« So what? » (« Et alors? Et après ? ») C’est la manière dédaigneuse dont on accueille (en anglais) les histoires sans intérêt. Tout narrateur qui se respecte ne fait qu’esquiver cette question. Une fois son récit terminé, il faut que personne ne songe plus à s’exclamer : « so what ? »
William Labov, Language in the Inner City, University of Pennsylvania Press, Pennsylvania PA, 1972, p. 366.
Le mieux, bien sûr, ce serait de vous faire rire. J’aspire à provoquer l’hilarité. « Elle est souvent très drôle » est le plus beau compliment qu’on m’ait jamais fait – à propos d’un article que j’avais écrit sur la très sérieuse question du rapport à la justice des domestiques et autres employés esclavagisés au xviiie siècle. Votre rire serait l’opposé de « so what ? ». Il montrerait qu’on se comprend tous les deux – qu’on saisit le fin mot de l’histoire – qu’auteur et lecteur sont sur la même longueur d’onde. Ça serait la communication par excellence ; on serait ensemble, tout « so what ? » diss...