Maria Proshina, Mouvements inaccoutumés. Proverbes et expressions idiomatiques chez Rabelais et Montaigne, 2023
Maria Proshina, Mouvements inaccoutumés. Proverbes et expressions idiomatiques chez Rabelais et Montaigne, Toulouse, Presses Universitaires du Midi, 2023, 271 p.
ISBN 978-2810712366
Texte intégral
1Dans cet ouvrage qui emprunte son titre à une célèbre citation de Montaigne évoquant l’enrichissement de la langue par les grands écrivains, Maria Proshina propose une intéressante étude de la présence des proverbes et expressions idiomatiques dans l’œuvre de deux des plus grands prosateurs français du xvie siècle : Rabelais et Montaigne.
- 1 L’affirmation « À la différence de Bouchet, Coquillard, Des Périers et Verville, qui ont aussi souv (...)
2Brève et allant directement à l’essentiel, l’introduction pose la terminologie de l’étude. Une exposition synthétique des débats linguistiques sur le sujet permet l’établissement de traits définitoires communs aux proverbes et expressions idiomatiques qui, à défaut d’être incontestables du point de vue théorique, ont du moins le mérite d’être opératoires dans l’analyse de détail. L’autrice retient ainsi comme critères l’origine populaire, l’anonymat (par opposition aux maximes, qui expriment la pensée d’un individu), l’autonomie grammaticale et sémantique, et la métaphoricité. Les œuvres de Rabelais et Montaigne offrent à cet égard un terrain d’élection, parce qu’elles abondent en tours proverbiaux et idiomatiques, et parce que la créativité exceptionnelle des deux auteurs rend les jeux avec les formules figées particulièrement complexes – même s’il faudrait voir si certains contemporains moins célèbres n’ont pas une pratique tout aussi riche et originale1.
3Le plan choisi suit pas à pas l’approfondissement de l’analyse d’un nombre important d’expressions et de proverbes retenus par l’autrice comme particulièrement significatifs. Le premier chapitre, intitulé « Présence du corps », examine ainsi les éléments les plus saillants du corpus considéré : les formules relatives au vin et à la nourriture chez Rabelais, au corps chez Montaigne (importance de l’ouïe, du toucher, et des images vestimentaires) et à la sexualité chez les deux auteurs (plusieurs de ces trois domaines étant parfois présents dans une même expression). L’importance accordée au monde matériel constitue en effet une caractéristique stylistique commune aux deux écrivains.
4Sous le titre « De la matière à l’esprit : les transferts métaphoriques », la seconde partie s’attache à étudier plus systématiquement la dimension métaphorique des proverbes et expressions idiomatiques employés. Les deux auteurs n’aiment rien tant que donner corps aux pensées les plus abstraites et les rapprocher de l’expérience commune par l’évocation des éléments de la vie quotidienne. Sous leur plume, la lecture, l’écriture et le dialogue intertextuel se muent souvent en une sorte de diététique, par le biais de métaphores alimentaires, digestives, voire scatologiques.
5La troisième partie, intitulée « Formules figées et tradition populaire », adopte un point de vue plus sociolinguistique. Elle tente de montrer comment Rabelais recourt aux proverbes et expressions idiomatiques d’origine populaire pour tourner en dérision les formes de la culture savante, du moins quand celle-ci se fait sectaire (notamment celle des pédants et des religieux). Quant à Montaigne, son goût pour les énoncés proverbiaux rejoint l’importance qu’il accorde à la force de la coutume : leur autorité est celle du savoir « populaire », que Montaigne considère au même titre que celle du savoir de l’Antiquité.
6La quatrième et dernière partie analyse « Le traitement personnel des formes figées » à travers le mécanisme du détournement. Pour Rabelais, une place importante est accordée au Quart Livre, qui fait du détournement des proverbes et expressions idiomatiques un véritable moteur de la narration et de la construction des épisodes. Le banquet des « Bienyvres » permet quant à lui de montrer la façon dont l’auteur de Gargantua joue sur le dégel des formules figées, taquinant les automatismes verbaux, parfois jusqu’au plaisir de l’absurde. Chez Montaigne, les énoncés proverbiaux constituent souvent les marqueurs éthiques et rhétoriques d’un style en quête de naturel et de simplicité, opposé aux fastes de l’éloquence et aux séductions de l’abstraction. Mais ils peuvent aussi être le lieu d’une émancipation du sujet, lorsque l’expérience personnelle contredit l’apparente vérité générale : c’est alors la remotivation des éléments figés et la superposition d’un sens individuel au sens communément reçu qui symbolisent la libération du discours.
7Ce résumé élémentaire du parcours du livre de Maria Proshina ne dit qu’imparfaitement le fruit que l’on peut en tirer, car celui-ci réside très souvent dans l’analyse méticuleuse de l’emploi en contexte de telle ou telle expression idiomatique, de tel ou tel proverbe, plutôt que dans les conclusions interprétatives globales, sur le goût de Montaigne pour le « registre matériel » ou sa « recherche d’authenticité », et sur la « liberté carnavalesque » de Rabelais : ainsi lorsque l’autrice met en évidence la façon ingénieuse (et qui reste en partie mystérieuse) avec laquelle Rabelais combine deux formules, jouer des mannequins et besogner des basses marches, toutes deux rapprochées de l’univers musical ; ou la manière qu’a Montaigne de recourir à quelques « gasconismes », dont Maria Proshina propose ponctuellement de revoir la signification – comme pour crier bihore, l’autrice faisant l’hypothèse d’un sens plus proche de « crier au secours » que de « crier pour faire avancer les chevaux », signification traditionnellement admise par les spécialistes.
8Des analyses croisées permettent de suivre l’évolution d’une même formule figée. Par exemple, l’expression ne pas saucer/mouiller son pain dans la soupe de quelqu’un d’autre est attestée au sens de « ne rien avoir à faire avec quelqu’un ». Rabelais lui donne un sens sexuel évident lorsqu’il fait dire à Panurge, dans le Tiers Livre, à propos de la fidélité espérée de son épouse rêvée : « et ne me sera corrival ce beau Juppin, et jà ne saulsera son pain en ma souppe, quand ensemble serions à table ». Tout en poursuivant la métaphore sexuelle, Montaigne joue encore davantage sur les éléments qui composent la formule pour s’amuser de l’imagination adultère d’une épouse apparemment chaste : « Quoi si elle mange votre pain, à la sauce d’une plus agréable imagination ? » Plus généralement, cet exemple et quelques autres montrent comment Montaigne incorpore profondément les énoncés normalement figés, greffant son propre discours sur la syntaxe de ces derniers, qui n’apparaissent plus comme des corps étrangers mais consubstantiels au texte (ce que l’analyse des variantes entre les diverses éditions et l’exemplaire de Bordeaux permet parfois de rendre encore plus manifeste).
9Le caractère stimulant de ces études de cas aiguise bien souvent la curiosité du lecteur. Pour en donner un dernier exemple, dans deux pages de son ouvrage (p. 79-80), Maria Proshina revient sur le sens d’une expression récurrente chez Rabelais : secouer l’oreille / les oreilles. Elle en cite deux occurrences dans le Quart Livre (prologue, p. 535 et lxiii, p. 688) :
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« Or en bonne santé toussez un bon coup, beuvez en trois, secouez dehait vos aureilles, et vous oyrez dire merveilles du noble et bon Pantagruel. »
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« Ponocrates s’estant un peu frotté le front, et sescoué les aureilles demanda. Maniere de ne dormir poinct en Chien ? »
- 2 « Je hasarde souvent des boutades de mon esprit, desquelles je me défie et certaines finesses verba (...)
10Selon Mireille Huchon, l’expression signifie « être insouciant », ce que l’éditrice justifie par une citation de Calvin probablement empruntée au dictionnaire d’Huguet, qui rassemble un nombre important d’occurrences de la plume du réformateur. Maria Proshina reconnaît que le sens métaphorique attesté par les dictionnaires anciens est bien celui qu’indique Mireille Huchon, mais préfère voir dans les deux emplois du Quart Livre un geste de « préparation à l’écoute d’autrui », tout en manquant de preuves externes pour étayer son hypothèse. Elle signale également la présence de l’expression chez Montaigne, à la toute fin du chapitre 8 du livre III, mais sans en préciser le sens2.
11Peut-être faut-il en effet poser le problème encore plus clairement. Le sens métaphorique de l’expression idiomatique (« être insouciant, indifférent, ne se soucier nullement ») est attesté par de nombreux exemples et permet de rendre compte de la plupart des emplois cités par Huguet. Mais Maria Proshina a raison de remarquer que le sens en contexte dans le Quart Livre diffère sensiblement : il me semble que, comme souvent, Rabelais revient en fait à la version littérale de l’expression. Les deux emplois de la tournure se situent dans une liste d’actions qui montrent un personnage en train de s’ébrouer. C’est aussi le cas de la troisième occurrence de l’expression, qui sert à décrire le réveil de Gargantua, après qu’il a bien joué, mangé et bu : « Luy esveillé secouoit un peu les aureilles : ce pendent estoit apporté vin frais, là beuvoit mieulx que jamais » (chapitre xxii).
- 3 Comme le cheval d’Alector chez Barthélemy Aneau : « après se estre secoux les oreilles, les creins (...)
12Dans chacune de ces trois occurrences, le geste paraît bien être celui d’un animal, qu’il soit cheval3 ou chien comme l’indique explicitement Calvin dans deux de ses emplois de l’expression cités par Huguet :
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« Comme un chien qui a eschappé un coup de baston, il ne fait que secourre l’aureille. »
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« Il monstre qu’Esau ne s’est estonné de rien, qu’il a esté comme un chien, et qu’il n’a fait que secourre l’aureille apres avoir beu et mangé. »
13De fait, le passage concernant Ponocrates joue sur l’image de l’animal qui constitue le sujet de sa devinette. Le geste littéral de secouer les oreilles semble à chaque fois accompagner un moment de changement d’état ou d’activité, notamment le passage du sommeil (ou de la léthargie) à la veille. On comprend que les éditeurs-translateurs de Tout Rabelais (Paris, Bouquins, 2022) aient choisi de rendre systématiquement l’expression par son strict équivalent en français moderne, « secouer les oreilles », sans chercher à aller au-delà du sens littéral.
14Ces exemples donneront au lecteur une idée de l’intérêt des analyses de détail du livre de Maria Proshina, qui éclairent plusieurs passages par un travail approfondi sur le lexique, permettent de mieux saisir l’ingéniosité et le caractère novateur du style rabelaisien ou montaignien, et donnent souvent envie de poursuivre l’enquête. Un index final (non sans oublis) permet d’ailleurs de retrouver rapidement les passages où est étudiée telle ou telle formule.
15Ce travail est naturellement le résultat d’années de recherche, jalonnées de plusieurs travaux, à commencer par une thèse de doctorat soutenue en 2008, intitulée Consistance matérielle de la langue chez Rabelais et Montaigne, dirigée par Marie-Luce Demonet et Franco Giacone, dont le présent livre reprend textuellement de nombreux passages, parfois avec d’importants ajouts, approfondissements ou corrections. Plusieurs articles sur Rabelais et Montaigne, publiés entre 2012 et 2021 dans des volumes collectifs ou dans des revues, sont également repris, tout ou partie. Une note bibliographique précisant le rapport précis des textes déjà publiés et du nouveau livre aurait sans doute permis d’y voir plus clair. Le présent livre est d’une lecture agréable et fluide, écrit dans une langue claire et sans jargon, avec un talent synthétique et pédagogique indéniable. En quelques endroits, il ressemble néanmoins à la « marqueterie mal jointe » dont parle Montaigne, avec des répétitions de phrases identiques d’une partie à l’autre ou des expressions rabelaisiennes ou montaigniennes remises sur le métier sans rappel systématique de l’analyse déjà effectuée précédemment. À cet égard, le plan choisi évite mal certains recoupements et certaines redites – mais le lecteur habitué aux sinuosités des Essais en a vu d’autres et ne s’arrêtera par pour si peu…
- 4 Pour ne prendre qu’un seul exemple, il est discutable d’écrire à propos du prologue de Gargantua : (...)
- 5 Voir par exemple la synthèse du débat proposée par Nicolas Le Cadet, « Rabelais et les Rabelaisants (...)
- 6 Gilles Guilhem Couffignal, « Est-ce pas ainsi que je parle ? » : la langue à l’œuvre chez Pey de Ga (...)
16Mais rien ne chatouille, qui ne pince… La principale réserve que l’on peut exprimer à l’égard de l’utile travail de Maria Proshina est bibliographique. La liste des titres figurant à la fin de l’ouvrage, quoiqu’incomplète, paraît parfois quelque peu datée, passant sous silence un nombre important des grandes études publiées sur Rabelais et Montaigne dans les trente dernières années4 : en dehors des travaux sur la langue, les références critiques sur l’interprétation des deux œuvres restent utilisées de manière ponctuelle. L’opposition du « savant » et du « populaire » aurait par exemple mérité d’être mise en perspective par rapport aux débats abondants qu’elle a suscités, notamment dans la bibliographie rabelaisienne5. Lorsque des travaux de recherche sont mentionnés, ils font l’objet d’une référence brève, parfois sans numéro de page, si bien qu’ils restent généralement sous-exploités. Par exemple, la question des « gasconismes » de Montaigne aurait bénéficié d’un dialogue plus soutenu avec la thèse de Gilles Couffignal sur la langue de Montaigne6, qui accorde de longs développements à quelques expressions étudiées par Maria Proshina, et qui d’ailleurs s’appuie sur (et discute parfois) les recherches de l’autrice telles qu’elles apparaissaient dans sa thèse de doctorat.
- 7 Six d’entre elles sont citées dans la bibliographie finale (non sans quelque erreur), mais elles ne (...)
17Comme je l’ai déjà précisé, l’autrice fait une place utile à la variance des textes (notamment chez Montaigne), qui permet de mieux comprendre le choix d’une formule par l’écrivain ou son évolution. Sans doute aurait-il été possible d’aller encore plus loin en ce sens, en utilisant davantage l’appareil de variantes de l’édition des Œuvres de Rabelais procurée par Mireille Huchon ou en retournant aux éditions originales7, et en ayant recours à la mise en ligne de l’exemplaire de Bordeaux des Essais sur le site des Bibliothèques virtuelles humanistes, sous la direction scientifique de Marie-Luce Demonet et d’Alain Legros. L’E.B. permet d’analyser plus finement encore les repentirs de Montaigne, par exemple lorsque celui-ci introduit l’expression punir de mesme pain souppe à la fin du chapitre « Nos affections s’emportent au delà de nous » (I.3), alors que le premier jet avait initialement inscrit une formule abstraite.
- 8 Voir p. 192 : « il est parfois difficile de savoir si un énoncé a été créé par [Rabelais], pour ens (...)
18Les spécialistes de lexicologie apprécieront mieux que moi la précision et la nouveauté du travail fourni sur les proverbes et expressions idiomatiques étudiés : il m’a semblé que l’autrice s’appuyait régulièrement sur des sources de qualité (les recherches de Lazare Sainéan pour Rabelais, le FEW, les dictionnaires anciens, du xvie au xviiie siècle, etc.), mais qu’elle n’en discutait pas assez souvent les acquis ou les présupposés. Avec des auteurs aussi célèbres et lus que Rabelais et Montaigne, le problème se pose aussi de savoir si la reprise de telle ou telle formule rarissime chez des auteurs comme Du Fail, Tabourot ou Beroalde de Verville constitue un jeu intertextuel ou des emprunts indépendants à un fonds commun de tours dont les attestations plus anciennes nous feraient défaut. L’autrice est consciente du problème8, qui aurait toutefois mérité d’être abordé de manière plus systématique dans des préliminaires méthodologiques.
19La qualité de ces défauts est que le livre ne se trouve pas alourdi par un appareil de notes qui risquerait d’interrompre la lecture et de faire passer au second plan les citations du texte des Essais ou des œuvres de Rabelais. Cela permet à l’autrice de commenter un texte aussi entreglosé que le prologue de Gargantua sans perdre le lecteur dans le labyrinthe des controverses bibliographiques, en lui faisant goûter comme au premier jour la saveur d’une tournure idiomatique.
Notes
1 L’affirmation « À la différence de Bouchet, Coquillard, Des Périers et Verville, qui ont aussi souvent recours aux formules, nos auteurs engagent une réflexion sur les proverbes en tant que porteurs de vérité générale » (p. 18) reste à démontrer.
2 « Je hasarde souvent des boutades de mon esprit, desquelles je me défie et certaines finesses verbales de quoi je secoue les oreilles : mais je les laisse courir à l’aventure » (édition d’Emmanuel Naya, Delphine Reguig et Alexandre Tarrête, Paris, Gallimard, 2009 et 2012, p. 234). Le passage figure juste après le développement selon lesquels les historiens doivent transmettre les témoignages du passé sans les passer sous silence lorsqu’ils les jugent peu dignes de foi. De la même façon, Montaigne laisse couler sous sa plume des saillies extravagantes de son esprit sans les refouler, même s’il ne les estime guère. Dans son dictionnaire, Furetière atteste (certes tardivement) ce sens de l’expression secouer les oreilles : « ne pas tenir compte de quelque chose ».
3 Comme le cheval d’Alector chez Barthélemy Aneau : « après se estre secoux les oreilles, les creins et la queüe, et retremblé de toute la peau du corps pour esgoutter l’eau, il se print à hennir treshautement » (Alector, éd. Marie Madeleine Fontaine, Genève, Droz, 1996, t. 1, p. 130).
4 Pour ne prendre qu’un seul exemple, il est discutable d’écrire à propos du prologue de Gargantua : « Beaucoup d’encre a coulé sur ce prologue, mais les chercheurs ont rarement fait le rapprochement avec le prologue de Pantagruel »… L’autrice évoque ensuite la persona de bonimenteur qui anime les deux prises de parole – à propos de laquelle elle aurait pu consulter (entre autres) l’étude d’Ariane Bayle (Romans à l’encan : de l’art du boniment dans la littérature au xvie siècle, Genève, Droz, 2009), qui analyse cet aspect à travers les prologues de Pantagruel et Gargantua. Bien d’autres critiques ont par ailleurs analysé les deux prologues ensemble – c’est même le projet explicite de deux articles au moins (André Gendre et Frédéric Tinguely). Une consultation de l’indispensable bibliographie de Guy Demerson et Myriam Marrache-Gouraud (non citée dans l’ouvrage) aurait sans doute permis une meilleure exploitation de la vertigineuse bibliographie sur Rabelais.
5 Voir par exemple la synthèse du débat proposée par Nicolas Le Cadet, « Rabelais et les Rabelaisants. Pour une histoire des querelles critiques au xxe siècle », L’Année Rabelaisienne, 1, 2017, p. 52-58.
6 Gilles Guilhem Couffignal, « Est-ce pas ainsi que je parle ? » : la langue à l’œuvre chez Pey de Garros et Montaigne, thèse de doctorat, Jean-François Courouau et Marie-Luce Demonet (dir.), Université de Toulouse, 2014, disponible sur HAL <tel-01259019> depuis 2016. Voir par exemple les p. 328-343 à propos de l’épineux proverbe du chapitre « Du pedantisme » : « bouha prou bouha, mas a remuda lous ditz qu’em ». Le travail de Gilles Couffignal met d’ailleurs lui-même en perspective de manière approfondie la question de l’aspect « populaire » parfois associé au recours au « gascon », ce que l’étude de Maria Proshina ne fait qu’esquisser p. 144-145.
7 Six d’entre elles sont citées dans la bibliographie finale (non sans quelque erreur), mais elles ne sont presque jamais utilisées dans le corps de l’étude.
8 Voir p. 192 : « il est parfois difficile de savoir si un énoncé a été créé par [Rabelais], pour ensuite entrer en circulation, ou s’il est resté confiné à l’usage oral, jusqu’à son emploi dans l’œuvre rabelaisienne. »
Haut de pagePour citer cet article
Référence électronique
Guillaume Berthon, « Maria Proshina, Mouvements inaccoutumés. Proverbes et expressions idiomatiques chez Rabelais et Montaigne, 2023 », Cahiers de recherches médiévales et humanistes [En ligne], Recensions par année de publication, mis en ligne le 09 août 2024, consulté le 17 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/crmh/18600 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/125ru
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