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2019

Taking the Country's Side: Agriculture and Architecture

Valéry Didelon
Taking the Country's Side: Agriculture and Architecture
Taking the Country's Side: Agriculture and Architecture

Barcelone : Polígrafa ; Lisboa : Trienal de Arquitectura, 2019, 216p. ill. en noir et en coul. 22 x 13cm, eng

ISBN : 9788434313897. _ 15,00 €

Sous la dir. de Sébastien Marot. Textes de Matthieu Calame

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Texte intégral

1En publiant Taking the Country’s Side: Agriculture and Architecture en marge de l’exposition éponyme qui s’est tenue dans le cadre de la Triennale d’architecture de Lisbonne de 2019, Sébastien Marot s’est positionné comme l’un des protagonistes de ce retour à la campagne qui séduit désormais un nombre croissant d’urbains – et d’architectes – au sein des pays censément développés et avancés. Le propos de l’ouvrage n’est pas de suggérer les modalités concrètes d’un tel retour, mais de livrer un grand récit qui concurrence le discours apologétique sur la métropolisation et la mondialisation, lequel a de facto dominé le dernier quart de siècle. En cela, très explicitement Sébastien Marot veut engager un mano a mano avec Rem Koolhaas, et ambitionne d’établir un contrepoint au catalogue et à l’exposition Mutations que celui-ci a montée à Bordeaux en 1999. Dans l’introduction de Taking the Country’s Side, l’architecte néerlandais est présenté comme un « magicien » prompt à repousser sans cesse les limites de l’urbanisation, tandis que le philosophe français se veut le « prophète » d’une sécession avec la Ville Monde, principale échappatoire possible selon lui à la catastrophe écologique. Aux trucs technologiques de Rem Koolhaas, Sébastien Marot oppose une éthique de la frugalité, de la résilience et de l’enracinement. À travers une succession de très courts chapitres illustrés, il entend ainsi ressourcer l’architecture auprès de l’agriculture dont elle n’aurait été selon lui que tardivement séparée. La démonstration historique est éclairante, mais les quatre scénarios relatifs aux futures relations entre ville et campagne qu’il imagine – « incorporation », « négociation », « infiltration », « sécession » – sont peut-être un peu trop empreints d’idéologie. Et surtout, l’antagonisme entre Sébastien Marot et Rem Koolhaas qui fonde largement l’ouvrage apparaît in fine comme étant surjoué sinon factice, ce dernier ayant lui aussi montré par ailleurs son intérêt pour la campagne via son exposition Countryside, The Future présentée au MoMA à New York en 2020.

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Pour citer cet article

Référence électronique

Valéry Didelon, « Taking the Country's Side: Agriculture and Architecture », Critique d’art [En ligne], Toutes les notes de lecture en ligne, mis en ligne le 01 juin 2023, consulté le 22 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/critiquedart/92073 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/critiquedart.92073

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