Bibliographie
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Todorov, Tzvetan. Introduction à la littérature.
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Notes
James Diedrick, Understanding Martin Amis, Columbia : U of South Carolina P, 2004, 57.
Sur ce point, voir Diedrick 2004, 61 ou Jean-Michel Ganteau, « Du postmodernisme au romantisme : à propos de Time’s Arrow de Martin Amis », Etudes britanniques contemporaines 19 (décembre 2000) : 127-46.
Ces deux célèbres passages de Biographia Literaria sont cités et commentés par Diedrick 2004, 61.
« To contemporaries, however, it was usually a different feature of Gothic fiction which appeared to be the most significant and around which critical controversy raged, namely, the element of the supernatural ». David Punter, The Literature of Terror. The Gothic Tradition, vol. 1, Harlow : Longman, 1996, 10.
Maurice Lévy, « FAQ : What Is Gothic ? », Les Vestiges du gothique, Anglophonia 15 (2004) : 33.
Sigmund Freud, « L’inquiétante étrangeté » (1919), L’Inquiétante étrangeté et autres essais, traduit de l’allemand par Bertrand Féron, Paris : Gallimard, 1985, 221.
Outre l’animation des objets, Freud passe en revue divers procédés tels que « le double » (Freud 236), le « retour permanent du même » (Freud 236) surtout en cas de « répétition non intentionnelle » (Freud 240) et enfin « la toute-puissance des pensées » lorsque le désir de l’individu semble perpétuellement coïncider avec ce qui advient dans le monde familier du quotidien (Freud 244). De ces mécanismes, Freud tire la conclusion suivante : l’inquiétante étrangeté correspond au retour du refoulé et a donc partie liée avec l’apparition d’une image qui s’origine dans l’enfance de l’individu ou de la race (Freud 245-63) Les pages qui suivent n’accorderont qu’une place congrue à ce dernier pan de la théorie freudienne. L’on adoptera ainsi l’attitude précautionneuse de Tzvetan Todorov qui, dans son analyse des relations qu’entretient l’inquiétante étrangeté avec le fantastique, ne se prononce pas sur la conclusion à laquelle arrive Freud, précisant laconiquement que « ce serait une hypothèse à vérifier ». Tzvetan Todorov, Introduction à la littérature fantastique (Paris : Seuil, 1970) 52. Partant, le théoricien français choisit dans son anatomie du fantastique de ne pas octroyer à l’hypothèse freudienne une grande importance. C’est une démarche similaire qui est suivie dans cette étude à propos non plus du fantastique mais du gothique : sont largement instrumentalisés les mécanismes de l’inquiétante étrangeté du quotidien tandis que la théorie freudienne concernant le retour du refoulé ne trouve qu’un écho très limité.
Amis, Martin, Time’s Arrow (1991), Harmondsworth : Penguin, 1992. Voici la liste chronologique des autres écrits de Martin Amis mentionnés dans cette étude : Amis, Martin, The Rachel Papers (1973), Harmondsworth : Penguin, 1984 ; Dead Babies (1975), Harmondsworth : Penguin, 1990 ; Success (1978), Harmondsworth : Penguin, 1985 ; Other People : A Mystery Story (1981), London : Vintage, 1999 ; Money (1984), Harmondsworth : Penguin, 2000 ; London Fields (1989), London : Vintage, 1999 ; The Information (1995), London : Flamingo, 1996 ; Night Train (1997), London : Vintage, 1998 ; Heavy Water and Other Stories (1998), London : Vintage, 1999.
Recoupant la figure de rhétorique que la langue anglaise dénomme « anthimeria », le procédé de « recatégorisation » désigne « tout changement de catégorie affectant un morphème lexical. [...] La recatégorisation peut affecter la catégorie grammaticale (un nom devenant un adjectif [...], ou l’inverse, un adjectif devenant un nom [...] ». Jean Dubois et al., Dictionnaire de linguistique, Paris : Larousse, 1973, 405-406. Il s’agit aussi du phénomène lexicologique que Jean Tournier apelle la « conversion », laquelle correspond au « processus de transfert d’un mot d’une classe de mots dans une autre sans modification de son signifiant. [...]. Lorsque l’on dit que le tranfert s’opère ‘sans modification du signifiant’, cela signifie qu’il s’agit de la forme-zéro du signifiant, c’est-à-dire la forme de référence conventionnelle, qui est le singulier pour le nom [...]. Ensuite une fois le mot transféré dans la nouvelle classe, les désinences qui peuvent s’y ajouter (et qui sont du domaine grammatical et non lexical) n’entrent pas en ligne de compte ». Jean Tournier, Précis de lexicologie anglaise (1987), Paris : Ellipses, 2004, 111. Alors que la conversion est un processus lexicogénique courant, l’on a ici affaire à un néologisme qui surprend le lecteur.
David Lodge, The Art of Fiction, Harmondsworth : Penguin, 1992, 58.
Lazare Bitoun, « Avec Amis au pays des ‘branchés’ », Quinzaine littéraire 489 (1 juillet 1987) : 10. Dans son analyse de « What Happened to Me on My Holiday », nouvelle rédigée dans un sabir phonétisé mi-anglais, mi-américain, Ronald Shusterman rappelle que l’effet constitue une constante dans la pratique artistique de Martin Amis : « Even someone who knows little about Amis can recognize this as one of his world-upside-down- or-backward strategies—manipulating time and narrative in order to produce some special effect ». Ronald Shusterman, « Hell for the Spell-Checker : The Metaethical Dimension of Incorrect Language », Etudes britanniques contemporaines 24 (juin 2003) : 50-51.
L’on emprunte cette expression à Frédéric Regard dans son analyse de Wide Sargasso Sea intitulée « Jean Rhys ou la revenance ». Frédéric Regard, L’écriture féminine en Angleterre, Paris : PUF, 2002, 146.
« Objets inanimés, avez-vous donc une âme / Qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ? ». Alphonse de Lamartine, « Milly, ou la terre natale », Harmonies poétiques et religieuses (1830), Œuvres poétiques complètes, ed. Marius-François Guyard, Paris : Gallimard, 1963, 392.
Philippe Lacoue-Labarthe, « La vérité sublime », Du sublime, ed. Jean-Luc Nancy, Paris : Belin, 1988, 98.
Il s’agit de l’expression qu’utilise Gilles Deleuze lorsqu’il discute d’Ariane et de Thésée vus par Nietzsche. Gilles Deleuze, « Mystère d’Ariane selon Nietzsche », Critique et clinique, Paris : Minuit, 1993, 129.
Voir à ce sujet Jean-Marie Klinkenberg, « Rhétorique de l’argumentation et rhétorique des figures », Figures et conflits rhétoriques, ed. P. Boeyen, Bruxelles : PU de Bruxelles, 1990, 128. Cette dernière possibilité renvoie d’ailleurs à la formulation même de Victor Chklovski selon qui l’une des finalités de la littérature consiste à « désautomatiser » la perception : « deautomatized perception ». Victor Shklovsky, « Art as Technique » (1916), Literary Theory : An Anthology, ed. Julie Rivkin and Michael Ryan, Oxford : Blackwell, 1998, 19.
Gilles Deleuze et Félix Guattari, « Année zéro. Visagéité », Capitalisme et schizophrénie 2. Mille plateaux, Paris : Minuit, 1980, 205-34.
Michel Morel, « Time’s Arrow ou le récit palindrome », Jeux d’écriture : le roman britannique contemporain, ed. Marie-Françoise Cachin et Ann Grieve, Cahiers Charles V 18 (mai 1995) : 51.
Jean Baudrillard, L’Autre par lui-même, Paris : Galilée, 1987, 69.
Maurice Lévy le note, The Monk de Lewis est entièrement fondé sur le pacte faustien. Maurice Lévy, Le Roman ‘gothique’ anglais, 1764-1824, Paris : Albin Michel, 1995, xii.
Catherine Bernard, « London Fields de Martin Amis : la mimésis revisitée », Études britanniques contemporaines 1 (1992) : 15.
L’expression est reprise de Max Duperray : « Horace Walpole’s architectural nightmare ». Max Duperray, « “In a Glass Darkly” : Reflections of a Gothic Past », Les Vestiges du gothique, Anglophonia 15 (2004) : 85. David Punter analyse les liens qui unissent gothique littéraire et architecture : « Alongside its taste for ‘ancient’ literature, the late eighteenth century acquired a taste for medieval buildings, and the wealthy even went to the extent of building Gothic ruins, ready-made ; perhaps the most famous example of Gothic building in the period was Horace Walpole’s Strawberry Hill, a Gothic castle in miniature, although much the most impressive was Beckford’s Fonthill, which collapsed under the weight of its own grandiosity » (Punter 7).
Voir à ce propos Marc Amfreville, « Alienation in ‘Gothic’ American Fiction », Les Vestiges du gothique, Anglophonia 15 (2004b) : 39-48.
Il s’agit d’une expression utilisée par Louis Marin dans l’analyse qu’il propose du tableau de Nicolas Poussin, intitulé Paysage avec Pirame et Thisbé. Louis Marin, « Sur une Tour de Babel dans un tableau de Poussin », Du sublime, ed. Jean-Luc Nancy, Paris : Belin, 1988, 237.
Sur le pont intertextuel qu’établit Other People avec l’explicit de Huis Clos, voir Diedrick 2004, 58.
Si l’on en croit notamment André Joly : « I have observed [...] that in English, as in Indo- European, the dichotomy between animate and inanimate reflects the opposition power / no power ». André Joly, « Gender », Studies in English Grammar, ed. Thomas Fraser and André Joly, Lille : PU de Lille, 1975, 257.
Malgré les affinités indéniables que présente Frankenstein avec le romantisme, le texte de Mary Shelley recycle également nombre de topoi gothiques au point que Max Duperray n’hésite pas à affirmer qu’il s’agit d’un chef d’œuvre du genre gothique jouant de « la multiplicité des points de vue » afin de mettre au premier plan « une inquiétude épistémologique », démarche qui n’est pas sans rappeler l’esthétique amisienne. Voir Max Duperray, « Morphologie du genre », Le Roman noir anglais dit ‘gothique’ (Paris : Ellipses, 2000) 59-61.
La prédominance de la peur constitue pour les exégètes l’un des traits définitoires du genre : « Gothic is Fear » (Lévy 2004, 30).
L’inversion des relations de pouvoir représente l’un des procédés canoniques du sublime burkien : « I know of nothing sublime which is not some modification of power ». Edmund Burke, A Philosophical Enquiry into the Origin of Our Ideas of the Sublime and Beautiful and Other Pre-Revolutionary Writings (1757), ed. David Womersley, Harmondsworth : Penguin, 1998, 107 (part II, sect. V).
Voir notamment les sections XIX à XXVIII de l’ouvrage de Longin. Longin, Du sublime, traduit du grec par Jackie Pigeaud, Paris : Rivages, 1991, 89-100.
Sur les origines sublimes du gothique, voir Fred Botting, Gothic, London : Routledge, 1996, 38-43 ou David Punter 37-40.
Marc Amfreville relève que le vocable « sublime » est empreint d’une profonde ambiguïté car il « désigne ce qui est juste sub-limine : « sous la limite », au seuil de ce qu’il est possible d’atteindre », comme si le terme mettait en avant « une infériorité, voire une impuissance ». Marc Amfreville, « Le sublime ou les ambiguïtés », Revue française d’études américaines 99 (février 2004) : 10.
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