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Études

La revue HOG : pour une nouvelle ère socialiste en Arménie et en diaspora

The HOG review : Advocating a New Socialist Era in Armenia and the Diaspora
Vahé Tachjian
p. 139-157

Résumés

La revue HOG, publiée à Paris de 1933 à 1935, est une publication en langue arménienne d’une organisation communiste du même nom : le HOG ou Comité d’aide à l'Arménie. En lien direct avec les autorités soviétiques d’Arménie, la revue relaie leur idéologie en diaspora, en vantant l’édification de l’Arménie soviétique. Mettant en perspective le contexte historique dans lequel la revue HOG a opéré à Paris, cet article vise à présenter son mode de fonctionnement et ses objectifs d’influence au sein de l’émigration arménienne. Il présente la méthode propagandiste utilisée dans cette revue, qui tend à sensibiliser son lectorat aux concepts internationalistes et à propager l’idée de la grandeur, de l’invincibilité et de la modernité de la nouvelle société soviétique.

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France, URSS, Arménie
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Texte intégral

1À partir de 1933, Paris connaît pendant quelques années une revue communiste directement attachée aux autorités soviétiques d’Arménie : HOG, organe de l’organisation du même nom (le HOG), c’est-à-dire du Comité d’aide à l’Arménie (Hay Oknoutyan Gomidé).

2La revue est un fait nouveau dans le monde de la presse diasporique arménienne, car elle est d’une part l’organe d’une organisation communiste arménienne s’efforçant de s’imposer sur la scène politique, et elle constitue d’autre part une publication émanant d’une rédaction en lien direct avec l’Arménie soviétique, devenant ainsi le miroir de l’idéologie communiste dans l’environnement diasporique.

3Le but de cet article est de comprendre le contexte historique dans lequel la revue HOG a opéré à Paris, son mode de fonctionnement, ses objectifs au niveau diasporique, sa méthode de propagande tendant à sensibiliser son lectorat aux concepts internationalistes et à propager l’idée de la grandeur, l’invincibilité et la modernité de la nouvelle société soviétique.

Figure 1 « Salutation ! » aux 15 ans de la soviétisation de l’Arménie
HOG, 3e année, no 9-10-11, septembre - octobre - novembre 1935

Bibliothèque Nubar de l’UGAB, Paris

Le HOG : une organisation directement attachée au parti communiste de l’Arménie soviétique

  • 1 A. Atamian, 2013, p. 11. Voir aussi Id., 2014.
  • 2 Après la proclamation de son indépendance en 1918, l’Arménie est soviétisée à partir de la fin de l (...)
  • 3 V. Sahakyan, 2015, p. 183-184, 199-207. Sur le HOG, voir également T. Drampyan, 1967 ; L. Chormissi (...)

4L’organisation HOG est fondée à Erevan en 1921, dans un but humanitaire, afin de secourir les orphelins et de venir en aide aux réfugiés se trouvant par milliers en Arménie soviétique après le génocide. Dans ce but, le HOG crée de multiples sections dans la diaspora et lance une grande campagne de souscription en faveur de la reconstruction de l’Arménie soviétique. En France, où les activités du HOG sont les plus intenses et les plus importantes, l’organisation opère en étroite relation avec le parti communiste français (PCF), qui possède dans ses propres rangs une sous-section arménienne. Toutefois, ainsi que le souligne Astrig Atamian, le PCF et le HOG ne poursuivent pas les mêmes buts1. Si pour le parti politique français, la lutte menée par la classe ouvrière en France est une priorité, le HOG, quant à lui, œuvre essentiellement pour la construction de l’Arménie soviétique. Il s’efforce de centraliser toutes les initiatives philanthropiques émanant d’individus ou d’organisations de la diaspora pour les rediriger au profit de l’Arménie soviétique. Très vraisemblablement, ce rôle assigné au HOG révèle les véritables intentions des autorités arméniennes soviétiques2, à Erevan, qui préfèrent, semble-t-il, confier la mission de collecte de fonds à une organisation qu’elles contrôlent et guident entièrement, et qui présente en outre l’avantage de servir la propagande soviétique3.

5Dans les années 1930, il y a en France un environnement politique propice à la présence et à la consolidation d’une organisation telle que le HOG, directement attachée aux autorités soviétiques, particulièrement au moment de l’arrivée au pouvoir du Front populaire, en 1936. Tel n’est pas le cas dans de nombreux autres foyers arméniens de la diaspora. Le contre-exemple le plus frappant est celui de la Syrie et du Liban, en passe de devenir dans cette période les principaux foyers de regroupement de la diaspora arménienne, mais se trouvant alors sous occupation française, dans le cadre du régime des mandats. Les activités du HOG y sont strictement interdites. Autrement dit, si les autorités françaises autorisent l’action du HOG dans la métropole, la même tolérance ne s’étend pas aux territoires français du Levant, où les autorités locales s’efforcent de combattre et d’interdire toute manifestation politique hostile à la présence française.

6Les dirigeants du HOG, quant à eux, ont tendance dans leurs déclarations publiques faites en France à mettre l’accent sur le caractère apolitique de leur organisation. Ils prennent le soin de réfuter les critiques selon lesquelles le HOG n’est que le prolongement diasporique du parti communiste de l’Arménie soviétique. L’éditorial paru dans le septième numéro de la revue HOG, en 1933, est une réponse à ce genre d’accusations et détaille en ce sens « l’essence et le but » de l’association. Tout d’abord, le texte fait valoir que le HOG est une association d’utilité publique, reconnue par l’État français et opérant selon les règles établies par le droit local des associations :

  • 4 « ՀՕԿի էութիւնն ու նպատակը » [« L’essence et le but du HOG »], éditorial, HOG, 1re année, no 7, aoû (...)

Le HOG n’est donc pas un parti politique et ne poursuit guère des objectifs politiques. Son but est de contribuer au développement économique et culturel de l’Arménie soviétique, d’aider à l’organisation du rapatriement [nerkaght], d’encourager d’autres associations souhaitant aider l’Arménie soviétique, de créer enfin des relations de solidarité avec les travailleurs de l’Arménie soviétique et d’informer les travailleurs arméniens de la diaspora des formidables succès accomplis dans ce pays.4

  • 5 Ibid., p. 3.

7Cette mise au point semble davantage adressée aux autorités françaises qu’aux détracteurs du HOG au sein de la société arménienne locale, comme le confirme l’affirmation, dans le même éditorial, selon laquelle ladite association « ne s’immisce pas dans les questions qui concernent la politique intérieure et la politique extérieure des pays » où elle est active. « Elle ne participe pas à des manifestations politico-économiques »5.

8En somme, l’éditorial de ce périodique affirme que l’action du HOG en France est destinée exclusivement à la scène arménienne et, de manière implicite, que les autorités françaises de la métropole n’ont rien à en craindre. Au demeurant, cette polarisation du HOG sur les communautés de la diaspora arménienne révèle une réelle volonté d’occuper le terrain local, d’y supplanter les partis politiques et les organisations traditionnelles et de faire table rase de la répartition des forces politiques arméniennes.

Les relations du HOG avec les organisations de la diaspora

  • 6 « Ներգաղթի ֆոնտը։ Հրամայական պահանջ » [« Le fonds pour le rapatriement. Un impératif »], éditorial,(...)

9Or, le fait d’être un nouvel arrivant sur la scène politique arménienne de la diaspora ne semble pas être un handicap pour les éditeurs de la revue du HOG. Leur leitmotiv est le développement de l’Arménie soviétique et, sur ce point, l’organisation a une position intransigeante vis-à-vis de tous les groupements qui ne se rallient pas entièrement à ses idées. Un exemple révélateur à ce sujet est l’éditorial du numéro de juin 1933, dans lequel les dirigeants du HOG, par la voix de leur périodique, ne ménagent aucun acteur diasporique : « Des organisations appelées à disparaître demain sont en train de dépenser d’importantes sommes d’argent pour des buts vains et futiles. Elles construisent des églises. Elles ont même construit deux églises dans un seul village. Des millions de francs dorment dans les comptes de certaines associations ; des sommes considérables constituées d’argent public ne sont pas exploitées. En transformant ces fonds en argent liquide et en les mettant à la disposition de l’Arménie soviétique, on pourra contribuer au projet de la construction des logements, et, par conséquent, on pourra précipiter, d’une manière plus générale, les efforts en vue du rapatriement [nerkaght] »6.

  • 7 V. Sahakyan, 2015, p. 184.
  • 8 « ՀՕԿի էութիւնն ու նպատակը » [« L’essence et le but du HOG »], éditorial, HOG, 1re année, no 7, aoû (...)
  • 9 K. Beledian, 2001, p. 233-234. À noter que les communistes arméniens publient à cette époque un heb (...)

10Le but de l’organisation est clairement reflété dans les pages de son organe de presse officiel, tout au long de sa courte existence : il faut à tout prix orienter les ressources de la diaspora en direction du renforcement économique et démographique de l’Arménie soviétique. Dans cette entreprise, ceux qui, aux yeux des dirigeants du HOG, hésitent et tergiversent, ou même ceux qui cherchent à parvenir à cette fin par leurs propres moyens sont fortement critiqués par la revue communiste. Ceux qui discréditent le régime soviétique en Arménie et sa politique à l’égard de la diaspora s’exposent encore davantage aux diatribes du HOG7. À ce titre, la Fédération révolutionnaire arménienne (FRA, dachnaktsoutiun ou parti dachnak) est la première cible des attaques du HOG : « Le HOG a mené et continuera de mener une lutte systématique et farouche contre les ennemis de l’Arménie soviétique, et en premier lieu contre le parti fasciste du Dachnaktsoutiun, qui est prêt à employer tous les moyens afin de contrôler les communautés de la diaspora et de les opposer à l’Arménie soviétique »8. Il existe alors dans la communauté arménienne de France une véritable « bipolarisation idéologique », comme l’écrit Krikor Beledian, fondée sur une lutte acharnée entre les dachnaks et les communistes arméniens9.

  • 10 Fondée en 1906 par des notables arméniens d’Égypte, au Caire, l’UGAB est la principale organisation (...)
  • 11 V. Tachjian, 2020, p. 115-130.
  • 12 V. Sahakyan, 2015, p. 184-186.

11À un degré moindre, des partis politiques et des organisations diasporiques ayant ouvertement manifesté leur volonté de coopérer avec le régime soviétique d’Erevan dans des projets humanitaires et économiques, ne sont pas non plus épargnés par les critiques de la revue communiste. Le cas le plus intéressant est celui de l’Union générale arménienne de bienfaisance (UGAB)10, qui a été la première organisation de la diaspora à établir des contacts officiels avec le régime soviétique de l’Arménie. Les dirigeants de l’UGAB sont à l’époque convaincus que les responsables soviétiques de l’Arménie sont animés de sentiments patriotiques et de la volonté d’œuvrer pour le développement de leur patrie. Aussi, l’UGAB estime qu’une coopération avec ces autorités soviétiques en Arménie est susceptible d’offrir de nouvelles perspectives pour les dizaines de milliers de réfugiés arméniens dispersés à travers le monde après la fin de la Grande Guerre. Dans les années 1920 et 1930, l’UGAB est l’organisation la plus activement engagée dans des projets humanitaires, de reconstruction et de développement économique et social en Arménie. Il faut souligner que les relations avec l’Arménie soviétique revêtent un caractère strictement humanitaire pour les dirigeants de l’UGAB, qui veillent à éviter tout récupération politique de cette question et de leur propre action. En cette période, l’UGAB coopère avec les autorités soviétiques dans des projets de rapatriements d’orphelins et de réfugiés, notamment en provenance de Grèce, d’autant que l’organisation possède même une représentation officielle à Erevan11. Pourtant l’UGAB est remarquablement absente des pages de la revue HOG, bien que celle-ci fasse étalage des projets de reconstruction en Arménie soviétique, présentés de manière détaillée, et parfois illustrée, dans quasiment tous ses numéros12.

  • 13 « Ֆրանսայի շրջանի ՀՕԿ-ի Ե. Պատգ. Ժողովը » [« Le 5e Congrès des délégués de la région de France du H (...)
  • 14 G. Mikayelian, 1928, p. 33-45, 49-52, 69.

12Cette attitude s’explique très vraisemblablement par la volonté du HOG de devenir le coordinateur central et indiscutable de toutes les opérations de secours effectuées par des individus ou des organisations de la diaspora au profit de l’Arménie. Depuis sa création, le HOG (et par ce biais les autorités arméniennes soviétiques à Erevan) supporte mal que l’UGAB, tout en coopérant avec lui sur divers projets, ne lui soit pas soumise et poursuive la réalisation de ses propres projets en Arménie. La revue HOG n’hésite pas à critiquer ouvertement l’UGAB, l’accusant notamment de ne pas exploiter tous les fonds à sa disposition au profit de la reconstruction de l’Arménie : « Selon nous, l’UGAB est capable de dissiper les malentendus et éclairer l’opinion publique en publiant les copies de tous les legs et les donations [qui lui ont été faits]. Une grande organisation publique de ce type, amie de l’Arménie soviétique et souhaitant sincèrement contribuer aux efforts de sa construction, peut ainsi inspirer confiance en toute connaissance de cause à son égard »13. La position du HOG à l’égard de l’UGAB se trouve résumée dans l’ouvrage d’un membre de cette organisation communiste, Garèn Mikayélian qui, après avoir inventorié les différents legs dont l’UGAB a bénéficié, affirme qu’elle est dans l’obligation de mettre tous ces fonds à la disposition de l’Arménie soviétique14.

13Cette stratégie de dénigrement public de l’UGAB semble être un moyen de pression pour, d’une part, pousser cette organisation philanthropique et diasporique à investir davantage en Arménie, et, d’autre part, la discréditer et l’affaiblir au sein des communautés arméniennes de la diaspora. Cependant, les résultats obtenus par le HOG ne sont pas à la hauteur des ambitions des dirigeants de l’Arménie soviétique. Les rapports de force ne s’inversent pas aussi facilement qu’espéré et les partisans du régime soviétique ne parviennent pas à supplanter les organisations traditionnelles de la diaspora. Aussi les responsables soviétiques sont-ils obligés de poursuivre, jusqu’à la fin des années 1930, leur coopération avec l’UGAB, tout en continuant à exercer différentes formes de pressions sur celle-ci et à lui imposer leurs propres méthodes de travail.

Présentation et analyse de la revue

14Il semble que les dirigeants du HOG étaient bien conscients de ces faiblesses de leur organisation. On trouve des allusions à ces déficiences dans les comptes rendus des assemblées générales de l’organisation publiés dans la revue HOG. Il y est souvent souligné que le Comité d’aide à l’Arménie doit encore faire des progrès dans son projet de bien s’établir sur la scène politique diasporique et dans sa lutte contre ses rivaux politiques. Toutefois, les mêmes dirigeants observent que le HOG représente d’ores et déjà une organisation populaire en diaspora et que son organe de presse, la revue HOG, joue un rôle décisif dans la circulation de l’idéologie communiste et internationaliste, ainsi que dans la lutte menée contre les ennemis politiques de l’organisation.

15HOG est publiée comme une revue mensuelle pendant 3 ans, de 1933 à 1935, à Paris. À première vue, la revue apporte une certaine fraîcheur dans l’univers de la presse arménienne de la diaspora. La langue de la revue est l’arménien occidental, langue « officielle » de la diaspora, où la majorité des Arméniens sont alors originaires de l’Empire ottoman. Son format et sa mise en page sont d’une facture classique, mais ce sont surtout les sujets traités et son approche idéologique qui font de cette revue un cas exceptionnel dans l’environnement diasporique. On a affaire, dès lors, à une revue atypique, aspirant à chambouler la scène politique diasporique et employant une phraséologie révolutionnaire typiquement communiste.

  • 15 « Դէպի գո՛րծ. բնակարանային ֆոնդի համար » [« Au travail ! au profit du fonds de construction d’habit (...)
  • 16  « Դ. Պատգամաւորական ժողովի շէմքին » [« Au seuil du 4e Congrès des délégués »], éditorial, HOG, 1re(...)
  • 17 Ibid.

16En ce sens, il suffit de lire les éditoriaux et les articles de la revue dont le style manifeste une parfaite confiance dans le bien-fondé de leur projet, ainsi qu’un dévouement au message internationaliste dont les dirigeants du HOG sont les porteurs : « Il faudrait rendre à notre action une dimension et un caractère massifs et pan-diasporiques », écrit la revue en 193315. On lit aussi la même année dans ces pages : « Nous nous efforçons de recruter le plus vite possible au moins 10 % des travailleurs arméniens de France dans les rangs du HOG »16. Le chiffre visé est évidemment très ambitieux, si l’on tient compte du fait que la majorité des Arméniens adultes de France de l’époque sont des réfugiés travaillant comme ouvriers dans des usines. Mais les dirigeants du HOG sont convaincus qu’ils sont capables d’atteindre ce seuil, car « les masses de réfugiés arméniens sont profondément influencées par […] l’ascension irrésistible de leur patrie soviétique » et que, « par conséquent, ils ont tendance à contribuer par la force des choses à l’édification du socialisme par la classe ouvrière héroïque de notre pays [l’Arménie] »17.

17La revue HOG est accessible par abonnement auprès des bureaux de sa rédaction situés au 9, rue Bourdaloue, dans le neuvième arrondissement de Paris. D’après les annonces faites dans ses pages, HOG est également présente dans divers points de vente comme les boutiques arméniennes du quartier de Belleville, dans la capitale. Mais le moyen le plus efficace de diffusion de la revue réside dans les différentes branches de l’organisation du HOG qui sont implantées dans de nombreuses villes de France à cette époque et qui touchent par ce biais l’ensemble de la colonie arménienne.

  • 18 A. Atamian, 2013, p. 10.

18La construction et le développement de l’Arménie soviétique sont les objectifs prioritaires du HOG, pour lequel ce pays doit devenir le lieu du regroupement de tous les Arméniens dispersés à travers le monde, sous la bannière du socialisme et de l’amitié des peuples. Comme le remarque justement Astrig Atamian, le message du HOG est « loin d’être purement ouvriériste », car il use notamment de la référence au sentiment national18. Les dirigeants du HOG sont persuadés qu’avec l’établissement de l’Arménie soviétique une nouvelle page s’est ouverte dans l’histoire arménienne, caractérisée par la stabilité du pays, sa prospérité et l’absence de conflits intérieurs et de guerres avec ses voisins. Or, cette nouvelle ère est également marquée par l’adoption d’une vision socialiste et se voulant progressiste des affaires arméniennes et internationales, vision perceptible à travers les articles et les illustrations de la revue.

  • 19 « ՀՕԿի էութիւնն ու նպատակը » [« L’essence et le but du HOG »], HOG, éditorial, 1re année, no 7, aoû (...)
  • 20 « Կրթական հարցը արտասահմանի մէջ » [« La question éducative dans la diaspora »], éditorial, HOG, 2e  (...)

19Le ton est donné dans un éditorial d’août 1933 : « Le HOG ne s’intéresse pas aux questions ecclésiastico-paroissiales »19. Manière de dire que ces questions futiles appartiennent, aux yeux des dirigeants du HOG, à un autre monde, celui des réactionnaires de tous bords qui n’ont plus de place dans la nouvelle patrie socialiste. Or, si les Soviétiques considèrent qu’ils se sont débarrassés de cet obscurantisme à l’intérieur de leurs frontières, les dirigeants du HOG estiment que ces idées, qu’ils jugent néfastes, persistent encore dans la diaspora, qu’ils s’efforcent en conséquence d’émanciper « de l’influence du clérico-fascisme »20.

20Bien que l’arménien occidental soit la langue généralement employée dans la revue HOG, on y trouve également des articles rédigés en arménien oriental, langue officielle de l’Arménie soviétique. Ces derniers sont des articles envoyés pour la revue par des auteurs établis en Arménie et traitant de différents thèmes de la vie du pays. Il n’est pas inutile de souligner ici que ces articles en provenance d’Arménie sont publiés avec l’orthographe classique et que la rédaction de HOG, probablement par souci d’être accessible à tous ses lecteurs de diaspora, n’a jamais adopté l’orthographe réformée mise en vigueur en Arménie soviétique au début des années 1920.

21Les contributeurs réguliers des pages de HOG sont des hauts responsables de l’organisation, comme notamment les docteurs E. Minassian et H. Kaldjian, ainsi que Krikor Vartanian, tous membres de l’administration centrale du HOG. On trouve également parmi eux le nom de Dikran Zaven (Tchoukasezian), qui, jusqu’à la fin 1933, est visiblement le rédacteur en chef de la revue. Après cette date, accompagné de Krikor Vartanian, il quitte la France et s’installe en Arménie. Quelques années plus tard, tous deux sont victimes des purges staliniennes.

22Parmi les autres auteurs de la revue HOG, on trouve des figures bien établies dans le monde intellectuel arménien, ou bien des écrivains qui sont encore au début de leur carrière et deviendront plus tard célèbres en Arménie. Dans le premier groupe on peut citer le nom du poète Avédik Isahagian qui, durant la relativement brève période de publication de HOG, vit encore à Paris. Il y a également l’écrivaine Zabel Essayan, qui s’installe en Arménie soviétique en 1933, l’année même du début de la parution de HOG, mais qui continue à envoyer des articles à la revue. HOG publie également des articles et des œuvres littéraires écrits par des intellectuels d’Arménie comme Vagharchag Norents, Vahan Totovents, Kourken Mahari, Térénig Témirdjian, Alazan, Kégham Sarian.

23Les photos publiées dans HOG sont à leur tour imprégnées de la vision de l’émergence d’une nouvelle ère socialiste en Arménie. Les thèmes illustrés sont divers. On y trouve par exemple des images étalant le progrès de l’industrialisation et de l’exploitation agricole : une usine textile à Leninakan (ex-Alexandropol, actuel Gyumri), une mine de cuivre à Alaverdi, des tracteurs dans le Chirak, des moissonneuses-batteuses dans la plaine de l’Ararat, des carrières de tuf à Artik. Un autre thème souvent évoqué par le support de la photographie est celui du renouveau et de l’essor culturels qui sont censés avoir cours en Arménie soviétique : la revue est ainsi agrémentée de portraits d’écrivains et d’intellectuels arméniens du pays ; d’images de troupes et de scènes de théâtre ; d’œuvres de peintres d’Arménie ; ou encore d’images de l’imprimerie centrale d’Arménie, à Erevan, ou de diverses bibliothèques à travers le pays ; etc.

Figure 2 « Erevan : l’atelier d’imprimerie des éditions d’État »
HOG, 3e année, no 7-8, juillet-août 1935

Bibliothèque Nubar de l’UGAB, Paris

Figure 3 « Les tracteurs dans les kolkhozes du Chirag
HOG, 1re année, no 2, mars 1935

Bibliothèque Nubar de l’UGAB, Paris

Figure 4 « Moissonneuses-batteuses dans la plaine de l’Ararat »
HOG, 1re année, no 2, mars 1935

Bibliothèque Nubar de l’UGAB, Paris

Figure 5 « Les mines de cuivre d’Allaverdi »
HOG, 1re année, no 2, mars 1935

Bibliothèque Nubar de l’UGAB, Paris

  • 21 « Ընդլայնե՛նք մեր աշխատանքը » [« Élargissons notre action ! »], éditorial, HOG, 2e année, no 10, oc (...)

24Le renforcement du rôle des femmes dans la société moderne est un autre sujet souvent traité par la revue. Un éditorial d’octobre 1934 met en avant l’importance de recruter davantage de femmes dans les sections du HOG à travers le monde et d’œuvrer à combattre la discrimination généralisée qu’elles subissent en dehors de l’URSS. Car, affirme la revue, cette « image négative de la femme, inspirant la pitié, est en contradiction directe avec celle de la femme soviétique, qui œuvre d’une manière sublime et en toute liberté dans tous les domaines de la vie socialiste, ayant les mêmes droits sociaux que les hommes […] »21. Ce thème est également manifesté à travers les illustrations de la revue. Les plus remarquables d’entre elles sont deux pages de couvertures de la revue, représentant des jeunes filles. La première d’entre elles, publiée en janvier 1934, représente une joueuse de clairon. Elle ressemble à une affiche de propagande où la jeune femme, habillée en uniforme de pionnier, debout sur un rocher, s’empare de son instrument avec assurance. L’image semble symboliser la nouvelle femme soviétique, alors que le clairon, dont on devine les notes et le son triomphants, annonce l’émergence d’un nouveau monde socialiste. Sur une autre couverture de la revue, datée de juillet 1934, quatre jeunes filles en habit sportif prennent la pose, chacune tenant entre ses mains une raquette de tennis. Elles sont elles aussi des pionnières dont on peut apercevoir le camp à l’arrière-plan de la photo, ainsi légendée : « Arménie, des pionnières joueuses de tennis ». Il s’agit, pour les rédacteurs de la revue HOG, de donner une image éminemment positive de l’Arménie soviétique en valorisant un modèle de la femme moderne, dans un corps sain.

Figures 6-7 HOG, 2e année, no 1 et 7, janvier et juillet 1934

Bibliothèque Nubar de l’UGAB, Paris

25Si la revue a souvent recours à l’emploi de l’image de jeunes filles afin de mettre en avant le respect des droits des femmes en Arménie et les qualités de la femme moderne socialiste, ses pages sont richement illustrées, d’une manière générale, de photos symbolisant la jeunesse socialiste en Arménie : elles montrent ainsi des manifestations et des compétitions sportives, de jeunes pionniers en pleine activité dans leurs camps, des marches des mêmes pionniers dans les rues d’Erevan.

  • 22 Arap Chamilov, « Քրդական գիրն ու գրականութիւնը » [« La littérature et les lettres kurdes »], HOG, 1(...)
  • 23 HOG, 1re année, no 10-11, novembre 1933, p. 55-59.
  • 24 « Նամակ Հայաստանէն » [« Lettre d’Arménie »], HOG, 3e année, no 1, janvier 1933, p. 39.

26Enfin, un dernier thème important évoqué dans la revue est la fraternisation des peuples de l’URSS, tout particulièrement dans le Caucase et en Arménie. On y trouve par exemple un article sur la littérature et les lettres kurdes22, un autre sur les « différents types de races habitant en Arménie », illustré par les portraits individuels d’une jeune Arménienne, d’une Russe, d’une Assyrienne, d’une Turque, d’une Kurde et d’une Yézidie, chacune censée représenter le groupe auquel elle appartient23. La revue reproduit également la lettre d’un rapatrié adressée à son cousin à Grenoble, dans laquelle il l’informe qu’il a terminé sa formation d’agriculteur et qu’il s’est mis à travailler à Kechichkent (l’actuel Yeghegnatsor), dans la région de Daralagyaz (l’actuel Vayots Tsor). Ce lieu possède alors une population mixte composée à la fois d’Arméniens et de Turcs : « Nous travaillons avec les Turcs en parfaite fraternité. […] Grâce au régime soviétique, il existe une coopération fraternelle la plus étroite avec toutes les minorités nationales du pays et tout le monde en profite »24. Le message est donc clair : la revue entend démontrer que les antagonismes entre les groupes ethniques appartiennent désormais au passé en URSS, et que le communisme a réussi à instaurer des relations d’entente et de fraternité entre les peuples. Quelques années seulement après le génocide, il serait difficile de trouver ce type d’affirmation dans des périodiques arméniens diffusés en diaspora, ailleurs que dans les pages de HOG. En ce sens, la revue se conforme non seulement à une rhétorique patriotique invitant les Arméniens de la diaspora à se tourner vers l’Arménie soviétique, mais aussi à celle du régime soviétique qui a imposé sa Pax Sovieticus dans le Caucase.

Figures 8-10 « Types de races habitant l’Arménie »
HOG, 1re année, no 10-11, novembre 1933

Bibliothèque Nubar de l’UGAB, Paris

Figure 11 HOG, 1re année, no 6, juillet 1933

Bibliothèque Nubar de l’UGAB, Paris

*

27Nous nous en tenons ici à une étude préliminaire de ce périodique, qui nécessiterait d’être complétée par l’accès à divers fonds d’archives pour mettre en lumière de manière plus précise certains aspects concrets de son fonctionnement, du profil de ses divers rédacteurs et des défis rencontrés à l’époque de sa publication. À la lecture des pages de l’organe de presse du HOG, tout semble indiquer que les branches de l’organisation sont fortement implantées dans les diverses « colonies arméniennes » de France dans l’entre-deux-guerres, comme à Paris, Valence, Lyon, Grenoble, Vienne, Marseille, Bordeaux, Nice, etc. Le HOG dispose d’une structure transnationale qui possède également des branches dans d’autres pays européens et dans le monde entier, comme la Bulgarie, la Grèce, la Roumanie, la Grande-Bretagne, les États-Unis, l’Argentine. Bien que le HOG ait été dissous sur ordre de Moscou en 1937, en pleine période des purges staliniennes, et que le nom de cette organisation n’ait jamais réapparu, il n’a pas été sans descendance. En France, tout du moins, les anciens membres du HOG, les communistes arméniens et leurs sympathisants ont poursuivi leur chemin, encadrés et assistés par le parti communiste français. En d’autres termes, ils se sont réorganisés et réinventés sous la forme d’autres associations.

28Il en est de même de la revue HOG. Son existence a certes été de courte durée. Les purges staliniennes ont non seulement mis fin à sa publication, mais elles ont également abouti à l’arrestation et l’exécution de certains de ses fondateurs, comme Krikor Vartanian et Dikran Zaven. Cependant, la période de l’entre-deux-guerres avait vu l’émergence de plusieurs autres revues ou journaux arméniens de tendance communiste, comme Mer Oughin, Archav, Zankou, Haï Panvor, Panvor-Pariz, Verelk, et il serait très intéressant d’étudier les rapports que la revue HOG a entretenus avec ces publications qui soutenaient la même idéologie. De même, on peut s’interroger sur le type de filiation qui a pu exister entre HOG et les nouveaux périodiques arméniens communistes publiés en France au lendemain de la Seconde Guerre mondiale comme Joghovourt (« Peuple ») et Azad Khosk (« Libre Parole »), et parfois durant plusieurs décennies comme le journal Achkharh (« Monde »), publié de 1950 à 2012, qui se sont inscrits dans une certaine continuité par rapport aux idées anciennement défendues dans les pages de HOG.

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Բանւոր Panvor (« Ouvrier »), bimensuel, 1928-1933
Զանգու Zankou, hebdomadaire, 1935-1937
Աշխարհ Achkharh (« Monde »), hebdomadaire, 1960-2012

Bibliothèque Nubar de l’UGAB, Paris

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Bibliographie

Atamian Astrig, « Des Arméniens dans les Brigades internationales », Études arméniennes contemporaines, 2, 2013, p. 7-25.

Atamian Astrig, La mouvance communiste arménienne en France: entre adhésion au PCF et contemplation de l’Ararat, thèse de doctorat en histoire, Paris, Inalco, 2014.

Beledian Krikor, Cinquante ans de littérature arménienne en France : Du même à l’autre, Paris : CNRS éditions, 2001.

Chormissian Lévon, Համապատկեր արեւմտահայոց մէկ դարու պատմութեան [Panorama d’un siècle d’histoire des Arméniens occidentaux], vol. 4, Beyrouth : Imprimerie Doniguian, 1975.

Dallakian Garlèn, Հ. Բ. Ը. Միության նախագահ Գ. Կյուլպենկյանի հրաժարականի հարցի շուրջ [À propos de la question de la démission de K. Gulbenkian, président de l’UGAB], Erevan, 1996.

Drampyan Tigran, Ֆրանսահայ կոմունիստները դիմադրության տարիներին (1941-1944թթ.) [Les Arméniens communistes en France dans les années de la Résistance (1941-1944)], Erevan : Éditions Mitk, 1967.

Melkonyan Etvart, Հայկական բարեգործական ընդհանուր միությունը Խորհրդային Հայաստանում, 1923-1937 թվականներ [L’Union générale arménienne de bienfaisance en Arménie soviétique, 1923-1937], Erevan : Académie nationale des sciences de la République d’Arménie, 1999.

Mikayelian Garen, Հայ ժողովրդական հարստութիւններն արտասահմանում (կտակներ, նուիրատւութիւններ եւ հասարակական գումարներ) [Les richesses populaires dans la diaspora (legs, donations, fonds publics)], Moscou : Publication du HOG, 1928.

Mouradian Claire, De Staline à Gorbatchev. Histoire d’une république soviétique, l’Arménie, Paris : Éditions Ramsay, 1990.

Panossian Razmik, The Armenians: From Kings and Priests to Merchants and Commissars, Londres : Hurst and Company, 2006.

Sahakyan Vahe, Between Host-Countries and Homeland: Institutions, Politics and Identities in the Post-Genocide Armenian Diaspora (1920s to 1980s), PhD thesis, University of Michigan, 2015.

Tachjian Vahé, « Humanitarian diaspora? The AGBU in Soviet Armenia, 1920–30s », in Jo Laycock and Francesca Piana (dir.), Aid to Armenia: Humanitarianism and intervention from the 1890s to the present, Manchester : Manchester University Press, 2020, p. 113-130.

Tachjian Vahé, « L’Union et l’Arménie soviétique : coopérer avec le régime soviétique pour la reconstruction de l’Arménie, une tâche difficile », in Raymond H. Kévorkian, Vahé Tachjian, Un siècle d’histoire de l’Union Générale Arménienne de Bienfaisance, vol. 1, 1906-1940, Paris, Le Caire, New York : AGBU Central Board of Directors, 2006, p. 171-209.

Ter Minassian Taline, Colporteurs du Komintern : l’Union soviétique et les minorités au Moyen-Orient, Paris : Presses de Sciences Po, 1997.

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Note de fin

1 A. Atamian, 2013, p. 11. Voir aussi Id., 2014.

2 Après la proclamation de son indépendance en 1918, l’Arménie est soviétisée à partir de la fin de l’année 1920 puis intégrée, jusqu’en 1936, à la République socialiste fédérative soviétique de Transcaucasie. En 1936, l’Arménie devient l’une des quinze Républiques socialistes soviétiques qui forment l’URSS.

3 V. Sahakyan, 2015, p. 183-184, 199-207. Sur le HOG, voir également T. Drampyan, 1967 ; L. Chormissian, 1975 ; C. Mouradian, 1990 ; T. Ter Minassian, 1997 ; E. Melkonyan, 1999 ; V. Tachjian, 2006 ; R. Panossian, 2006.

4 « ՀՕԿի էութիւնն ու նպատակը » [« L’essence et le but du HOG »], éditorial, HOG, 1re année, no 7, août 1933, p. 1-2.

5 Ibid., p. 3.

6 « Ներգաղթի ֆոնտը։ Հրամայական պահանջ » [« Le fonds pour le rapatriement. Un impératif »], éditorial, HOG, 1re année, no 5, juin 1933, p. 3.

7 V. Sahakyan, 2015, p. 184.

8 « ՀՕԿի էութիւնն ու նպատակը » [« L’essence et le but du HOG »], éditorial, HOG, 1re année, no 7, août 1933, p. 3-4.

9 K. Beledian, 2001, p. 233-234. À noter que les communistes arméniens publient à cette époque un hebdomadaire à Paris : Zankou (1935-1937).

10 Fondée en 1906 par des notables arméniens d’Égypte, au Caire, l’UGAB est la principale organisation philanthropique arménienne au chevet des survivants du génocide et des dizaines de milliers d’orphelins arméniens après la Grande Guerre. Son conseil central est transféré à Paris en 1921.

11 V. Tachjian, 2020, p. 115-130.

12 V. Sahakyan, 2015, p. 184-186.

13 « Ֆրանսայի շրջանի ՀՕԿ-ի Ե. Պատգ. Ժողովը » [« Le 5e Congrès des délégués de la région de France du HOG »], HOG, 3e année, no 5-6, mai-juin, 1935, p. 261.

14 G. Mikayelian, 1928, p. 33-45, 49-52, 69.

15 « Դէպի գո՛րծ. բնակարանային ֆոնդի համար » [« Au travail ! au profit du fonds de construction d’habitations »], HOG, 1re année, no 1, février 1933, p. 5.

16  « Դ. Պատգամաւորական ժողովի շէմքին » [« Au seuil du 4e Congrès des délégués »], éditorial, HOG, 1re année, no 2, mars 1933, p. 2.

17 Ibid.

18 A. Atamian, 2013, p. 10.

19 « ՀՕԿի էութիւնն ու նպատակը » [« L’essence et le but du HOG »], HOG, éditorial, 1re année, no 7, août 1933, p. 3.

20 « Կրթական հարցը արտասահմանի մէջ » [« La question éducative dans la diaspora »], éditorial, HOG, 2e année, no 1, janvier 1934, p. 1.

21 « Ընդլայնե՛նք մեր աշխատանքը » [« Élargissons notre action ! »], éditorial, HOG, 2e année, no 10, octobre 1934, p. 579.

22 Arap Chamilov, « Քրդական գիրն ու գրականութիւնը » [« La littérature et les lettres kurdes »], HOG, 1re année, no 9, octobre 1933, p. 20-22.

23 HOG, 1re année, no 10-11, novembre 1933, p. 55-59.

24 « Նամակ Հայաստանէն » [« Lettre d’Arménie »], HOG, 3e année, no 1, janvier 1933, p. 39.

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Table des illustrations

Légende Figure 1 « Salutation ! » aux 15 ans de la soviétisation de l’ArménieHOG, 3e année, no 9-10-11, septembre - octobre - novembre 1935
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Légende Figure 2 « Erevan : l’atelier d’imprimerie des éditions d’État »HOG, 3e année, no 7-8, juillet-août 1935
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Légende Figure 3 « Les tracteurs dans les kolkhozes du ChiragHOG, 1re année, no 2, mars 1935
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Légende Figure 4 « Moissonneuses-batteuses dans la plaine de l’Ararat »HOG, 1re année, no 2, mars 1935
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Légende Figure 5 « Les mines de cuivre d’Allaverdi »HOG, 1re année, no 2, mars 1935
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Légende Figures 6-7 HOG, 2e année, no 1 et 7, janvier et juillet 1934
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Légende Figures 8-10 « Types de races habitant l’Arménie »HOG, 1re année, no 10-11, novembre 1933
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Légende Figure 11 HOG, 1re année, no 6, juillet 1933
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Légende De haut en bas :Բանւոր Panvor (« Ouvrier »), bimensuel, 1928-1933Զանգու Zankou, hebdomadaire, 1935-1937Աշխարհ Achkharh (« Monde »), hebdomadaire, 1960-2012
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Pour citer cet article

Référence papier

Vahé Tachjian, « La revue HOG : pour une nouvelle ère socialiste en Arménie et en diaspora »Études arméniennes contemporaines, 15 | 2023, 139-157.

Référence électronique

Vahé Tachjian, « La revue HOG : pour une nouvelle ère socialiste en Arménie et en diaspora »Études arméniennes contemporaines [En ligne], 15 | 2023, mis en ligne le 01 avril 2024, consulté le 17 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/eac/3363 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/eac.3363

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Vahé Tachjian

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