Sandrine TEIXIDO : Du festival Africolor à Mulhouse, capitale du monde : musiques, territoire et politique
Sandrine TEIXIDO : Du festival Africolor à Mulhouse, capitale du monde : musiques, territoire et politique
Thèse de doctorat de l’Université Paris Sciences et Lettres, en anthropologie sociale et ethnologie, soutenue le 26 janvier 2018 à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
659 p., annexes
Directeur de thèse : Denis Laborde
Texte intégral
1La thèse présente cinq cas : les Etats Généraux des musiques du monde organisés à Sciences Politique-Paris en 2009, le festival Africolor, l’accompagnement artistique et professionnel de l’artiste Jean-Didier Hoareau, les débats du Comité Culture de la Fondation de France autour de la mise en place d’un dispositif adressé à des musiciens résidents dans la ville de Mulhouse et enfin le dispositif en question baptisé, suite à l’implication d’acteurs variés, Mulhouse, capitale du monde. Les cinq cas concernent tous ce qu’un ou plusieurs acteurs appellent les « musiques du monde ». L’hypothèse de départ interrogeait la manière dont les acteurs institutionnels (public et privés) tendaient à se tourner vers les « musiques du monde » comme une source de manières de faire alternatives, aptes à renouveler leur action.
2Après avoir passé en revue les différentes controverses autour de ces musiques impliquant monde académique, monde culturel et monde artistique, la thèse montre que les « musiques du monde » ne sont pas plus porteuses de manières de faire alternatives que d’autres esthétiques. L’usage politique de ces musiques ne peut être étudié qu’en situations, elles-mêmes analysées comme des figures du paradoxe qui articulent processus de formatage et manières de résister, rendant plus ou moins praticables (pour les acteurs impliqués) les dispositifs culturels mis en place.
3En faisant porter la comparaison entre les cas non sur les catégories habituellement associées au champs des « musiques du monde » (célébration/dénonciation ; culture/identité, musique de l’autre ; amateurs/professionnels) ; mais sur d’autres démarcations (stratégies/tactiques, savoirs ordinaires/savoirs savants ; prises des acteurs/emprise des réseaux culturels ; régimes d’action familier, rationnel et public), la thèse permet de décrire la manière dont un territoire musical est fabriqué dans un jeu toujours mouvant entre plusieurs échelles, l’actualisation de références historiques ou culturelles par les acteurs en situation, et la négociation toujours à reprendre entre des régimes d’action différenciés.
Pour citer cet article
Référence papier
« Sandrine TEIXIDO : Du festival Africolor à Mulhouse, capitale du monde : musiques, territoire et politique », Cahiers d’ethnomusicologie, 31 | 2018, 377.
Référence électronique
« Sandrine TEIXIDO : Du festival Africolor à Mulhouse, capitale du monde : musiques, territoire et politique », Cahiers d’ethnomusicologie [En ligne], 31 | 2018, mis en ligne le 10 décembre 2018, consulté le 21 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ethnomusicologie/3448
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