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2016

1.000 m2 de deseo : arquitectura y sexualidad

Damien Delille
1.000 m2 de deseo : arquitectura y sexualidad
1.000 m2 de deseo : arquitectura y sexualidad

Barcelone : Centre de Cultura Contemporánea : Diputación de Barcelona, 2016, 198p. ill. en noir et en coul. 24 x 18cm, spa/cat

Biogr.

ISBN : 9788498037517

Textes d’Adélaïde de Caters, Beatriz Colomina, Pol Esteve, Rosa Ferré, Esther Fernandez, Fulvio Ferrari, Ingo Niermann, Marie-Françoise Quignard

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Texte intégral

1Le déplacement de l’étude théorique vers des usages plus intimistes de l’architecture constitue le point de départ de ce catalogue, issu de l’exposition 1000 m2 de deseo, présentée au Centre de culture contemporaine de Barcelone. Les auteures de ce commissariat collectif (Adélaïde de Caters, Rosa Ferré, Beatriz Colomina, Esther Fernández et Marie-Françoise Quignard) explorent les différentes filiations consacrées au « monde du désir et de ses représentations » (p. 20), des espaces libertins de Claude-Nicolas Ledoux aux clubs échangistes et aux garçonnières mises en scène dans le magazine Playboy. L’ouvrage bilingue (espagnol et anglais) est richement illustré de sources inédites, qui ne bénéficient pas cependant de notices explicatives. C’est à la lecture des onze essais, structurés autour de trois parties – les utopies sexuelles, les refuges libertins et les sexographies –, et de l’entretien avec Rem Koolhaas, que la chronologie prend tout son sens. Les pratiques sexuelles du XVIIIe siècle ont invité les architectes à repenser les espaces consacrés à l’érotisme, en mêlant le contrôle des corps et des regards à une liberté dans la visibilité et la dépense. Les architectures fouriéristes et les constructions de Jeremy Bentham s’inscrivent dans ce prolongement très foucaldien des utopies modernes (égalitarisme et épanouissement personnel). Les collectifs d’architectes comme Drop City, Archigram et Archizoom, ou encore le Groupe International d’Architecture Prospective en France s’inscrivent dans cette filiation.

2D’autres espaces plus intimistes troublent les sens et renversent les relations entre intérieur et extérieur, voyeurisme et exhibitionnisme. Des boudoirs de Jean-Jacques Lequeu, des mises en scène photographiques de Carlo Mollino aux fauteuils de Pierre Paulin et de Verner Panton, le design et l’architecture anthropomorphiques se sont imposés dans les années 1960 et 1970. La dernière partie consacrée aux utopies technologiques et aux identités queer offre de multiples possibilités aux architectes et designers du désir. Reste encore à déterminer les attentes des usagers, question qui relève d’une optique féministe trop peu assumée. Ces pistes, déjà engagées depuis longtemps par les auteures du catalogue, méritent encore d’être étayées pour s’inscrire pleinement dans le champ de l’architecture.

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Pour citer cet article

Référence électronique

Damien Delille, « 1.000 m2 de deseo : arquitectura y sexualidad », Critique d’art [En ligne], Toutes les notes de lecture en ligne, mis en ligne le 09 mai 2018, consulté le 15 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/critiquedart/25719 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/critiquedart.25719

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