« La Culture c’est la règle, l’art c’est l’exception » : politiques de l’art et de la culture en France aux XIXe et XXe siècles
Paris : L’Harmattan, 2012, 230p. 22 x 14cm
ISBN : 9782296962903. _ 23,50 €
Sous la dir. de François Coadou, Stéphanie Loncle, Olivier Maillart. Avant-propos de Jean-Marc Réol
Texte intégral
1Le colloque et les entretiens à l’origine de cet ouvrage réunissent une quinzaine de chercheurs et d’acteurs culturels (à peine présentés, malheureusement), dans le but, louable, d’interroger la valeur « en soi » de l’art et de la culture. Ce programme est cependant laissé de côté en faveur d’une autre idée : la culture s’oppose à l’art en ce qu’elle a de commercial, grand public et médiatique (Gérard Briche, « La thèse d’Adorno sur le naufrage de l’art », p. 33-46). Qu’elle soit suivie - explicitement ou non - ou bien remise en question, cette idée traverse la plupart des interventions qui se partagent entre réflexions transversales et études de cas. L’éventail des opinions propres aux essais sur les politiques culturelles est donc bien représenté dans l’ouvrage. Parmi les nostalgiques d’un Etat mécène surpuissant, Antoine De Baecque (p. 47-69) s’illustre avec un panorama très partial des politiques culturelles depuis André Malraux. Chez les sceptiques de l’événementiel, on s’interroge sur la pertinence de certaines célébrations (Constance Himelfarb, dans une étude passionnante sur l’essor du piano au XIXe siècle, p. 115-144), ou encore on s’insurge de voir le modèle du festival devenir règle en matière de politique culturelle (Jean Jourdheuil, « Le théâtre contemporain a-t-il encore une histoire ? », p. 71-97). Plusieurs auteurs pointent les impasses sémantiques et historiographiques qui font obstacle à une réflexion déliée de ses présupposés, du côté de la production (Esteban Buch, « Le ping-pong de la musique savante et de la musique populaire : retour sur une impasse théorique », p. 145-157) ou de la réception (Hélène Marquié, « Danse, histoire et politique », p. 159-181 ; Pierre Macherey, « Culture et Histoire », p. 17-32). On note un doute émis par Alain Viala, de l’idée d’un mécénat d’Etat forcément meilleur qu’un mécénat commercial (« Plaisirs littéraires et jardinage : aborder les arts et la culture au ras du sol », p. 191-206).
Pour citer cet article
Référence électronique
Géraldine Miquelot, « « La Culture c’est la règle, l’art c’est l’exception » : politiques de l’art et de la culture en France aux XIXe et XXe siècles », Critique d’art [En ligne], Toutes les notes de lecture en ligne, mis en ligne le 01 juin 2014, consulté le 17 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/critiquedart/8192 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/critiquedart.8192
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