des animaux. » (P. 37) Enfin, entre les animaux d’élevage et les animaux de compagnie (eux aussi élevés), l’auteure ne voit pas d’autre différence que la mort des premiers : « Notre relation aux animaux domestiques est une, et il ne peut pas y avoir deux poids deux mesures en matière de morale envers les animaux. » (P. 43)

4Dans le chapitre II, intitulé « Les promesses du travail », Jocelyne Porcher développe une théorie du travail avec les animaux – pour ne pas dire commune aux humains et aux animaux –, en s’inspirant notamment de la psychodynamique du travail développée par Christophe Dejours. On a vu que, par le travail d’élevage, l’homme « transforme un rapport de prédation en un rapport de don » (p. 45). « Pour les animaux [domestiques] eux-mêmes, l’environnement “naturel”, c’est le travail. Les animaux d’élevage vivent dans deux mondes : leur monde propre de cochon ou de vache, et le monde humain du travail. » (P. 46) « Ne pas tenir compte de la place des animaux dans la construction de la subjectivité humaine, c’est se priver d’éléments de compréhension importants de nos conduites. » (P. 52) En échange de la « bonne vie » qu’ils leur procurent, les éleveurs attendent des animaux qu’ils leur expriment, par leur comportement, une certaine reconnaissance. Jocelyne Porcher déplore que ce besoin de reconnaissance des éleveurs ne soit jamais pris en compte dans le management des ressources humaines et animales.

5Comme toutes les relations de travail, les relations de travail avec les animaux ont évolué dans le temps. Ainsi, lors de la transition industrielle au xixe siècle, on est passé, s’agissant des animaux, d’une relation de compagnonnage à une relation de type paternaliste qu’atteste la problématique du « bien-être » animal. Dans le champ industriel, écrit Jocelyne Porcher, l’élevage n’existe pas : il y a « les productions animales » et « le reste », considéré comme du bricolage archaïque. Cette ignorance gagne le public, pourtant motivé, des 600 000 visiteurs qui se pressent chaque année au Salon de l’agriculture de Paris : « Nos concitoyens ne savent plus au juste ce que c’est que l’élevage. Beaucoup ne savent pas que, pour qu’une vache produise du lait, il faut qu’elle ait un veau ; et que, donc, boire du lait, c’est indirectement manger du veau ou du chevreau ou de l’agneau, ou le faire manger par d’autres. Beaucoup ne font pas le rapport entre l’œuf et la poule. Or, manger des œufs, c’est in fine manger la poule. De nombreuses personnes se prétendent végétariennes tout en consommant œufs, lait, fromages. » (P. 64) Ce manque d’information, de réflexion et de théorisation a de multiples causes : l’imbrication de l’élevage dans le monde paysan, où il était perçu comme une variante du rapport agricole à la nature ; la rareté relative des histoires le décrivant – le cas échéant, il est décrit de l’extérieur mais non de l’intérieur « en tant que rapport social impliquant des animaux » (p. 66) ; la perception exclusivement « utilitariste » qu’on en a, telle la domestication (à ce propos Jocelyne Porcher me cite page 66 mais n’a visiblement rien compris à mon point de vue). Ce manque d’information tient aussi au fait que le discours est monopolisé par une zootechnie essentiellement « scientiste » ; au fait que la sociologie rurale comme la sociologie générale se désintéressent des animaux, auxquels elles ne reconnaissent aucune place dans le lien social. Il tient au regard exclusivement moral porté par les philosophes de la « libération animale » et par les animal studies. Last but not least, il tient également à la méconnaissance de ceux-là même qui pratiquent l’élevage.

6Troisième chapitre, troisième cible, « Les productions animales », dont la logique, essentiellement industrielle, consiste à produire une matière première : « faire du porc ». Dans sa diatribe, Jocelyne Porcher inclut « la “bio” [agriculture dite biologique] industrielle répondant à une demande de santé et de protection de l’environnement et se trouvant de plus en plus aux mains des filières industrielles et de la grande distribution », à la différence de « la “bio” assise sur des valeurs », qui a droit à sa relative bienveillance (p. 74). Elle condamne également les « techniciens » dont les industriels se servent pour manipuler les agriculteurs en exerçant sur eux une « violence symbolique » avec « une conséquence terrible chez les éleveurs et les travailleurs : […] l’humiliation » (p. 77). Elle illustre son propos par un deuxième épisode autobiographique – de l’Agro à la lecture de Bourdieu (pp. 75-76) – et par l’exemple du puçage électronique des animaux, à l’origine mis au point pour le traçage de la viande mais imposé aujourd’hui à tous les éleveurs alors qu’il ne présente pour eux aucun intérêt pratique. Elle y voit « la victoire définitive de l’industrie » (p. 77) qui prétend « remplacer le lien avec les animaux par l’informatique et oppose de fait un déni aux compétences et aux aspirations des éleveurs » (p. 78).

7L’auteure traite ensuite de la souffrance des animaux (en négligeant malheureusement les travaux récents des neurobiologistes qui distinguent « douleur » et « souffrance »), de sa « contagion » aux humains ainsi que de la « souffrance éthique » définie par Christophe Dejours comme « une souffrance qui résulte non pas d’un mal subi par le sujet, mais celle qu’il peut éprouver de commettre, du fait de son travail, des actes qu’il réprouve moralement » (p. 85) – le « sale boulot » des abattoirs ou « l’abattage technique » dans les élevages sont aussi un « sale boulot moral ». En revanche, Jocelyne Porcher s’élève avec raison contre « l’analogie particulièrement dérangeante » (p. 88) qui est faite entre abattages, incinérations sanitaires (pour cause d’ESB, de fièvre aphteuse, de grippe aviaire, etc.) et exterminations nazies.

8À propos de « La mort des animaux » (chapitre IV), elle dénonce aussi la confusion que les « libérateurs » font entre « carcasse » et « cadavre », malgré les travaux décisifs de Noëlie Vialles sur ce sujet (mais les « libérateurs » n’en sont pas à une ignorance près). Dans la mesure où l’abattoir industriel pousse à l’extrême la logique du saigneur de cochons – « le cochon, vite fait dans le camion, le transporter vite fait et le tuer vite fait, puis le bouffer vite, quoi. C’est ça, en fait » (p. 99) –, « [cet abattoir] constitue bien la suite logique des systèmes de production industriels » (p. 100). Alors que « pour la zootechnie, la mort des animaux n’est pas un problème – c’est un détail dans le processus » (p. 102), les travaux des anthropologues révèlent au contraire combien « l’abattage des animaux, dans de nombreuses sociétés, doit être ritualisé pour pouvoir être assumé » (p. 103) car, même si « la société n’existe que dans et par la mort » (p. 103), l’attachement aux animaux – lesquels n’ont peut-être pas conscience de la mort mais la fuient ou lui résistent – n’est pas sans poser de problème aux éleveurs. C’est pourquoi Jocelyne Porcher pense, indépendamment de tout cadre religieux, que la mort animale doit être ritualisée ; pour elle, « cette place faite à la mort cristallise véritablement les différences entre élevage et productions animales » (p. 107).

  • 8 « Recherche agronomique et bien-être des animaux d’élevage. Histoire d’une demande sociale », Histo (...)

9Dans le chapitre V, « Le vivant sans la vie », l’auteure se saisit courageusement de la question sensible et actuelle du « bien-être animal » (BEA). Elle décrit « avec consternation » les chercheurs du BEA comme « complètement coupés du monde réel », ne connaissant « ni l’élevage ni les éleveurs ni les animaux d’élevage » (p. 109). Leur « “vraie” science, se réclamant de l’“objectivité”, repose sur un déni : celui de l’intersubjectivité des relations entre humains et animaux » (p. 111). À ses yeux, la problématique du BEA ne traduit rien d’autre qu’une relation de type paternaliste dans un contexte industriel qu’il s’agit simplement de rendre supportable aux animaux : le BEA « vise non pas à proposer d’autres modes d’élevage mais à rendre compatibles “bien-être animal” et “productivité”, c’est-à-dire socialement acceptables les productions animales. C’est pourquoi, après trente ans de recherches et de mobilisation autour du “bien-être animal”, les conditions de vie au travail des animaux d’élevage ne se sont pas améliorées : elles se sont même considérablement aggravées » (p. 18). Jocelyne Porcher aurait pu d’ailleurs charger le BEA davantage encore si elle avait eu connaissance du travail de son collègue de l’INRA, Jean-Pierre Bourdon8.

10En définitive, le BEA n’aura servi qu’à une chose : apporter de l’eau au moulin de la tendance radicale de la « libération animale ». Sur ce point, Jocelyne Porcher montre que l’injonction du philosophe Peter Singer n’est rien d’autre qu’une « illusion » (p. 117), un cache-misère qui « sert les intérêts de l’agro-alimentaire industriel et agit contre l’intérêt premier des animaux, qui est d’exister » (p. 117). Et si les « libérateurs » agitent ainsi cette fausse espérance libératrice, c’est « précisément parce qu’ils n’aiment pas les animaux » (p. 117) ; le point de vue éthique théorique seul les intéresse. Jocelyne Porcher pense au contraire que « ce qui est important [ce] n’est pas de manger moins de viande, en général, mais de cesser de manger de la viande issue de l’industrie des productions animales » (p. 119). Face à cette revendication de « libération animale » à laquelle Lévi-Strauss lui-même s’était montré sensible, elle se montre inquiète : « Je ne suis pas sûre que, sans les animaux, les humains resteront des êtres humains. […] Cette pseudo-libération est au contraire la porte ouverte à l’aliénation, à la prise du pouvoir de l’industrie du vivant sur nos vies […], un retour à la jungle et à la guerre contre les bêtes » (pp. 120-121), dont le stade ultime des productions animales sera la fausse viande fabriquée in vitro.

11La puissance et le caractère inéluctable de cette évolution, encadrée, d’un côté, par les industriels des productions animales et leurs charniers, de l’autre, par les « libérateurs » militant pour l’abandon des animaux, justifie bien que l’on qualifie d’« utopie » le « Vivre avec les animaux » (sixième et dernier chapitre) que Jocelyne Porcher appelle de ses vœux et dont elle esquisse les grandes lignes. Ce vaste programme concerne aussi, indirectement, les animaux sauvages de plus en plus érigés en modèle par l’idéologie écologiste : étant responsables de leurs animaux, les éleveurs ne sauraient laisser « la part du loup » comme le voudraient les tenants de cette idéologie. Du même coup se trouve posée la question du statut des animaux domestiques ou, plus exactement, du positionnement de la frontière entre les animaux avec qui nous voulons vivre et qui veulent vivre avec nous, et les animaux avec qui nous préférons ne pas vivre et qui préfèrent ne pas vivre avec nous. Parmi les premiers, plusieurs degrés peuvent être distingués selon leur insertion dans la production (escargots, poissons…) ; leur insertion dans le travail (des animaux de basse-cour au bétail) ; la nature du travail (élevage paysan, service, élevage urbain…), – typologie qui permet de rompre avec le clivage animaux de compagnie/animaux de rente et avec la distinction par espèces (le bœuf, par exemple, pouvant être tantôt « animal à viande » tantôt « animal de travail »).

12La notion de « bon boulot », source de reconnaissance et de plaisir pour les éleveurs, et source de santé pour les animaux – le sort des uns et des autres étant lié dans une large mesure –, dépend, elle, des conditions de vie des animaux au travail ; de la place que revêt leur mort dans le travail ; de la place qu’ils tiennent dans le travail et, même, de leur collaboration au travail (comme dans le jeu des brebis avec le chien ou la marche spontanée des vaches vers le robot de traite). Reste la question lancinante de la mort des animaux dans le travail. Pourquoi tuons-nous des animaux ? Pour nous nourrir, même quand nous croyons ne consommer que leurs œufs ou leur lait. Tout serait, pour Jocelyne Porcher, dans la façon de faire : individuelle plutôt qu’industrielle ; accompagnée plutôt qu’à la chaîne ; avec douleur, certes, mais sans souffrance. Bref, toujours ce souci du respect et de la « bien-traitance » (le mot est de moi) plutôt que de ce « bien-être » illusoire et cynique. Et toujours cette notion de « travail » avec les animaux, aussi centrale que celle de « lien » – « sans travail […], pas de lien » (p. 147) – le lien étant ici érigé en finalité.

13Pour conclure, Jocelyne Porcher invite à « écouter les animaux ». Elle répète que « l’élevage se découvre dans chaque relation particulière qu’entretient un éleveur avec ses animaux. Il a mille visages, mais ces visages ont tous un point commun : la présence indispensable des animaux » (p. 150). Hélas, ajoute-t-elle, malgré dix mille ans de vie en commun, « nous le constatons déjà, vivre avec les animaux n’a plus rien d’une évidence. C’est devenu une utopie et une utopie révolutionnaire car, pour continuer à vivre avec les bêtes, il faut changer les fondations du monde » (p. 150). On ne saurait mettre la barre plus haut !

14Le compte rendu que j’avais fait ici même du premier livre de Jocelyne Porcher était relativement sévère. La lecture de son dernier ouvrage me conduit à un jugement plus nuancé. Pourtant sa position n’a guère varié, et cet ouvrage présente à peu près les mêmes défauts que le premier : documentation curieusement sélective ; phraséologie marxisante plaquée sur les prolétaires animaux ; abus du langage métaphorique ; idéalisation des anciennes conditions d’élevage ; dénonciation sans détours de la zootechnie (le sort de ces vaches à l’attache la moitié de l’année sur leur fumier dans des étables sans air ni lumière était-il si enviable ?). Mais ces défauts sont désormais atténués par la maturité et par une écriture plus fluide et mieux maîtrisée. Outre un panorama des questions qui font actuellement débat, son livre offre un témoignage fort et sensible, nourri d’une expérience intensément vécue sur le terrain.

15Ce qui a surtout changé, c’est l’environnement idéologique de la « question animale ». Aujourd’hui, les « libérateurs » se sont tellement radicalisés et se sont tellement éloignés de la réalité qu’ils ont franchement rejoint le camp de ceux qui « veulent du mal aux animaux » : « les industriels de la viande et leurs charniers ». Jocelyne Porcher n’est pas de ceux-là. À la différence de ces militants et de ces « philosophes » dévoyés, elle aime vraiment les animaux, c’est-à-dire qu’elle les aime en toute connaissance de cause, pour ce qu’ils sont.

16Nul doute que ses propos, notamment sa justification de la mort animale, paraîtront inacceptables aux « libérateurs » et à leurs semblables, qui placent, sur le même plan, racisme, sexisme et espécisme. Au moins a-t-elle le courage d’aborder de front ces problèmes, même si son argumentation mériterait d’être peaufinée ici ou là. Et elle les examine à la lumière de connaissances dont ceux qui se prétendent les « amis » et les « protecteurs » des animaux sont le plus souvent dépourvus. Son plaidoyer pour la poursuite des relations plurimillénaires, mais dorénavant vraies et non industrialisées, entre les hommes et les animaux, n’en est que plus crédible et représente bien, même si l’on ne peut que regretter d’en être arrivés là, une utopie pour le xxie siècle.

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Notes

7 Paris, Presses universitaires de France-Le Monde, 2002.

8 « Recherche agronomique et bien-être des animaux d’élevage. Histoire d’une demande sociale », Histoire et Sociétés rurales no 19, 2003, pp. 221-239.

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Pour citer cet article

Référence électronique

Jean-Pierre Digard, « Jocelyne Porcher, Vivre avec les animaux. Une utopie pour le XXIe siècle »Études rurales [En ligne], 188 | 2011, mis en ligne le 18 janvier 2014, consulté le 13 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/etudesrurales/9550 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/etudesrurales.9550

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Jean-Pierre Digard

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