Mapping At Last – The Plausible Island

Paris : La Manufacture de l’image, 2019, 68p. ill. en coul. 21 x 18cm, fre/eng
ISBN : 9782366690422. _ 15,00 €
Textes de Léo Marin
Texte intégral
1Dans la douzième partie de son Devotions upon Emergent Occasions publié en 1624, le poète John Donne écrivait No Man is an Island Entire of Itself. 394 années plus tard dans leur chanson Danny Nedelko traitant du Brexit et des débats sur l’immigration qui agitent la Grande-Bretagne, le groupe punk Idles gonflait cette sentence d’un peu plus d’universalisme en habillant le personnage principal de leur clip d’un tee-shirt sur lequel on pouvait lire « no one is an island ». Le motif de l’île, loin des logiques de repli sur soi identitaire, se retrouve aussi bien malgré lui utilisé de l’autre côté de la Manche, et notamment dans une mauvaise habitude de langage – celle de parler des jeunes artistes et de leurs rapports au « monde qui les entourent » – qui aurait conduit le curateur Léo Marin à une réflexion sur ce sujet menée depuis 2017. Le catalogue, compte-rendu théorique et photographique de l’exposition The Plausible Island à l’Espace Topographie de l’Art (à Paris du 15 février au 6 avril 2019) est l’occasion de faire le point sur un projet pensé en deux opus (dont le premier volet Mapping At Last, pris place du 4 février au 25 mars 2017 à la galerie Eric Mouchet.). L’île donc, comme point(s) de réflexion pour imaginer un accrochage ou chacun·e des artistes serait partie-fragment d’un ensemble-archipel. C’est dans cette perspective que quatorze artistes (dont le duo Sébastien Cabour & Pauline Delwaulle, mais aussi Marcel Dinahet, Capucine Vever ou Esteban Richard ) ont répondu à l’invitation de The Plausible Island proposant chacun·e sa vision de ce que pourrait représenter le sujet d’une île, depuis sa cartographie jusqu’à son essence, en passant par des considérations politique, écologiste, humaniste. Le catalogue reprend au fil des pages la genèse du projet et aborde les spécificités de chacune des œuvres présentées pour cette deuxième partie, nous y suivons le curateur dans le parcours imaginé et les différents points d’accostages avec en décor qui ne dit pas officiellement son nom, mais qu’il est impossible d’éviter : l’océan qui remplit les distances.
Pour citer cet article
Référence électronique
Robin Garnier-Wenisch, « Mapping At Last – The Plausible Island », Critique d’art [En ligne], Toutes les notes de lecture en ligne, mis en ligne le 30 novembre 2021, consulté le 14 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/critiquedart/68401 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/critiquedart.68401
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