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Thèses

Lucille LISACK : Une musique contemporaine ouzbèke ? Recomposition de l’école nationale et références occidentales en Ouzbékistan

Thèse de doctorat en anthropologie sociale et ethnologie, soutenue le 29 mai 2015 à l’École des hautes études en sciences sociales
p. 304
Référence(s) :

Lucille LISACK : Une musique contemporaine ouzbèke ? Recomposition de l’école nationale et références occidentales en Ouzbékistan
Thèse de doctorat en anthropologie sociale et ethnologie, soutenue le 29 mai 2015 à l’École des hautes études en sciences sociales (cotutelle : Humboldt-Universität, Berlin)
516 p.
Directeurs de thèse : Denis Laborde (EHESS) et Ingeborg Baldauf (HU)

Texte intégral

1Ce travail analyse le monde de la création musicale d’Ouzbékistan au prisme de la catégorie de « musique contemporaine », introduite avec une nouvelle acception après la chute de l’URSS. Je me concentre sur l’observation de deux institutions qui ont forgé et illustré cette catégorie depuis les années 1990 : le Festival international de musique contemporaine Ilkhom-XX, qui a eu lieu à Tachkent tous les ans de 1996 à 2006, et l’ensemble de musique contemporaine Omnibus, créé en 2004. L’analyse de ces deux institutions est confrontée à celle du cadre institutionnel qui s’est construit tout au long du XXe siècle, fondé en particulier sur le Conservatoire national de Tachkent et l’Union des compositeurs d’Ouzbékistan.

2Les ruptures politiques, économiques, sociales et esthétiques qui marquent les sociétés de la zone post-soviétique n’épargnent pas le domaine de la musique. L’arrivée d’une musique contemporaine perçue comme occidentale, l’interprétation d’un répertoire jusque-là très rarement joué et inconnu du public des concerts, et l’ouverture d’échanges artistiques avec l’Europe et les Etats-Unis contribuent à l’impression d’une rupture. Les instances de jugement et les sources de financement, qui à l’époque soviétique venaient de l’Etat ouzbek et des institutions centrales de Moscou, se trouvent en grande partie réorientées vers les fondations étrangères. Cependant, la continuité des institutions et des personnes fait de l’héritage soviétique un élément incontournable de la vie musicale actuelle d’Ouzbékistan, qu’il soit dénigré ou au contraire regretté et idéalisé.

3L’analyse à petite échelle et l’observation de situations de répétitions et de concerts mettent en lumière la création, par les acteurs de la musique contemporaine à Tachkent, de tout un cercle fondé sur les milieux intellectuels et artistiques de la fin de l’époque soviétique. C’est ainsi toute la fabrication d’une catégorie musicale et les jeux de miroir entre orientalisme occidental et représentations de l’Occident en Ouzbékistan qui sont en jeu dans l’observation de la musique contemporaine en Ouzbékistan.

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Pour citer cet article

Référence papier

« Lucille LISACK : Une musique contemporaine ouzbèke ? Recomposition de l’école nationale et références occidentales en Ouzbékistan »Cahiers d’ethnomusicologie, 28 | 2015, 304.

Référence électronique

« Lucille LISACK : Une musique contemporaine ouzbèke ? Recomposition de l’école nationale et références occidentales en Ouzbékistan »Cahiers d’ethnomusicologie [En ligne], 28 | 2015, mis en ligne le 20 septembre 2016, consulté le 20 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ethnomusicologie/2567

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