Navigation – Plan du site

AccueilNuméros26Dossiê "Brasil, potência em questão"L’Amazonie entre les myriades d’e...

Dossiê "Brasil, potência em questão"

L’Amazonie entre les myriades d’expériences et les politiques publiques dominantes

A Amazônia entre a miríade de experiências e de política pública dominante
The Amazon between myriads of experiences and dominant public policies
Neli Aparecida de Mello-Théry

Résumés

Cet article analyse le défi de penser à un nouveau modèle de développement pour l'Amazonie brésilienne, en particulier ceux qui concernent l'action publique contemporaine. Région qui se situe au carrefour de plusieurs tentatives qui coexistent parfois mais qui se sont souvent opposées, l'Amazonie brésilienne est d'une part l'objet de décisions, d'actions publiques et privées dominantes qui répètent les modèles traditionnels de développement économique à tout prix. D'autre part, depuis les années 1990, elle est le site de centaines d'expériences dites de développement durable. Entre ces deux mondes contradictoires, une population locale et des migrants appellent à la reconnaissance de leurs besoins et de leurs visions du développement.

Haut de page

Entrées d’index

Index de mots-clés :

politiques publiques, expériences, conflits

Index by keywords:

public policies, experiences, conflicts

Index géographique :

Amazonie

Índice de palavras-chaves:

políticas públicas, experiências, conflitos
Haut de page

Texte intégral

Afficher l’image
Crédits : ©Hervé Théry 2005
  • 1 Je voudrais remercier à toute l’équipe d'organisation. Ce Carrefours de la pensée m'a permis de m'e (...)

1Parler de l'Amazonie brésilienne pour un public français1 est toujours très intéressant car les thématiques amazoniennes sont bien diffusées soit par les médias, soit dans les universités et centres de recherche. Mais il faut distinguer les mythes et la réalité de l'Amazonie. Quels sont les mythes ?

2L'Amazonie est encore une frontière pionnière. Gouvernement et habitants cherchent un modèle d'aménagement, une manière de l’occuper... Pendant très longtemps la région a été vue comme le poumon du monde. Il a fallu des centaines de recherches pour prouver que cela n'était pas vrai. À l'autre extrême, elle est vue comme un endroit où les dynamiques se produisent avec une vitesse presque impossible à suivre.

3L’Amazonie est la région où des centaines d’expériences dites de développement durable ont été mises en place, mais elle est aussi le lieu d'implantation de politiques, traditionnelles et dominantes, d'usage abusif des ressources naturelles, un modèle obsolète de développement. Nous reproduisons encore le même modèle appliqué au biome de la Forêt Atlantique, selon Warren Dean (2004).

4Plusieurs Amazonies sont à découvrir. L’Amazonie brésilienne représente environ 60% du bassin versant de l'Amazone. C'est une région de planification créé par la loi 1806 (du 6 janvier 1953) dont la responsabilité a été confiée à la SUDAM (Superintendência do Desenvolvimento da Amazônia). La forêt amazonienne est une de plus importantes couvertures végétales au monde et représente un tiers des forêts tropicales de la planète. Grâce au biome amazonien le Brésil est classé parmi les 12 pays à (méga)-biodiversité, et 20% des espèces terrestres y sont identifiées.

5Cette Amazonie, dans les années 1970, n’avait que 7 millions d’habitants. Aujourd’hui elle a plus de 20 millions d’habitants. En quarante ans la région a beaucoup changé, avec de très mauvaises conséquences, mais aussi de bons résultats. Voyons.

Les politiques dominantes pour l’Amazonie brésilienne

6Nous avons choisi de nous centrer sur les routes et la production d'énergie. La figure 1 montre la grande quantité des routes qui ont été construites pour faciliter l’intégration entre les pays de l’Amérique du Sud.

Figure 1 L’Amazonie brésilienne et l'Amazonie sud-américaine

Figure 1 L’Amazonie brésilienne et l'Amazonie sud-américaine

7Cette liaison est faite par des routes et par des couloirs transocéaniques – par exemple de l'embouchure de l'Amazone (à Belém) jusqu’au Pacifique. L'intégration est aussi un des objectifs de la politique externe brésilienne, le Brésil a fait le choix d’intégrer l’Amérique du Sud proposant aux autres pays qui ont également une partie de la forêt amazonienne dans leurs territoires de créer des infrastructures traversant la région. Un autre aspect notable de la figure concerne les buffers (zones marquées en rouge), qui montrent l'aire d’influence directe des routes où sont prévus des impacts importants.

8Connaissant la situation des routes amazoniennes, il est impossible de ne pas penser aux difficultés de circulation de ces habitants (20 millions de personnes qu'y vivent) comme l’illustre la photo suivante.

Route BR-163 entre Cuiabá et Santarém. Pará.

Route BR-163 entre Cuiabá et Santarém. Pará.

Photo Hervé Théry, 2009.

Castelo de Sonhos, Pará, route BR-163 entre Cuiabá et Santarém.

Castelo de Sonhos, Pará, route BR-163 entre Cuiabá et Santarém.

Photo Neli Ap. de Mello-Théry, 2004.

9Le doublement des anciennes routes est compliqué, elle demandera d'énormes chantiers provocants des impacts que ne sont pas encore mesurés. On peut voir sur les images sur certaines routes les ponts de simples troncs arbres grossièrement équarris, à la saison des pluies il n'est pas possible d'y passer...

Pont entre Marcelândia et Alta Floresta. Mato Grosso.

Pont entre Marcelândia et Alta Floresta. Mato Grosso.

Photo Neli Ap. de Mello-Théry, 2009.

10Évidemment les habitants font pression sur leurs députés, leurs sénateurs, tous les élus de la région pour avoir des meilleures routes, asphaltées, pour conduire le soja, par exemple, du Mato Grosso jusqu’aux ports de Paranaguá et Santarém. Les impacts des nouvelles routes sont évidents, le défi est bien clair : comment construire ces routes ? Comment les asphalter? Comment prendre en compte les nécessités de tous ceux qui y habitent et aussi de la production agricole ? Comment faire ces routes d’une façon différente, durable ?

11L'autre politique publique dominante menée par le gouvernement national est la production d’énergie en utilisant l'énorme potentiel hydroélectrique de la région amazonienne.

Chantier de construction de l'usine hydroélectrique Santo Antônio. Rondônia.

Chantier de construction de l'usine hydroélectrique Santo Antônio. Rondônia.

Photo Hervé Théry, 2011.

12Parfois le temps au Brésil passe lentement, parfois très vite. Beaucoup des choses se passent très vite, par exemple, la construction de ce barrage de Santo Antônio a été approuvée par les institutions environnementales dans un délai très court en raison de fortes mobilisations, de pressions politiques sur les décisions techniques. Il fait partie du groupe des barrages qui viennent de voir leur autorisation environnementale approuvée, mais ils étaient prévus depuis longtemps, une vingtaine d’années.

Chantier de construction de l'usine hydroélectrique Jirau. Rondônia. 2011.

Chantier de construction de l'usine hydroélectrique Jirau. Rondônia. 2011.

13Le barrage de Belo Monte était prévu depuis 1975. Au début il s’appelait Kararaô (nom de la communauté indigène qui vit à côté) et avec un deuxième barrage – Babaquara – il formait le Complexo Hidrelétrico d'Altamira. Le projet de Belo Monte a beaucoup changé, il a été refait : dans le premier projet il ressemblait au barrage de Balbina – a un projet symbole aux impacts très négatifs situé au nord de Manaus – a mais aujourd’hui la taille des lacs de barrage de Belo Monte est beaucoup plus petite qu’auparavant (la zone qui serait inondée est un tiers de ce qui avait été prévu initialement).

14L'incertitude des études d'évaluation des impacts sur l'environnement et les groupes sociaux est énorme. Plusieurs organisations non-gouvernementales (comme WWF, Greenpeace) élaborent des perspectives sur l'avenir, notamment sur les impacts des usines hydroélectriques sur le bassin du rio Tapajos, WWF.

Figure Impact des projets sur l'avenir du bassin du Tapajós

Figure  Impact des projets sur l'avenir du bassin du Tapajós

15Les potentiels hydroélectriques plus important du territoire brésilien se situent dans le bassin amazonienne: 77 058 Megawatts, suivi par le bassin Tocantins-Araguaia (11 297 MW), Paraná (10 742 MW), Atlântico Sudeste (9 501 MW), Uruguai (6 482 MW), São Francisco (5 550 MW) et autres (5 534 MW). L'Amazonie est donc une frontière énergétique, sachant que pour tous les autres bassins le potentiel est déjà presque épuisé. Les 23 barrages planifiés et les 7 en construction dans le bassin amazonien représentent un potentiel total de 42 529,5 MW, et le total des zones inondables est de 9 375,55 km².

Figure Barrages en construction dans le bassin amazonien

Figure  Barrages en construction dans le bassin amazonien

Source: http://www.brasil.gov.br/​infraestrutura/​2015/​01/​balanco-do-pac-2-energia.

16Si le besoin d’énergie pour le développement du pays est clair et que la matrice énergétique brésilienne est surtout hydroélectrique, comment faire ? Le défi est d'explorer le potentiel de l'Amazonie sans produire les impacts sociaux et environnementaux déjà connus.

Les conflits territoriaux des politiques avec les aires protégés et les terres indigènes - les projets nationaux et locaux

17Normalement ces impacts vont atteindre les aires protégés ou les aires à biodiversité abondante, et surtout sur les terres indigènes.

18La figure 4 montre l’importance et les pertes de la biodiversité brésilienne, qui est elle aussi à la fois un mythe et une réalité. Les triangles violets marquent les régions où se produisent maintenant et où se produiront d’importants impacts et conflits en conséquence de projets d’infrastructure, usines hydroélectriques ou routes.

19Divers impacts sur les aires protégés et les terres indigènes seront produits en Amazonie brésilienne par le Programme IIRSA: a) dans le complexe d’usines hydroélectriques du Rio Madeira: 44 aires protégés et 91 groupes indigènes; b) dans la région de Santarém :

2057 aires protégés et 40 groupes indigènes. En Amazonie non brésilienne aussi il est déjà possible d'en identifier : a) dans la boucle des Guyanes : 65 aires protégés et 50 groupes indigènes ; b) dans le Pantanal et les savanes proches: 30 aires protégés et 54 groupes indigènes.

Figure Importance et pertes de la biodiversité brésilienne

Figure  Importance et pertes de la biodiversité brésilienne

21Les relations entre les actions du gouvernement fédéral et les gouvernements locaux et les groupes environnementaux sont de plus en plus conflictuelles en raison du déboisement et de la perte de services environnementaux. Le problème est que l'on n'a pas mesuré, jusqu’à aujourd’hui, quelle est la perte réelle...

22À ce type de problématique s'ajoute la violence contre les indigènes et les populations traditionnelles, les impacts sont atteints des réserves indigènes et des zones de cultures traditionnelles, ce qui est cause de préoccupation car ils contrarient les politiques de valorisation des cultures traditionnelles.

Vers un développement durable ?

23Mais, les politiques et les actions publiques peuvent aussi suivre un autre modèle. C'est la construction, la connaissance, la participation, la bonne gouvernance pour développer de nouvelles politiques. Néanmoins, le problème est la discontinuité des politiques publiques : tous les 4 ou 8 ans tout peut changer, nous n’avons pas la politique de longue durée. Nos stratégies sont de courte durée et nos politiques sont organisées et implantées sous forme de grands programmes nationaux précédé par des expériences-pilotes.

24Ainsi dans la période contemporaine, il est possible d’identifier une myriade d’expériences de développement durable liées à la conservation de la biodiversité, car le souci de sa protection compte de plus en plus, ainsi que la quantité de types et de zones protégées. Au Brésil aujourd’hui la catégorie "usage durable" du système national de conservation permet d'utiliser les ressources existantes dans une aire protégée. Il est possible d'y faire du commerce, de la production agricole.

25Prenons, par exemple, la conservation de la biodiversité. Le gouvernement brésilien a signé la convention sur la biodiversité en 1992, mais pour voir approuvée une politique de conservation de la biodiversité il a fallu attendre jusqu’en 2002, dix ans après. En fait nous ne savons pas comment était la biodiversité dans le pays et surtout la biodiversité amazonienne. Quand on a défini la Politique Nationale de Conservation de la Biodiversité, il y avait une proposition de retenir 900 aires – dites prioritaires – pour les transformer en aires protégées, soit sous protection intégrale, soit en usage durable. Mais il a encore fallu créer les conditions de son implantation : le Conseil (créé en 2003), le Plan d'action (2006) et le Plan National des Aires Protégés (2006).

Figure  : Zones d’action gouvernementale prioritaire

Figure  : Zones d’action gouvernementale prioritaire

26Car cette région est une mosaïque, ce qui est aujourd’hui l'une des stratégies brésilienne pour la conservation de la biodiversité et pour garantir la connectivité des paysages, le maintien des services environnementaux et la préservation des espèces animales et végétales. Ce modèle est formé par un ensemble d'aires protégées, un regroupement de différents types, dont certaines destinées à l’exploration des ressources et d’autres auxquelles on ne touche pas.

Figure Investissements du programme ARPA dans les aires protégées

Figure  Investissements du programme ARPA dans les aires protégées

Source : http://programaarpa.gov.br/​pt/​

27Le Programme ARPA (Aires Protégés en Amazonie brésilienne) a bénéficié de financements externes (GEF – Global Environment Facilities) et aussi brésiliens. Ces projets, normalement, vont se transformer ensuite en politiques publiques. ARPA a commencé en 2002 (1ère et 2éme étapes entre 2002 à 2015), ont alors été créées et implantées 43 aires dans le biome amazonien (13 de protection intégrale et 30 d'usage durable) avec une forte contribution à la réduction du déboisement et une meilleure gestion. En 2014, la création d'un fond fiduciaire appelé "ARPA pour la vie" a eu pour but de pouvoir maintenir la transition pour 25 ans – entre 2014 et 2040 – pour attendre une troisième étape du programme.

Les projets alternatifs peuvent devenir des politiques publiques

28Plusieurs autres expériences pilotes, des projets alternatifs, vont finir par être des politiques publiques, à la marge des politiques dominantes, mais ils vont contribuer à former cette myriade d’exemples. Quelques exemples:

  • Le Programme PPG7, qui a commencé deux années après la conférence de Rio 1992 et qui a fini 12 ans après, bien que les projets aient été prévus pour durer 4 ou 5 ans (ils ont pris plus de temps par manque de conditions d'implantation, de personnes capables de les proposer ou même de les suivre ou par manque de capacité de gestion) ;

  • Le programme FNMA (Fond National de l’Environnement) : il a commencé en 1992 et a soutenu par des aides financière plus de 500 petits projets. Ces projets s'étendaient sur 2 à 3 ans et pouvaient demander leur renouvellement, pour une période s’étendant jusqu'à 6 ans. C'étaient des projets mis en place par les populations locales, des associations ou des groupes, et non pas par le gouvernement.

  • Des subsides pour les activités forestières durables et non prédatrices ;

  • L'autre programme international, le REDD+ qui est un programme mené par la Banque Mondiale, qui a appuyé une trentaine de projets (ou un petit peu plus).

29Il y a, aussi aujourd’hui, un renforcement de la gouvernance et de la participation des populations qui sont touchées par toutes ces politiques d’aires protégés. La création des conseils, des comités, des commissions aident, en donnant plus d'informations. Il en va de même du renforcement de la présence de l'État dans les zones d'influence, et de celle des institutions liées à la conservation et à la règlementation de la propriété foncière.

30Mais, si on pose la question des aires protégés dans les villes – et aujourd’hui l’Amazonie est une région urbanisé, presque 85% de ces habitants vivent en ville – les habitants vont répondre que les politiques environnementales les touchent beaucoup et les empêche de se développer...

31Voyons quelques images de ces expériences qui sont dites expériences durables et qui aujourd’hui font partie de cette myriade des projets dans toute l’Amazonie.

32D’abord, les systèmes agroforestiers, très communs, très diffusés.

Roça près de São Gabriel da Cachoeira. Rondônia

Roça près de São Gabriel da Cachoeira. Rondônia

Photo Hervé Théry, 2005

33Cette photo montre mélange des produits alimentaire avec la forêt. La forêt en arrière-plan et coupée, la plantation est dominée par le manioc et le bananier. Ce système est bien diffusé dans les régions rurales de l'Amazonie.

Système agroforestier: guaraná et café. Juína/Mato Grosso. 2009.

Système agroforestier: guaraná et café. Juína/Mato Grosso. 2009.

Système sylvo-pastoral: teck et pâturage. Juína/Mato Grosso. 2009

Système sylvo-pastoral: teck et pâturage. Juína/Mato Grosso. 2009

Les petits producteurs font la cueillette et la production dans leur propriété.

Les petits producteurs font la cueillette et la production dans leur propriété.
  • 2 Liane amazonienne qui sert à la production d'une boisson énergétique
  • 3 Cousin amazonien du cacao

34Aujourd’hui se sont développées des productions de pulpe de guaraná2, de pulpe de cupuaçu3 et aussi de noix du Brésil et de noix de coco. Les producteurs assurant production ou cueillette et transformation. La coopérative où la dernière photo a été prise fait partie d'un programme qui aide plusieurs producteurs familiaux de l'Amazonie, il aide à la cueillette, à la plantation et à la transformation. Les travailleurs transforment les fruits locaux en jus, pulpe et confiture. Ce sont des produits qu'on ne peut pas trouver dans d'autres régions du pays car sont des produits très typiques de l'Amazonie.

Cooper – Parauapebas (Pará) préparation et conditionnement des jus de fruits régionaux.

Cooper – Parauapebas (Pará) préparation et conditionnement des jus de fruits régionaux.

Photo Hervé Théry, 2009 et 2014

35Une des expériences qui a été étudiée dans le programme de recherche Duramaz (Droulers et Le Tourneau, 2010) est l'extraction durable et l’utilisation du caoutchouc pour faire des préservatifs.

Natex – usine de préservatifs de latex amazonien.

Natex – usine de préservatifs de latex amazonien.

Photo Hervé Théry, 2009

36Un dernier exemple est celui des réserves naturelles qui sont utilisées par l’écotourisme. La Reserve Privée de Patrimoine Naturel (RPPN) utilise tout le potentiel de la nature dans les aires protégées d'usage durable. Cette activité avance dans le système économique de la région car elles protègent en même temps qu'elles changent l’utilisation des ressources naturelles.

37Plusieurs de ces expériences et initiatives représentent, au moins, des tentatives de changer la traditionnelle façon de mener les activités économiques. Allons-nous vers un nouveau modèle de développement durable ? Ou s'agit-il toujours d'expériences isolées, d'actions dispersées ? Ces expériences que mènent plusieurs acteurs prouvent une diversité sociale, gouvernementale mais non économique, le défrichement continue à être relativement important. La pluriactivité dans les expériences durable peut-elle maintenir la population sur place ? Est-ce que le système agroforestier, qui est maintenant présent partout en Amazonie, représente une vraie différence ? Quelle est la base économique nécessaire pour faire changer le modèle traditionnel ?

38Le gouvernement continue à avoir deux voies possibles :

  1. la création d’aires protégées et l'attribution de subventions à des expériences durables (SAF, gestion et exploitation forestière durable, etc.) ;

  2. le maintien des actions publiques (ou partenariats) pour le développement traditionnel, construisant les routes et barrages, comme toujours…

Haut de page

Bibliographie

BECKER, Bertha. Amazônia: geopolítica na virada do III milênio, Rio de Janeiro, Garamond, 2004.

DEAN, Warren. A ferro e fogo. São Paulo. Companhia das Letras, 2004.

DROULERS, Martine e LE TOURNEAU, F. M. L'Amazonie brésilienne et le développement durable. Paris: Belin, 2010.

MASSADIER, Gilles. Politiques et actions publiques. Paris: Armand Colin, 2003. Pp. 1-67.

MELLO, Neli A. de. Contradições territoriais: signos do modelo aplicado na Amazônia, In Meio Ambiente, Desenvolvimento Sustentável e Interdisciplinaridade. Revista Estado e Sociedade, Brasília: Departamento de Sociologia da Universidade de Brasília, 2003, pp. 339-360.

MELLO, N. de, PASQUIS, R. et THERY, H. L'Amazonie " durable " de Marina Silva in Pour comprendre le Brésil de Lula. Paris: L'Harmattan, 2004, pp. 169-186.

MELLO-THERY, Neli Aparecida de. « Les politiques d’environnement et de gestion territoriale au Brésil », Outre-Terre 2015/1 (N° 42), p. 241-254. DOI 10.3917/oute1.042.0241.

Haut de page

Notes

1 Je voudrais remercier à toute l’équipe d'organisation. Ce Carrefours de la pensée m'a permis de m'exprimer sur les expériences amazoniennes de développement durable à un public diversifié, intéressant et très accueillant.

2 Liane amazonienne qui sert à la production d'une boisson énergétique

3 Cousin amazonien du cacao

Haut de page

Table des illustrations

Titre Figure 1 L’Amazonie brésilienne et l'Amazonie sud-américaine
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/confins/docannexe/image/10749/img-1.png
Fichier image/png, 1,6M
Titre Route BR-163 entre Cuiabá et Santarém. Pará.
Crédits Photo Hervé Théry, 2009.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/confins/docannexe/image/10749/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 164k
Titre Castelo de Sonhos, Pará, route BR-163 entre Cuiabá et Santarém.
Crédits Photo Neli Ap. de Mello-Théry, 2004.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/confins/docannexe/image/10749/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 196k
Titre Pont entre Marcelândia et Alta Floresta. Mato Grosso.
Crédits Photo Neli Ap. de Mello-Théry, 2009.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/confins/docannexe/image/10749/img-4.jpg
Fichier image/jpeg, 204k
Titre Chantier de construction de l'usine hydroélectrique Santo Antônio. Rondônia.
Crédits Photo Hervé Théry, 2011.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/confins/docannexe/image/10749/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 5,1M
Titre Chantier de construction de l'usine hydroélectrique Jirau. Rondônia. 2011.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/confins/docannexe/image/10749/img-6.jpg
Fichier image/jpeg, 92k
Titre Figure Impact des projets sur l'avenir du bassin du Tapajós
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/confins/docannexe/image/10749/img-7.jpg
Fichier image/jpeg, 60k
Titre Figure Barrages en construction dans le bassin amazonien
Crédits Source: http://www.brasil.gov.br/​infraestrutura/​2015/​01/​balanco-do-pac-2-energia.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/confins/docannexe/image/10749/img-8.jpg
Fichier image/jpeg, 112k
Titre Figure Importance et pertes de la biodiversité brésilienne
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/confins/docannexe/image/10749/img-9.png
Fichier image/png, 929k
Titre Figure  : Zones d’action gouvernementale prioritaire
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/confins/docannexe/image/10749/img-10.png
Fichier image/png, 569k
Titre Figure Investissements du programme ARPA dans les aires protégées
Crédits Source : http://programaarpa.gov.br/​pt/​
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/confins/docannexe/image/10749/img-11.png
Fichier image/png, 1,9M
Titre Roça près de São Gabriel da Cachoeira. Rondônia
Crédits Photo Hervé Théry, 2005
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/confins/docannexe/image/10749/img-12.jpg
Fichier image/jpeg, 392k
Titre Système agroforestier: guaraná et café. Juína/Mato Grosso. 2009.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/confins/docannexe/image/10749/img-13.jpg
Fichier image/jpeg, 204k
Titre Système sylvo-pastoral: teck et pâturage. Juína/Mato Grosso. 2009
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/confins/docannexe/image/10749/img-14.jpg
Fichier image/jpeg, 244k
Titre Les petits producteurs font la cueillette et la production dans leur propriété.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/confins/docannexe/image/10749/img-15.jpg
Fichier image/jpeg, 244k
Titre Cooper – Parauapebas (Pará) préparation et conditionnement des jus de fruits régionaux.
Crédits Photo Hervé Théry, 2009 et 2014
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/confins/docannexe/image/10749/img-16.jpg
Fichier image/jpeg, 64k
Titre Natex – usine de préservatifs de latex amazonien.
Crédits Photo Hervé Théry, 2009
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/confins/docannexe/image/10749/img-17.jpg
Fichier image/jpeg, 123k
Haut de page

Pour citer cet article

Référence électronique

Neli Aparecida de Mello-Théry, « L’Amazonie entre les myriades d’expériences et les politiques publiques dominantes »Confins [En ligne], 26 | 2016, mis en ligne le 21 février 2016, consulté le 04 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/confins/10749 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/confins.10749

Haut de page

Auteur

Neli Aparecida de Mello-Théry

Universidade de São Paulo, namello@usp.br

Articles du même auteur

Haut de page

Droits d’auteur

CC-BY-NC-SA-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-SA 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

Haut de page
Search OpenEdition Search

You will be redirected to OpenEdition Search