52 | 2015
Le « je » empirique des philosophes
Comment l’appel à l’expérience personnelle de l’écrivain-philosophe peut-il servir d’argument et faire partie du projet même d’une philosophie qui ne se satisfait pas d’un partage trop simple du singulier et de l’universel ? En s’adressant à lui-même, Marc Aurèle réalise ce que Pierre Hadot a décrit comme un « exercice spirituel » ; en décrivant son rapport à Dieu, en disant inlassablement « ego », saint Augustin « confesse » à la fois sa foi, ses péchés et l’attente du salut. Quant à Montaigne et Descartes, c’est en parlant d’eux-mêmes qu’ils font le récit de leur aventure de pensée entre doute et certitude. Et c’est encore dans des textes à la première personne que Biran, Comte et Nietzsche inscrivent la totalité de leur existence dans leurs écrits. Le présent volume interroge l’utilisation par la philosophie du « je » empirique, celui qui renvoie à une personne concrète et non au sujet transcendantal.
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Dossier
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Avant-propos : « L’énigme du je » [Texte intégral]
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La personnalité multiple de l’empereur Marc Aurèle [Texte intégral]
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Confiteor. Le retour à soi dans les Confessions de saint Augustin [Texte intégral]
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Ego et René Descartes [Texte intégral]
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Maine de Biran philosophe et diariste [Texte intégral]
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La « maudite ipsissimosité ». Un paradoxe nietzschéen ? [Texte intégral]
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Varia
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Psychiatrie et particularisme éthique [Texte intégral]
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