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Thèses

Tommaso MONTAGNANI : Je suis Otsitsi : musiques rituelles et représentations sonores chez les Kuikuro du Haut-Xingu

Thèse de doctorat en Anthropologie, soutenue le 17 décembre 2011 à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris
p. 314
Référence(s) :

Tommaso MONTAGNANI : Je suis Otsitsi : musiques rituelles et représentations sonores chez les Kuikuro du Haut-Xingu
Thèse de doctorat en Anthropologie, soutenue le 17 décembre 2011 à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris
308 pages, 1 CD contenant 23 documents audio
Directeur de thèse : Carlo Severi
La thèse a obtenu la mention « Très honorable avec les félicitations du jury à l’unanimité »

Texte intégral

1Les Kuikuro du Haut-Xingu possèdent plusieurs formes de musique rituelle. Celles qui font l’objet de ce travail sont la musique des flûtes kagutu, les chants féminins Tolo, la musique des clarinettes takwara et des flûtes atanga. La thèse montre la façon dont les relations sociales sont représentées sous forme de structures musicales. Les femmes possèdent un répertoire de chants dont une partie des mélodies est basée sur les thèmes de la musique Kagutu : en réalité, il existe des principes de variation musicale qui témoignent d’une affirmation d’autonomie féminine au moyen de la musique.

2Un autre aspect des représentations de la musique des Kuikuro concerne les entités surnaturelles appelées itseke. La musique des flûtes kagutu appartient aux Itseke et elle est en mesure de reproduire le nom de l’esprit maître de la pièce, en rendant ainsi manifeste la présence de l’itseke.

3Un chapitre est consacré à l’apprentissage de la musique chez les flûtistes Kuikuro. Le langage y joue un rôle fondamental car la musique instrumentale est apprise sous forme de séquences ordonnées de syllabes. Les noms des esprits maîtres de la musique constituent aussi un important outil mnémonique.

4Si, d’un côté, la musique reproduit chez les Kuikuro les relations sociales sur le plan sonore, elle est aussi, d’un autre côté, la représentation de l’interaction esprits/humains et la manifestation directe de l’agentivité des itseke. Les deux niveaux relationnels, celui entre hommes et femmes (humains-humains) et celui entre femmes, hommes et esprits (humains-non humains) forment alors un système dans lequel la musique fonctionne comme un véhicule de la communication. Le contenu sémantique ne réside pas dans la mélodie en elle même, mais dans la transformation que l’interprète opère sur elle.

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Pour citer cet article

Référence papier

« Tommaso MONTAGNANI : Je suis Otsitsi : musiques rituelles et représentations sonores chez les Kuikuro du Haut-Xingu »Cahiers d’ethnomusicologie, 25 | 2012, 314.

Référence électronique

« Tommaso MONTAGNANI : Je suis Otsitsi : musiques rituelles et représentations sonores chez les Kuikuro du Haut-Xingu »Cahiers d’ethnomusicologie [En ligne], 25 | 2012, mis en ligne le 15 novembre 2012, consulté le 07 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ethnomusicologie/1949

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CC-BY-SA-4.0

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