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Texte intégral

1Un dimanche après-midi ensoleillé. Salle comble à l’Espace-Planoise. Drames de la vie courante, spectacle signé Philippe Adrien, est une suite de courtes scènes qui s’enchaînent à un rythme soutenu, façon film muet. Les histoires, style romans- feuilletons populaires, sont traitées avec l’esprit caustique cher à Cami, le metteur en scène ayant choisi le mode burlesque des grandes heures du caf’conc et des films de Chaplin. Comme à l’époque du muet, un pianiste, placé hors de la scène, accompagne le spectacle. La musique, en synchronie avec le jeu des acteurs, suit la dynamique de l’action. « C’est éprouvant parce qu’il faut donner toute son énergie pour que le spectacle ait du corps. Il faut de la santé ! À la fin, je me sens complètement vidé » (le pianiste).

2Pour un tel spectacle, qui exige un public proche, le rapport scène-salle est primordial. « Ce que nous jouons est tellement éphémère que les spectateurs doivent le recevoir dans l’immédiat. Quand le public est très loin, ça ne passe pas » (un acteur). Et ce dix-neuf novembre, la salle est bonne. De l’avis même de la troupe, c’est la meilleure salle depuis le début de la tournée. « On a senti tout de suite que le public était chaleureux, qu’il était réceptif à l’humour de Cami. Pour nous, c’est formidable parce que c’est un spectacle qui demande un échange ; on ne peut pas le porter seuls » (un acteur).

Drames de la vie courante.

© Valérie Goy.

Réceptions contrastées

3« C’est un spectacle excellent avec une sorte de génie mécanique du rire ; tout est tellement bien huilé que c’est presque un mouvement d’horlogerie. Du grand art. »

4« Ça marche par gags mais amenés d’une façon pesante, faussement enlevée. C’est un peu décousu au niveau de la construction avec des scènes parachutées. »

5« C’est délirant ; j’adore cet humour, noir parfois. Ça fait du bien, j’ai aimé le côté complètement loufoque, grotesque, c’est gai, drôle, ça décape. »

6« Il y a des gens qui riaient mais moi ça me faisait pas rire du tout. »

7« J’ai pas trop aimé. C’était un peu lourd quand même. »

Enthousiasme

8« Le jeu est excellent, le travail corporel en particulier, avec un rythme très rapide. C’est une mise en scène superbe, éclatante. »

9« L’inspiration est fabuleuse, surtout le travail du rythme. »

Étonnement

10« Ce qui me surprend, c’est que ça se joue à l’Espace-Planoise qui est un lieu plutôt culturel et sérieux. On n’a pas l’habitude de voir ça ici. Dommage que ce ne soit qu’une fois. »

Réaction

11« Dire que l’humour est lourd est un non-sens. Ou c’est lourd et alors ce n’est plus de l’humour. Ici, c’est un humour à je ne sais pas quel degré, au cinquième, au sixième degré I II y a des choses qui, considérées au premier degré, semblent lourdes mais quand c’est appuyé à ce point, ça dépasse la lourdeur ; ça devient léger. Il ne faut pas rester au premier degré. » (un acteur)

© Laurence Gainet.

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Table des illustrations

Légende Drames de la vie courante.
Crédits © Valérie Goy.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/coulisses/docannexe/image/1539/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 700k
Crédits © Laurence Gainet.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/coulisses/docannexe/image/1539/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 989k
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Pour citer cet article

Référence papier

Rédaction, « Drames de la vie courante »Coulisses, 1 | 1990, 9-10.

Référence électronique

Rédaction, « Drames de la vie courante »Coulisses [En ligne], 1 | Printemps 1990, mis en ligne le 04 juillet 2017, consulté le 20 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/coulisses/1539 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/coulisses.1539

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