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AccueilNuméros37-2Hommage

Texte intégral

Hommage

1Bernard Escarbelt n’est plus. Il est parti comme il a vécu, dans la discrétion la plus totale. Lui qui ne voulait jamais « déranger » a disparu sur la pointe des pieds et nous a laissés stupéfaits, bouleversés, presque trahis, quand la nouvelle de son décès a été connue. Lui qui donnait tout aux autres n’a pas voulu nous inquiéter, et il nous laisse orphelins. Professeur à l’université de Lille 3, il fut pendant des années le père de la revue Etudes irlandaises, dont il surveillait l’élaboration et la publication à Lille avec rigueur et tendresse. Depuis son départ en retraite, il continuait d’accompagner la nouvelle génération, toujours au service de la revue, à laquelle il croyait si fort et dont il était si fier. Sa bienveillance, son sérieux, son érudition en matière irlandaise, son intelligence du métier d’enseignant–chercheur faisaient de lui un irlandisant de tout premier plan en France et un ambassadeur reconnu des études irlandaises françaises dans maintes terres étrangères, proches ou éloignées. Il était apprécié de tous, pour son immense gentillesse et pour sa compétence, qui faisaient de lui un choix naturel pour les soutenances de thèses, un exercice dans lequel il excellait. Jusqu’au bout il a été impliqué dans la recherche, jusqu’au bout il a publié, jusqu’au bout la traduction l’a passionné.

2Nous nous souviendrons de son sourire, de son humour, de son attention envers autrui, de sa constance au travail. Il était celui qui jamais ne faillissait et qui, jusqu’à ce jour de la fin octobre 2012 où il s’est éclipsé, répondait toujours présent quand nous avions besoin de lui. Il y a quelques mois, il avait été honoré par le conseil de la revue Etudes irlandaises qui souhaitait lui manifester sa gratitude alors qu’il avait pris la décision de se retirer du comité de direction. Nous savions déjà qu’il allait nous manquer, mais nous ne pouvions pas croire que jamais il ne reviendrait. Et puis, nous le reverrions dans les couloirs de l’université de Lille, dans les colloques partout en France, aux réunions de la SOFEIR. Aujourd’hui l’adieu est définitif et l’heure est à la peine. L’émotion soulevée par sa disparition est à la mesure des qualités qui étaient les siennes. Tout le monde l’aimait et toute la communauté française des études irlandaises est en deuil. Un grand irlandiste est mort, nous le savons, mais c’est l’homme, aussi, surtout, que nous pleurons.

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Pour citer cet article

Référence papier

Catherine Maignant, « Hommage »Études irlandaises, 37-2 | 2012, 7-8.

Référence électronique

Catherine Maignant, « Hommage »Études irlandaises [En ligne], 37-2 | 2012, mis en ligne le 30 octobre 2012, consulté le 03 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/etudesirlandaises/3109 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/etudesirlandaises.3109

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