Patrick Parrinder and John S. Partington (eds), The Reception of H. G. Wells in Europe
Patrick Parrinder and John S. Parrington (eds), The Reception of H. G. Wells in Europe. London & New York : Thoemmes Continuum, 2005. (« The Athlone Critical Traditions Series » : The Reception of British Authors in Europe — Series Editor : Elinor Shaffer (University of London)) (Volume VII) — ISBN 0-8264-6253-7) (420 p.).
Texte intégral
1Cet ouvrage fait partie de la collection d’ouvrages consacrée à la « réception » d’auteurs britanniques en Europe (sous la direction d’Elinor Shaffer). Le volume 1 a été consacré à la réception de Virginia Woolf en Europe, le volume 2 à celle de Lawrence Sterne, le 3 à James Joyce, le 4 à Walter Pater, le 5 à Ossian, le 6 à Byron. Les volumes suivants seront consacrés à Jonathan Swift et David Hume. Le présent volume (no 7) comporte vingt chapitres retraçant la façon dont les œuvres de H. G. Wells (1866-1946) furent reçues, traduites et publiées en Europe. Chaque chapitre concerne un pays différent : la France, la Russie, l’Allemagne, la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Hongrie, l’Italie, la Catalogne, l’Espagne, le Portugal et l’Irlande. Les éditeurs ont demandé à des spécialistes de H. G. Wells de chaque pays concerné de faire un état des consciences lisantes de l’époque à travers un état des lieux des traductions et des travaux critiques. Le postulat de départ consiste à poser qu’un auteur britannique existe aussi à travers sa réception dans les (autres) pays de l’Europe et ceci se vérifie amplement quand on parcourt ce volume. Wells a conquis un large public d’abord comme l’un des pères de la science-fiction moderne, puis (à un degré moindre) comme romancier (avec ses nombreux romans sociaux), essayiste, grand journaliste, utopiste, futurologue, propagandiste et créateur de mythe. En lisant William Morris (1834-1896), Wells devint socialiste et, pendant toute sa vie, chercha à réformer la société. Cette œuvre est, certes, inégale car Wells fut le « sismographe » de son époque, vibrant à chaque secousse (pour reprendre la belle image de l’écrivain hongrois Lajos Pàl Biro) mais cette abondance ne doit pas nous faire perdre de vue l’essentiel, une œuvre d’une immense richesse.
2Le tableau synoptique (de 40 pages) placé au début permet d’embrasser d’un seul coup d’œil la réception de Wells dans tous les pays concernés de 1896 (avec la première traduction française de la nouvelle « The Sea Raiders », les premiers commentaires de Henry-D. Davray dans le Mercure de France et la première publication d’un ouvrage de Wells par Tauchnitz à Leipzig) jusqu’à aujourd’hui (2004). Pour la France, il y a deux chapitres, un de Joseph Altairac (auteur de H. G. Wells : Parcours d’une œuvre, Encrage, 1998) et l’autre d’Annie Escuret, consacré à « Henry-D. Davray et le Mercure de France ». On trouvera aussi une bibliographie exhaustive à la fin du volume (p. 339-402).
3Patrick Parrinder propose une « Introduction : An Outline of Wells’s Reception in Europe » tandis que John Partington nous offre un chapitre final consacré à « H. G. Wells and the International Pan-European Union ».
4L’énorme travail d’érudition accompli pour la réalisation de cet ouvrage par les deux plus grands spécialistes de Wells fera date dans les études wellsiennes (sans oublier le précieux apport de chaque spécialiste des pays représentés). En un mot, un ouvrage incontournable !
Pour citer cet article
Référence électronique
Annie Escuret, « Patrick Parrinder and John S. Partington (eds), The Reception of H. G. Wells in Europe », Cahiers victoriens et édouardiens [En ligne], 62 Automne | 2005, mis en ligne le 09 janvier 2024, consulté le 18 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/cve/13686 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/cve.13686
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