Ferdinand Tönnies – Carl Schmitt : correspondance (1924-1930)
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1Sont présentées ici :
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Ma traduction annotée de la partie conservée de la correspondance entre Schmitt et Tönnies, qui s’étend de 1924 à 1930. Cette correspondance est publiée en allemand, avec un commentaire de Reinhard Mehring, dans : Schmittiana. Beiträge zu Leben und Werk Carl Schmitts, Carl-Schmitt-Gesellschaft (éd.), nouv. éd., Berlin, Duncker & Humblot, vol. III, 2016, p. 103-118. Les lettres de Schmitt à Tönnies proviennent du fonds Ferdinand Tönnies de la Schleswig-Holsteinischen Landesbibliothek de Kiel et les lettres de Tönnies à Schmitt du fonds Carl Schmitt du Landesarchiv Nordrhein-Westfalen de Duisbourg. Les références de ces lettres dans les archives sont indiquées en haut de chaque lettre.
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Une reproduction des originaux des deux lettres de Schmitt à Tönnies datées du 9 mai 1927 et du 21 juin 1930 qui se trouvent dans le fonds Ferdinand Tönnies de la Schleswig-Holsteinischen Landesbibliothek de Kiel (sous les références Cb 54.56: 734.09 et Cb 54.56: 734.10) ; une reproduction des originaux des lettres de Tönnies à Schmitt datées des 17 et 18 juillet 1930 qui se trouvent dans le fonds Carl Schmitt du Landesarchiv Nordrhein-Westfalen de Duisbourg (sous les références RW 265-16109 et RW 265-16110).
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Mon analyse de cette correspondance.
2Je remercie la Schleswig-Holsteinischen Landesbibliothek de Kiel et le Landesarchiv Nordrhein-Westfalen de Duisbourg de m’avoir autorisée à publier ces reproductions. Je remercie également Manfred von Boetticher, Ulrike Enders et Niall Bond de m’avoir aidée à déchiffrer les lettres de Tönnies (avant que je ne les découvre dans les Schmittiana). Ma reconnaissance va également à Niall Bond pour sa précieuse relecture de la traduction de cette correspondance et de mon commentaire.
1. [RW 265-16108 ; carte postale manuscrite de Ferdinand Tönnies à Carl Schmitt]
3À Monsieur le professeur Carl Schmitt
4Bonn
5Kiel, le 23 mars 1924
6Niemannsweg 61
7Très cher collègue !
- 1 C. Schmitt, Parlementarisme et démocratie, J.-L. Schlegel (trad. fr.), Paris, Seuil, 1988 (...)
- 2 À la fin de son livre, Carl Schmitt analyse le rôle que jouent les mythes polit (...)
- 3 Ludwig Christian Hauesser (1881-1927) était un réformateur et un adepte de l’és (...)
8Après avoir reçu, grâce à votre bonté, le petit livre Parlementarisme et démocratie1 et après en avoir terminé la lecture (dès le 15 novembre), j’ai eu l’intention de vous écrire et de vous remercier. Je le relis à présent et l’envie me vient d’en discuter le contenu en profondeur avec son auteur. À propos des dernières pages, je souhaite simplement indiquer en passant que l’irrationalité et la mythologie2 sont aussi, si je ne me trompe, des symptômes de psychose politico-religieuse qui se répandent aujourd’hui à une vitesse phénoménale. Je le constate en découvrant quatre numéros d’une revue intitulée Haeusser3 que je vous recommande vivement de lire. L’éditeur est Adele Guets, Hambourg, Bachstr. 59, dépôt Otto Suhr, Hambourg, Marienstr. 62.
- 4 James Murray est le premier éditeur de l’Oxford English Dictionary.
9À propos de la page 25, je vous donne entièrement raison. Le fait est que l’on donne partout à l’opinion publique [öffentliche Meinung] le nom d’« opinion générale » [allgemeine Meinung], par exemple dans le dictionnaire de Murray4, dans la langue suédoise et j’en passe. En tant que telle, on découvrit sa signification et on en fit l’éloge dès l’absolutisme.
10Avec mes salutations collégiales,
11Votre
12Ferdinand Tönnies
2. [Cb 54.56: 734.08 ; lettre manuscrite de Carl Schmitt à Ferdinand Tönnies]
Nous n’avons pas obtenu l’autorisation de reproduire sous forme numérique la traduction française des lettres de Carl Schmitt à Ferdinand Tönnies. C’est pourquoi cette lettre ainsi que les notes s’y rapportant ont été remplacées par cet encadré. Nous maintenons la numérotation des notes identique à celle de la version diffusée sur support imprimé pour préserver la citabilité. |
3. [RW 265-16106 ; lettre manuscrite de Ferdinand Tönnies à Carl Schmitt]
13Très cher collègue,
- 7 F. Tönnies, « Demokratie », in Verhandlungen des Fünften Deutschen Soziologenta (...)
- 8 Ont participé à la discussion sur la démocratie ce jour-là : Robert Michels, Franz Oppenh (...)
14J’ai toujours lu vos écrits – que je connais grâce aux envois dont je vous suis redevable – avec beaucoup d’attention et avec profit. C’est le cas de Parlementarisme et démocratie, que j’ai fini de lire, comme une notation me le rappelle, le 15 novembre 1923. Comme vous accompagniez la nouvelle édition d’une lettre agréable et gratifiante, j’ai aussitôt senti qu’il me fallait relire votre texte, et je me sens également tenu de vous rendre compte personnellement de ma lecture. Cela me tient d’autant plus à cœur que je suis intervenu tout récemment sur le thème de la démocratie7, lors du 5e congrès de Sociologie de Vienne, et que j’y ai exposé une série de thèses qui devaient être discutées. Mais les choses se sont passées autrement, l’impression générale a été obscurcie par la communication qu’a faite Kelsen après la mienne, et de toute façon ceux qui ont participé à la discussion8 ne se sont quasiment pas référés à nos conférences, quoiqu’un peu plus à la seconde. Pour moi en tant que conférencier, ce n’était pas particulièrement réjouissant, mais en tant que président de la société, je me suis réjoui que les choses se soient bien passées, surtout bien sûr pour les Viennois, sachant que le [mot illisible] public a évidemment le plus d’intérêt pour les Viennois. Or nous voulions aussi faire plaisir aux Viennois. Dans ma conférence, j’ai abordé les questions suivantes : 1/ quelles sont les chances que la « démocratie moderne » ne se maintienne pas et qu’elle ne dure pas, sachant qu’elle fonctionne d’une autre façon et nécessite d’autres conditions que les démocraties historiques que nous avons connues jusqu’à présent ? 2/ quels sont les principes ou les formes qui permettent à une telle démocratie moderne d’être viable ?
15Je ne me suis référé à aucune littérature, pas même à vos textes. Autant que je sache, et même si ma connaissance de la littérature sur la question est insuffisante, ces questions y ont à peine été posées et discutées sous cette forme. Et je doute qu’un seul des auditeurs ait été sensible à ces problématiques et les ait saisies. Il paraît de plus que l’on m’a mal compris, bien que j’aie parlé assez fort, en partie à cause de l’acoustique qui était mauvaise, en partie à cause de l’accent « d’Allemagne du Nord ». Néanmoins le congrès a eu un grand succès et a laissé une forte impression.
16Je ne vais pas manquer de rédiger un texte qui donnera un aperçu au moins provisoire de ma position relativement à votre essai sur le parlementarisme et je me permettrai de vous l’envoyer. Je n’exclus pas de le publier.
17Avec mes salutations cordiales et collégiales,
18Et avec toute ma gratitude,
19Votre dévoué
20Ferdinand Tönnies
- 9 W. Becker, Die politische Systematik der Staatslehre des Thomas Hobbes, thèse de droit (...)
21J’ai reçu récemment un manuscrit de votre élève le docteur Becker sur la théorie de l’État de Hobbes, auquel je vais jeter un œil9.
4. [Cb 54.56: 734.09 ; lettre manuscrite de Carl Schmitt à Ferdinand Tönnies]
Nous n’avons pas obtenu l’autorisation de reproduire sous forme numérique la traduction française des lettres de Carl Schmitt à Ferdinand Tönnies. C’est pourquoi cette lettre ainsi que les notes s’y rapportant ont été remplacées par cet encadré. Nous maintenons la numérotation des notes identique à celle de la version diffusée sur support imprimé pour préserver la citabilité. |
5. [RW 265-16107 ; carte postale manuscrite de Ferdinand Tönnies à Carl Schmitt]
22À Monsieur le professeur docteur Carl Schmitt
23Bonnerstr. 211
24Godesberg-Friesdorf
25Bonn am Rhein
26Le 24.9.27
27Très cher Monsieur le Professeur,
28Votre envoi amical m’est parvenu hier, ici, sur mon lieu de vacances et je vous en remercie chaleureusement. Je me réjouis vivement d’avoir une version publiée de votre conférence et je suis particulièrement heureux de pouvoir à nouveau en discuter avec vous après le remaniement profond qui a pu en être fait.
29Votre dévoué
30Ferdinand Tönnies
6. [Cb 54.56: 734.10 ; lettre tapuscrite de Carl Schmitt à Ferdinand Tönnies]
Nous n’avons pas obtenu l’autorisation de reproduire sous forme numérique la traduction française des lettres de Carl Schmitt à Ferdinand Tönnies. C’est pourquoi cette lettre ainsi que les notes s’y rapportant ont été remplacées par cet encadré. Nous maintenons la numérotation des notes identique à celle de la version diffusée sur support imprimé pour préserver la citabilité. |
7. [RW 265-16109 ; lettre manuscrite de Ferdinand Tönnies à Carl Schmitt]
31Kiel, le 17 juillet 1930
32Niemannsweg 61
33Très cher collègue,
- 19 C. Schmitt, « Éthique de l’État et État pluraliste » [1930], in Parlementarisme et (...)
34J’aurais dû vous remercier depuis longtemps pour votre lettre amicale et pour vos précieux travaux. Je souhaite maintenant, en guise de remerciements, vous faire part d’une brève réflexion à propos de l’essai « Éthique de l’État et État pluraliste »19 que vous aviez eu l’amabilité de m’envoyer la dernière fois. Votre diagnostic de la première partie a l’air conforme aux apparences, il y a bien une crise en effet. Pourtant, j’ose contredire votre thèse. Qu’on pense à l’Italie et à la Russie : dans les deux pays, l’État commence tout juste à prendre son puissant envol. Sans une armée forte, il en serait incapable, du moins après les services immenses qu’il a demandés à ses pauvres sujets pendant la guerre mondiale. Et pourtant, après la guerre mondiale et malgré celle-ci quelque chose de très important s’est produit pour l’État au sein du Reich allemand : le prolétariat approuve l’État, du moins la frange la plus importante et la plus intelligente de cette classe, laquelle, pendant si longtemps, n’a fait que subir l’État. Celle-ci reconnaît maintenant sa propre volonté dans l’État – cela va-t-il durer ? Il est permis d’en douter puisque l’armée commence tout juste à être en mesure de participer à la lutte que se livrent le capital et le travail pour s’emparer du pouvoir de l’État, lutte dans laquelle le capital a eu si beau jeu jusqu’à maintenant, puisque la quasi-totalité des puissances réelles et idéelles étaient de son côté – en premier lieu la monarchie –, même si ce n’était pas sans afficher une certaine neutralité et sans en faire preuve, d’une certaine manière.
- 20 Eduard Meyer (1855-1930) est un historien allemand, auteur d’une histoire de l’Antiquité (...)
35Je ne prends pas beaucoup au sérieux les théories pluralistes. Les pays anglo-saxons ne connaissent pas encore l’État dans son terrible sérieux : pendant la guerre, Eduard Meyer20 osait affirmer – paradoxe monstrueux – que l’Angleterre n’a pas d’État et ne connaît pas l’État. Il est vrai que depuis très longtemps la pression que l’État exerce sur les masses est devenue beaucoup plus faible – justement parce que la Constitution a gardé tant de ses traits médiévaux. Mais la pression sociale qu’exerce l’aristocratie n’en a été que plus forte. Cette Constitution est passée dans les colonies d’Amérique et là-bas, le fédéralisme s’est encore ajouté, fédéralisme qui, en Allemagne aussi, freine le développement (comme depuis peu en Autriche).
36La forme empirique de l’État aura toujours l’air « pluraliste ». Le seul contenu qu’au premier abord l’« éthique de l’État » peut prendre est que l’État, en tant que puissance sublime et impartiale, imprégnée de l’idée du droit même dans l’administration, est une idée éthique, de laquelle il est possible de s’approcher quelque peu, et qui arrive à perdurer même au sein des institutions, au moins dans les grandes lignes. À cela s’ajoute que, comme dans « les autres associations », les hommes qui travaillent pour la cause prennent peu à peu de l’intérêt pour elle et acquièrent un état d’esprit qui les attache à celle-ci : c’est évident chez les députés, qui, normalement ne sont que des hommes d’affaire et qui ont à la fois peu de choses à craindre et peu de choses à espérer de la législation, mais qui acquièrent peu à peu une fierté qui conduit à la croyance sincère que c’est au bien commun qu’ils se consacrent : la fonction crée toujours un peu l’esprit qui va avec. En ce qui concerne la racine du mal dans le parlementarisme, je considère, pour cette raison aussi, qu’il vient du changement fréquent des législateurs et surtout des ministres.
37Avec mes salutations amicales,
38Votre dévoué,
39Ferdinand Tönnies
8. [RW 265-16110 ; lettre manuscrite de Ferdinand Tönnies à Carl Schmitt]
40Kiel, le 18 juillet 1930
41Très cher collègue,
- 21 C. Schmitt, Hugo Preuss…
- 22 Voir supra, note 16, p. 165.
- 23 L’article 48 de la Constitution de Weimar accorde des pouvoirs d’exception au président d (...)
- 24 Ici la Constitution de Weimar.
- 25 Voir supra, note 18, p. 165.
42Après avoir écrit la lettre ci-jointe, j’ai soudain réalisé que ce n’était pas pour cette raison, mais pour une autre, plus importante, que vous m’aviez aimablement fait parvenir votre texte sur Preuß21 ; j’y reviens volontiers. Sachez tout d’abord que non seulement j’approuve votre principe selon lequel aucune Constitution ne peut conserver une neutralité absolue et inconditionnée sans tourner à l’absurde22, mais que je le considère comme évident. Il n’existe qu’un seul postulat inconditionné pour l’État : celui de veiller à sa propre conservation, à l’extérieur comme à l’intérieur. Une Constitution démocratique ne peut pas éliminer complètement la possibilité d’une révolution légale, mais elle doit s’efforcer de rendre une révolution visant non à la modifier, mais à l’anéantir, aussi improbable que possible. Que l’article 48 ne mentionne pas expressément que, par la suspension provisoire des droits fondamentaux, l’article 76 voie lui aussi sa validité grandement entamée23, cela n’est qu’un défaut formel. Je regarderai la brochure de Kirchheimer. Mais la thèse qui consiste à dire que la Reichsverfassung24 ne contient « aucune » décision politique est intenable25.
- 26 J. Bryce, Amerika als Staat und Gesellschaft, Leipzig, P. Reinhold, 1924, 2 vol
- 27 Otto von Gierke est l’auteur d’une monumentale histoire du droit en quatre volumes intitu (...)
43Je trouve intéressant ce que vous écrivez sur Hegel et Gierke ; je pense à votre affirmation que la réalité hégélienne de l’idée éthique a tout de même plus de signification : il s’agit en somme de l’idée typiquement républicaine qui consiste à appréhender le phénomène étatique comme une haute production spirituelle, avec ce même respect qu’on doit traditionnellement au monarque ou à la dynastie, idée qui manque aux guerres américaines selon Bryce26. La conception matérialiste n’a pas besoin de renverser l’échelle des valeurs à partir du moment où elle distingue le phénomène et l’idée. Elle peut dire que seul un ordre social juste rendra possible l’avènement de l’État hégélien ! – L’idéalisme de Gierke diffère entièrement de celui de Hegel, comme le romantisme du rationalisme. Son ambivalence et son incertitude se voient déjà dans le fait qu’il commence en libéral et qu’il termine en conservateur. J’ai toujours beaucoup admiré Gierke – non seulement pour son érudition, mais aussi pour la richesse de ses points de vue – néanmoins sa façon de penser m’a paru quelque peu enfantine. Par exemple dans le premier volume de son Genossenschaftsrecht27, que j’ai découvert il y a maintenant presque 50 ans. C’est en partie contre lui que j’ai élaboré ma théorie des concepts de communauté et de société.
44Avec mes salutations amicales et avec toute ma gratitude,
45Votre Ferdinand Tönnies
Traduction annotée de Céline Jouin.
Notes
1 C. Schmitt, Parlementarisme et démocratie, J.-L. Schlegel (trad. fr.), Paris, Seuil, 1988, dont le titre original est : Die geistesgeschichtliche Lage des heutigen Parlamentarismus (8e éd., Berlin, Duncker & Humblot, 1996).
2 À la fin de son livre, Carl Schmitt analyse le rôle que jouent les mythes politiques, en particulier le mythe de la grève générale, chez Georges Sorel, dans ses Réflexions sur la violence [1908]. Dans son texte de commentaire de l’essai de Schmitt dont il va être question dans les lettres suivantes (F. Tönnies, « Demokratie und Parlamentarismus » [1927], in Soziologische Studien und Kritiken, Iéna, G. Fischer, vol. 3, 1929, p. 40-84), Tönnies reprochera à Schmitt d’assimiler la pensée de Marx et l’irrationalisme de Sorel et prendra la défense de Marx (p. 62 sq.).
3 Ludwig Christian Hauesser (1881-1927) était un réformateur et un adepte de l’ésotérisme sous la République de Weimar.
4 James Murray est le premier éditeur de l’Oxford English Dictionary.
7 F. Tönnies, « Demokratie », in Verhandlungen des Fünften Deutschen Soziologentages vom 26-29 September 1926 in Wien, Tübingen, J. C. B. Mohr, 1927, p. 12-36.
8 Ont participé à la discussion sur la démocratie ce jour-là : Robert Michels, Franz Oppenheimer, Karl Renner, Max Adler, Hans Kelsen et quelques autres.
9 W. Becker, Die politische Systematik der Staatslehre des Thomas Hobbes, thèse de droit soutenue à Bonn en 1925.
19 C. Schmitt, « Éthique de l’État et État pluraliste » [1930], in Parlementarisme et démocratie, p. 131-150.
20 Eduard Meyer (1855-1930) est un historien allemand, auteur d’une histoire de l’Antiquité en cinq volumes.
21 C. Schmitt, Hugo Preuss…
22 Voir supra, note 16, p. 165.
23 L’article 48 de la Constitution de Weimar accorde des pouvoirs d’exception au président du Reich lorsque la sûreté et l’ordre public sont gravement troublés. Il prévoit que l’exercice des droits fondamentaux puisse être partiellement ou totalement suspendu afin de défendre l’ordre public. Sur l’article 76 de la Constitution de Weimar, voir supra, note 16, p. 165.
24 Ici la Constitution de Weimar.
25 Voir supra, note 18, p. 165.
26 J. Bryce, Amerika als Staat und Gesellschaft, Leipzig, P. Reinhold, 1924, 2 vol.
27 Otto von Gierke est l’auteur d’une monumentale histoire du droit en quatre volumes intitulée Das deutsche Genossenschaftsrecht [1868-1913].
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Référence papier
« Ferdinand Tönnies – Carl Schmitt : correspondance (1924-1930) », Cahiers de philosophie de l’université de Caen, 58 | 2021, 159-178.
Référence électronique
« Ferdinand Tönnies – Carl Schmitt : correspondance (1924-1930) », Cahiers de philosophie de l’université de Caen [En ligne], 58 | 2021, mis en ligne le 01 mai 2022, consulté le 08 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/cpuc/1680 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/cpuc.1680
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