Bibliographie
Bibliographie
Alain (pseudonyme d’Émile Chartier), Éléments de philosophie, Paris, Gallimard, NRF, 1941.
Barthes Roland, « Introduction à l’analyse structurale des récits », Communications, n° 8, 1966, p. 1-21.
Braunstein Jean-François, La Philosophie de la médecine d’Auguste Comte. Vaches carnivores, Vierge Mère et morts vivants, Paris, PUF, 2009.
Comte Auguste, Cours de philosophie positive [CPP], Paris, Rouen-Frères et Bachelier, 1830-1842, 6 volumes ; autre éd. citée : Paris, Hermann, 1975, 2 volumes (vol 1 : leçons 1 à 45 ; vol 2 : leçons 46 à 60).
Comte Auguste, Catéchisme positiviste, introduction de P. Arnaud, Paris, Garnier Flammarion, 1966 (1re éd. 1852).
Comte Auguste, Système de politique positive [SPP], Paris, Carilian-Goeury et Vor Dalmont, 1851-1854, 4 volumes.
Comte Auguste, Synthèse subjective, Paris, V. Dalmont, 1856.
Comte Auguste, Testament d’A. C., avec les documents qui s’y rapportent : pièces justificatives, prières quotidiennes, confessions annuelles, correspondance avec Madame de Vaux, publié par ses exécuteurs testamentaires, conformément à ses dernières volontés (sous la direction de P. Laffitte), Paris, 10 rue Monsieur le Prince, 1884 ; 2e éd. [s. n.], 1896.
Comte Auguste, Correspondance générale et Confessions [CG], Paris, La Haye, EHESS, Vrin, Mouton, 1973 à 1990, 8 volumes.
Comte Auguste, Massin Caroline, Correspondance inédite (1831-1851), texte établi par P. Gentil, notes de B. Gentil, introduction de Mary Pickering (p. 5-41), Paris, L’Harmattan, 2006.
Cossutta Frédéric, « Le statut du biographique dans le discours philosophique », in : Cossutta Frédéric, Delormas Pascale, Maingueneau Dominique (dir.), La Vie à l’œuvre. Le biographique dans le discours philosophique, [Limoges], Éd. Lambert Lucas, 2012, p. 121-152.
Dupin Frédéric, « Parler d’une tombe anticipée : l’existence posthume d’Auguste Comte », Cahiers de philosophie de l’université de Caen, n° 52, 2015, p. 131-160.
Giolito Christophe, « Les raisons du cœur : Lectures de la relation de Comte à Clotilde », Romantisme, n° 82, 1993, p. 31-40.
Giolito Christophe, « Une liaison philo-graphique : les discours d’Auguste Comte sur Clotilde de Vaux », in : Cossutta Frédéric, Delormas Pascale, Maingueneau Dominique (dir.), La Vie à l’œuvre. Le biographique dans le discours philosophique, [Limoges], Éd. Lambert Lucas, 2012, p. 107-120.
Gouhier Henri, La Vie d’Auguste Comte, Paris, Gallimard, 3e éd., 1931.
Gusdorf Georges, La Découverte de soi, Paris, PUF, 1948.
Hersch Jeanne, L’Illusion philosophique, Paris, Alcan, 1936.
Labeure David et Petit Annie (dir.), Femmes et positivismes, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2020.
Lejeune Philippe, Le Pacte autobiographique, Paris, Seuil, 1975.
Lejeune Philippe, Écrire sa vie, Paris, Éd. du Mauconduit, 2015.
Lubac Henri de, Le Drame de l’humanisme athée, Paris, Cerf, 1998 (1re éd. 1959).
Petit Annie, « Condorcet “médité” par Auguste Comte », in : Crepel Pierre, Gilain Christian (dir.), Condorcet mathématicien, économiste, philosophe, homme politique, Paris, Éd. Minerve, 1989, p. 480-495.
Petit Annie, « Quelle place pour la psychologie dans le positivisme ? », Revue de synthèse, IVe S, n° 3-4, juillet-décembre 1994, p. 393-414.
Petit Annie, « Henri Gouhier et Auguste Comte », in : Sacquin Michèle (dir.), Henri Gouhier, historien des philosophes français (1898-1994), Paris, Bibliothèque nationale de France, 2002.
Piaget Jean, Études sociologiques, Genève, Droz, 1965.
Piaget Jean, Sagesse et illusions de la philosophie, Paris, PUF, 2e éd., augmentée d’une postface, 1968.
Waquet Françoise, Une histoire émotionnelle du savoir, xviie-xxie siècle, Paris, CNRS éditions, 2019.
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Notes
H. Gouhier, Bergson et le Christ des Évangiles, ch. IV, Paris, Vrin, 1987, p. 83.
Cf. F. Cossutta, « Le statut du biographique dans le discours philosophique », p. 121-152.
Voir les deux importants articles que Christophe Giolito a consacrés à la relation Comte/Clotilde (cf. bibliographie).
« Une scène de ménage, une querelle académique, une explosion sentimentale perdent toute banalité lorsqu’on pense à la mission qu’elles pourraient compromettre. Le passant discret aimerait mieux ne pas entendre certaines confidences ; mais le philosophe ouvre ses fenêtres et nous prie d’écouter » (H. Gouhier, La Vie d’Auguste Comte, Préface, p. 10). Sur le rapport de Gouhier à la biographie de Comte, cf. l’article d’Annie Petit, dans Henri Gouhier, historien des philosophes français (1898-1994).
Ch. Giolito, « Une liaison philo-graphique : le discours d’Auguste Comte sur Clotilde de Vaux », p. 118. .
Comme le note H. Gouhier (La Vie d’Auguste Comte, p. 257), Comte apprenait l’humilité en regardant vivre cette femme qui ne savait pas lire. En complément de sa théorie de la famille, Comte consacre quelques développements à la domesticité, et lui réserve une fête annuelle dans la cité positiviste. Cf. A. Comte, Système de politique positive (désormais SPP) II, p. 200-202 ; IV, p. 139-140.
A. Comte, Cours de philosophie positive (désormais CPP) VI, p. V/II, p. 465 (Préface personnelle).
Idem, IV, p. 229-230/II, p. 82 (47e leçon).
« Je me suis toujours félicité d’être né dans le catholicisme, hors duquel ma mission aurait difficilement surgi, par suite des dangers, intellectuels et moraux, propres à l’éducation protestante ou déiste. Mais depuis l’âge de treize ans, je suis spontanément dégagé de toutes les croyances surnaturelles, sans excepter les plus fondamentales et les plus universelles, d’où les Occidentaux tirèrent tous les dogmes catholiques. Quels qu’aient été pour moi les inconvénients d’une émancipation aussi précoce, je reste convaincu qu’elle fut indispensable à ma destination, puisque je ne pouvais vraiment systématiser le culte de l’Humanité qu’après avoir entièrement éliminé Dieu » (A. Comte, Testament, p. 9).
A. Comte, SPP I, p. 64. Cf. aussi A. Comte, Synthèse subjective, p. 259-260, où Comte rapporte qu’il avait conçu l’espace, vers l’âge de vingt ans, comme ayant son origine dans notre subjectivité (c’est-à-dire dans l’intériorité). Rétrospectivement, ce « début décisif d’un philosophe encore adolescent » annonce la théorie des milieux subjectifs élaborée dans la dernière phase du positivisme, sorte de fiction animiste pour géomètres.
H. Gouhier, La Vie d’Auguste Comte, p. 10.
Cf. J.-F. Braunstein, La Philosophie de la médecine d’Auguste Comte, p. 5-23.
A. Comte, CPP III, p. 333-335/I, p. 695-696 (40e leçon).
A. Comte, SPP III, p. 20 et 570.
La lettre dénonce « l’abus des habitudes algébriques trop exclusives, qui disposent à mal concevoir la relation générale de l’abstrait au concret, une vicieuse prépondérance des signes sur les idées, qui tend bien plus à orner la mémoire qu’à exercer le jugement, enfin un penchant trop commun à faire prévaloir la considération isolée de l’instrument analytique sur celle des phénomènes dont il est éminemment destiné à perfectionner l’étude rationnelle » (A. Comte, Correspondance générale (désormais CG) I, p. 347).
« D’après une telle appréciation générale de la corrélation nécessaire qui lie aujourd’hui ma position privée à la situation fondamentale du monde intellectuel, chacun doit maintenant sentir combien cette préface était vraiment indispensable pour placer directement […] la suite entière des travaux ultérieurs […] sous le noble patronage d’une opinion publique non seulement française mais aussi européenne » (A. Comte, CPP VI, p. XXXII/II, p. 478).
Idem, p. XXX/II, p. 477. Sur les probabilités, cf. A. Comte, CPP IV, p. 512-515/II, p. 168 (49e leçon) ; VI, p. 341/II, p. 581 (56e leçon).
A. Comte, CPP VI, p. 452/II, p. 625 (57e leçon). Cf. déjà CPP IV, p. 213-220/II, p. 77-78 (46e leçon).
Idem, p. 456/II, p. 626 (57e leçon).
A. Comte, Lettre à A. Hadery du 27 octobre 1856, CG VIII, p. 332. On pourrait ici discuter l’interprétation de Ch. Giolito qui pense pouvoir affirmer que « ce sont des discours plutôt que des personnes qui entrent en relation » (« Une liaison philo-graphique… », p. 116-117). Il nous semble que cette interprétation, subtile et originale, fait trop de concessions à la théorie structuraliste (défendue par Barthes notamment) selon laquelle il n’y a pas de « hors-texte ».
F. Waquet, Une histoire émotionnelle du savoir, xviie-xxie siècle, p. 299.
La raison invoquée contre l’observation intérieure est bien connue : l’esprit ne peut se dédoubler pour se regarder agir (A. Comte, CPP, 1re leçon, I, p. 33-38/33-35). Comme le note Georges Gusdorf (La Découverte de soi, p. 64), ce problème est le même que celui que l’on rencontre en microphysique, où le rayon incident de la lumière projetée sur le corpuscule dont on veut étudier le trajet modifie la course de celui-ci.
Alain, Éléments de philosophie, p. 327-329.
A. Comte, Testament, p. 29.
A. Comte, Dédicace du Système de politique positive à la mémoire de mon éternelle amie, CG IV, p. 53.
Idem, p. 60.
A. Comte, Huitième confession annuelle, CG VII, p. 94.
Idem, p. 91.
A. Comte, Lettre à A. Sabatier du 16 septembre 1856, CG VIII, p. 301.
A. Comte, Lettre à P. Laffitte du 4 septembre 1849, CG V, p. 151.
À terme, Clotilde sera célébrée par la « postérité reconnaissante » ; cf. A. Comte, Septième confession annuelle, CG VI, p. 279.
Il revient sur la privation de sentiments durant sa jeunesse dans A. Comte, SPP I, p. 8.
A. Comte, Troisième confession annuelle, CG IV, p. 161.
A. Comte, Dédicace du Système de politique positive…, CG IV, p. 56.
A. Comte, Testament, p. 93 (Prières quotidiennes).
A. Comte, Dédicace du Système de politique positive, CG IV, p. 51.
Idem, p. 58.
Comte préfère parler des « rapports du physique et du moral ». Le rejet de la psychologie comme science ne l’empêche pas de faire de la psychologie, bien au contraire. Cf. A. Petit, « Quelle place pour la psychologie dans le positivisme ? ».
A. Comte, Dédicace du Système de politique positive, CG IV, p. 61.
A. Comte, Quatrième confession annuelle, CG V, p. 32.
Comte appelle logique « le concours normal des sentiments, des images, et des signes pour nous inspirer les conceptions qui conviennent à nos besoins, moraux, intellectuels, et physiques » (Synthèse subjective, p. 27). La référence à la vérité, qui appartient à une culture trop exclusivement analytique, n’est plus essentielle.
A. Comte, SPP II, p. 241.
A. Comte, Deuxième confession annuelle, CG IV, p. 117 : « […] ma vie intime devient maintenant une simple application individuelle de la nouvelle philosophie ». D’après la Cinquième confession annuelle (CG V, p. 152), la pratique de son culte privé est de plus en plus liée à la construction publique de la nouvelle religion.
A. Comte, Deuxième confession annuelle, CG IV, p. 116.
A. Comte, Troisième confession annuelle, idem, p. 164.
A. Comte, Lettre à A. Sabatier, 17 octobre 1856, CG VIII, p. 320 ; et déjà Catéchisme positiviste, p. 61.
A. Comte, Synthèse subjective, Préface, p. IX.
A. Comte, Lettre à G. Audiffrent du 4 décembre 1855, CG VIII p. 154-155. Cf. Frédéric Dupin, « Parler d’une tombe anticipée : l’existence posthume d’Auguste Comte ».
A. Comte, Lettre à Miss Harriet Martineau du 19 janvier 1854, CG VII, p. 176.
A. Comte, SPP IV, p. 312.
A. Comte, SPP I, p. 140.
A. Comte, Testament, p. 14. Cf. aussi Neuvième confession annuelle, CG VII, p. 252 ; Onzième confession annuelle, CG VIII, p. 310 ; Lettre à A. Papot du 10 janvier 1856, CG VIII, p. 184.
Lettre à Valat du 18 novembre 1825, CG I, p. 165.
Ph. Lejeune, Le Pacte autobiographique, p. 173.
G. Gusdorf, La Découverte de soi, p. 251.
Cf. Ch. Giolito, « Les raisons du cœur : Lectures de la relation de Comte à Clotilde », p. 35.
A. Comte, Septième confession annuelle, CG VI, p. 277 : « dans l’ordre régulier, chacun doit, vers l’âge de la pleine maturité, obtenir une vie nouvelle, en résultat naturel d’une complète préparation du cœur, de l’esprit et du caractère. Une telle transformation […] ne devient exceptionnelle aujourd’hui que par l’avortement trop ordinaire de l’initiation privée et publique en un temps de désordre intellectuel et moral ».
A. Comte, Lettre à A. Hadery du 3 avril 1856, CG VIII, p. 243.
A. Comte, SPP I, p. 1. Cf. A. de Vigny, Cinq-Mars, Paris, Gosselin, 4e éd., 1829, p. 243 (1re éd., 1826).
A. Comte, Lettre à C. de Blignières, 19 août 1852, CG VI, p. 337. Comte oppose aussi « la vierge morte » à « l’impudique vivante ».
Cette addition fut publiée dans la seconde édition du Testament en 1896, insérée dans le fac simile.
Cf. la présentation de M. Pickering à l’édition scientifique de la correspondance A. Comte/C. Massin.
Cf. par exemple D. Labeure et A. Petit (dir.), Femmes et positivismes, 2020.
On lira à ce sujet Ph. Lejeune, Écrire sa vie. Lejeune rapporte l’intérêt qu’il a pris à lire une autobiographie familiale lorsqu’il a découvert à sa grande surprise que celle-ci était mensongère.
A. Comte, SPP I, p. 379 ; II, p. 451 ; III, p. XXXI ; IV, p. 2, p. 524, etc. Cf. A. Petit, « Condorcet “médité” par Auguste Comte ».
A. Comte, Lettre à H. Lewes du 12 août 1852, CG VI, p. 330. Cf. aussi la lettre à J. M’Clintock du 7 août 1852, CG VI, p. 323-326 ; SPP III, p. XV-XVII, et déjà la Préface personnelle de 1842 (CPP VI, p. VII-IX note/p. 466 n.).
Sans entrer dans le détail, on peut citer plusieurs thèmes essentiels empruntés à Saint-Simon : la réorganisation de la société, la politique érigée en science d’observation, la distinction entre les époques critiques et les époques organiques, le thème de l’âge d’or qui serait devant nous, et même la théorie de l’humanité comme espèce invasive ayant bloqué le perfectionnement des autres espèces, entre autres exemples…
A. Comte, Lettre à B. Profumo du 24 décembre 1850, CG V, p. 224 ; SPP II, p. 196. La vie subjective est l’existence post-mortem lorsque nous revivons en autrui.
On notera que Comte utilise à partir de 1851 ce qu’il appelle la « méthode subjective ». Celle-ci se définit comme la marche qui va de « l’homme au monde » par opposition au procédé objectif qui va « du monde à l’homme ». Ce retournement méthodologique se prête à plusieurs interprétations, parmi lesquelles celle que nous suggérons ici.
J. Piaget, Études sociologiques, p. 68-74.
Voir les critiques que J. Piaget adresse aux phénoménologues et à Bergson, en 1968, dans Sagesse et illusions de la philosophie.
J. Hersch, L’Illusion philosophique, p. 140.
Idem, p. 102-103.
H. de Lubac, Le Drame de l’humanisme athée, p. 236.
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