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Hommages

Emporté par le vent mongol. Alain Desjacques (1956-2020)

Johanni Curtet
p. 271-277

Full text

Fig. 1. Instant d’écoute, au cours de l’expédition « Sur les traces de Guillaume de Rubrouck », 6 septembre 1990.

Fig. 1. Instant d’écoute, au cours de l’expédition « Sur les traces de Guillaume de Rubrouck », 6 septembre 1990.

Fonds Roland et Sabrina Michaud, no AKG8223708/AKG-images.

  • 1 Remerciements : Amarsanaa Altansan, François Picard, Trân Quang Hai, Joséphine Markovits, Felípe Ma (...)

1Alain Desjacques nous a quittés le 8 octobre 2020 à l’âge de 64 ans1. Né à Nantes en 1956, il a d’abord étudié la flûte traversière au Conservatoire National de Région de sa ville natale. C’est en rencontrant des marins russes avec qui il converse sur les quais de Loire que le goût du voyage lui vient. Son intérêt pour les musiques traditionnelles survient tôt. Il les découvre en 1976 lors d’un voyage en Hongrie. Cette passion l’amènera en Arctique, à Madagascar, en Tunisie, en Italie du Sud, en Irlande, au Maroc, en Chine (Mongolie-Intérieure), et même en Corée du Nord.

  • 2 La seule trace de cette recherche réalisée dans les Territoires du Nord-ouest canadien avec J.-F. L (...)
  • 3 Les notes de ce premier terrain font l’objet de l’ouvrage Rhapsodie en sol mongol (2009).

2Initialement préparé à Nanterre en 1980, son projet de maîtrise portait sur les chants des Inuits, mais il lui est refusé2. Il se tourne alors vers Trân Vân Khê et intègre la Sorbonne. Aux côtés de Trân Quang Hai, François Picard et d’autres, il suit les enseignements du Centre d’études de musiques orientales (CEMO). Sa pratique du russe l’amène à s’intéresser aux musiques d’Asie Centrale de l’URSS dont celles de la Mongolie, où il effectuera plusieurs longs séjours à partir de 1983. Cette même année, il est lauréat de la Fondation de la Vocation. Dès ses premiers voyages, il apprend la vièle cheval morin khuur avec le maître G. Jamiyan3. Mais il m’avouait préférer l’ekel, une vièle de facture plus ancienne, dont la caisse de résonance couverte de peau animale produit un son doux, plus riche en harmoniques.

  • 4 François Picard, communication personnelle, 14 janvier 2021.

3François Picard se rappelle qu’au retour de l’un de ses voyages, Alain avait joué un morceau à la vièle, et fait remarquer que l’instrument avait une tête de cheval sculptée, que le rythme de cette pièce était celui du galop de l’animal. Sa recherche sur le chant diphonique avait aussi suscité l’étonnement. À l’écoute d’un enregistrement sur son Nagra, avec le linguiste Redouane Djamouri, Picard entendait bien le bourdon et la mélodie d’harmoniques, mais Djamouri n’entendait rien de particulier en dehors d’un chant monotone. Picard en a conclu que « 1, le phénomène de l’émergence d’une diphonie était bien analogue à celui de la différenciation entre voyelles sur une même note tenue, et donc 2, ce qui était anormal, ce n’était pas que l’on entende des mélodies distinctes, c’était au contraire la fusion qui s’opérait quand on entendait du chant avec paroles, et qui permettait à l’être humain de comprendre des langues4 ».

  • 5 Avant cela il a été dans la même université chargé de cours en 1987, ATER en 1991, et chargé de cou (...)

4Diplômé en mongol aux Langues’O (INALCO), puis au CEMO (1984), il devient Docteur en Musicologie de la Sorbonne en 1992 avec une thèse consacrée aux Chants de l’Altaï mongol. Parmi les premiers en France dans notre domaine, il obtient un poste de Maître de Conférences à l’Université Lille 3 en 1994, où il enseignera l’ethnomusicologie toute sa carrière, ainsi que l’histoire et la civilisation mongoles au département des études chinoises entre 2005 et 20085.

  • 6 Il était un habitué des Rencontres Musicales Irlandaises de Tocane.

5Très tôt dans sa démarche, il lie la pratique à la théorie en animant un atelier universitaire de musique traditionnelle, avec un goût pour la wooden flute irlandaise6. Ses recherches portent sur l’étude de systèmes de pensée dans lesquels sont élaborées les productions musicales telles qu’elles se donnent à entendre aujourd’hui, en s’appuyant notamment sur des recherches menées sur le terrain. Un autre axe aborde une analyse des mondes sonores contemporains en s’intéressant à la diversité des expressions musicales de l’oralité et aux créations musicales transculturelles. Cette double approche lui permet d’étudier les théories ethnomusicologiques élaborées sur l’objet musical, perçu comme fait sociétal et comme fait sonore, ainsi que les questions de méthodologie.

  • 7 Voir la discographie.
  • 8 Serge Noël Ranaivo, communication personnelle, 13 octobre 2020.

6Passionné par le son, il ne jure que par celui du vinyle et de son Nagra. En témoigne une collaboration régulière avec les labels Auvidis et Ocora, pour la Mongolie bien sûr, mais aussi pour Madagascar7. Serge Noël Ranaivo me précisait à ce sujet que ses enregistrements comme ses photos resteront parmi les meilleurs qu’il lui a été donné de publier8. Pour satisfaire ses projets de collectage, il récupère les bandes sur le marché de l’occasion. L’un de ses grands projets était d’enregistrer les contes et les épopées encore vivants en Mongolie-Intérieure, notamment auprès du barde Bürenbayar, dont la connaissance orale de ces textes équivaudrait à 500 heures de chant et récitation.

Fig. 2. À l’écoute d’un khöömii à l’issue de ma soutenance de thèse à l’Université Rennes 2. De gauche à droite : Sabine Trebinjac, Alain Desjacques, Hervé Lacombe, Johanni Curtet. 12 novembre 2013.

Fig. 2. À l’écoute d’un khöömii à l’issue de ma soutenance de thèse à l’Université Rennes 2. De gauche à droite : Sabine Trebinjac, Alain Desjacques, Hervé Lacombe, Johanni Curtet. 12 novembre 2013.

Photo Nomindari Shagdarsüren.

7Sans édition de ce corpus à ce jour, une trace remarquable reste son conseil artistique pour la programmation De Mongolie au Festival d’Automne à Paris en 2006. Parmi une délégation de neuf musiciens et danseurs mongols, ce Bürenbayar chanta seul avec sa vièle dörvön chikhtei khuur (litt. « à quatre oreilles ») en deux étapes de quatre heures des extraits de L’ Histoire secrète des Mongols (anonyme, XIIIe siècle), le tout traduit et sur-titré.

  • 9 Trân Quang Hai, communication personnelle 1er février 2021.
  • 10 Voir la filmographie.

8Reconnu comme le spécialiste de la musique mongole, Alain Desjacques avait déjà facilité la venue d’artistes en France, notamment en 1988 pour le programme « Musiques rares de Mongolie » donné à la Maison des Cultures du Monde, et permis ainsi de réaliser les traductions pour le film d’Hugo Zemp Le chant des harmoniques9. Sa bonne connaissance du pays, de la langue et de la culture l’a amené à collaborer pour des films sur la Mongolie et sa musique10. Avant même de le connaître et après avoir découvert ses enregistrements, c’est en regardant deux documentaires, Steppes Insolites de Mongolie (1991) et le sujet « Mongolie : L’Esprit Nomade » d’Ushuaïa (2004), que je me suis fait une idée plus concrète de ce que pouvait faire un ethnomusicologue en terrain mongol.

  • 11 Carole Pegg, communication personnelle, 17 juin 2010.
  • 12 Depuis ce champ s’est développé à l’international, notamment avec L. Legrain, P.K. Marsh, S. Yoon, (...)

9Son homologue britannique Carole Pegg se rappelle avoir pris l’avion avec lui entre Oulan-Bator et Moscou dans des conditions météorologiques terrifiantes. Elle lui disait avec humour que si l’avion venait à crasher, il n’y aurait plus de chercheurs dans ce domaine11. À cette époque, seuls deux ethnomusicologues travaillaient activement sur la musique mongole. Après Roberte Hamayon, avec la publication du disque Chants mongols et bouriates (1973), Desjacques a ouvert la voie francophone12.

  • 13 Entre 1253 et 1255, ce moine franciscain était parti porter un message de saint Louis au Khan Mongk (...)

10Sa place dans le réseau français est restée discrète et relativement distante. En revanche, son investissement avec la Mongolie a été tout autre. Résidant dans le nord, à Tourcoing, il s’était rapproché très tôt du premier comité de jumelage franco-mongol entre le village de Rubrouck et Bulgan, situé dans l’Altaï mongol. Il avait transmis la langue mongole à certains habitants et avait participé à une expédition scientifique et diplomatique sur les traces de Guillaume de Rubrouck13.

Fig. 3. Alain Desjacques à cheval, lors de l’expédition « Sur les traces de Guillaume de Rubrouck », veille de l’arrivée à Karakorum, 15 septembre 1990.

Fig. 3. Alain Desjacques à cheval, lors de l’expédition « Sur les traces de Guillaume de Rubrouck », veille de l’arrivée à Karakorum, 15 septembre 1990.

Photo Felípe Martínez.

  • 14 Cours de vièle morin khuur, cithare yatga, visite de luthiers, concerts à l’opéra comme chez les no (...)

11Au cours de sa carrière, Alain fut ponctuellement invité au Département des Études Romanes, au Département des Arts Traditionnels de l’Université Nationale de Mongolie et au Conservatoire de Musique et de Danse d’Oulan-Bator, dont il devint « Membre étranger du Conseil des études ». En parallèle, il fut actif dans la coopération franco-mongole et les échanges internationaux. Il organisa en 1997 un voyage musical en Mongolie avec Vacances Musicales sans Frontières, au cours duquel le groupe de jeunes musiciens français découvrit les facettes de la musique locale14. Il favorisait régulièrement la venue d’étudiants mongols en France. De 2002 à 2004 il fut nommé Attaché de coopération culturelle et éducative à l’Ambassade de France en Mongolie. Il participa à la fondation de l’Alliance française d’Oulan-Bator. Plus tard, entre 2017 et 2018, il fut Conseiller de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade, mais il reprit ses fonctions à l’université de Lille 3, à la fin 2018. Véritable pont entre deux cultures, il a été décoré par l’État mongol en 2003 de « Meilleur promoteur de la culture », de la médaille de la « Paix » en 2007 et de l’« Étoile Polaire » en 2017.

12En 2015, il fait don de ses collectages au Musée des Instruments de Musique (MIM) en Belgique qui reçut trente-sept instruments, accompagnés d’une riche collection d’enregistrements de terrain, de disques, photographies, livres et partitions entièrement consacrés à la musique mongole – le tout conservé à la bibliothèque du MIM sous le nom de « Fonds Alain Desjacques ». C’est là, me semble-t-il, une archive à valoriser, tout comme sa mémoire.

13Que l’esprit du vent emmène Alain en paix, quelque part entre Tourcoing et la Mongolie, ou au-delà.

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Bibliography

ALIX Patrick, 2016, Cap sur Karakorum : chevauchée franco-mongole sur les traces de Guillaume de Rubrouck. Paris : L’Harmattan.

HAMAYON Roberte, 1973, Chants mongols et bouriates. Paris : Vogue.

JAN Michel, 1998, Le Réveil des Tartares. En Mongolie sur les traces de Guillaume de Rubrouck. Paris : Payot.

ZEMP Hugo et TRÂN QUANG Hai, 1989, Le chant des harmoniques. Paris : CNRS AV/Musée de l’homme.

Bibliographie, discographie, filmographie et webographie sélectives d’Alain Desjacques

Bibliographie

1988, « Une considération phonétique sur quelques techniques vocales diphoniques mongoles », Bulletin du Centre d’Etudes de Musique Orientale 31 : 46-54.

1990, « La dimension orphique de la musique mongole », Cahiers de Musique Traditionnelle 3 : 97-107.

1992, Chants de l’Altaï mongol, thèse de doctorat sous la dir. de M. Kelkel et J. Legrand, Université Paris IV-Sorbonne.

2002, « Fondre l’épopée : L’actualisation du répertoire épique de Mongolie Occidentale », Analyse Musicale 42 : 10-19.

2003a, « La mythologie comme présupposé au savoir musical ? », in Monique Desroches et Ghyslaine Guertin, dirs. : Construire le savoir musical : enjeux épistémologiques, esthétiques et sociaux. Paris : L’Harmattan : 193-205.

2003b, Dix-huit chants mongols zahtchin et ourianhaï (avec 1 CD). Oulan-Bator : Université Nationale de Mongolie.

2003c, Manuel d’Écriture Mongole. Oulan-Bator : Université Nationale de Mongolie.

2004, Mélodies de flûte d’un berger mongol (avec 1 CD). Oulan-Bator : Admon.

2009, « Sur quelques huchements mongols adressés aux ‘cinq museaux’», Revue de la Société d’Ethnozootechnie 84, « L’homme et l’animal : voix, sons, musique... » : 107-113.

2009, Rhapsodie en sol mongol. Lille : Le Riffle.

2011, « La matière et le son : considérations ethnomusicologiques sur les classifications instrumentales », Methodos 11, URL : https://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/methodos/2508

2012, « Analogy between Laryngeal Gesture in Mongolian Long Song and Supracricoid Partial Laryngectomy » (avec Lise Crevier-Buchman, Claire Pillot-Loiseau, Annie Rialland, Narantuya Teresa et Coralie Vincent), Clinical Linguistics & Phonetics 26/1 : 86-99.

2019, « Quand souffler, c’est jouer. Du hoquet musical dans les situations rituelles du quotidien », Déméter. Théories & pratiques artistiques contemporaines #1, URL : https://demeter.univ-lille.fr

Discographie

[1983] 1994, Canada. Musique des Inuits. La tradition des Eskimos du cuivre, avec Jean-François Le Mouël, [1 vinyle D8053], AUVIDIS-UNESCO.

[1986] 2010, Mongolie. Chants Kazakhs et tradition épique de l’Ouest, [1 vinyle C580051], OCORA Radio-France.

1986, Mongolie. Musique et chants de l’Altai, 1 vinyle CETO 811, ORSTOM – SELAF.

1991, Mongolia. Traditional Music, 1 CD D8207, AUVIDIS-UNESCO.

[1994] 2002, Mongolie. Chamanes et Lamas, 1 CD C560059, OCORA Radio-France

1995, Talyn Duulal. Le Chant des Steppes, 1 CD LBLC 2523, Label Bleu Indigo.

Avec Victor Randrianary

De 1995 à 1998 : 4 CDs chez Ocora Radio-France et Auvidis.

Filmographie

Busnel René Guy, 1990, Parole, Langages et Langues Sifflées, 26’, CERIMES.

Draper Heidi, 1991, Steppes Insolites de Mongolie, 52’, Société Lizard.

Hulot Nicolas, 2004, Ushuaïa, Mongolie : LEsprit Nomade, 92’, TF1/Studio 107.

Segarra Ludovic, 2004, Vièle mongole à tête de cheval, 26’, Program 33/ARTE.

Podcasts

2015a, « L’art de la diphonie en Mongolie », Carnet de Voyage, 15/02/2015 : https://www.francemusique.fr/emissions/carnet-de-voyage/l-art-de-la-diphonie-en-mongolie-16602

2015b, « Épisode 1 : Voyage en Mongolie : le moine, les cavaliers et le soviet », La Fabrique de l’Histoire, 08/09/2015 : https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/voyages-scientifiques-25-voyage-en-mongolie-le-moine-les-cavaliers-et-le-soviet

Blog : https://alaindesjacques.blog4ever.com

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Notes

1 Remerciements : Amarsanaa Altansan, François Picard, Trân Quang Hai, Joséphine Markovits, Felípe Martínez, Serge Noël-Ranaivo, MIM, AKG. Étant le seul élève qu’il ait suivit dans son domaine, la rédaction de cet hommage à la demande des Cahiers d’ethnomusicologie prend pour moi un sens particulier.

2 La seule trace de cette recherche réalisée dans les Territoires du Nord-ouest canadien avec J.-F. Le Mouël en 1982 est le disque Canada. Musique des Inuits. La tradition des Eskimos du cuivre (1983). Les originaux de la collecte sont déposés au Musée de l’Homme d’Ottawa. Une copie est archivée au Service Audio-visuel de l’ORSTOM à Paris.

3 Les notes de ce premier terrain font l’objet de l’ouvrage Rhapsodie en sol mongol (2009).

4 François Picard, communication personnelle, 14 janvier 2021.

5 Avant cela il a été dans la même université chargé de cours en 1987, ATER en 1991, et chargé de cours en langue mongole au département français-langues étrangères entre 1989 et 1991, puis entre 1996 et 1997.

6 Il était un habitué des Rencontres Musicales Irlandaises de Tocane.

7 Voir la discographie.

8 Serge Noël Ranaivo, communication personnelle, 13 octobre 2020.

9 Trân Quang Hai, communication personnelle 1er février 2021.

10 Voir la filmographie.

11 Carole Pegg, communication personnelle, 17 juin 2010.

12 Depuis ce champ s’est développé à l’international, notamment avec L. Legrain, P.K. Marsh, S. Yoon, R. Plueckahn, A. Colwell, C. D’Evelyn, K. Hutchins et moi-même.

13 Entre 1253 et 1255, ce moine franciscain était parti porter un message de saint Louis au Khan Mongkhe dont le récit a été entièrement conservé. Ce premier voyage, puis l’expédition de 1990 ont conduit au jumelage unique en France entre Rubrouck et Bulgan en 1994. Le récit de l’expédition est raconté par Michel Jan (1998) et Patrick Alix (2016), ou encore sur France Culture dans l’émission « La Fabrique de l’histoire » (2015).

14 Cours de vièle morin khuur, cithare yatga, visite de luthiers, concerts à l’opéra comme chez les nomades (Emmanuelle Eckhardt, ancienne élève de l’INALCO, communication personnelle, 15 février 2020).

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List of illustrations

Title Fig. 1. Instant d’écoute, au cours de l’expédition « Sur les traces de Guillaume de Rubrouck », 6 septembre 1990.
Credits Fonds Roland et Sabrina Michaud, no AKG8223708/AKG-images.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ethnomusicologie/docannexe/image/4468/img-1.jpg
File image/jpeg, 689k
Title Fig. 2. À l’écoute d’un khöömii à l’issue de ma soutenance de thèse à l’Université Rennes 2. De gauche à droite : Sabine Trebinjac, Alain Desjacques, Hervé Lacombe, Johanni Curtet. 12 novembre 2013.
Credits Photo Nomindari Shagdarsüren.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ethnomusicologie/docannexe/image/4468/img-2.jpg
File image/jpeg, 327k
Title Fig. 3. Alain Desjacques à cheval, lors de l’expédition « Sur les traces de Guillaume de Rubrouck », veille de l’arrivée à Karakorum, 15 septembre 1990.
Credits Photo Felípe Martínez.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ethnomusicologie/docannexe/image/4468/img-3.jpg
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References

Bibliographical reference

Johanni Curtet, “Emporté par le vent mongol. Alain Desjacques (1956-2020)”Cahiers d’ethnomusicologie, 34 | 2021, 271-277.

Electronic reference

Johanni Curtet, “Emporté par le vent mongol. Alain Desjacques (1956-2020)”Cahiers d’ethnomusicologie [Online], 34 | 2021, Online since 01 December 2021, connection on 07 December 2024. URL: http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ethnomusicologie/4468

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About the author

Johanni Curtet

Johanni CURTET est ethnomusicologue, musicien, producteur et enseignant du khöömii (Philharmonie de Paris, IIMM). Ses recherches s’intéressent au chant diphonique, à la musique mongole et aux questions liées à la transmission, l’histoire, l’institutionnalisation, la spectacularisation, la patrimonialisation, le timbre vocal et le nomadisme. Chargé de cours aux universités Rennes 2 et Rouen Normandie, il enseigne ponctuellement à l’étranger (Suisse, USA). Il est aussi directeur artistique de Routes Nomades, avec qui il produit des disques et tournées d’artistes mongols et touvas depuis 2006.

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