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Comptes rendus

René Gallet, Romantisme et postromantisme. De Wordsworth à Pater

Bénédicte Coste
Référence(s) :

René Gallet, Romantisme et postromantisme. De Wordsworth à Pater. Paris : L’Harmattan, 2004, 223 p. ISBN 2-7475-7512-8

Texte intégral

1Cet ouvrage érudit rassemble des études sur Wordsworth, Coleridge, De Quincey, J. S. Mill, Darwin, Hamilton, Hardy et Pater. Souvent l’œuvre intégrale des auteurs est examinée, parfois l’étude se concentre sur certains textes importants (« Tintern Abbey » et « Ode : Pressentiments d’immortalité » pour Wordsworth ; « The Return of the Native » pour Hardy). L’auteur s’inspire de la méthode de Gadamer et Cassirer mêlant l’analyse textuelle et l’attention aux enjeux conceptuels, à la littérature et à l’histoire des idées pour « esquisser un cadre interprétatif de divers mouvements littéraires et intellectuels du xixe siècle anglais » (7). Ces articles « visent à faire ressortir une ligne possible de métamorphose du « moi » lorsqu’on parcourt le siècle » (17) à partir des thèses de C. Taylor (Les Sources du moi. La formation de l’identité moderne). Selon l’auteur, nous passons avec le romantisme du naturalisme philosophique des Lumières à un surnaturalisme naturel de fond religieux. Dans cette perspective, le postromantisme est un concept plus opératoire que le victorianisme borné politiquement et chronologiquement. Ce postromantisme commencerait à la mort de Coleridge en 1834 et aboutirait, d’une part, au néo-primitivisme d’un D. H. Lawrence, d’autre part au Modernisme. Il s’agirait de courants qui héritent du romantisme pour le transformer, si bien qu’on devrait plutôt parler de postromantismes.

2Ces études démontrent les différences philosophiques entre la pensée d’éminents victoriens comme J. S. Mill, Darwin, Hamilton, mais une synthèse ou une conclusion eût sans doute été la bienvenue, la différence ne se pensant pas sans référence à une unité ou un principe, fussent-ils mis en question au cours de ce très long xixe siècle. Le lecteur est peut-être en droit de demander que la notion de postromantisme soit clairement définie, sauf à figurer dans la série des appellations-gadgets contemporaines qui pensent en finir avec la question de l’unité en rajoutant un « s » à leurs dénominations.

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Pour citer cet article

Référence électronique

Bénédicte Coste, « René Gallet, Romantisme et postromantisme. De Wordsworth à Pater »Cahiers victoriens et édouardiens [En ligne], 61 Printemps | 2005, mis en ligne le 07 mai 2024, consulté le 14 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/cve/15077 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/11s9p

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Auteur

Bénédicte Coste

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