1Cet éditorial du numéro 63 de Confins est l'occasion d'annoncer quelques nouveautés dans la vie de la revue, qui seront suivie – comme d’habitude par la présentation du contenu de ce numéro

Nouveautés

3Deuxièmement, nous avons choisi de mettre fin à la rubrique « Solstices et équinoxes », qui a pleinement rempli son rôle en donnant lieu à onze articles dans la revue de 2021 à 2023 (numéro 53 à 59), en illustrant un phénomène géographique par une série de très belles photographies venant des quatre coins du monde. Pour la clore dignement nous incluons ci-dessous dernière photographie de cette rubrique.

4Nous espérons pouvoir la remplacer par une rubrique qui reprendrait son principe – allier la qualité esthétique et la rigueur scientifique – en élargissant son champ d’application à d’autres phénomènes géographiques.

Contenu du numéro 63

6Les articles de ce numéro montrent une fois de plus la diversité des approches et des échelles que nous efforçons de respecter : il rassemble des textes relevant de ce qu’on appelait naguère encore – bien que ces distinctions soient de plus en plus contestées – de la géographie « humaine », « physique », géographie « économique » et « politique »

7Les deux premiers mettent en effet en avant la territorialité des groupes sociaux, sur des thèmes et dans des contextes toutefois bien différents : le premier », de José Diego Gobbo Alves, Heloísa Corrêa Pereira et Álvaro de Oliveira D’Antona, analyse la « Territorialités des églises évangéliques dans les communautés traditionnelles de l'Amazonie Centrale », le second, d’Antônio Hot Pereira de Faria, « La loi de concentration du crime : étude de cas pour Belo Horizonte, Minas Gerais ».

8L’étude précise et quantifiée des milieux naturels est au centre des suivants, les « Aspects géologiques-géomorphologiques et paramètres morphométriques du réseau de drainage : analyse et discussion d'un système karstique », de Rafael Brugnolli Medeiros et Charlei Aparecido da Silva, et l’« Évolution des ilots de chaleur nocturne à Três Lagoas/MS entre février et juin 2019 » ; de Juliana Carla Pereira de Freitas, Gislene Figueiredo Ortiz Porangaba et Mauro Henrique Soares da Silva.

9Dans les deux suivants ce sont les aspects économiques qui sont l’objet principal du texte, mais toujours dans une perspective territoriale : « La culture du palmier à huile au Pará : dynamiques spatiales et approche géohistorique », d’Adriano Venturieri, Moisés Mourão Jr., Alfredo K. O. Homma et Emeleocípio B. Andrade, puis « La performance des principales entreprises du secteur des télécommunications dans le Cône Sud et numérisation du territoire », de Paulo Fernando Jurado da Silva.

10Le septième article, « Entre avancées et rupture : analyse de la portée du Programme D'Acquisition Alimentaire (PDA) en 10 ans de fonctionnement – 2009 à 2019 », de Natália Thaynã Farias Cavalcanti, Marta Cristina Marjotta-Maistro et Gilberto Gonçalves Rodrigues, se rapproche nettement des thèmes du dossier présenté ci-dessous.

12Le dossier de ce numéro est consacré au thème « Alimentation et politiques alimentaires dans les villes » et lui aussi prolonge une publication antérieure, le dossier du même titre paru dans le numéro 59. Dans leur « introduction au débat » Catia Grisa, Eric Sabourin, Valdemar Wesz Junior et Geneviève Cortes explique comment il l’ont conçu et les thèmes qui y sont abordés : « Déserts alimentaires et leur spatialisation dans la métropole de Curitiba » (Marina Sutile de Lima), « Démocratie alimentaire pour les populations en situation de vulnérabilité sociale : le cas des cuisines solidaires à Manaus » (Camila Lago Braga et Cristiane Cavalcante Lima), « Alimentation scolaire et alimentation issue de l'agriculture familiale dans une région métropolitaine de l'Amazonie brésilienne » (Riziane Duarte Portal, Ima Célia Guimarães Vieira et Otávio do Canto), « Politiques d’approvisionnement durable de la restauration scolaire : transition et stratégies de territorialisation dans la métropole de Paris » (Morgane Retière et Paulo Eduardo Moruzzi Marques), « Politiques alimentaires et capacités de l’État dans les villes métropolitaines brésiliennes » (Silvia Aparecida Zimmermann, Catia Grisa et Adriana Aranha), « Indicateurs environnementaux pour les communautés qui soutiennent l'agriculture (CSA) à São Paulo et l'agriculture solidaire (SoLaWi) en Allemagne » (Joana Ortega de Lima Amorim et Marta Cristina Marjotta-Maistro) et « L’approvisionnement alimentaire dans des contextes de crise : une analyse d'Haïti » (John Osthe et João Wesz Junior).

13La « position de recherche » est cette fois celle de Mait Bertollo, « L’indispensable accès à internet à la campagne : la capillarisation de l'information au Brésil et en France », publiée en français et en portugais pour que les pistes explorées par cette recherche de post-doctorat en cours puissent être portées à la connaissance des personnes intéressées dans les deux pays.

15Suivent ensuite, outre l’appels à publication de la rubrique « Géographies de la géographie mentionné ci-dessus », deux « chronique de terrain » : « Un mois à l’IHEDN : la vision d’une géographe », de Marie-Françoise Fleury et « Travail sur le terrain en géographie : récit d'une activité de la licence de géologie à l'IFSP » ; de Francisco César Dalmo. Le numéro est enfin complété par des comptes rendus, du très originale livre de Riccardo Ciavolella, Pétaouchnok(s). Du bout du monde au milieu de nulle part (par Américo Fulano Dethal), puis de Diamantino: De George H. Langsdorff (1827/28), Francis Castelnau (1844/45) à Redescoberta dos Diamantes (1930/40), de João Carlos Barrozo e João Antônio Botelho Lucídio, de La « race » contre le racisme. Le paradoxe brésilien, de Manuel Diatkine, et Paris libérée. L’ardente sympathie de l’Amérique latine, premier numéro des Cahiers de la Maison de l'Amérique latine.

16Bonne lecture à toutes et à tous.