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AccueilNuméros212“On va faire un contrat aidé”

“On va faire un contrat aidé”

Des dispositifs d’insertion qui rendent les jeunes femmes redevables
“We’re going to create subsidised contracts.” Employment schemes that make young women accountable
Sophie Orange et Fanny Renard
p. 22-43

Résumés

À partir d’une recherche menée auprès de 54 jeunes femmes d’origine populaire vivant dans des campagnes françaises relativement « dynamiques », l’article étudie les modalités d’entrée sur le marché du travail local au prisme des dispositifs d’insertion. Il montre que ces aides constituent des leviers face à la rareté des emplois et à leur cantonnement à certains secteurs. Il met aussi au jour des conditions de travail précaires et la convoitise de l’économie pour ces jeunes femmes disponibles et acquises à la norme de l’emploi féminin. Concrètement, les jeunes femmes de milieu rural voient leurs aspirations professionnelles grandement remodelées et se sentent redevables vis-à-vis de leur employeur en dépit de conditions d’emploi pénibles.

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Extrait du texte

Cairn

Texte intégral disponible via abonnement/accès payant sur le portail Cairn. Le texte intégral en libre accès sera disponible à cette adresse en janvier 2026.
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Plan

Une insertion professionnelle localement accompagnée
Déplacer les aspirations
Le poids des allégeances locales
Conclusion

Aperçu du texte

Par rapport aux centres urbains, le marché du travail féminin en zone rurale est marqué par la rareté des offres, par la prégnance des statuts précaires (contrat à durée déterminée, temps partiel…) et des métiers peu qualifiés (service à la personne, employés administratifs et de commerce, personnels paramédicaux, ouvriers non qualifiés…) [Mischi et al. 2016]. Ces spécificités peuvent conduire les jeunes à partir en ville pour poursuivre des études et espérer accéder à des postes plus stables et mieux rémunérés. C’est le cas de jeunes femmes, notamment celles issues des classes moyennes et supérieures mais aussi des fractions stables des classes populaires et diplômées de l’enseignement général [Arrighi 2004 ; Guéraut et al. 2021]. Pour d’autres, détentrices d’un diplôme de l’enseignement professionnel secondaire et attachées localement par des liens familiaux, conjugaux, amicaux, ou encore par des engagements associatifs, le déménagement n’est pas envisagé [Orange et Renard 2022]. ...

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Pour citer cet article

Référence papier

Sophie Orange et Fanny Renard, « “On va faire un contrat aidé” »Études rurales, 212 | 2023, 22-43.

Référence électronique

Sophie Orange et Fanny Renard, « “On va faire un contrat aidé” »Études rurales [En ligne], 212 | 2023, mis en ligne le 03 janvier 2026, consulté le 22 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/etudesrurales/31569 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/etudesrurales.31569

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Auteurs

Sophie Orange

sociologue, professeure, Nantes Université, Centre nantais de sociologie (UMR 6025), Nantes

Fanny Renard

sociologue, maîtresse de conférences, université de Poitiers, Groupe de recherche sur les sociétés contemporaines (UR 15075), Poitiers

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Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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