Notes
Voir F. W. J. SCHELLING, Introduction à l’Esquisse d’un système de philosophie de la nature, « Extraits de l’Esquisse », p. 159-162.
G. W. F. HEGEL, Les Orbites des planètes, p. 152.
F. W. J. SCHELLING, Introduction à l’Esquisse d’un système de philosophie de la nature, p. 68.
Voir G. W. F. HEGEL, Les Orbites des planètes, p. 128-129.
Toutes les citations de ce paragraphe ont été prises jusqu’ici dans les sections de la Dissertatio intitulées par l’éditeur « Le principe général : l’identité qui pose la différence » et « La différence réelle des pôles », G. W. F. HEGEL, Les Orbites des planètes, p. 153-156.
F. HÖLDERLIN, Œdipe le tyran de Sophocle, « Remarques sur Œdipe, 1 », p. 208-210 : « […] die Aufeinanderfolge des Kalkuls, und der Rhythmus wird getheilt, und bezieht sich, in seinen zweien Hälften so aufeinander, dass sie, als gleichwiegend, erscheinen. / Ist nun der Rhythmus der Vorstellungen so beschaffen, dass, in exzentrischer Rapidität, die ersten mehr durch die folgenden hingerissen sind, so muss die Cäsur oder die gegenrhythmische Unterbrechung von vorne liegen, so dass die erste Hälfte gleichsam gegen die zweite geschüzt ist, und das Gleichgewicht wird, eben weil die zweite Hälfte ursprünglich rapider ist, und schwerer zu wiegen scheint, der entgegenwirkenden Cäsur wegen, mehr sich von hinten her gegen den Anfang neigen. / Ist der Rhythmus der Vorstellungen so beschaffen, dass die folgenden mehr gedrungen sind von den anfänglichen, so wird die Cäsur mehr gegen das Ende liegen, weil es das Ende ist, was gegen den Anfang gleichsam geschüzt werden muss, und das Gleichgewicht wird folglich sich mehr gegen das Ende neigen, weil die erste Hälfte sich länger dehnt, das Gleichgewicht folglich später vorkommt. So viel vom kalkulablen Geseze. / Das erste nun der hier angedeuteten tragischen Geseze its das des Ödipus. / Die Antigonä gehet nach dem zweiten hier berührten. / In beiden Stüken machen die Cäsur die Reden des Tiresias aus. »
F. HÖLDERLIN, Œdipe le tyran de Sophocle, « Remarques sur Œdipe, 1 », p. 209 : « Le transport tragique est à la vérité proprement vide, et le moins lié ».
« un point aveugle et purement mathématique » désigne ici le second foyer de l’ellipse d’une orbite, par opposition à celui qu’occupe le Soleil. La formule fait toutefois irrésistiblement penser, rapportée aux Remarques, à une caractérisation du personnage de Tirésias, le devin aveugle qui sait tout ce qui est, qui a été et qui sera.
Hölderlin a-t-il lu la dissertation de Hegel ? Si les certitudes biographiques nous font défaut, l’analyse des textes en confirme l’éventualité. Au minimum les deux hommes auront-ils eu des conversations « scientifiques » au sujet des orbites des planètes, probablement ranimées après la parution de l’Esquisse de Schelling.
G. W. F. HEGEL, Les Orbites des planètes, p. 155-156.
F. HÖLDERLIN, Antigone de Sophocle, « Remarques sur Antigone, 1 », p. 158‑159 : « dans la rapidité de l’inspiration ».
Code utilisé, avec (b) et (c), in ibid.
F. HÖLDERLIN, Œuvres, « Fragment Thalia », p. 114 (trad. modifiée) ; Sämtliche Werke, Briefe und Dokumente, p. 48 : « Le trajet excentrique [die exzentrische Bahn] que l’homme (en général aussi bien que l’individu) parcourt d’un point à l’autre, c’est-à-dire de la simplicité plus ou moins pure à la culture plus ou moins accomplie, paraît être toujours identique à lui-même, du moins dans ses directions essentielles ».
L’excentricité mathématique, notée e, est l’un des paramètres qui sert à caractériser les ellipses et donc, en astronomie, les trajectoires des planètes ou des comètes. Qu’il suffise de noter ici que, comme son nom l’indique, comprise entre 0 et 1 – cas de l’ellipse (0 < e < 1) –, l’excentricité s’apparente à un indice d’« aplatissement » du cercle – cas-limite du cercle : son ex-centricité est nulle (e = 0) – et de « dédoublement » de son centre en foyers.
C’est le terme employé par Christophe Bouton dans Temps et esprit dans la philosophie de Hegel de Francfort à Iéna, p. 90.
G. W. F. HEGEL, Des Manières de traiter scientifiquement du droit naturel, p. 69. Bourgeois, dans sa note 36, p. 102, indique que la conclusion (dialectique) de l’article de Hegel s’appuie explicitement sur le développement consacré au processus tragique qui s’ouvre avec cette sentence (p. 69 sq.).
G. W. F. HEGEL, Des Manières de traiter scientifiquement du droit naturel, p. 70.
Cf. G. W. F. HEGEL, ibid., p. 74 : « […] ce qui est premier, c’est qu’une œuvre d’art absolue soit, et […] ce qui est seulement second, c’est si cet [individu] singulier déterminé est son auteur ou s’il ne fait que l’intuitionner et en jouir ».
G. W. F. HEGEL, ibid., p. 70.
F. W. J. SCHELLING, Premiers écrits, p. 208.
P. SZONDI, Poésie et poétique de l’idéalisme allemand, p. 24-25.
J. DERRIDA, Glas, p. 161.
G. W. F. HEGEL, Phénoménologie de l’Esprit, p. 295 (trad. modifiée) ; Phäno-menologie des Geistes, p. 307.
G. W. F. HEGEL, ibid., p. 295-296 ; ibid., p. 308.
G. W. F. HEGEL, Phénoménologie de l’Esprit, p. 301.
G. W. F. HEGEL, ibid., p. 304.
G. W. F. HEGEL, ibid., p. 306-307.
G. W. F. HEGEL, ibid., p. 308.
G. W. F. HEGEL, Phénoménologie de l’Esprit, p. 312 (trad. modifiée) ; Phänomenologie des Geistes, p. 325.
G. W. F. HEGEL, Des Manières de traiter scientifiquement du droit naturel, p. 102.
F. HÖLDERLIN, Antigone de Sophocle, « Remarques sur Antigone, 3 », p. 171.
Œdipe est un moderne. Il erre sous l’impensable. C’est le style d’expérience tragique, un destin sans raison ni fin, qui menaça, dans un premier temps, Hegel.
« weil zwischen Kreon und Antigonä, förmlichem und gegenförmlichem, das Gleichgewicht zu gleich gehalten ist ».
F. HÖLDERLIN, Antigone de Sophocle, « Remarques sur Antigone, 3 », p. 175‑177 (trad. modifiée).
G. W. F. HEGEL, Cours d’esthétique, t. III, p. 517-518.
L’auteur de la Phénoménologie de l’Esprit, selon toute vraisemblance, a lu les Remarques avec la plus grande attention. Elles seront encore citées presque mot pour mot dans ses Cours d’esthétique, p. 478 ; Ästhetik III Die Poesie, p. 291 : « le matériau proprement sensible de la poésie dramatique n’est pas seulement la voix humaine, ni la parole dite, mais l’homme tout entier [der ganze Mensch], qui non seulement exprime des sentiments, représentations et idées [Empfindungen, Vorstellungen und Gedanken], mais aussi est pris dans le réseau complexe d’une action concrète ». Cf. F. HÖLDERLIN, Œdipe le tyran de Sophocle, « Remarques sur Œdipe, 1 », p. 206-209 : « La loi, le calcul, le mode selon lesquels un système de réceptivité, l’homme entier [der ganze Mensch], en tant qu’il se développe sous l’influence de l’élément, et selon lesquels représentation, sentiment et raisonnement [und Vorstellung und Empfindung und Räsonnement], en diverses successions mais toujours selon une règle sûre, surgissent l’un après l’autre, cela, dans le tragique, est plutôt équilibre que pure consécution ».
On trouve une autre « réminiscence » des Remarques sur Œdipe, 1, dans ce passage (G. W. F. HEGEL, Cours d’esthétique, p. 471 ; Ästhetik III Die Poesie, p. 284) : « L’œuvre d’art […] ne doit pas seulement parler au sens vivant [an den lebendigen Sinn], qui certes ne doit pas faire défaut non plus dans le public, mais elle doit exister en elle-même comme une effectivité vivante de situations, d’états, de caractères et d’actions ». Cf. F. HÖLDERLIN, Œdipe le tyran de Sophocle, « Remarques sur Œdipe, 1 », p. 206-207 : « on a à considérer […] comment […] le cours des choses et ce qui est à fixer, le sens vivant [der lebendige Sinn], qui ne peut être calculé, est mis en relation avec la loi calculable ».
Il était dit quelques lignes plus haut (F. HÖLDERLIN, Antigone de Sophocle, « Remarques sur Antigone, 3 », p. 168) : « die unendliche Begeisterung unendlich, […] heilig sich scheidend, sich fasst ».
F. HÖLDERLIN, Antigone de Sophocle, « Remarques sur Antigone, 3 », p. 170‑171.
F. HÖLDERLIN, ibid., p. 431.
F. HÖLDERLIN, ibid., p. 170‑171.
F. HÖLDERLIN, Antigone de Sophocle, « Remarques sur Antigone, 2 », p. 162‑163.
F. HÖLDERLIN, Antigone de Sophocle, « Remarques sur Antigone, 3 », p. 172-173. Voir aussi F. HÖLDERLIN, Antigone de Sophocle, « Remarques sur Antigone, 2 », p. 161 : « la manière dont, en plein milieu, le temps vire n’est pas du tout modifiable, […] ni [la manière] dont cela passe du grec à l’hespérique ».
De même, dans la mesure où les Remarques traitent surtout de l’interprétation des tragédies de Sophocle par le spectateur, j’aurai laissé volontairement de côté la question de la critique scientifique des textes ici abordés. Les prétentions anti-newtoniennes de la Philosophie de la nature, on le sait, sont passablement ridicules.
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