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Essais

La standardisation et le développement de l’arménien occidental dans le journal Haratch

Quelques observations
Some thoughts on the standardization and development of Western Armenian in Harach
Tork Dalalyan
p. 201-208

Résumés

Ce court essai évoque l’apport linguistique normatif du quotidien Haratch à l’arménien occidental, parlé par la majorité des Arméniens en exil dans les deux premiers tiers du 20e siècle. Des articles et éditoriaux par le fondateur du journal, Chavarch Missakian, et l’un de ses collaborateurs, l’écrivain et homme de presse Chavarch Nartouni, illustrent l’engagement de Haratch en défense de la langue arménienne occidentale et l’héritage linguistique qu’a représenté cet unique quotidien arménien en Europe, publié à Paris de 1925 à 2009.

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Texte intégral

  • 1 Fondé en 1925, Haratch a été publié jusqu’en 2009, soit une période de 84 années (interrompue en 19 (...)

1Au début du 20e siècle, le rôle de la presse comme facteur de préservation d’une identité et d’une unité nationales est particulièrement important pour des communautés arméniennes en diaspora confrontées à la perspective de l’assimilation, perçue comme une menace pour la perpétuation de leur existence. Il est intéressant à cet égard d’examiner le rôle qu’a joué le journal Haratch1, plus ancien quotidien arménien publié en Europe occidentale, en tant qu’institution non officielle explicitement dédiée au maintien d’une identité nationale en exil à travers l’harmonisation et le développement de la langue arménienne. Nous proposons de mettre ici en regard l’activité en ce domaine de Chavarch Missakian et de Chavarch Nartouni, deux des principaux éditorialistes du journal Haratch, qui partagèrent à la fois les mêmes préoccupations politiques et un goût prononcé pour la littérature et les arts.

  • 2 D’autres périodiques arméniens ont été créés en France, qui n’ont cependant pas connu la même diffu (...)
  • 3 Réputé organe de presse de la FRA ou apparenté, Haratch a été en fait publié comme un journal se vo (...)

2À la suite du génocide de 1915, c’est en France, devenue le principal foyer de la diaspora arménienne en Europe, que se forme la communauté la plus nombreuse et la plus dynamique. Cette évolution est la conséquence du contexte international de l’époque, et tout particulièrement du rôle pris par la France au Proche Orient, en tant que protectrice des chrétiens orientaux. Ce contexte explique que les institutions communautaires arméniennes créées en France, au nombre desquelles la presse, aient joué un rôle de premier plan, des années durant, pour les Arméniens établis dans divers pays d’Europe2. Il faut également rappeler qu’à la suite de la soviétisation de la République d’Arménie, fin 1920, de nombreux dirigeants de la Fédération révolutionnaire arménienne (FRA) et leurs proches émigrent en France. Or, Haratch est historiquement lié à cette mouvance politique3.

3Dans les années 1920, l’arménien occidental apparaît comme la langue « officielle » de la communauté arménienne de France, dont le noyau est constitué d’Arméniens originaires de l’ancien Empire ottoman. Bien que dans de nombreux cas ces émigrants arméniens soient turcophones à l’époque, l’arménien occidental sert de référent linguistique en tant que langue littéraire des cercles culturels et intellectuels arméniens de Constantinople. Naturellement, après l’installation en France, cette langue devient l’un des principaux facteurs de cohésion nationale et de maintien d’une identité collective distincte dans l’émigration. Le journal Haratch se révèle ainsi, pendant des décennies, non seulement un atelier de préservation de l’arménien occidental, mais aussi un symbole de l’existence de cette variante de la langue arménienne moderne fortement identifiée à l’époque à la diaspora.

La fondation de Haratch

  • 4 Le nom du journal Haratch est une traduction du titre du journal allemand Vorwärts, organe du parti (...)

4L’activité éditoriale de Haratch, qui couvre près d’un siècle, est indissociable de la famille de Chavarch Missakian et de sa fille Arpik, qui ont dirigé ce quotidien tout au long de son existence4. Fondateur du journal Haratch de Paris, dont il est le rédacteur jusqu’à sa mort en 1957, Chavarch Missakian (1884-1957) est, comme la majorité des Arméniens de France de sa génération, originaire des provinces orientales de l’Asie mineure ottomane, où il est né dans le village de Zimara, près de Sepasdia (Sivas). Baptisé Eghiazar, il choisit par la suite le nom de plume de Chavarch et signe souvent au bas de ses éditoriaux d’un simple « Ch ». Il est âgé de 6 ans quand sa famille s’installe à Constantinople. En 1922, alors que le mouvement kémaliste renforce sa position en Turquie et fait courir de nouvelles menaces de persécutions contre les Arméniens, Chavarch Missakian s’éloigne finalement de Constantinople et, transitant par la Bulgarie, s’installe à Paris en 1924. En 1925, il est élu membre du bureau de la FRA et, le 1er août de la même année, il fonde Haratch, qui est d’abord publié tous les deux jours (soit trois fois par semaine), puis quotidiennement à partir du 1er janvier 1927, devenant ainsi le premier et le seul quotidien arménien publié en Europe. En juin 1940, à la suite de l’occupation de Paris et d’une partie de la France par l’Allemagne, Chavarch Missakian, comme de nombreux autres rédacteurs de journaux français, prend la décision de cesser la parution de son quotidien qui ne reparaît qu’à la Libération, après cinq ans d’interruption. En 2009, lorsque cesse définitivement la publication de Haratch, il demeure encore le seul quotidien d’Europe en langue arménienne.

Au nom de l’indépendance linguistique

  • 5 Haratch, 1er août 1925, no 1, p. 1.

5Dans l’éditorial du premier numéro de Haratch, Chavarch Missakian écrit : « Nous sommes des copeaux dans un effroyable courant qui s’appelle la civilisation européenne et dont les flots attirent, emportent et décomposent tout. »5 Conscient dès le début du travail entrepris qu’il ira à contre-courant d’une évolution générale de la société arménienne en exil, Missakian pousse pourtant résolument en avant sa conception d’une langue nationale à défendre.

  • 6 Chavarch Missakian, « Au nom de l'indépendance de la langue », Haygachen, vol. 2, Paris : Imprimeri (...)
  • 7 Ibid., p. 1.
  • 8 Ibid.
  • 9 Ibid., p. 2.

6L’apport de Chavarch Missakian est particulièrement important pour ce qui concerne la transformation de la prose arménienne occidentale en langue d’expression éditoriale, travail dans lequel s’illustre bien sûr avant lui Roupen Zartarian. On connaît la série d’articles éditoriaux de Chavarch Missakian intitulée « Au nom de l’indépendance de la langue », publiés en un volume en 1943, alors que la publication de Haratch est provisoirement suspendue6. Cette série d’articles est consacrée de manière générale à la purification de la langue arménienne et à faire prendre conscience de l’importance de débarrasser celle-ci de ses emprunts à la langue turque. Missakian nomme « tatarismes » les mots d’origine turque usités dans la langue arménienne, en reprenant une citation de Khatchadour Abovian7. Les griefs de Missakian ne visent pas tant à débarrasser la langue populaire de ses emprunts étrangers qu'à purifier la langue littéraire, comme il l'écrit lui-même : la langue littéraire arménienne occidentale « est devenue la belle-fille de la famille linguistique turco-tatare, sous le parrainage des plus talentueux écrivains et poètes »8. Pour Chavarch Missakian, la « libération » de la langue arménienne, obtenue « en séparant le bon grain de l’ivraie »9, sera le gage le plus élémentaire de l’indépendance nationale.

  • 10 Haratch, 8 janvier 1957, no 7776, p. 1.

7Dans un autre de ses éditoriaux qu’il intitule « Soyez à la hauteur de votre vocation », Chavarch Missakian, s’exprimant au sujet de la jeunesse arménienne, en particulier au sujet de ceux qui ont une activité publique ou politique, insiste : « apprendre l’arménien, mener les réunions et les correspondances dans cette langue est une condition absolue. D’autre part, suivre attentivement les cours d’histoire, de géographie et de littérature, ainsi que diverses conférences »10. De l’avis de Missakian, la jeunesse n’a aucune valeur si elle s’exempte de ces obligations élémentaires. Dans ce cas, elle se transforme simplement en une multitude incolore, tandis que la culture arménienne ne devient elle-même qu’une ressource inerte :

  • 11 Ibid., p. 1.

La nouvelle jeunesse ne peut constituer le moindre espoir pour demain si elle ne se lie pas intimement à la culture de son peuple. Les foules d’exilés n’ont nul besoin d’une jeunesse de salon cosmopolite. Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est une génération qui compose et harmonise l’éducation reçue dans son lieu de vie avec l’histoire et la culture de sa patrie, afin qu’elle puisse en conserver et développer l’héritage… C’est la vocation de la jeunesse : allumer des flambeaux et non pas tenir des cierges.11

  • 12 Haratch, 7 août 1925, no 3, p. 1.

8Un des partisans des idées exprimées par Chavarch Missakian est Chavarch Nartouni, qui fait son entrée dans les pages de Haratch avec, pour son premier texte, un bref récit littéraire12. Par la suite, il commence aussi à développer des thèmes de réflexion plus généraux dans le journal.

  • 13 Haratch, 26 juillet 1958, no 8252, p. 2 (republié dans le numéro 22 214 des 30-31 mai 2009).
  • 14 Ibid., p. 2.
  • 15 Ibid.

9Dans un article paru en 1958 (« Ch. Missakian, champion de l’arménien occidental »13), Chavarch Nartouni revient sur l’activité de création linguistique de Missakian. Nartouni considère que le haut niveau atteint par la langue littéraire arménien occidentale est grandement dû au travail de « purification et de développement » mené par Chavarch Missakian. Nartouni compare cette activité avec le travail accompli dans le domaine musical par Gomidas, qui a enrichi le patrimoine des chants populaires en recueillant paroles et mélodies. De la même façon, Missakian, selon Nartouni, « a rejeté au dehors du champ la noire ivraie turque, les pierres et l’eau insipide, n’a gardé que le blanc et noble blé qui donnerait la plus fine farine, douce et veloutée. »14 Écrivant après la mort de Missakian, Nartouni rappelle que le rédacteur en chef exigeait des collaborateurs de Haratch qu’ils se conduisent selon les mêmes principes. « La pureté de la langue était sa passion, qui le poussait à corriger patiemment la langue de ses collaborateurs, grands et petits – si bien qu’il existe aujourd’hui une langue arménienne propre à Haratch », écrit Nartouni15.

  • 16 Ibid.

10Comme Missakian, Nartouni s’oppose à l’idée selon laquelle le peuple doit façonner et développer lui-même sa langue. Les deux hommes estiment que des personnes qualifiées – les écrivains – doivent polir et parfaire la langue littéraire. Selon Nartouni, Khatchadour Apovian lui-même « n’était pas en situation de comprendre le danger de cette idée. Ni les écrivains “réalistes” [de Constantinople], qui n’ont cherché que des victoires faciles à travers l’invitation à faire parler le peuple ou à amener la littérature au peuple. Le costume était beau, mais il ne nous seyait pas dans notre situation particulière, ni dans ce champ de blé où l’ivraie et le coquelicot, croissant au point d’altérer le nom du lieu, pouvaient corrompre la qualité de la moisson »16. Ici, Nartouni renvoie au fait que les toponymes autochtones de l’Arménie historique avaient été très souvent oubliés et remplacés par des noms d’origine et de consonnance non arméniennes. Dès lors, il estime risqué de faire trop de place à la langue parlée populaire et au vocabulaire dialectal, sans une approche et un filtrage critiques préalables.

  • 17 Ibid.
  • 18 « Sous quelles caractéristiques cette forme se présente-t-elle ? Tout d’abord une grammaire irrépro (...)

11On considère en général que l’arménien occidental littéraire est parvenu vers le milieu du 20e siècle à un niveau de perfection inédit, près de cinquante ans après le génocide et en l’absence des conditions offertes par un État et ses institutions. Toujours selon Chavarch Nartouni, « Ch. Missakian a accompli dans la langue arménienne [occidentale], ce que Gomidas a accompli dans la musique arménienne, – purification, développement… Si l’arménien occidental moderne a atteint des hauteurs insurpassées à ce jour, – et c’est bien le cas, – nous le devons beaucoup à Ch. Missakian »17. Naturellement, une telle expertise de la part de Missakian s’appuyait sur des années d’expérience et de travail sur la langue, depuis le journal Sourhantag de Constantinople jusqu’au quotidien Haratch. Ayant été formé à sa langue et à son style, Nartouni écrivait : « Au début ses phrases étaient plus longues. Il faisait montre d’une curieuse aversion à l’encontre de certains mots – zklkhitch [« enivrant »], emposhkhnel [« savourer »]. La difficulté de prononciation en était-elle la cause ? Je ne crois pas, puisque nous possédons d’autres mots plus difficiles à prononcer. » L’arménien de Haratch, selon Nartouni, possédait sa propre griffe18.

12C’est précisément dans cette période d’activité de Missakian que l’arménien occidental s’est renforcé et cristallisé dans sa pureté la plus extrême et dans les conditions d’éloignement créées par la vie en diaspora. Chavarch Missakian, souligne Nartouni,

  • 19 Ibid.

pour enrichir la langue, proposait non pas d’utiliser des mots étrangers, comme il est d’usage chez un certain nombre d’écrivains en arménien oriental, mais de chercher tout d’abord l’équivalent dans notre antique littérature, puis en second lieu dans nos nombreux dialectes. À défaut, façonner les mots manquants avec habileté et en accord avec les règles de notre langue. C’est dans ce souci que Haratch a donné à notre langue de nombreux mots nouvellement formés, réussis et élégants. Il reconnaissait qu’à Erevan aussi des mots sont désormais employés, qui soit ont été puisés dans notre littérature ancienne, soit ont été nouvellement formés avec précision. Sa formule favorite était : “le meilleur professeur de la langue moderne parlée… est la langue arménienne classique [krapar].19

13Ce qui veut dire qu’il n’était souvent pas nécessaire de recourir à des termes d’origine étrangère pour des phénomènes d’ingénierie innovants, ou de créer des mots artificiels, mais qu'il était possible d'extraire simplement du vocabulaire du krapar les mots depuis longtemps oubliés et, en leur inspirant un nouveau souffle et les soumettant à d'ingénieux changements, de favoriser leur utilisation contemporaine.

14Fait intéressant, du temps où Chavarch Missakian collaborait à la rédaction de l’hebdomadaire Azadamard, il avait publié un questionnaire en forme de consultation publique. Son objectif était de permettre une réflexion sur les possibilités de rapprocher, voire d’unifier les deux branches littéraires de la langue arménienne, orientale et occidentale. Des intellectuels et des linguistes de divers horizons répondirent au questionnaire. La conclusion de tout cela fut univoque : il était prématuré d’envisager une tentative d’unification. Comme l’écrit Chavarch Nartouni dans l’article mentionné plus haut :

  • 20 Ibid.

Ces dernières années, on a entendu dire depuis Erevan, assurément dans la bouche d’un sophiste, que l’arménien oriental était une langue d’État, tandis que l’arménien occidental était condamné à sa perte en tant que dialecte provincial. Chavarch Missakian a répondu immédiatement en défendant la valeur historique, le rôle et les prérogatives de l’arménien occidental.20

15Achevant son article, Nartouni ajoute :

  • 21 Ibid.

Pour autant que l’époque inspire le pessimisme, et malgré le désespoir que nous causent les événements politiques, les champions de l’arménien occidental défendront cette fleur miraculeuse de la langue arménienne de tout leur honneur d’écrivain, et la cultiveront par leur talent. Ceux qui parlent de catastrophes oublient une chose : la langue arménienne est un phénix. Les prophètes aujourd’hui dans l’erreur, demain diront : “Serait-ce un miracle ?” Mais n’est-ce pas déjà un miracle de voir que, même coupée de la terre et du peuple, elle a fleuri avec les atours d’un printemps sans pareil ?21

  • 22 Ibid.

16« Après tout, n’est-ce pas pour son aptitude à refleurir que le peuple arménien est appelé à retourner sur ses terres ? Voici la contribution et le legs du héraut de l’arménien occidental, pour autant qu’il me soit permis d’en juger », conclut Nartouni22.

Chavarch Nartouni

Collection Bibliothèque Nubar de l’UGAB, Paris

*

17Ces quelques citations des écrits des deux Chavarch, Missakian et Nartouni, nous rappellent donc s’il en était besoin l’importance du rôle du quotidien Haratch dans l’histoire des Arméniens de France au 20e siècle et même, au-delà, dans celle de la vie culturelle des Arméniens de la diaspora. Quasiment depuis l’époque de la soviétisation de l’Arménie dans les années 1920, et mise à part l’interruption de sa parution causée par l’occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, le journal a occupé une place à part auprès des intellectuels et des institutions de la communauté arménienne de France, ainsi que dans de nombreux autres pays à l’étranger où il comptait également des abonnés, et ce de manière continue jusqu’à l’approche du vingtième anniversaire de l’indépendance de l’actuelle République d’Arménie, où il a cessé de paraître. Durant toute cette longue période, Haratch a constitué une référence pour la langue arménienne occidentale en diaspora, avec une influence certaine et durable sur son harmonisation, son développement et sa modernisation. Loin de se limiter aux idées de Missakian et Nartouni, les citations choisies qui précèdent illustrent l’importance politique et nationale acquise, pour nombre d’intellectuels arméniens au 20e siècle, par la question de la conservation et du développement de la langue arménienne occidentale comme une langue de diaspora à la fois vivante et parlée.

Les funérailles de Chavarch Missakian
à l’église apostolique arménienne Saint-Jean-Baptiste de Paris (1957)

Collection Bibliothèque Nubar de l’UGAB, Paris

22 214e et dernier numéro du quotidien Haratch
30-31 mai 2009

Collection Bibliothèque Nubar de l’UGAB, Paris

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Note de fin

1 Fondé en 1925, Haratch a été publié jusqu’en 2009, soit une période de 84 années (interrompue en 1940-1945) et plus de 22 000 numéros parus.

2 D’autres périodiques arméniens ont été créés en France, qui n’ont cependant pas connu la même diffusion ni la même longévité que Haratch. Par exemple l’hebdomadaire Achkhar, les organes partisans Trochag, Gamk et Abaka. Aux nombreux titres en langue arménienne s’ajoutent ceux qui ont paru ou paraissent en langue française.

3 Réputé organe de presse de la FRA ou apparenté, Haratch a été en fait publié comme un journal se voulant indépendant, malgré ses réserves vis-à-vis de l’Arménie soviétique.

4 Le nom du journal Haratch est une traduction du titre du journal allemand Vorwärts, organe du parti social-démocrate allemand (SPD), publié à Leipzig. Sous le nom de Haratch, la FRA a publié des journaux de manière discontinue à Tiflis (1906), Erzerum (1909), Bakou (1917), Erevan (1919). Chavarch Missakian, alors âgé de 22 ans, a lui-même dirigé la rédaction du journal Haratch publié à Erzerum avant de reprendre ce titre à Paris.

5 Haratch, 1er août 1925, no 1, p. 1.

6 Chavarch Missakian, « Au nom de l'indépendance de la langue », Haygachen, vol. 2, Paris : Imprimerie Araxe, 1943, p. 1-11 [en arménien]. [NDLR : nous reprenons la traduction de Krikor Beledian de l’éditorial de Haratch du 1er août 1925, dans Cinquante ans de littérature arménienne en France : du même à l’Autre, Paris : CNRS éditions, 2001, p. 32.]

7 Ibid., p. 1.

8 Ibid.

9 Ibid., p. 2.

10 Haratch, 8 janvier 1957, no 7776, p. 1.

11 Ibid., p. 1.

12 Haratch, 7 août 1925, no 3, p. 1.

13 Haratch, 26 juillet 1958, no 8252, p. 2 (republié dans le numéro 22 214 des 30-31 mai 2009).

14 Ibid., p. 2.

15 Ibid.

16 Ibid.

17 Ibid.

18 « Sous quelles caractéristiques cette forme se présente-t-elle ? Tout d’abord une grammaire irréprochable. Respecter les règles traditionnelles des accords, dans leurs plus petits détails » (ibid.)

19 Ibid.

20 Ibid.

21 Ibid.

22 Ibid.

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Table des illustrations

Légende Chavarch Nartouni
Crédits Collection Bibliothèque Nubar de l’UGAB, Paris
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/eac/docannexe/image/3509/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 725k
Légende Les funérailles de Chavarch Missakianà l’église apostolique arménienne Saint-Jean-Baptiste de Paris (1957)
Crédits Collection Bibliothèque Nubar de l’UGAB, Paris
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/eac/docannexe/image/3509/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 482k
Légende 22 214e et dernier numéro du quotidien Haratch30-31 mai 2009
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/eac/docannexe/image/3509/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 341k
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Pour citer cet article

Référence papier

Tork Dalalyan, « La standardisation et le développement de l’arménien occidental dans le journal Haratch »Études arméniennes contemporaines, 15 | 2023, 201-208.

Référence électronique

Tork Dalalyan, « La standardisation et le développement de l’arménien occidental dans le journal Haratch »Études arméniennes contemporaines [En ligne], 15 | 2023, mis en ligne le 01 avril 2024, consulté le 13 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/eac/3509 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/eac.3509

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Auteur

Tork Dalalyan

Académie des Sciences d’Arménie, Institut de langues, Institut d’archéologie et d’ethnographie

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Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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