Rien ou presque
S’il est un domaine où il a longtemps été difficile de trouver des éléments d’information c’est bien celui des affaires d’édition ou de librairie. Cela est si vrai que, pour le xixe siècle, nombre de travaux menés sur le commerce du livre, de Jean-Yves Mollier à Pascal Durand ou Anthony Glinoer, ont renvoyé aux Illusions perdues de Balzac comme si le roman était une source matricielle, par défaut, pour se faire une idée de l’imprimé en France entre le Premier et le Second Empire. Il n’y a là rien de très surprenant, le monde du livre, comme toutes les corporations, ayant toujours eu ses petits secrets et « les marchands de papiers » ayant, par nature, préféré en dire le moins possible sur le fonctionnement réel de « la galaxie Gutenberg » afin de préserver sa part de mystère et d’entretenir par tous les moyens possibles l’aura de l’éditeur, homme de goût censément au service de la création, en somme très peu commerçant.
Timidement, pourtant, les éditeurs-libraires ont ...