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Thèses

Anna CUOMO : La fabrique d’un rap africain. Création, engagement et cosmopolitisme à Ouagadougou (Burkina Faso)

Thèse de doctorat en anthropologie, soutenue le 18 octobre 2018 à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (PSL)
p. 319
Référence(s) :

Anna CUOMO : La fabrique d’un rap africain. Création, engagement et cosmopolitisme à Ouagadougou (Burkina Faso)
Thèse de doctorat en anthropologie, soutenue le 18 octobre 2018 à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (PSL)
402 p., (dont 29 pages d’annexes)
Directeur de thèse : Michel Agier

Texte intégral

1Cette thèse porte sur le monde du rap à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Elle interroge les conditions d’accès à la reconnaissance des rappeurs burkinabè engagés dans une carrière professionnelle, tant localement qu’à une échelle internationale. Après deux ans d’enquêtes ethnographiques multi-situées et centrées sur les pratiques et les « manières de faire » du rap, de le promouvoir, de le performer et de le diffuser, je montre que c’est à partir d’une conscience connectée en permanence à un monde global, vécu et/ou imaginé, que ces artistes choisissent de « fabriquer » un rap africain authentique et exportable.

2Dans un pays où l’industrie musicale est peu développée, les rappeurs burkinabè ont recours à des financements divers (ministère de la Culture, institutions européennes, ONG, soutiens privés locaux) qui conditionnent les processus créatifs. L’authenticité constitue une notion relationnelle, ancrée dans des rapports de pouvoirs : ils deviennent reconnus localement pour leur capacité à s’approprier une modernité globalisée d’une part, et d’autre part accèdent à une reconnaissance internationale dans leur propension à incarner la « nation burkinabè », entendue comme une communauté imaginée. Enfin, cette thèse développe une réflexion sur la catégorie d’« artiste engagé » ; j’analyse les processus de subjectivation politique chez les rappeurs burkinabè, souvent considérés comme porte-parole d’une jeunesse « consciente » et contestataire du continent. Ces derniers inscrivent leur démarche au sein d’un espace moral construit par l’Etat postcolonial burkinabè, en cherchant une visibilité à l’étranger dans l’optique d’exister individuellement dans le monde, tout en accédant au statut de représentants d’une nation.

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Pour citer cet article

Référence papier

« Anna CUOMO : La fabrique d’un rap africain. Création, engagement et cosmopolitisme à Ouagadougou (Burkina Faso) »Cahiers d’ethnomusicologie, 32 | 2019, 319.

Référence électronique

« Anna CUOMO : La fabrique d’un rap africain. Création, engagement et cosmopolitisme à Ouagadougou (Burkina Faso) »Cahiers d’ethnomusicologie [En ligne], 32 | 2019, mis en ligne le 01 octobre 2019, consulté le 23 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ethnomusicologie/3834

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CC-BY-SA-4.0

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