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Thèses

Jeanne SAINT-SARDOS : S’affronter pour mieux unir : danseurs et musiciens de trois danses d’Ayacucho (Pérou)

Thèse de doctorat en musicologie, soutenue le 17 décembre 2011 à l’université Paris‑Sorbonne
p. 313
Référence(s) :

Jeanne SAINT-SARDOS : S’affronter pour mieux unir : danseurs et musiciens de trois danses d’Ayacucho (Pérou)
447 pages, 1 DVD d’extraits audio et vidéo
Directeur de thèse : François Picard
La thèse a obtenu la mention « Très honorable avec les félicitations du jury à ­l’unanimité »

Texte intégral

1Dans la capitale péruvienne, trois danses continuent de rythmer la vie des Ayacuchanos émigrés, bien que leurs contextes de performance aient subi des changements radicaux. Il s’agit de danses de compétition réservées à des artistes spécialisés : la danse des ciseaux, celle des huaylías et celle des negritos de cinta. Dans les villages de la sierra, ces expressions représentent de véritables rituels qui s’inscrivent au cœur des relations socioreligieuses de la communauté : elles les figurent, mais participent aussi à leur renouvellement et à leur équilibre. Associée à celle qui en découle dans le domaine agricole, cette action contribue à unir la communauté et à assurer sa perpétuation tout en prenant en compte les changements et les évolutions. Ce rôle est appuyé par les modèles musico-chorégraphiques eux-mêmes, puisqu’ils laissent une grande marge de liberté et incitent à la variation et à la création.

2Fins connaisseurs des usages sociaux, les artistes offrent ainsi un reflet de la société dans ce qu’ils dansent et jouent. Le public, lui, gère la nouveauté non seulement pendant la performance, mais aussi à travers les diverses mémoires qui se construisent autour des danses. De ce fait, le milieu de Lima apporte essentiellement l’innovation et celui de la sierra la valide. Les trois danses agissent aussi dans ce sens sur le plan social : elles favorisent une certaine indépendance entre le milieu migrant et les villages, tout en maintenant une unité communautaire en dehors d’un territoire physique. Ainsi, malgré la migration, ces danses continuent d’assumer leur rôle, mais d’une manière adaptée à la nouvelle situation.

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Pour citer cet article

Référence papier

« Jeanne SAINT-SARDOS : S’affronter pour mieux unir : danseurs et musiciens de trois danses d’Ayacucho (Pérou) »Cahiers d’ethnomusicologie, 25 | 2012, 313.

Référence électronique

« Jeanne SAINT-SARDOS : S’affronter pour mieux unir : danseurs et musiciens de trois danses d’Ayacucho (Pérou) »Cahiers d’ethnomusicologie [En ligne], 25 | 2012, mis en ligne le 15 novembre 2012, consulté le 13 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ethnomusicologie/1947

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Droits d’auteur

CC-BY-SA-4.0

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