The Fictional Imagination of Neil Jordan
Marguerite Pernot-Deschamps, The Fictional Imagination of Neil Jordan, Irish Novelist and Film Maker, Lewiston USA, Queenston Canada, Lampeter UK, The Edwin Mellen Press, 2009, vi + 150 p., ISBN 978-0-7734-4761-5
Texte intégral
1Un mot rapide d’abord au sujet de la fabrication très soignée de ce livre qui n’est plus très courante aujourd’hui : l’exemplaire soumis à compte rendu se présente sous forte couverture cartonnée et entoilée, à dos cousu et tranchefile, avec photo de l’écrivain-cinéaste en première et de l’auteur de l’étude en quatrième de couverture.
2Neil Jordan est actuellement plus présent sur nos écrans de cinéma que sur les rayons des librairies : son film le plus récent, Ondine, est à l’affiche. L’étude de Marguerite Pernot-Deschamps rappelle d’emblée dans le titre la double activité de Jordan, double activité qui occupe une place centrale dans le cinquième et dernier chapitre de ce travail rédigé dans un anglais de belle facture. Les quatre premiers portent prioritairement sur les romans et nouvelles (six volumes à ce jour), l’activité cinématographique n’y étant traitée que de manière indirecte et allusive. C’est d’ailleurs ce que suggère le sous-titre qui figure en page intérieure et non sur la couverture : « A Study of Literary Style ». Dans son avant-propos, Desmond Fennell souligne la volonté de Marguerite Pernot-Deschamps de mettre en avant, derrière l’irlandité de l’œuvre, la description de la condition humaine : « He [Jordan] presented [himself ?] to her simply as a writer of fictions exploring, like many such writers, the human condition – “the complexity of individuals and their relationships” as she calls it in various phrasings – who happens to be Irish. » C’est en effet la ligne directrice du travail. L’œuvre littéraire de Jordan – Paddy No More, Night in Tunisia, The Past, The Dream of a Beast, Sunrise with Sea Monster, Shade – est passée au crible de cette approche ; l’intérêt porte sur de devenir individuel des personnages dans le contexte plus ou moins présent de l’Irlande. L’exemple le plus probant en est sans doute – c’est l’objet du premier chapitre – la présence côte à côte de la Grande Histoire – l’histoire événementielle, les personnages historiques, « the big picture » dans l’étude – et, plus important, les individus, les personnages qui, petitement souvent, « vivent » cette histoire, la subissent et/ou contribuent à la faire, ou à la défaire. La religion et l’Église sont soumises au même régime dans le chapitre suivant, puis, au fil des chapitres, l’espace-temps et le pouvoir de la parole, avant le dernier chapitre, déjà mentionné plus haut, sur la narration, qui traite en partie de la rencontre et de l’interaction, chez Jordan, de la littérature et du cinéma. Peut-être ce dernier aspect aurait-il pu déjà être évoqué plus explicitement à propos du traitement de l’art, et singulièrement – et à des degrés divers – de la peinture, de la musique, de la photographie et du théâtre dans le quatrième chapitre. La conclusion est d’une brièveté lapidaire pour parler d’un talent hybride. Le volume comprend un bibliographie et un index des noms propres et des œuvres mentionnées. Le lecteur français regrettera peut-être que la bibliographie ne mentionne pas de traductions, mais le cadre linguistique choisi n’appelait sans doute pas un tel ajout. Cette minutieuse « lecture » de Jordan – très pédagogique, pointilliste parfois, dans ses nombreuses références relevées de « my emphasis » – étoffera une critique somme toute encore relativement peu fournie.
Pour citer cet article
Référence papier
Bernard Escarbelt, « The Fictional Imagination of Neil Jordan », Études irlandaises, 35-2 | 2010, 190-191.
Référence électronique
Bernard Escarbelt, « The Fictional Imagination of Neil Jordan », Études irlandaises [En ligne], 35-2 | 2010, mis en ligne le 30 décembre 2010, consulté le 06 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/etudesirlandaises/2076 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/etudesirlandaises.2076
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