« Ami ou ennemi ? » [Ribet 2018], banal ou exceptionnel, constructif ou destructeur, maîtrisé ou dévastateur, le feu, et notamment la combustion de végétation, est souvent perçu autour de jeux d’oppositions. Le terme même est polysémique, recoupant une multitude d’aspects techniques, économiques, psychologiques, religieux, guerriers et mythologiques. Plus précis, le mot incendie signifie un feu violent, un embrasement mal maîtrisé. Lorsqu’il concerne la végétation, le terme porte, lui aussi, tout un imaginaire et devient dans notre vocabulaire feu ou incendie de forêt. Néanmoins, loin d’être totalement figées, ces sémantiques du feu et de l’incendie peuvent être plus complexes et évolutives. Au cours des xixe et xxe siècle, les perceptions du feu et des incendies de végétation se transforment en parallèle des bouleversements des usages économiques et sociaux, des connaissances techniques et scientifiques, mais aussi des évolutions des écosystèmes et des paysages.
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