En 1991 paraît le monumental volume des Mémoires d’Annie Kriegel, intitulés Ce que j’ai cru comprendre. L’historienne du communisme y déclare répondre, à sa manière et avec retard, à la demande formulée une dizaine d’années plus tôt par Pierre Nora de revenir sur son itinéraire à travers ce que l’éditeur désigna comme une « ego-histoire ». L’historienne avait alors décliné la proposition mais s’était néanmoins attelée à l’écriture d’un très long texte retraçant son histoire personnelle et l’inscrivant dans le contexte de son époque. S’il se distingue par son ampleur inégalée, le texte d’Annie Kriegel trouve sa place dans le flot d’écrits en première personne d’historiennes et d’historiens parus en nombre et en continu depuis les années 1980. Au sein de cet ensemble figurent entre autres les textes de Pierre Vidal-Naquet, Pierre Goubert, et, quelques années plus tard, Rita Thalmann, Yvonne Knibiehler, Pierre Riché, ou encore Paul Veyne. Ce ne sont que quelques exemples parmi d’autres...
Les Mémoires d’Annie Kriegel, emblème ou exception de l’écriture de soi historienne ?
Résumés
En 1991 paraît le monumental volume des Mémoires d’Annie Kriegel, intitulés Ce que j’ai cru comprendre. L’historienne du communisme répond ainsi, à sa manière et avec retard, à la demande, formulée une dizaine d’années plus tôt par Pierre Nora, de rédiger une « ego-histoire ». Ce texte trouve sa place dans le flot d’écrits autobiographiques d’historiennes et d’historiens parus en nombre depuis les années 1980. Relevant de la catégorie des Mémoires, exhaustif, documenté, mêlant vie professionnelle et vie privée, ce texte est-il représentatif des écrits d’historiens et d’historiennes ou bien doit-on le considérer comme une exception parmi les écrits autobiographiques historiens ? Par bien des aspects, les Mémoires d’Annie Kriegel tranchent avec les traits les plus fréquents des écrits autobiographiques historiens. Pourtant, en dépit des apparences, le texte de l’historienne a beaucoup à partager avec des écrits d’une grande diversité.
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Index de mots-clés :
autobiographies d’historiens, ego-histoire, historiographie, genre et métier d’historien, histoire et littératureExtrait du texte
Ce document sera publié en ligne en texte intégral en octobre 2025.
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Isabelle Lacoue-Labarthe, « Les Mémoires d’Annie Kriegel, emblème ou exception de l’écriture de soi historienne ? », Écrire l'histoire [En ligne], 24 | 2024, mis en ligne le 01 octobre 2025, consulté le 02 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/elh/3932 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/12azu
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