Le CFEY et après…
Texte intégral
1La livraison des Chroniques Yéménites 2000 s'inscrit dans le droit fil de l'initiative heureuse prise en 1993 par Frank Mermier, tout en prolongeant un effort entrepris dans la livraison précédente : allégées des comptes rendus de recherche cantonnés désormais au rapport scientifique du Centre et à son site Internet, les Chroniques entendent plus que jamais présenter un vaste panorama de la recherche sur le Yémen ou de la production intellectuelle de ce pays. La revue est désormais dotée d'un comité de rédaction, destiné à s'élargir, mais dont le rôle attentif se fait déjà sentir dans les pages qui suivent. Que tout ceux qui ont accepté d'y participer et de contribuer, par l'exigence de leurs remarques, à la qualité des articles donnés à lire soient ici remerciés, en même temps qu'Eric Vallet bien sûr, à qui la présente livraison doit énormément, ou Bernadette Leclercq-Neveu, dont la vigilance a été infiniment précieuse.
2La revue fait désormais l'objet d'une livraison en langue arabe, dont deux numéros sont en cours de fabrication. Compte tenu du nombre des contributions provenant, dans la version française, d'une traduction de l'arabe, ces Chroniques traduites sont complétées par des articles inédits qui sont de deux ordres : traduction vers l'arabe d'études sur le Yémen publiées en français, d'une part ; textes inédits de chercheurs arabophones d'autre part.
3Dans cette nouvelle livraison, deux " points de vue " sur les enjeux de la recherche au Yémen ont trouvé place. Les annexes documentaires ont été étoffées d'une importante cartographie ainsi que d'une chronologie politique dont la version postée sur le site Internet sera régulièrement mise à jour. La très riche expérience de traduction littéraire initiée l'an dernier par Houda Ayoub, responsable de l'enseignement de l'arabe à l'Ecole normale supérieure de Paris a fait école. Grâce à ses élèves mais également grâce à ceux de Luc Deheuvels (INALCO), rejoints depuis par d'autres contributeurs volontaires, nous sommes tout particulièrement heureux d'ouvrir pour le lecteur francophone une fenêtre sur la production remarquable des " anciens " comme des " modernes " de la littérature yéménite. Poèmes et nouvelles nous donnent accès aux marges les plus fécondes de la société, dont les sciences sociales mettront forcément plus de temps à rendre compte. De 'Abd al-Karîm al-Râzihî à Fâtima al-'Ashabî, la nouvelle génération des écrivains et poètes yéménites est d'autant plus marquante qu'elle évolue dans une société où la parole publique est encore loin d'être pleinement libérée. Les femmes y tiennent une place importante : leur littérature, nous dit Ibtisâm al-Mutawakkil, ne peut plus être regardée avec condescendance.
4Pour affirmer sa vocation régionale, le CFEY va se séparer en 2001 d'une partie de lui-même en changeant de dénomination : que l'on se rassure, tout nous permet de croire que l'enthousiasme des " Cfeyiens " et des " Cfeyiennes " à étudier et à comprendre ensemble restera celui des résidents ou des visiteurs du Centre français d'archéologie et de sciences sociales de Sanaa (CEFAS) qui s'apprête à prendre son relais.
Pour citer cet article
Référence électronique
François Burgat, « Le CFEY et après… », Chroniques Yéménites [En ligne], 8 | 2000, mis en ligne le 06 septembre 2007, consulté le 18 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/cy/3 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/cy.3
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