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Hommage

Une vie consacrée à l’ethnomusicologie

Claudie Marcel-Dubois (1913-1989)
Jacques Cheyronnaud
p. 173-185

Texte intégral

Je remercie Maguy P.-Andral qui a bien voulu établir la bibliographie de Claudie Marcel-Dubois et me faire l’honneur de relire la version manuscrite définitive de cet article.

1Claudie Marcel-Dubois s’est éteintre le 1er février 1989, en une fin de décennie qui avait été celle de la célébration anniversaire d’un établissement auquel elle était profondément attachée : cinquante années d’activités du Musée national des Arts et Traditions populaires qu’aux côtés de Georges Henri Rivière, l’initiateur, et de quelques autres, elle avait aidé à naître. Et c’est en ce lieu créé en 1937 que « prendra » progressivement, sous son impulsion, une branche France de l’ethnomusicologie. Le nom de Claudie Marcel-Dubois sera, dès le lendemain de la guerre, associé à la plupart des bureaux ou des présidences d’instances européennes ou internationales, culturelles ou scientifiques, en matière de folklore musical, bientôt d’ethnomusicologie.

2Une approche de ce cadre disciplinaire, tel qu’il va s’imposer historiquement en France comme organisation - notamment matérielle et symbolique -, montrerait d’évidence combien le nom et la personnalité hors du commun de Claudie Marcel-Dubois seront liés à son déploiement, tant institutionnel que disciplinaire.

3Cette approche ne manquerait probablement pas de relever l’importance de la matrice muséale à la base du déploiement de l’ethnomusicologie en France. L’intérêt pour les musiques exotiques ou populaires (folkloriques, disait-on alors) trouvera, dans le musée - Musée d’ethnographie du Trocadéro devenu Musée de l’Homme (1937), Musée Guimet, Musée national des Arts et Traditions populaires (MNATP) (1937) - une couverture ethnologique ou un support qui la dotera en moyens de durée et d’affermissement.

4Quoi de plus immédiat, dans une structure spécialisée notamment dans le traitement de l’objet, que l’instrument de musique ?

5Claudie Marcel-Dubois entre ainsi au Musée d’ethnographie du Trocadéro dès 1934 comme attachée au département d’ethnologie musicale dirigé par André Schaeffner, bientôt auteur du désormais classique Origine des instruments de musique (1936). Lauréate du Conservatoire national supérieur de musique (CNSM), ancienne élève chez Marguerite Long, elle fréquente -comme à l’époque, nombre de futures figures de l’ethnologie en France - les cours de Marcel Mauss à l’Institut d’ethnologie, et ceux de Paul Masson (Religions de l’Inde) à la Ve section de l’École pratique des Hautes Études.

6Dans ce même département du Musée d’ethnographie du Trocadéro, elle rencontre Curt Sachs ; rencontre fructueuse et probablement déterminante pour sa future orientation. Ces trois années (1934-1937) de collaboration avec Sachs - qui travaille alors sur les collections d’instruments de musique de Madagascar du Musée - vont préciser et conforter l’intérêt archéologique et ethnologique de Claudie Marcel-Dubois, en particulier pour l’instrument de musique. Elle dira maintes fois combien elle devait à Sachs de son enthousiasme pour un tel sujet, enthousiasme affirmé peu après universitairement par un mémoire de l’École des Hautes Études (1939) publié aux Presses Universitaires de France en 1941 : Les Instruments de musique de l’Inde ancienne.

7Cet intérêt pour l’objet instrument de musique ne faiblira jamais. Bien vite, il viendra élargir et enrichir l’ethnographie musicale en terrain français, jusqu’alors étroitement cantonnée au corpus folklorique de la chanson populaire, à la quête vertigineuse et aporétique de « l’authentique version ». Toute sa vie durant, Claudie Marcel-Dubois ne l’abandonnera jamais. Témoins, sa participation au Comité International de l’ICOM pour les Musées et Collections d’Instruments de Musique (CIMCIM) dont elle fut membre fondateur et secrétaire générale (de 1960 à 1965), ou encore, parmi ses travaux, les nombreuses publications qu’elle lui a consacrées. L’exposition L’instrument de musique populaire, usages et symboles (Paris, 1980-1981) dont elle fut l’instigatrice et l’artisan central marquait ainsi symboliquement, avec élégance, le retrait d’une vie active longuement consacrée à cette ethnomusicologie qui s’était étoffée à partir de la matrice muséale.

8L’année 1937 voit la création du Musée des Arts et Traditions populaires en même temps que, après rénovation, la transformation du Musée d’ethnographie du Trocadéro en Musée de l’Homme, tous deux logés au Palais de Chaillot. Claudie Marcel-Dubois rejoint alors le jeune Musée, où elle prend peu à peu en charge, et bientôt exclusivement, ce qui devra ressortir au programme musicologique de ce nouvel établissement officiellement voué à l’ethnographie française.

9Ainsi, à l’instar de ce qu’elle avait connu au Musée du Trocadéro et qui se maintenait au Musée de l’Homme, la musique serait partie intégrante d’un programme extensif et cumulatif appliqué à l’hexagone, concernant une « société traditionnelle ». Si l’on excepte la première mission musicale de cet établissement en Basse-Bretagne en 1939, c’est principalement à partir des années 1945-1946 que commenceront les enquêtes systématiques, dirigées par Claudie Marcel-Dubois, désormais assistée de Maguy Pichonnet-Andral qui lui succèdera en 1981 à la tête du Département d’ethnomusicologie-Phono-thèque qu’elle avait créé.

Fig. 1 : Claudie Marcel-Dubois (1913-1989)

Fig. 1 : Claudie Marcel-Dubois (1913-1989)

Photo : Thérèse Le Prat, 1946.

10Ce qui deviendra une branche institutionnelle France de l’ethnomusicologie - ethnomusicologie de la France - se construisait progressivement sur les bases d’une remarquable moisson d’objets, qu’ils soient transférés et inscrits phono-graphiquement ou instruments de musique. A l’instar de tant d’autres musées d’ethnographie, le cadre administratif de la thésaurisation (la phonothèque comme réserve d’enregistrements sonores, par exemple) offrait « naturellement » asile aux programmes de traitement et de questionnement de ces mêmes objets. De cette imbrication historique d’un lieu de conservation (la Phonothèque) et d’un siège de programmes thématiques impliquant les objets de ce lieu (le Département), Claudie Marcel-Dubois sut faire, avec opiniâtreté et passion, la base stratégique d’un déploiement qui profitera à l’ensemble de l’ethnomusicologie française. Maints chercheurs professionnels actuels, français ou étrangers, séjourneront - administrativement ou non - au Département d’ethnomusicologie-Phonothèque du MNATP, comme vacataires, stagiaires ou étudiants, même sans œuvrer spécifiquement sur le domaine français.

11Sous son autorité, cette ethnomusicologie du domaine français conquerra autonomie documentaire et programmatique. Et, si Claudie Marcel-Dubois a toujours été soucieuse de problématiques d’une ethnomusicologie générale - à dominante « exotique », qui usait peut-être trop facilement, à son goût, du prestige de la mission-expédition, de l’éloignement géographique ou de l’ésotérisme musical -, elle n’a pas moins cherché à œuvrer, grâce à sa formation, ses connaissances et ses affinités, à une ethnomusicologie désenclavée, attentive à l’avancée d’une réflexion ethnologique concernant notamment les sociétés européennes.

12N’aura-t-elle pas été ce rare ethnomusicologue que l’on voit tout autant aux tribunes de colloques ou de congrès internationaux de sa spécialisation, que d’ethnologie ? Ainsi, membre du Comité exécutif de l’International Folk Music Council depuis sa fondation en 1947 - et dont elle fut vice-présidente, de 1967 à 1987 -, membre du Conseil d’administration de la Société française de musicologie de 1973 à 1988, ou membre-fondateur des Colloques de Wégimont, elle fut également membre (1960-1970) et présidente (1967-1970) de la Section Anthropologie-Ethnologie-Préhistoire du Comité national du CNRS, secrétaire générale du premier Congrès international d’ethnologie européenne (Paris, 1971), vice-présidente (1973-1978) et présidente (1974-1987) de la Société d’ethnologie française, ainsi que, par exemple, présidente de la Commission Anthropologie et Ethnologie françaises du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques du Ministère de l’Éducation nationale, depuis sa création en 1984.

13Autant de responsabilités qui l’ont parfois conduite, sans doute autorisée par cette expérience de part et d’autre, à porter des appréciations - parfois sévères mais lucides - sur ce qu’elle percevait comme un immobilisme ou un vieillissement d’une ethnomusicologie de plus en plus condamnée par faiblesse ou paresse intellectuelle à être mise à l’écart de l’ethnologie et à se constituer en province de la musicologie. Que de fois, d’ailleurs, n’a-t-elle souhaité ou envisage, au milieu des années 1970, d’abandonner le terme ethnomusicologie qu’elle fut, en France, des premiers à emprunter dès 1954 pour désigner l’unité de service et de recherche dont elle avait la charge au sein du Musée-Laboratoire ATP (Département d’ethnomusicologie).

Fig. 2 : Claudie Marcel-Dubois sur le terrain

Fig. 2 : Claudie Marcel-Dubois sur le terrain

Diamond, Louisiane, 1973.

14Pour cette discipline qui avait trouvé dans la structure muséale des moyens de durée, de reconnaissance scientifique et culturelle, qui affinait ses protocoles et pourvoyait en savoirs certifiés, il fallait désormais songer à la conquête d’une légitimité universitaire.

15Un premier enseignement structuré fut (timidement) instauré à partir de 1960, dans le cadre de l’Institut d’ethnologie de Paris, au titre des enseignements complémentaires. Les branches géographiques et thématiques (organologie, méthodologie, par exemple) y étaient représentées, assurées notamment par Claudie Marcel-Dubois et Maguy Pichonnet-Andral.

16Mais l’essentiel des activités d’enseignement de Claudie Marcel-Dubois se concentra durant vingt années à l’École pratique des Hautes Études, où lui fût confié, dès 1961-1962, une charge de conférences en ethnomusicologie générale, dans le cadre de la direction d’études de Claude Lévi-Strauss.

17Ce séminaire hebdomadaire, unique en son genre en France, constitua un pôle d’attraction pour nombre de jeunes chercheurs (alors première génération en voie de professionnalisation), comme l’attestent dossiers et célèbres « cahiers de présence » conservés aux archives du département de la musique du MNATP Les thèmes développés changeaient annuellement, obligeant ainsi à un renouvellement constant et à l’imagination. Cette richesse thématique -originale à l’époque - dans laquelle s’inscrivait une diversité géographique, constituera progressivement quelques passages obligés de maintes publications, alimentera en hypothèses ou en notions bien des programmes de recherche en ethnomusicologie, y compris générale. Il est peu d’ethnomusicologues français, aujourd’hui professionnels, qui n’aient tiré quelque profit -intellectuel, pratique ou stratégique - d’une contribution à ce séminaire. Un tel enseignement encadrera une vingtaine de diplômes de l’École pratique des Hautes Études - VIe section, et une dizaine de thèses de Troisième cycle.

18Dernier témoin d’une période fondatrice qui voyait un « populaire » bourgeonner de l’exotique, Claudie Marcel-Dubois représentait un demi-siècle de vie professionnelle étroitement mêlée au chemin parcouru par cette ethnologie institutionnelle française, historiquement incontournable, campée par ou à travers le Musée national des Arts et Traditions populaires et son centre de recherche (Centre d’Ethnologie française). Elle aimait à parler de cette période comme d’un « âge héroïque », précurseur de la professionnalisation et dans lequel, pour s’imposer, le statut de femme n’offrait pas nécessairement une voie facile. Femme de caractère, elle s’impliquera dans l’ensemble de ses entreprises, avec courtoisie et fermeté. Chevalier de la Légion d’Honneur en 1968, elle recevra la rosette d’Officier des mains du Directeur général du CNRS en 1975.

19Claudie Marcel-Dubois saura s’effacer avec grande dignité devant sa succession en 1981 au Département d’ethnomusicologie. Loin de se replier dans le confort de quelque vénérable rôle de « fondateur » déversant blâmes ou satisfecit, elle continuera inlassablement à œuvrer à ce qui lui tenait à cœur, attentive aux orientations que prenait cette branche institutionnelle France de l’ethnomusicologie, qu’elle avait portée à bout de bras et qu’elle venait de transmettre.

Claudie Marce-Dubois et Samuel Baud-Bovy au Département d’ethnomusicologie du Musée ATP, Paris, 1978

20« D’où vient cette ethnomusicologie de la France qui se consacre maintenant à la réflexion, aux comportements du moment ? Les collectes ont eu leurs jours de gloire ; elles ont permis de mettre à jour des pièces méconnues, d’agrandir le domaine, de faire reconnaître la réalité et la valeur des œuvres. Cet aspect des choses est aujourd’hui consacré », écrivait-elle en 1984, dans la conclusion d’un numéro de la revue Ethnologie française publié sous la direction de Maguy Pichonnet-Andral, et orienté vers des recherches récentes ou en cours de cette branche.

21Claudie Marcel-Dubois avait bien trop le sens de la nuance pour écrire consacré, là où l’on pouvait peut-être entendre révolu. Cette branche institutionnelle ne saurait oublier un tel aspect des choses : née d’une histoire, héritière d’un capital scientifique et culturel, ne se doit-elle pas de l’administrer, soit (pour dire vite) de le faire fructifier ?

22Une telle branche appartient désormais à notre panorama disciplinaire, œuvrant, au sein des sciences de la musique, à l’enrichissement de nos connaissances et à l’élargissement de notre environnement culturel. Ce que le programme d’une anthropologie instruisant l’objet musique de nos propres sociétés se devra de prendre en compte.

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Bibliographie

Bibliographie chronologique (1935-1989)*

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c. Notes sur les instruments de musique figurés dans l’art plastique de l’Inde ancienne. Revue des arts asiatiques. Paris, Les éditions d’art et d’histoire, t. XI, n° 1. 1937. 14 p., 3 pl., 4 fig.

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g. Notes folkloriques sur les chants de la Bresse. Collection : Chansons populaires françaises. Paris, Henri Lemoine, 1939. 1-8.
h. Bresse. Anthologie sonore, collection Florilège n° HL 606-610. Paris, 1939. Disque 78 t. 25 cm.

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d. Pays-Basque. Paris, Éditions des Musées nationaux, 1951. Disque 78 t., 25 cm. ATP 50.5-6.
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1952
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b. French Folk Music, introduction. New York, Columbia Masterworks, 1954. Coll. The Columbia world library of folk and primitive music, vol. IV 8 p., 16 fig.
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d. Bretagne. Paris, Unesco-Archives internationales de musique populaires de Genève, 1954. Collection universelle de musique populaire enregistrée n° 27. Disque 78 t., 25 cm, avec notice.
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f. Farandole. Die Musik in Geschichte und Gegenwart. Kassel-Bâle. Bärenreiter-Verlag, 1954. Fasc. F., 3 p.

1955
a. Gavotte. Die Musik in Geschichte und Gegenwart. Kassel-Bâle. Bärenreiter-Verlag, 1955, Fase. G., 5 p., 2 fig.
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b. Note d’iconographie musicale. L’Auta., Toulouse. 1956. Nouv. série n° 254. 40-43.
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a. La Saint-Marcel de Barjols. Arts et traditions populaires. Paris, Presses Universitaires de France, 1957. V-l, 3-45, 18 fig. mus. not.
b. Cornemuse. Larousse de la Musique. Paris, Larousse, 1957. I., 229.
c. Folklore musical. Larousse de la Musique. Paris, Larousse, 1957. I., 230.
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b. L’Ethnomusicologie. I. Étude externe. Précis de Musicologie. Publication de l’Institut de Musicologie de l’Université de Paris. Paris, Presses Universitaires de France, 1958. Ch. IV 30-40.
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d. Articles organologiques sur : Flûte, Grelot, Guimbarde, Hochet. Encyclopédie de la musique. Paris, Fasquelle, 1959. T. II.
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b. Enseignement et recherche en ethnomusicologie française. Revue de musicologie. Paris, Heugel, 1973. LIX.l., 18-25
c. Une Phonothèque de recherche. Phonographic Bulletin. Utrecht, 1973. 7, 24-26.
d. Essai de classification systématique. Papiers de l’Équipe de recherche Ethnomusicologie du Centre d’ethnologie française. Paris, ATP, 1973. 61 p. (miméogramme).

1974
a. Pour une analyse du contenu musical. Papiers de l’Équipe de recherche Ethnomusicologie du Centre d’ethnologie française. Paris, ATP, 1974. 57 p. (miméogramme).
b. Musique et différenciation socio-culturelle. Identité culturelle : systèmes d’expression. Paris, Centre d’ethnologie française, 1974. 1-15 (miméogramme) (en collab. avec M. Pi-chonnet-Andral).

1975
a. Fêtes villageoises et vacarmes cérémoniels ou une musique et son contraire. La fête à la Renaissance. Paris, Editions du CNRS, 1975. 603-615.
b. Songs of Channel Islands. Folksongs of Britain and Ireland. Londres, Cassel, 1975. 245-292.
c. Musique et phénomènes paramusicaux. L’Aubrac. Paris, Editions du CNRS, 1975. T. V Ethnologie contemporaine III. 167-289, ill., not. mus., disque encarté (en collab. avec M. Pichonnet-Andral).

1977
a. Paramusique charivarique. Le charivari. Catalogue de l’exposition organisée à l’occasion du colloque de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Paris, Musée national des Arts et Traditions populaires, 1977. 7-19 (miméogramme).
b. Un essai de valorisation d’archives sonores. Phonographic Bulletin. London, International Association of Sound Archives, 1977. n° 17. 20-25.

1978
a. Réflexions sur l’héritage musical français en Louisiane. Selected Reports in Ethnomusicology. Los Angeles, University of California, 1978. 24-75.
b. Cession de phonogrammes et de vidéogrammes. Paris, Musée national des Arts et Traditions populaires, 1978. 15 p. multigraphiées (dossier collectif sous la direction de Cl. Marcel-Dubois).
c. Opération Brière : premiers résultats de l’équipe Ethnomusicologie. Paris, Observation continue du changement social et culturel : ATP du CNRS. 1978. 23 p. multigraphiées (en collab. avec M. Pichonnet-Andral).

1979
Les voies de la musique en Brière. Archives de l’O.C.S. Paris, CNRS, 1979. Vol. 2. 303-315 (en collab. avec M. Pichonnet-Andral).

1980
a. France, folk music. The new Grove Dictionary of Music and Musicians. London, Mac-millan, 1980. T. 6. 756-764.
b. Les grandes collectes du XIXe siècle sur la musique et les chansons traditionnelles. Hier pour demain : arts, traditions et patrimoine, exposition Paris, Grand Palais, juin-sept. 1980. Catalogue, Paris, Éditions de la Réunion des Musées Nationaux, 1980. 143-145.
c. Sur un cas de migration de bien culturel. Ethnologie française. 1980. T. X, n° 2. 206-207.
d. L’instrument de musique populaire, usages et symboles. Exposition, Paris, Musée national des Arts et Traditions populaires, nov. 1980-avr. 1981. Catalogue, Paris, Édition des Musées nationaux, 1980. 232 p., di. encarté (en collab. avec M. Pichonnet-Andral).
e. L’instrument de musique populaire : usages et symboles. Film. Paris, Ministère des Affaires étrangères - CNRS (SERDDAV), 1980 (en collab. avec M. Pichonnet-Andral).

1981
a. La musique dans le charivari français contemporain. Le charivari. Paris, École des Hautes Études en Sciences Sociales, 1981. 45-53.
b. La recherche ethnomuslcologique sur la France 1945-1981. Ethnomusicologie. Paris, Ministère des Relations extérieures, 1981. 2-7.
c. Avant-propos à : Recherche et action culturelle sur le patrimoine ethnologique. Actes du colloque de la Société d’Ethnologie française. Besançon, Association Comtoise d’Arts et de traditions populaires, 1981. 2-4.
d. Recherches en ethnomusicologie de la France. Film. Paris, Musée ATP, Ministère des Affaires étrangères, CNRS (SERDDAV), 1981 (en collab. avec M. Pichonnet-Andral).

1982
a. A y prêter l’oreille : bruits, musique et société. L’oreille oubliée. Paris, Centre Georges Pompidou, CCI., 1982. 94-96.
b. Signaux sonores et petits métiers. L’oreille oubliée. Paris, Centre Georges Pompidou, CCI., 1982. 90-91.
c. La Musique à Marie-Galante. Paris, Basse-Terre. Société d’Histoire de la Guadeloupe, Association des amis de l’écomusée de Marie-Galante, Association des amis des musées et monuments de la Guadeloupe. 1982. Album de 2 disques 30 cm avec livret de 27 p., 20 ill., mus. not. (en collab. avec M. Pichonnet-Andral).

1983
Typologie et classification en organologie musicale. CIMCIM Newsletters. Paris, ICOM. XI, 1983/1984. 36-52.

1984
a. Coda. Ethnologie française. Numéro spécial « Ethnomusicologie, recherches récentes ». Paris, Berger-Levrault, 1984. XIV-3. 319-320.
b. Conclusions 2 : ethnologie et cultures populaires. Les cultures populaires. Actes du colloque de la Société d’Ethnologie française et de la Société française de Sociologie. Paris, SEF-SFS, 1984. 103-106.
c. Histoire de l’ethnomusicologie. Précis de musicologie. Paris, Presses Universitaires de France, 1984. 53-61.

1986
Guadeloupe, musique de la Côte-sous-le-vent. Paris, Basse-Terre. Société d’Histoire de la Guadeloupe, 1986. Albun de 2 disques 30 cm avec livret de 27 p., ill., mus. not. (en collab. avec M. Pichonnet-Andral).

1987
Présence de Georges Henri Rivière. Ethnologie française, numéro spécial « Hommage de la Société d’Ethnologie française à Georges Henri Rivière ». Paris, Berger-Levrault. T. XVII, 1-1987. 9-10.

1988
Le triangle et ses représentations comme signal sonore et culturel. Imago Musicae. Actes du colloque international « De l’image à l’objet. La méthode critique en iconographie musicale ». Kassel, Bärenreiter, 1988. IV-1987. 121-135.

1989
Exemple de relation entre recherche et muséographie : une visite au Département d’ethnomusicologie du Musée des Arts et Traditions populaires. La muséologie selon Georges Henri Rivière. Paris, Dunod, 1989. 183-184.

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Note de fin

* Bibliographie établie par les soins de Maguy Pichonnet-Andral.

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Table des illustrations

Titre Fig. 1 : Claudie Marcel-Dubois (1913-1989)
Légende Photo : Thérèse Le Prat, 1946.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ethnomusicologie/docannexe/image/2394/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 1,9M
Titre Fig. 2 : Claudie Marcel-Dubois sur le terrain
Légende Diamond, Louisiane, 1973.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ethnomusicologie/docannexe/image/2394/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 2,0M
Légende Claudie Marce-Dubois et Samuel Baud-Bovy au Département d’ethnomusicologie du Musée ATP, Paris, 1978
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ethnomusicologie/docannexe/image/2394/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 824k
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Pour citer cet article

Référence papier

Jacques Cheyronnaud, « Une vie consacrée à l’ethnomusicologie »Cahiers d’ethnomusicologie, 3 | 1990, 173-185.

Référence électronique

Jacques Cheyronnaud, « Une vie consacrée à l’ethnomusicologie »Cahiers d’ethnomusicologie [En ligne], 3 | 1990, mis en ligne le 15 octobre 2011, consulté le 12 octobre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ethnomusicologie/2394

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Auteur

Jacques Cheyronnaud

Après ses études de théologie et de musicologie, s’est spécialisé en ethnomusicologie du domaine français. Docteur en ethnologie de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), chargé de recherche au CNRS, il est actuellement chef du service Phonothèque du Musée national des arts et traditions populaires (MNATP) et responsable du Département de la musique (ancien Département d’ethnomusicologie), unité de service commune au MNATP et au Centre d’Ethnologie française (Unité mixte du CNRS). Il enseigne à l’EHESS, dans le cadre DEA de la Formation à la Recherche en Anthropologie sociale et Ethnologie (Séminaire d’ethnomusicologie-Ethnologie de la musique)

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