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Notes de lecture

Écrire à la dernière personne

Jean Malaurie, De la pierre à l’âme.La prescience sauvage, Paris, Plon, coll. « Terre Humaine », 2022
Nicolas Adell

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Ce document sera publié en ligne en texte intégral en octobre 2025.

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Parlers de soi

Le géographe et ethnologue Jean Malaurie, fondateur de la collection « Terre Humaine » et spécialiste des populations les plus septentrionales du monde aux confins de l’Arctique groenlandais, a beaucoup œuvré pour légitimer une « anthropologie narrative et réflexive » (p. 13) dont De la pierre à l’âme constitue une défense et illustration très aboutie. Une telle anthropologie repose sur le postulat qu’une bonne ethnographie n’est pas garantie par le maximum d’objectivité mais par le maximum de subjectivité au motif qu’on ne peut connaître pleinement que ce dont on a été partie prenante. Parler de soi est, de ce point de vue, la façon la plus juste de parler des autres. Depuis le récit ethnographique que constitue Les Derniers Rois de Thulé (1955) jusqu’aux journaux qui forment la matière de Hummocks (2003), Jean Malaurie n’a cessé d’expérimenter la voix qui lui permettrait de parler avec justesse. De la pierre à l’âme s’inscrit dans la continuité de cette démarche tout...

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Pour citer cet article

Référence électronique

Nicolas Adell, « Écrire à la dernière personne »Écrire l'histoire [En ligne], 24 | 2024, mis en ligne le 01 octobre 2025, consulté le 01 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/elh/4399 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/12b0c

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Auteur

Nicolas Adell

Nicolas Adell est professeur d’anthropologie à l’université de Toulouse – Jean Jaurès. Après des travaux consacrés aux communautés initiatiques de métiers artisanaux (Des hommes des Devoir. Les compagnons du Tour de France, xviiie-xxe siècle, 2008), il a orienté ses travaux dans une double direction : une analyse critique de la notion de patrimoine culturel immatériel (Transmettre, quel(s) patrimoine(s) ? Autour du patrimoine culturel immatériel, 2011 ; Between Imagined Communities and Communities of Practice. Participation, Territory and the Making of Heritage, 2015) d’un côté, et une anthropologie des savoirs et des savants (Anthropologie des savoirs, 2011 ; Ce que la science fait la vie, 2016 ; La vie savante, 2022) de l’autre. Il se consacre à présent à une anthropologie des réflexivités dans le monde contemporain (La vie-devant-soi, à paraître).

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