Emmanuel Roudaut ed., Villes et campagnes britanniques. Confrontation ou (con)fusion
Texte intégral
1Dépeinte comme un temple de l’urbanité, la Grande-Bretagne voit rarement son image associée à celle de ses campagnes et a fortiori à celle de sa paysannerie. Dans ce pays, la maîtrise de l’espace rural et de l’agriculture n’apparaît pas de prime abord comme constitutive de l’identité nationale. C’est justement à un travail de « construction-déconstruction » de ce présupposé largement répandu que nous invite ce recueil.
2Reprenant le titre du livre de Claude Moindrot paru en 19691, Emmanuel Roudaut nous propose une sélection de communications présentées à l’occasion d’un colloque sur ce thème, qui s’est tenu en mars 2002 à l’université de Valenciennes. Cet ensemble s’articule autour de quinze contributions et d’une chronologie très éclairante. Même si elles sont parfois inégales, ces études renouvellent la vision que nous avons des rapports qu’entretiennent la ville et la campagne en Grande-Bretagne.
3Parmi toutes ces contributions, nous retiendrons celle de J. Carré, dans laquelle il analyse les fondements historiques de la notion de patrimoine rural à travers des perceptions et représentations de la campagne inscrites au sein de la société britannique. Traitant du patrimoine rural de cette société dans les années 1730-1830, ce texte affirme qu’« il n’a pas fallu attendre la révolution industrielle pour que la terre soit désignée par l’aristocratie foncière comme un héritage digne d’être préservé ».
4À travers l’étude d’une variété de discoursoffrant symboliquement aux urbains tout ceque les élites ne se seraient pas approprié, J. Carré montre que l’éloge de la ruralité participe de la construction d’un sentiment d’appartenance commun qui transcende les clivages économiques, philosophiques ou politiques. Il nous invite à voir les difficultés que rencontre l’ensemble d’une nation pour assumer un virage historique qui la fera définitivement basculer dans une ère urbaine.
5La notion de patrimoine rural est expliquée ici à travers l’évocation d’une multitude d’influences. Conscient que l’approche des grands propriétaires terriens ne ressemble pas à celle d’une paysannerie déjà en déclin ou à celle de la bourgeoisie, il souligne que c’est précisément la pluralité des représentations et des perceptions qui explique l’impossibilité de s’arracher aux « origines rurales ». Un arrachement qui s’accommode difficilement de la mise en place d’une civilisation urbaine et industrielle.
6Définissant, d’une façon certes discutable, le partimoine rural comme « appropriation réelle ou symbolique d’espace par une famille, une communauté, une nation, et sa préservation et sa mise en valeur pour les générations futures », l’auteur propose de considérer le rapport à la terre dans quatre facettes de sa réalité historique : la propriété, l’entreprise, le patrimoine « perdu » et le spectacle.
7Grâce à l’analyse des passages de la littérature anglaise des xviie et xviiie siècles, nous découvrons que les représentations de la campagne s’incarnent, dans un premier temps, dans celles des domaines fonciers tenus par de grands propriétaires. Symbole de puissance économique et d’ordre social, la propriété foncière apparaît comme le pilier autour duquel s’organise l’ensemble de la société agraire. Elle est l’élément indispensable au « bon fonctionnement de la société préindustrielle » qui se met en place. Dans cette perspective, les élites terriennes éduquées et indépendantes sont les seules à pouvoir, « en bon père de famille », gérer les affaires du pays. La défense des intérêts du public et celle des grandes propriétés vont de pair. Les arguments sont doubles : les importants domaines aristocratiques de type héréditaire assurent à la fois le maintien d’une petite propriété et la stabilité du pouvoir politique. L’administration d’un domaine devient le « paradigme de la gestion du paysage et du pays tout entier ».
8J. Carré nous montre cependant que, dès le milieu du xviie siècle, ce modèle évolue. La révolution agricole en Grande-Bretagne ne doit pas être interprétée comme ne résultant que de la diffusion d’un progrès technique associée à l’influence grandissante des valeurs commerciales. En modifiant les relations entre propriétaires et occupants du sol, la campagne britannique devient progressivement une « entretreprise » dont la réussite sera celle d’un pays qui s’urbanise. Mais, au moment même où s’accélèrent les progrès agricoles, la civilisation urbaine apparaît aux yeux de ce qui reste de paysannerie « comme une menace […] qui implique un sentiment de perte, souvent emblématisé par l’invocation d’un paradis perdu ». À la fin du xiiie siècle, les occupants du sol ne sont pas appréhendés comme les simples parts d’une entreprise mais bel et bien comme les symboles de conventions sociales tacites et immémoriales. Pensé en termes d’organisation sociale et de mode de vie, le patrimoine rural s’apparente à un « paradis perdu » qu’il convient de défendre. Nous apprenons là que cette conception n’est pas l’apanage des seules élites agricoles mais est aussi le fait d’une bourgeoise urbaine, qui trouve dans la campagne le réservoir de valeurs indispensables à sa pérennité. Ce n’est qu’à partir de la deuxième moitié du xviiie siècle que la réflexion des élites prend un tournant. Pour cette même bourgeoisie, les campagnes deviennent des paysages que l’on consomme de façon récréative. L’association entre le rural et des considérations morales ou historiques fait place à un paysage qui, cultivé ou sauvage, est perçu comme un véritable spectacle. Les voyageurs, artistes et écrivains contemporains de cette époque contribueront alors grandement à la construction de cette nouvelle symbolique du territoire. Et les campagnes britanniques deviendront des champs d’esthétisme dépourvus de facteurs économiques ou sociaux.
9Derrière la description de ces différents basculements nous découvrons une « britannicité » qui, outre l’adhésion à un modèle urbain, marque surtout un glissement de représentations et de valeurs associées à la campagne. Ici apparaît le visage d’une nation qui s’offre un espace d’altérité pour mieux s’affirmer urbaine. Si les villes se découvrent comme les symboles de la force commerciale et industrieuse du pays, les campagnes britanniques n’en sont pas moins des lieux autonomes et historiquement pensés servant de cadre à une « longue tradition politique ».
10Trois contributions illustrent cette tradition et viennent compléter les propos de J. Carré : lapremière porte sur la Primrose League créée en 1883 par Lord Randolph Churchill, la deuxième concerne la figure de Standley Baldwin, leader du parti conservateur, et la troisième s’intéresse aux rapports villes-campagnes dans la rhétorique politique de l’entre-deux guerres.
11Mais c’est certainement le texte de P. Vervaecke qui retiendra l’attention du lecteur. Souhaitant dépasser les thèses de certains historiens, comme celle d’Eugen Weber, l’auteur montre de quelle manière une organisation conservatrice contribue à la modernisation de l’action politique parallèlement à un processus d’urbanisation et de nationalisation de la vie politique rurale.
12Selon P. Vervaecke, le processus de politisation des campagnes anglaises s’apparente moins à l’émergence d’une conscience nationale qu’au résultat paradoxal d’une interpénétration progressive des villes au sein des campagnes. Cette thèse n’est pas nouvelle. Des historiens de la France ont déjà montré que les anciennes sociétés rurales n’ont jamais été dans un isolement politique total et que certaines officines conservatrices ont réussi à diffuser un discours technicien modernisateur tout en défendant des valeurs réactionnaires2.
13L’originalité de la démonstration tient ici davantage à la mise en évidence du rôle prépondérant joué par les femmes dans l’œuvre de modernisation entreprise par une organisation conservatrice évoluant dans les campagnes. Et l’auteur note que la League réactive a modifié le traditionnel rôle sociocaritatif joué par les femmes membres des organisations aristocratiques en les faisant entrer dans la sphère du politique. Point qui mériterait sans aucun doute d’être exploré dans le cas de la France.
14Les invitations à comprendre les bouleversements ayant affecté l’agriculture britannique sont généralement rares. Elles le sont également dans cet ouvrage. Prolongeant le court mais néanmoins original chapitre dans lequel D. Decotterd présente les ouvriers agricoles comme des partenaires oubliés du débat villes-campagnes, J. Burchardt nous offre un panorama des évolutions de l’agriculture britannique.
15Inscrivant son propos dans la période qui va de 1945 à 2002, il choisit d’étudier, dans le contexte d’une modernisation rapide, le maintien paradoxal de caractères traditionnels au sein des campagnes, et ce à travers une analyse des attitudes contradictoires des citadins face à un monde rural en mutation.
16J. Burchardt commence par relever, dans une approche descriptive, un accroissement de la production : « La production agricole est passée de 16 907 millions de livres sterling en 1945-1946 à 20 478 de livres sterling en 1996. » Ces performances qualifiées d’« extraordinaires » s’accompagnent d’une chute du nombre d’actifs agricoles qui, de 1 100 000 personnes en 1951, soit 6 % de la population active, tombe, en 1996, à 529 000, soit 2 % de la population active.
17L’auteur tente ensuite de nous éclairer sur les transformations de la structure de la population rurale. Tout en reconnaissant que les statistiques ne sont pas fiables, il nous explique qu’au sein de cette population active, ce sont les artisans ruraux qui semblent les plus touchés par ces mutations.
18Mais, du point de vue de la démographie, ce sont les ouvriers qui accuseront le plus net déclin. Cette situation conduira à la mise sur le marché de l’immobilier d’un nombre croissant de cottages, phénomène qui va de pair avec l’émergence d’une contre-urbanisation, changement le plus significatif dans les campagnes britanniques de l’après-guerre.
19Ce phénomène poussera les agriculteurs et les ouvriers agricoles à se replier en « capsule », minorité apparentée à un vrai village et opposée à des nouveaux venus désormais majoritaires mais plus mobiles.
20Balayant l’idée que les campagnes britanniques seraient en danger, l’ouvrage atteste que le changement social et technologique qui a affecté l’espace rural ne l’a pas pour autant transformé de façon visible. Les paysages ruraux se définissent davantage par des continuités que par des ruptures.
21« Si l’Angleterre n’est pas rurale, elle l’est malgré tout en grande partie », est-il écrit plus loin. Les paysages résisteraient mieux aux changements que les hommes qui le composent.
22Les dernières années montrent un certain ralentissement de l’usage urbain de la campagne, nous dit J. Burchardt. Si on tient compte de la densité de population, la superficie consacrée aux zones urbaines demeure remarquablement faible. Cela étant, depuis 1945, le pourcentage des zones cultivées est stable.
23Comparée à d’autres pays industrialisés, l’apparence du paysage rural anglais demeure inchangée. À petite échelle, les composantes du paysage ont même très peu évolué et l’extension des haies ne serait qu’un phénomène régional. Le village anglais est le symbole même de ce statu quo qui caractérise les campagnes britanniques.
24Permanente dans l’affectation de ses sols et de ses paysages mais radicalement transformée dans ses dimensions économiques et sociales, telle serait, d’après l’ouvrage, cette campagne paradoxale qu’ont pensée les politiques.
25Le rural britannique n’a pas échappé à une volonté politique qui, dès l’après-guerre, trouve sa traduction dans la mise en place d’un cadre législatif dont l’objectif est d’offrir aux villes à la fois nourriture à bas prix et paysages immuables.
26Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la nécessité de fournir rapidement des produits alimentaires bon marché s’inscrit politiquement dans de nouvelles lois sur l’agriculture, ainsi l’Agriculture Act de 1947, celui de 1957 et celui, enfin, de 1967. Si la première loi propose de garantir les prix grâce à une série de subventions destinées à encourager la productivité, les deuxième et troisième lois correspondent surtout au désir de moderniser les exploitations agricoles.
27Mais les agriculteurs ne seront pas les seuls bénéficiaires de ces lois. L’ouvrage nous fait découvrir une Grande-Bretagne qui va très tôt mettre sur pied un arsenal législatif destiné à répondre aux aspirations de citadins en quête d’un « cadre campagnard préservé ». La campagne britannique doit être « un refuge contre les mécontentements engendrés par l’industrie urbaine ». Dès 1932, une première loi de planification urbaine et rurale, le Town and Country Planning Act, a été votée par le Parlement. Cette loi inscrira son champ d’intervention dans le prolongement d’un Conseil pour la préservation de l’Angleterre rurale (CPRE) mis en place en 1926. La Grande-Bretagne se dotera même d’un droit de préemption dès 1947 ! Loin d’être livrée à elle-même selon un schéma libéral, la campagne britannique n’a jamais été un espace abandonné par les politiques. « Il ne fait pas de doute que l’aspect le plus important de la relative immuabilité de la campagne britannique depuis la Seconde Guerre mondiale, à savoir le fait que sa quasi-intégralité a échappé à l’urbanisation, peut être imputé largement à l’efficacité de la loi. »
28Le « préservationnisme » et l’« interventionnisme » dans les domaines agricole et rural se poursuivra dans les années quatre-vingt avec la loi Wildlife and Countryside Act de 1981 et, surtout, dans les années quatre-vingt-dix avec de nouveaux programmes concernant les zones sensibles, les Environmentally Sensitive Areas. Toutefois, ce livre souligne à juste titre qu’il serait illusoire de penser que « la campagne pourrait être modernisée de façon radicale et rester en même temps un refuge immuable contre la modernité ». J. Burchardt écrit qu’« en l’absence de contacts directs, l’image du monde rural restait floue et [qu’] il était possible d’éviter de voir les forces multiples, complexes et hautement modernes qui étaient en train de transformer la campagne de l’intérieur ». L’explication de cette situation tiendrait au passage progressif d’une méconnaissance à une idéalisation du monde rural.
29Dès lors, nous pouvons mieux comprendre les raisons qui ont présidé au récent lancement de la Countryside Alliance (l’Alliance pour la campagne). Les importantes mobilisations de mars 1998 et septembre 2002 n’avaient pas pour objet de ne défendre que la chasse et d’autres sports ruraux. « La contradiction entre nourriture bon marché et beauté immuable ne pouvait par conséquent ni être résolue dans des termes qui soient acceptables pour ceux qui y étaient pris au piège, ni tout simplement ignorée, car elle était devenue trop patente à la fin des années quatre-vingt-dix. La solution fournie par l’Alliance consistait à déplacer cette contradiction en la projetant sur un “autre” urbain réifié et en grande partie mythique. » La Countryside Alliance n’était pas non plus le produit d’une élite agricole traditionaliste mais celui d’une nébuleuse plus large prenant appui sur les classes moyennes récemment installées à la campagne.
30C’est notamment à ces nouveaux venus que s’intéressent d’autres contributions, comme celle de D. Fee intitulée « Les néoruraux et les communautés traditionnelles. L’ennemi dans la place ? » À travers une analyse détaillée, il revient sur trente années de rurbanisation (Counter Urbanisation) en montrant notamment les conséquences de cette démarche sur le logement rural et en résumant les réponses qu’ont apportées les différentes institutions en charge de cette question.
31L’auteur nous rappelle qu’« il est en effet frappant de constater que la population rurale a progressé de 6,9 % entre 1981 et 1991, contre 3 % seulement pour l’ensemble de la population britannique ». Selon lui, ce renversement de l’évolution de la population rurale se lit encore davantage « dans les chiffres des deux derniers recensements qui montrent qu’entre 1971 et 1991 la population des zones rurales s’est accrue de 17 % contre 4 % pour l’ensemble de l’Angleterre ».
32La description de l’exode urbain qui caractérise depuis plusieurs décennies la société anglaise se prolonge par une analyse des fondements mêmes de cet exode. Citant J. Halliday et M. Coombes3, la contribution de D. Fee revient sur les trois figures typiques du néoruralisme à l’anglaise : l’« Anti-Metropolitan », l’« Anti-Urban » et le « Pro-Rural ». Ces trois figures désignent trois groupes qui fuient, pour les premiers, la cogestion des aires métropolitaines, pour les seconds, les problèmes sociaux, les troisièmes recherchant une Arcadie.
33Au-delà des particularismes et derrière d’autres facteurs, le néoruralisme serait « un antidote à la modernité » dont les classes moyennes sont les principales actrices mais aussi les premières victimes.
34Malgré les nouvelles perspectives qu’il offre, le dynamisme démographique des campagnes anglaises conduit à de profonds bouleversements dans la composition des communautés rurales. L’accès au logement est devenu le symbole de conflits nombreux et banals à la campagne. L’arrivée massive de néoruraux a fait s’envoler les prix du foncier, ce qui, pour la population locale, a rendu difficile l’accès au logement. En effet, les populations migrantes investissent dans le bâti ancien, raréfiant l’offre d’immobilier locatif ou vénal, et faisant grimper les prix. Les conflits sont alors d’autant plus importants que la proportion des ménages ruraux vivant en dessous du seuil de pauvreté est supérieure à la moyenne nationale : « Il existe un écart important entre le pouvoir d’achat moyen des néoruraux et celui des autochtones dont les salaires sont souvent plus faibles. »
35Loin d’une campagne idyllique, c’est une campagne produisant également des marginaux et des exclus qui est dépeinte ici. D. Fee remarque que « rares sont les régions où le revenu moyen d’un employé agricole peut encore lui permettre d’acheter une maison en milieu rural, et une partie importante mais méconnue de la population se trouve marginalisée et exclue du parc immobilier local ».
36Si nous apprenons que les plus sensibles sont les parents des jeunes salariés, les jeunes mariés et les jeunes célibataires, qu’en est-il des agriculteurs vivant dans ces zones ? L’ouvrage apporte peu de réponses à cette question. Or, dans nombre de pays, ce sont surtout les jeunes agriculteurs qui subissent les conséquences de cette explosion du prix du foncier.
37Même si les néoruraux ne sont pas présentés ici comme les boucs émissaires d’un étalement urbain et du mitage des campagnes, l’ouvrage relève cependant leur volonté de figer l’image de la communauté rurale idéale. Cette situation se traduit par leur engagement au sein des structures de gouvernance locales (notamment le « Parish Council ») et leur capacité à maîtriser les « Local Plans and Structure Plans » (équivalents des POS français).
38La lecture de ce livre nous apprend que les conflits courants sont le fruit d’un appareil législatif de l’après-guerre, qui, s’il a maîtrisé l’urbanisation en milieu rural, a aussi favorisé le déséquilibre entre l’offre et la demande donc l’inflation dans le domaine foncier. L’analyse de cette situation permet de mieux comprendre les raisons qui conduisent nombre d’Anglais à s’installer dans d’autres campagnes, notamment françaises, contribuant ainsi à leur dynamisme mais créant également les conditions d’une pénurie exportée.
39Cette dernière remarque nous conduit à penser que c’est bien parce que le livre d’Emmanuel Roudaut nous éclaire sur les réalités qui se font jour dans d’autres pays de l’Union européenne qu’il mérite d’être lu : ainsi le réveil d’un certain discours agrarien et ruraliste et son renouvellement. L’émergence du mouvement ruraliste britannique, qui sert de fil conducteur à cet ouvrage, n’est-elle pas simplement l’expression du réinvestissement, voire du surinvestissement du local par des populations ayant peur du déclassement ?
40Les sociétés européennes, même les plus urbanisées, ne trouvent-elles pas, dans leurs campagnes, les éléments communs d’une réassurance identitaire qui renvoie à « l’enracinement symbolique », à un rural mythique et à l’acceptation de représentations universelles ne connaissant aucune frontière spatiale ?
Notes
Pour citer cet article
Référence papier
François Purseigle, « Emmanuel Roudaut ed., Villes et campagnes britanniques. Confrontation ou (con)fusion », Études rurales, 178 | 2006, 273-279.
Référence électronique
François Purseigle, « Emmanuel Roudaut ed., Villes et campagnes britanniques. Confrontation ou (con)fusion », Études rurales [En ligne], 178 | 2006, mis en ligne le 08 juin 2007, consulté le 23 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/etudesrurales/4377 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/etudesrurales.4377
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