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Notes
M. Meiss, « La mort et l’office des morts à l’époque du Maître de Boucicaut et des Limbourg », Revue de l’art, 1968/1-2, pp. 17-25.
J. Chiffoleau, dans Faire croire, pp. 235-256, sp. 250. Les titres complets des ouvrages cités en abrégé dans les notes se trouvent dans la bibliographie à la fin de cet article.
É. Mâle, Fin, sp. pp. 406-410.
Paris, BNF, fr. 9471, f. 159r (avec, sur la banderole sortant de la bouche du défunt ou de l’agonisant, la prière In manus tuas ; Dieu réponds en français, de manière plutôt rassurante : « Pour tes péchés pénitence feras ; au jour du jugement, avecque moi seras ») et 135r (heures de la Croix).
Paris, BNF, lat. 18014, f. 198r ; V. Leroquais, Livres d’heures, t. 1, p. 175s. ; Simson, fig. 11 p. 134 et p. 138 ; Török, p. 22. Voici le texte de la prière : « Sainte benoite Trinité, trois Personnes en un Dieu, et un Dieu en trois Personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, qui êtes le fondement de la foy de sainte eglise, veuillez moy donner grâce de toujours tenir de vous fermement cette foy et cette créance et d’avoir et de mettre en vous toute mon espérance et d’être conjoint à vous par vraie charité et parfaite alliance jusqu’au point de la mort en telle manière que je vous puisse voir face à face avec vos saints anges en votre perdurable gloire, Amen. » Je n’ai pas pu consulter le volume de commentaire du fac similé, sous la direction de Fr. Avril.
Trône de grâce, Compassion du Père, Pressoir mystique et Double Intercession, mais aussi Trinité du Psautier, Trinité triandrique et Couronnement de la Vierge par la Trinité.
Aussi ancien, voire antérieur de peu, est le relief d’Aguilar de Campoo (Palencia) conservé au Musée archéologique national de Madrid, sur le sarcophage d’un abbé du monastère prémontré de Santa Maria la Real ; voir G. De Pamplona, Iconografia de la santisima Trinidad en el arte medieval espanol, Madrid, 1970, fig. 37 et p. 99.
Lutze, pp. 22-25, y voit une étape vers le Bildepitaph ; Weckwerth, p. 169, n. 144 ; Hertlein, p. 81-82, en parle comme d’une pierre tombale (Grabstein), et y voit le plus ancien monument funéraire avec Trinité.
Neumann, p. 37.
Pearmann, n° 354 et p. 113.
Repr. in « Les anciennes industries tournaisiennes d’art. La sculpture », Bulletin des métiers d’art, t. XII, 1913, pp. 42-54 (50).
Munich, Bayerisches Nationalmusem (v. 1435) ; Neumann, p. 51 ; Hertlein, fig. 50 et p. 97 ; K. Bauch, Das mittelalterliche Grabbild, Berlin/New York, 1976, p. 209 s. ; Fr. Bœspflug, « La (com)passion de la Trinité dans l’art flamand du xve siècle », in P. Gésché (éd.), Dieu à l’épreuve de notre cri, Paris, Cerf, 1999, pp. 45-67 ; Das Goldene Roessl. Ein Meisterwerk der Pariser Hofkunst um 1400, cat. d’expo, Munich, Bayerisches National Museum, 1995, cat. n° 7, p. 226.
Lutze, p. 36 s.
Roe, fig. 42, p. 126 et n° 21 p. 142.
Roe, fig. 29a p. 113 et notice 7 p. 133.
L’une des plus anciennes épitaphes au sens défini plus haut, qui n’a pas de motif trinitaire, est une dalle gravée de l’église du château d’Iburg, près d’Osnabrück (vers 1345) : Alemung von Varendorp († 1355) et sa femme Amalberga († 1345) sont agenouillés devant la croix (une croix nue), avec leurs écus ; Bauch, fig. 311, p. 199.
Bauch, p. 198.
Bauch, p. 198.
Ariès, L’Homme devant la mort, p. 230 s. n’est pas très clair à ce sujet, et parle, non d’épitaphe mais de « tombeau-épitaphe » : « une petite plaque d’environ 20/30 x 40/50 cm, entièrement occupée par une inscription, sans autre figure » ; ce que les chercheurs allemands appellent Epitaph semble correspondre à ce qu’Ariès nomme « tableau », p. 271 s., distinct de la tombe, ou « plaque murale », p. 276 ; le livre de Bauch paraît mieux distinguer les différents objets en question.
Panofsky, La Sculpture funéraire, tr . fr., p. 70.
R. Favreau, « Fonctions des inscriptions au Moyen Âge », Cahiers de civilisation médiévale, 1989, 32, pp. 203-232.
Panofsky, La Sculpture funéraire, fig. 197 (Jean Fiévez, † 1425).
Sur la représentation des donateurs dans l’art médiéval, je n’ai pas eu accès à D. Kocks, Die Stifterdarstellung in der italienischen Malerei des 13.-15. Jahrhunderts, diss., Cologne, 1971.
Panofsky, La Sculpture funéraire, fig. 200 (Tournai, cathédrale).
Bauch, fig. 309.
Bauch, fig. 319, p. 205 (Siegfried zum Pardies, † 1386).
Rolland, fig. 22.
Ainsi dans la stèle funéraire du Chanoine de Wastine († 1433) ; Rolland, fig. 19.
Rolland, fig. 29-31 ; Bauch, fig. 323 (Étienne Yvert, chanoine de N.-D. de Paris, † 1462).
Rolland, fig. 5, 10, 11, 13) ; Clemen, t. 1, pl. 36 (Simon de Leval, s. d.), fig. 290 (G. Parent, s. d.), 292 (Baudouin de Hénin, † 1420), 293 (Maire de Qinghien, † 1427), 298 (Jehan du Bos, † 1438), 300 (Jacquemart Hainecart, † 1434).
Rolland, fig. 15.
Lane, p. 16 (biblio.) en parle comme d’une épitaphe, p. 17 ; Hertlein, n. 217 p. 76 ; Bauch, fig. 328 et p. 212 s. ; Koepplin, in Martin Luther und die Reformation in Deutschland, n° 446.
Sur ce type iconographique, qui s’inspire d’Arnaud de Chartres, un disciple de Bernard de Clairvaux, et qui fait son apparition précisément à cette époque, voir D. Koepplin et Fr. Bœspflug, « La Double Intercession en procès ».
Te rogo virgo pia nunc me defende maria/ hec quia sucsisti fili veniam precor isti / vulnera cerne pater fac comme rogetat mea mater / queque petita dabo fili tibi nulla negabo.
Docliximo Figliuolo pellacte chio tidie abbi mia [=misÉricordia] di chostoro / Padre moi sieno salvi chostoro pequali tu volesti chio patissi passione.
Lane, p. 17 n. 69, fournit la liste des principales attributions ; Hertlein, p. 40. Superbe reproduction en couleur et en pleine page dans La Légende dorée, Paris, Diane de Selliers Éditeur, 2000, t. 2, p. 241.
Bœspflug, La Trinité, pp. 103-125, sp. 115-117. Avant cette fresque, il se pourrait que la multiplication des panneaux peints et retables toscans avec le Trône de grâce comme motif central ait quelque rapport à la mort et à la Peste noire qui commence de se répandre en 1349.
Simson, p. 138.
Clemen, t. 1, p. 270 ; Stirm, p. 686.
Ces monuments ont été étudiés surtout dans une perspective purement formelle, pour les liens de ces panneaux en relief avec les panneaux peints contemporains, et dans le cadre de la discussion sur l’identité de Van der Weyden : ainsi chez C. Clemen, Belgische Kunstdenkmäler, Munich, 1923 ; de même chez Rolland, p. 64-65 et fig. 9, 46 et 47 (le réalisme des portraits de donateurs conduit l’A. à y voir le reflet direct de l’œuvre peint du Maître de Flémalle, alias Roger de la Pasture) ; Simson, p. 129 s. et 138 ; J.-G. Ghislain, Les grands siècles de Tournai, Tournai/Louvain-la-Neuve, 1993, pp. 115-208.
Ph. Ariès, Images, p. 79.
Clemen, t. 1, fig. 299 ; Hertlein, fig. 49.
Hertlein, fig. 48 ; G. Ring, dans P. Clemen, t. 1, n° 29 p. 276 et p. 278 ; Fr. Van der Meer et H. Sibbelee, Images du Christ dans la sculpture au Nord des Alpes et des Pyrénées, n° 154, Anvers/Paris, 1980.
Clemen, t. 1, fig. 294.
Clemen, t. 1, pl. 294, et n° 20 p. 276 ; Pearman, n° 357 ; Simson, p. 136 s.
Clemen, t. 1, fig. 297 p. 284 et n° 9 p. 273.
Clemen, t. 1, pl. 37.
Fr. Gorissen, Das Stundebuch der Katharina von Kleve. Analyse und Kommentar, Berlin, 1973, fig. 475 p. 993.
Clemen, t. 1, fig. 291.
Ariès, Images, p. 78.
A. Tenenti ; C. C. Olds, Ars moriendi : a Study of the Form and Contents of Fifteenth-century Illustration of the Art of Dying, thèse, Pa, 1966 ; Ariès, Images, p. 156-157 ; M. Lauwers, « Ars moriendi », in A. Vauchez (dir.), Dictionnaire encyclopédique du Moyen Âge, Paris, 1997.
En particulier dans la gravure illustrant la « Tentation de vaine gloire » : Tenenti, p. 55, 99, 101, 109, 111, 113.
Pour ce groupe d’images, voir dans la bibliographie Koepplin, et Bœspflug, « La Double Intercession ».
Cat. d’expo. Manuscrits à peintures du xiiie au xvie siècle, Paris, Bibliothèque nationale, 1955, n° 115, p. 57 ; déjà Leroquais, Psautiers, t. 1, p. 67, avait signalé cette miniature. Une composition de même type, près d’un demi-siècle plus tard, en 1388, se trouve dans une fresque de Zseliz, près d’Esztergom (Hongrie) : J. Végh, « The Particular Judgement of a Courtier : a Hungarian Fresco of a Rare Iconographical Type », Arte Cristiana, t. 74, 1986, p. 303-314 ; J. Baschet, « Jugement de l’âme, jugement particulier : contradiction, complémentarité, chevauchement », Revue Mabillon, 6 (= t. 67), 1995, pp. 159-203, fig. 4 et p. 179.
Florence, BN, Codex B.R. 38 ; W. Cohn, « Eine Unbekannte Oberrheinische Miniatur des « weichen Styls » », Festschrift Friedrich Winkler, Berlin, 1959, pp. 95-99 ; cat. d’expo. Martin Luther und die Reformation in Deutschland, 1983, n° 447, p. 338 (D. Koepplin).
Dans un recueil cartusien de la première moitié du xve siècle, un dessin à la plume représente la même dispute au chevet d’un mourant : Londres, BL, Add. Ms. 37049, f. 19r ; J. Hogg, « An Illustrated Yorkshire Carthusian Religious Miscellany British Library London Additional Ms 37049 », Analecta Cartusiana, Salzburg, vol. 3, p. 20.
Cracovie, Archiwum i Biblioteka Kapituly Metropolitanij na Wawelu, Missel n° 2, KP, f. CCCXCVIIIv ; B. Miodouska, Malopolskie malarstwo Rsiazkowe, 1320-1540, Varsovie, 1993, fig. 124.
Ariès, Images, p. 258, reproduit un bois gravé bourguignon du xviie siècle qui est la copie d’un tableau (« La Bonne mort ») de l’église Saint-Prix-et-Saint-Lot de Saint-Bris (Yonne) ; voir Trésors d’art des Églises de l’Yonne, t. 2, Paris, 1971, n° 25.
Leipzig, Museum der bildenden Künste, Inv. Nr. 1924. 40 ; Neumann, p. 68 s. ; D. Koepplin et T. Falk, Lucas Cranach, cat. d’expo. de Bâle, 1974, Bâle/Stuttgart, 1974, t. 2, p. 466 s. ; Stirm, p. 720, n. 107 (repr. p. 722) ; cat. d’expo. Lucas Cranach, 1994, A 108, fig. 163.
Dans le même sens, voir aussi la gravure de Lucas Cranach l’A. sur l’Échelle de saint Bonaventure, Paris, BNF ; Est., Ca 9 rés. ; M. Hébert, Inventaire des gravures des écoles du Nord, 1440-1550, Paris, t. 1, 1982, n° 886 (antérieure : 1506), une autre gravure de 1509 (ibid., n° 901, 17), puis trois tableaux, l’un de 1515, conservé à Leipzig, un autre de 1516-18, à Cobourg, et le troisième, de 1530 (?), à Brême.
Neumann, p. 75 s. ; Pearmann, p. 95 ; L. H. Heydenreich « Ein In-Memoriam Bild des Jacopo del Sellaio », Die Kunst und das schöne Heim, vol. 50, avril 1952 ; M. Gregorio et S. Blasso, Firenze nella pittura e nel designo dal Trecento al Settecento, Milan, 1994, p. 64 et fig. 63 ; N. Pons, « Una provenienza per Jacopo del Sellaio », Antichita viva, 33, 1994/6, pp. 16-19.
Fr. Bœspflug, « La Trinité dans l’art avant 800 », Le Monde de la Bible, n° 110, avril 1998, pp. 79-87.
C’est du moins une hypothèse que permettent d’envisager les dalles funéraires d’Afrique comportant un monogramme enveloppé ou couronné d’un triangle, sans que l’on soit parvenu à une certitude à ce sujet ; voir J.-A. Martigny, Dictionnaire de l’Antiquité chrétienne, 2è édition, 1977, p. 766, cité par J. J. M. Timmers, « Dreieck », LCI, t. 1, col. 325. La présence de Dieu le Père flanqué de son Logos sur le Sarcophage des Époux du Musée d’Arles évoque l’action créatrice de Dieu mais n’est jamais qu’un motif parmi beaucoup d’autres, et ne signifie sans doute pas que les défunts aient entendu se placer sous la protection spéciale de la Trinité.
En contexte protestant, voir les deux épitaphes de 1598 et 1602 in Scharfe, n. 1 p. 102 ; pour la Silésie des xvie et xviie siècles, voir Harasimowicz, 1992, fig. 6, 20, 43 (Crucifixion trinitaire). Mais la Réforme tentera de mettre un terme à tout le système de protection, et en particulier à l’usage « délirant » des vieux moyens d’intercession (Chiffoleau, p. 255).
Voir Ariès, Images de l’homme devant la mort.
W. Graf, Christliche Grabmalsymbole. Eine Untersuchung auf dem Basel-Städtischen Friedhof am Hörnli, Bâle, 1983, pp. 54-58 (quelques exemples du xxe siècle).
Psautier de sainte Élisabeth, École thuringo-saxonne, Cividale, av. 1217 ; Fr. Bœspflug–Y. Zaluska, pl. III d ; parmi tant d’autres exemples ultérieurs, mentionnons seulement la superbe enluminure des Statuts de l’Ordre du Saint Esprit (Paris, BNF, fr. 4274, fol. 2v ; 1354-55 ; Hertlein, p. 163), celle des Heures de Jeanne de Navarre (Paris, BNF, n.a.l. 3145, fol. 3v ; v. 1420) et enfin celle des Heures de Louis de Savoie (Paris, BNF, lat. 9473, fol. 141r).
Jacques Le Goff, La Civilisation de l’Occident médiéval, Paris, 1982, p. 128 : « le thème trinitaire semble surtout avoir exercé son attrait sur les milieux théologiques savants et n’avoir eu qu’un retentissement limité dans les masses. »
Le nombre de messes demandées, par exemple trois ou trente, dans les testaments nobles et royaux, déjà au xiiie siècles, pourrait avoir quelque rapport à la Trinité ; voir le chapitre que Guillaume Durand consacre à l’office des morts dans son Rational des divins offices (l. 6, chap. 35, cité par Arasse, p. 238 s.).
Cité par Pearmann, p. 93.
Le témoignage le mieux connu, et le plus visible, de cette pratique est offert par les « colonnes de peste » (Pestsaülen) qui ont été dressées dans bon nombre de villes de l’Europe du centre et de l’est aux xviie et xviiie siècles pour remercier Dieu de l’éloignement du fléau : la plupart d’entre elles étaient surmontées d’un groupe sculpté de la Trinité et constituaient de la sorte un acte public par lequel les cités se plaçaient sous la protection de la Trinité et lui exprimaient leur gratitude pour avoir été miraculeusement préservées. Sur les colonnes de peste surmontées d’une Trinité, voir Pearmann, p. 100.
Sur les gonfalons anti-pesteux, voir D. Arasse, « Entre dévotion et culture : fonctions de l’image religieuse au xve siècle », dans Faire croire, pp. 131-146 (141 s.) : mais les exemples étudiés par cet auteur n’ont pas le thème trinitaire. C’est généralement Marie (assistée de saints) qui, par son manteau et/ou son intercession, protège des flèches de peste décochées par le Christ ou Dieu le Père.
Dans la fresque de San Gimignano peinte par Gozzoli en 1464, saint Sébastien protège de son manteau (contre lequel elles se cassent) tout un peuple des flèches de peste décochées par Dieu le Père, dont la double intercession de Marie montrant ses seins et du Christ montrant sa plaie cherche à suspendre le geste meurtrier ; voir M. Opitz, Benozzo Gozzoli, 1420-1497, Bonn, 1998, p. 90.
Panofsky, Imago pietatis, p. 284 et 289.
Eja ergo, advocata nostra, illos tuos misÉricordes oculos, ad nos converte.
D’après H. Leclercq, « Marie (Je vous salue) », Dictionnaire d’archéologie chrétienne et de liturgie, t. 10, 1931, col. 2043-2062 (2058-61), la dernière partie de la Salutation angélique ne semble pas antérieure au xve siècle et ne se généralise pas avant la fin du xvie siècle ; J. Toussaert, Le Sentiment religieux en Flandre à la fin du Moyen Âge, Paris, 1963, p. 347, parvient à la même conclusion.
Sans doute cette prière fut-elle comprise au Moyen Âge comme une demande concernant spécifiquement la grâce de la bonne mort, plutôt que l’assistance de Marie au-delà de la mort. Mais il est probable que l’on ait espéré les deux d’une telle prière.
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