Etel Adnan ; Le Prix que nous ne voulons pas payer pour l’amour ; Etel Adnan, Prémonition
Paris : Galerie Lelong, 2015, 62p. ill. en noir et en coul. 32 x 22cm, fre/eng
Bibliogr.
ISBN : 9782868821133. _ 20,00 €
Textes de Jean Frémon, Hans Ulrich Obrist, Cole Swensen
Paris : Galerie Lelong, 2015, 28p. 19 x 11cm
ISBN : 9782868821164. _ 7,00 €
Trad. de Patrice Cotensin
Paris : Galerie Lelong, 2015, 32p. 19 x 11cm
ISBN : 9782868821140. _ 7,00 €
Postf. de Jean Frémon. Trad. d'Holly Dye, Eric Giraud
Texte intégral
1La galerie Lelong publie autour des expositions d’Etel Adnan -simultanément à Paris et New York au printemps 2015– un catalogue et deux essais de l’artiste, Prémonition et Le prix que nous ne voulons pas payer pour l’amour. Ce projet vise donc à montrer Etel Adnan dans une large étendue de sa palette, pas seulement chromatique mais aussi littéraire.
2Etel Adnan écrit des textes profonds, poétiques et sans prétention, sur l’amour, l’art et la vie, où des morceaux de biographie se mêlent à des considérations sur la création. La simplicité de l’écriture inscrit dans le corps des mots une humanité dépouillée de tout artifice, sincère et touchante.
3Ainsi, à la proximité des couleurs qui composent le monde pictural de l’artiste fait écho avec autant de délicatesse les frottements qui s’opèrent entre l’œuvre peinte et l’œuvre écrite, décrivant dans chaque domaine des espaces de sensibilité. Ces publications tendent avec intérêt à débuter le chantier qu’Hans Ulrich Obrist appelle de ses vœux, celui de « rassembler toutes les dimensions d’Etel Adnan : ses cartographies, dessins, films leporellos, carnets, romans, peintures, pièces de théâtre, poèmes, reportages, tapisseries, et cours » (p. 7).
4Dans le catalogue, c’est la peinture de cette artiste libanaise qui est mise à l’honneur. Une peinture de la couleur, jamais anguleuse, qui conserve çà et là la trace du passage du couteau. Depuis les années 1960, les tableaux d’Etel Adnan rejouent, par la confrontation de zones de couleurs qui découpent l’espace de la surface, la possibilité d’un paysage essentiellement fait de rythmes chromatiques, comme une évidence. Les vues de l’exposition et les nombreuses reproductions permettent d’illustrer richement cette œuvre. Saluons le travail des éditions de la galerie Lelong qui avec autant de clarté et de simplicité a su rendre les tableaux d’Adnan « immédiats », comme le relève justement Jean Frémon : « l’équilibre instable » laisse apparaître, comme « un petit miracle » du « vivant » (p. 26).
Pour citer cet article
Référence électronique
Barbara Satre, « Etel Adnan ; Le Prix que nous ne voulons pas payer pour l’amour ; Etel Adnan, Prémonition », Critique d’art [En ligne], Toutes les notes de lecture en ligne, mis en ligne le 01 juin 2016, consulté le 05 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/critiquedart/17682 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/critiquedart.17682
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