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Notes
Pour l’histoire du mot, cf. le Dictionnaire historique de la langue française sous la direction d’Alain Rey, p. 692.
M. de Montaigne, Essais I, chap. 20, p. 138.
M. de Montaigne, Essais III, chap. 10, p. 273.
B. Denis, Littérature et engagement de Pascal à Sartre, p. 9.
Dans son livre Philosophie des Engagements (2007), Matthias Gillissen consacre une partie à Husserl, mais le concept d’engagement y est pris en un sens très large qui recouvre toute la problématique de l’intentionnalité de la conscience, sans que soit examinée l’éthique individuelle et sociale élaborée par Husserl au début des années 1920 (M. Gillissen, Philosophie des Engagements : Bergson – Husserl – Sartre – Merleau-Ponty, p. 71-129). Dans sa Théorie de l’engagement (1973), Roger Kemp signale l’importance de Paul-Louis Landsberg dans l’histoire du concept d’engagement pris en son sens existentiel. Il souligne en outre l’influence de Max Scheler, dont Landsberg suivit les cours à Cologne, sur la conception personnaliste de l’historicité, sans considérer cependant que Landsberg fut aussi l’élève de Husserl à Fribourg (R. Kemp, Théorie de l’engagement, t. I, p. 28-30).
J.-P. Sartre, Situations II, p. 211.
Voir sur ces questions M. Winock, Le Siècle des intellectuels, p. 443. Sur le contenu des six scénarios de Simone de Beauvoir conservés à la Bibliothèque Nationale, cf. I. Glaster, « Simone de Beauvoir et Radio-Vichy. À propos de quelques scénarios retrouvés », p. 112-132.
G. Bachelard, Le Rationalisme appliqué, p. 23.
J. Cavaillès, Œuvres complètes de philosophie des sciences, p. 674.
Sur la naissance des deux « Libérations » et le rôle de Cavaillès dans ces deux mouvements, cf. L. Aubrac, La Résistance (naissance et organisation), p. 33-34.
L. Aubrac, « De l’engagement instinctif à la mort apprivoisée », p. 163-164. Sur Mme Collin, cf. aussi L. Aubrac, La Résistance (naissance et organisation), p. 20-21.
L. Aubrac, « De l’engagement instinctif à la mort apprivoisée », p. 165.
E. Mounier, Qu’est-ce que le personnalisme ?, p. 25.
Cf. J.-P. Sartre, Situations II, p. 223 : « On ne fait pas ce qu’on veut et cependant on est responsable de ce qu’on est : voilà le fait ; l’homme qui s’explique simultanément par tant de causes est pourtant seul à porter le poids de soi-même. En ce sens, la liberté pourrait passer pour une malédiction, elle est une malédiction ».
G. Duveau, « À la recherche du roman », p. 306. Duveau cite par exemple André Maurois (de son vrai nom Émile Herzog), qui dirigea à Elbeuf l’usine familiale de drap de laine et trouva dans cette expérience la matière de son roman Bernard Quesnay.
E. Mounier, Qu’est-ce que le personnalisme ?, p. 26.
E. Mounier, « Le message des “Temps modernes” et le néo-stoïcisme », p. 961.
Idem, p. 24.
E. Mounier, « Lendemains d’une trahison », p. 10.
E. Mounier, Qu’est-ce que le personnalisme ?, p. 24.
Ibid.
E. Mounier, « Esprit et l’action politique », p. 40. Le « gauchisme » était représenté en Allemagne par les spartakistes qui, en opposant le parti des chefs (ceux qui voulaient diriger la lutte révolutionnaire d’en haut) au parti des masses (pour qui la lutte révolutionnaire devait venir d’en bas), niaient selon Lénine la nécessaire discipline de parti, et faisaient leurs les défauts de la petite bourgeoisie : dispersion, instabilité, inaptitude à la fermeté, à l’union, à l’action conjuguée. (Voir V. I. Lénine, La Maladie infantile du communisme. Le gauchisme, Paris, 10/18, 1962.)
E. Mounier, « Esprit et l’action politique », p. 40.
A. Malraux, L’Espoir, p. 213.
Voir E. Husserl, Cinq articles sur le renouveau, p. 36 : « Or on peut dire de manière générale : juger des effectivités selon les lois de leur pure possibilité, ou bien les juger selon des “lois d’essence”, selon des lois aprioriques, c’est une tâche universelle qu’il faut rapporter à toutes les sortes d’effectivités et qui est totalement nécessaire ». Cette tâche universelle définit le projet rationaliste husserlien, comme nous le verrons plus bas.
M. Merleau-Ponty, « Lettre à Jean-Paul Sartre du 8 juillet 1953 », p. 634 : « Et je n’ai pas mis mon nom sur Les Temps modernes parce que je n’ai pas voulu devenir en titre un écrivain d’actualité, de même que, à la fin de la guerre, je n’ai suivi ton conseil d’entrer au CNE [Comité national des Écrivains] et d’écrire dans Les Lettres françaises parce que je ne tenais pas à devenir officiellement un écrivain de la résistance ».
J.-P. Sartre, Situations II, p. 212.
Cf. M. Weber, Essais sur la théorie de la science, p. 374.
Idem, p. 635.
J.-P. Sartre, Lettre à Merleau-Ponty, p. 629.
J.-P. Sartre, Situations III. Littérature et engagement, p. 156. L’ami en question, dont Sartre dit ici qu’il l’a rencontré vers 1924 (donc au moment de son entrée à l’École normale supérieure) a dû servir de modèle au personnage de Jacques dans L’Âge de raison, à moins qu’il ne s’agisse de Jacques lui-même, qui écrit à son frère Mathieu : « Il faut avoir le courage de faire comme tout le monde pour n’être comme personne » (L’Âge de raison, p. 156-157). La formule sera reprise par Simone de Beauvoir dans les Mémoires d’une jeune fille rangée, p. 293 : « Le secret du bonheur et le comble de l’art, c’est de vivre comme tout le monde en n’étant comme personne ».
J.-P. Sartre, L’Âge de raison, p. 508-509.
J.-P. Sartre, Situations III. Littérature et engagement, p. 155.
J.-P. Sartre, Lettre à Merleau-Ponty, p. 629.
M. Merleau-Ponty, Éloge de la philosophie, p. 38 : « De là la douceur rebelle, l’adhésion songeuse, la présence impalpable qui inquiètent chez lui ».
Cité d’après M. Merleau-Ponty, idem, p. 36.
M. Merleau-Ponty, idem, p. 37.
J.-P. Sartre, Lettre à Merleau-Ponty, p. 629.
Cf. H. Bergson, « La Vie et l’œuvre de Ravaisson », p. 1450-1481. On sait que Bergson avait hésité à rééditer telle quelle la notice sur Ravaisson lue en 1904 à l’Académie des Sciences morales et politiques où il succédait à Ravaisson. La notice était en effet toujours exposée au reproche qu’on lui fit alors d’avoir « bergsonifié » Ravaisson.
H. Bergson, op. cit., p. 1464.
H. Bergson, op. cit., p. 1463.
E. Mounier, Qu’est-ce que le personnalisme ?, p. 25.
Sur l’arbre de l’existentialisme, voir E. Mounier, Introduction aux existentialismes, p. 7-14. Mounier souligne la grande proximité entre les deux branches de l’existentialisme (la branche chrétienne et la branche athée passant par Sartre et Heidegger) sur le thème de l’engagement : « Ici, les deux branches existentialistes se rapprochent comme nulle part ailleurs. Nous ne touchons, en effet, en ce point que la condition de l’homme, et non pas ses fins dernières » (Idem, p. 94). Heidegger récusera, dans la Lettre sur l’humanisme (qui paraîtra en 1947), toute communauté d’appartenance avec l’existentialisme sartrien, notamment sur la question de l’engagement : « La pensée n’est pas seulement l’engagement dans l’action […]. La pensée est l’engagement par et pour la vérité de l’Être » (M. Heidegger, Questions III et IV, p. 68). Au lieu que la philosophie somme l’étant de rendre raison de son être, la pensée le « laisse-être » et s’abandonne à lui – abandon qui requiert de sa part à elle fermeté et fidélité, rigueur et persévérance. Sur le sens de ce « tournant » dans la pensée de Heidegger, cf. M. Haar, « La Pensée et le Moi chez Heidegger : les dons et les épreuves de l’Être », p. 456-484.
Landsberg suivit les cours de Husserl à Fribourg en 1919 et 1922 (cf. K. Schuhmann, Husserl-Chronik. Denk- und Lebensweg Edmund Husserls, p. 232). La source de Karl Schuhmann est le beau témoignage de Landsberg lui-même, qui évoque dans l’article sur « Husserl et l’idée de la philosophie » ses souvenirs du séminaire de Husserl en 1919.
P.-L. Landsberg, « Réflexions sur l’engagement personnel », p. 180.
Idem, p. 181.
G. Semprun, Adieu, vive clarté…, p. 121. Semprun avait rencontré Landsberg et sa femme aux Pays-Bas en 1938. On trouve le récit de cette rencontre dans L’Écriture ou la vie, p. 178-178.
P.-L. Landsberg, « Réflexions sur l’engagement personnel », p. 180. Cité par J. Semprun dans Adieu, vive clarté…, p. 122.
P.-L. Landsberg, « Husserl et l’idée de la philosophie », p. 320.
Idem, p. 323.
E. Husserl, Sur le Renouveau. Cinq articles, p. 23.
« Déplacer réellement les montagnes » signifie pour Husserl qu’on ne s’engage pas sur le chemin imaginaire de l’utopie (comme le propose Ernst Bloch à la même époque), mais sur la voie sûre de la science – une science qui se fonde sur l’idée d’une humanité « vraie et authentique » (cf. E. Husserl, Sur le Renouveau. Cinq articles, p. 30).
Cf. E. Husserl, Einleitung in die Ethik. Vorlesungen Sommersemester 1920/1924, p. 48-60.
E. Husserl, Sur le renouveau. Cinq articles, p. 31.
E. Mounier, « Le message des “Temps modernes” et le néo-stoïcisme », p. 958.
P.-L. Landsberg, « Réflexions sur l’engagement personnel », p. 184.
Ibid. On retrouve cette distinction chez Mounier (Traité du caractère, p. 181-194). Sur la question de l’engagement dans le Traité du caractère, cf. P. Kemp, Théorie de l’engagement, t. I, p. 33-34.
Cf. E. Fink, De la phénoménologie, p. 202.
G. Bachelard, Le Rationalisme appliqué, p. 16.
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